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rédigé d'après les plans et les journaux de M. Croset, Paris, i vol. in-8°., 1783 (V. MARION). IV. Voyages à Madagascar, et aux Indes-Orientales, Paris, 1791, in-8°. ibidem, 1793, et troisième édit., an 10 (1802), 3 vol. in-8°.; id. nouv. édit. sous le titre de Voyages aux Indes-Orientales et en Afrique....., avec une Dissertation sur les îles de Salomon, etc., Paris, Lhuillier, 1807, in-8°. Ces dernières éditions contiennent aussi le Voyage de Maroc; mais on a retranché de celle de 1807 tout ce qui concerne Madagascar. Ces Voyages ont été traduits deux fois en allemand (par G. Forster, Berlin, in 8°., 1792, et par Alb. Cp. Kaiser, grand in-8°.); et en anglais, 1792 et 1793, in-8°., Londres. On a placé, à la fin du Voyage à Madagascar, une Description de la Cochinchine, que Rochon n'a jamais visitée on croit qu'il l'a tirée d'un manuscrit du cabinet d'Histoire naturelle du Jardin du Roi, attribué un missionnaire français; ce même volume est accompagné d'une carte de l'île de Madagascar, réduite d'après le dessin original d'un M. Robert, fait en 1727, et qui avait été donné à Rochon par M. de Malesher bes. Une carte pour l'intelligence des voyages de Rochon, Surville et Marion, est placée à la fin du 2me, vol. de l'édition de 1802, en tête duquel on lit un Vocabulaire madécasse. Le 3. est terminé par des tables astronomiques et par une table générale des matières. Les voyages de Rochon ne en général, bien écrits,

à

sont pas,

comme

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vations de l'auteur, mais une multitude de documents et de dissertations qui appartiennent à d'autres écrivains. Rochon s'est formé une trop haute idée du caractère et des mœurs des sauvages, auxquels il prête plus de vertus qu'ils n'en out réellement; et l'on peut lui reprocher de n'avoir pas assez rendu justice au mérite de Flacour, dont l'ouvrage sur Madagascar peut être encore consulté avec fruit. V. Aperçu.... des avantages qui peuvent résulter de la conversion du métal de cloches en monnaie moulée, pour faciliter l'échange des petits assignats Paris, 1791, in 8°. de 23 pages. VI. Compte rendu des expériences sur la monnaie coulée et moulée en métal de cloches; suite du précédent, in-8°. de 17 pag. VII. Essai sur les monnaies anciennes et modernes, Paris, 1792, in-8°. de 167 pag., avec 6 planches: bon ouvrage, quelquefois réuni avec les deux précédents. VIII. Sur la construction des verres lenticulaires brûlants à échelons, mémoire lu à l'Institut, en janvier 1800. IX. Sur les verres achromatiques adaptés à la mesure des angles, et sur les avantages que l'on peut retirer de la double réfraction pour la mesure des petits angles, mémoire lu à l'Institut, en 1801, Paris, Perroneau, 1 vol. in-4°. X. Observations sur les marées; c'est le résultat de ce que Rochon avait observé pendant son séjour à Brest. XI. Sur la navigation interieure. Ce Mémoire communiqué à l'Institut en 1803, ainsi que le précédent, a paru sous ce titre « Projet de navigation intérieure entre le port de Brest et la Loire à Nantes, Paris, Prault, in-4°., an XI (1803). Rochon y montre comment on établi

il le reconnaît lui-même dans

le discours préliminaire. Il règne en outre un grand désordre dans la disposition des matières, qui comprennent, non seulement les obser

rait une communication infiniment utile entre Nantes, Lorient et Brest, en faisant communiquer et en rendant navigables les rivières de l'Erdre, de l'Isac, de l'Ourt, du Blavet et du Châteaulin. XII. Expérience sur une lunette faite avec un prisme de cristal d'Islande. Ce Mémoire, soumis à à l'Institut en 1803, a été imprimé dans le Moniteur du 17 messidor an XI (6 juillet 1803). Un Mémoire de M. Malus, sur la théorie de la double réfraction, explique la manière dont Rochon faisait tailler son prisme, et ses avantages. XIII. Sur la gaze de fil de fer, Mémoire qui a été soumis à l'Institut, en 1806. XIV. Expériences sur la formation de la double image et sur sa disparition dans le spath d'Islande et dans le cristal de roche, appliquées au perfectionnement de tous les micromètres composés de ces deux substances. Ce Mémoire, lu à l'Institut, le 1er avril 1811, et imprimé dans le Moniteur du 10 du même mois, fait suite au no. XII.XV. Sur l'art de multiplier les copies. Camus en donne le précis dans son Histoire du Polytypage, pag. 33.36. XVI. Sur la construction d'un micromètre prismatique; Mémoire inséré au Moniteur du 16 avril 1812, no. 107. XVII. Théorie générale des instruments servants à la mesure des angles; XVIII.Sur l'emploi des gazes métalliques pour rendre les édifices incombustibles; Rochon rapporte dans un Mémoire essai fait par M. Dill, qui a revêtu de son ciment impénétrable à l'eau, six mètres carrés de ses gazes: on s'en est servi pour couvrir la halle aux grains de Paris. XIX. Sur l'emploi du mica pour l'éclairage. XX. Procédé pour connaître, par la hauteur moyenne de l'homme, la dis

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tance à laquelle cet homme se trouve de l'œil de l'observateur. Ce procédé a été employé dans les opérations de tactique militaire; et le chef du gouvernement d'alors fit construire, par l'opticien Jacker, un grand nombre de lunettes sur ce principe, pour ses états-majors. XXI. Moyen de rendre potable l'eau de la mer. Le moyen de Rochon consiste en un grand alambic où l'on fait le vide, en affaiblissant la pression de l'air au point que l'eau entre en ébullition sous le 50o. degré du thermomètre de Réaumur, Les 7 Mémoires précédents ont été lus à l'Institut en mars et avril 1812. XXII. Des miroirs et des verres ardents, Paris, Peronneau, I vol. in-4°. Il est douteux que cet ouvrage soit de Rochon. XXIII. Exposi tion d'une méthode facile et à portée du commun des navigateurs, pour résoudre les plus utiles problè mes de la latitude et de la longitude. I vol. in-4°. XXIV. Dissertations qui peuvent-être utiles ou nécessaires aux navigateurs; tiré à petit nombre d'exemplaires: Rochon fait voir, dans ce Mémoire, le parti que les navigateurs peuvent retirer des prismes de cristal de roche pour reconnaître la distance à laquelle ils aperçoivent des bâtiments à la mer. XXV. Sur le nouvel art de naviguer sans voiles et sans rames au moyen de la force expansive de l'eau réduite en vapeur. XXVI. Recherches sur un nouveau moyen de remonter les fleuves et les rivières par des roues de moulin, mises en mouvement par la vapeur de l'eau bouillante. XXVII. Sur la tourbe carbonisée, mêlée au charbon de landes, pour suppléer au charbon de terre, Paris, 25 floréal an XII. XXVIII. Sur les moulins à blé.

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XXIX. Observations faites à MM. les commissaires chargés d'examiner la partie du rapport du jury sur les prix décennaux qui concerne la physique, adressées à l'académie royale des sciences de Saint-Pétersbourg. L'auteur s'y plaint de ce qu'on y a entièrement oublié l'optique. D-z-s. ROCHON DE CHABANNES (MARC-ANTOINE-JACQUES), auteur dramatique, naquit à Paris, le 25 janvier 1730. Dans sa première jeunesse, il fit jouer, sur le théâtre de l'Opéra-comique, la Coupe enchantée, pièce dont il avait pris l'idée dans un conte de Lafontaine ; la Péruvienne et les Filles, petit opéra qui dut tout son succès à l'àpropos du titre. Saint-Foix venait de donner sa comédie intitulée les Hommes; un autre auteur nommé Mailhol, avait donné une comédie sous le titre des Femmes; le public s'amusa quelque temps à comparer les trois ouvrages. Rochon debuta en 1757, sur un théâtre d'un ordre supérieur, par le Deuil anglais, comédie en deux actes, qui n'obtint que quelques représentations. Il réussit mieux au Théâtre-français, où il fit représenter, en 1762, la petite comédie intitulée: Heureusement. Le sujet de cet acte est tiré d'un conte de Marmontel, auquel Rochon a fait les changements nécessaires pour l'adapter à la scène. Les caractères sont bien tracés, le dialogue est vif et spirituel; mais le style est trop négligé. Encouragé par ce succès, il donna depuis, au même théâtre, en 1763, la Manie des arts ou lá Matinée à la mode; cette pièce est du genre de celles qu'on nomme à tiroirs. Le sujet, dit Laharpe, était susceptible de fournir une comédie: Rochon a du moins mis en action assez plaisamment l'anecdote con

nue d'un placet chanté et dansé. C'est tout ce qu'il y a de comique dans cette pièce, que des détails agréables ont quelque temps soutenue. En 1768, il donna Hylas et Sylvie, pastorale remplie d'équivoques et de gravelures, mais dépourvue d'élégance et de naïveté ; et les Valets Maitres de la Maison, farce de Carnaval; en 1774, les Amants généreux, imitation de Minna de Barnhelm, drame de Lessing (V. ce nom, XXIV, 307); et en 1780, l'Amour français. Il fit jouer, la même année, à l'Opéra, le Seigneur bienfaisant. « Les vendanges, dit Laharpe, font le premier acte; un incendie fait le sujet du second, et le bal de noces remplit le troisième c'est ainsi qu'on parvient à faire ce qu'on appelle trois actes, sans qu'il en coûte un grand effort d'esprit ni d'invention » (V. la Correspond. russe, 111, 159). Cependant la beauté des décorations et les ballets procurèrent à cette pièce un assez grand succès. Rochon donna, en 1784, auThéâtre-français, le Jaloux, comédie en cinq actes et en vers. La première représentation fut très-orageuse. Ce fut Molé qui sauva la pièce d'une chute certaine, en réclamant l'indulgence du parterre : elle se soutint quelque temps, grâces au talent de cet excellent acteur, et à celui de Mlle. Raucourt, qui y jouait un rôle travesti. Depuis, Rochon ne travailla plus que pour l'Opéra, où il donna successivement: Alcindor, sujet de féerie, en 1787; les Prétendus, en 1789; et le Portrait, ou la Divinité du Sauvage, 1790. De ces trois pièces, les Prétendus, où l'on remarque des scènes dignes de la comédie, est la seule qui ait obtenu un véritable succès. Laharpe a jugé Rochon trèssévèrement. « Cet auteur, dit-il, ne laissa pas d'être fort loué comme

versificateur, quoiqu'il soit resté dans la dernière classe de ceux à qui les acteurs ont fait au théâtre une petite fortune sans conséquence, et qui ne donne point de rang dans l'opinion.... Ceux qui savent ce que c'est que d'écrire, savent aussi qu'il n'y a peutêtre pas une page de son Théâtre où l'on ne rencontre des fautes grossières, des fautes de sens, d'expression, de convenance; tout ce qui prouve à-la-fois le défaut d'esprit et dejugement.» (Cours de littérature, x1, 677 et suiv.) Après avoir transcrit ce passage, on est tenté de demander, comme Philippon de la Madelaine << Est-ce bien l'impartialité qui a tracé ce portrait, et la jalousie n'a-t-elle pas un peu égaré le pinceau?» (V.le Dict. hist. des poètes francais, art. Rochon). En convenant que Rochon était dépourvu d'imagination, et qu'il n'a pas su tirer, des sujets qu'il a traités, tout le parti dont ils étaient susceptibles; que son style, surtout en vers, manque genéralement de verve et de correction, on ne peut lui refuser, sans injustice, de la facilité, de l'esprit, et une connaissance assez aprofondie des effets du théâtre, qui lui concilia la faveur passagère du public. Rochon était un homme fort estimable: étranger aux coteries et aux intrigues de son temps, il n'ambitionna point la fortune, et ne rechercha point la protection de ceux qui disposaient alors de toutes les renom mées. Grimm, moins sévère ou plus juste à son égard que Laharpe, en parle comme d'un homme qui lui était tout-à-fait inconnu: «La protection, dit-il, de Mme. Dangeville lui a procuré, je crois, un emploi dans les bureaux de Versailles.» (V. la Correspond. de Grimm, 1re, partic, v1, 230). Les mœurs de Rochon,

en

et son caractère, l'avaient rendu cher à tous ses confrères. L'inflexible Laharpe attribue la bienveillance générale dont il était l'objet, à sa médiocrité, assez rassurante pour qu'il n'eût pas un ennemi. Rochon mourut à Paris, le 15 mai 1800, à l'âge de soixante-dix ans. Outre son Theatre, dont il publia 2 vol. in-8°., 1786, et des Pièces fugitives dans l'Almanach des Muses, on a de lui: I. La Noblesse oisive, 1756, in-12; opuscule composé lors de la discussion excitée par la Noblesse commercante, de l'abbé Coyer (V. ce nom). II. Satire sur les hommes, 1758, in-12. III. Discours philosophique et moral, en vers, 1768, in-12; ces deux morceaux sont des imitations de Juvenal. IV. Le Duel, comédie non représentée, 1779, in-8°. V. Observations sur la necessité d'un second Theatre-français, 1780, in-12, de 47 pag. Deux pièces de Rochon, Heureusement et les Amants généreux, font partie du Répertoire du Théatrefrançais, troisième ordre. La Préface de l'éditeur, M. Petitot, contient l'analyse des principales pièces de

notre auteur.

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ROCHOW (FRÉDÉRIC-ÉVERARD DE), chanoine et dignitaire du grand chapitre de Halberstadt, était né à Berlin, le 11 octobre 1734. A la suite de la première éducation reçue dans la maison paternelle, et après avoir passé deux années à l'académie des gentilshommies à Brandebourg, Rochow entra, en 1749, dans la cavalerie prussienne. Il y fit les deux premières campagnes de la guerre de Sept-Ans. Blessé, en 1756, à la bataille de Lowositz, il passa l'hiver à Leipzig, où il se lia étroitement avec Gellert, qui, sans contredit,eutune très-grande influence sur

lui. Une seconde blessure plus grave, reçue en 1757, dans la retraite de la Bohème, l'obligea de quitter toutà-fait le service militaire. Rochow se retira alors dans ses terres, et voulut réparer ce qu'il avait négligé dans sa jeunesse. Il acquit, sans maîtres, non-seulement une parfaite connaissance du latin et des langues modernes, mais s'instruisit encore à fond dans l'économie politique et rurale, l'histoire naturelle et l'histoire politique. En même temps il s'occupa du bien-être de ses paysans. Voyant que ceux-ci, dans une épidémie terrible, se refusaient même à des secours gratuits, et négligeaient les avis les plus salutaires pour avoir recours à des charlatans, il compâtit à leurs préjugés et à leur ignorance. Croyant en voir la cause dans l'instruction fautive de la jeunesse, et décidé à s'occuper de son amélioration, Rochow écrivit, en 1777, son Essai d'un livre d'école pour les enfants des paysans, ou Instruction pour les maîtres des classes inférieures, Berlin, Nicolaï: mais il ne borna point son activité à la théorie; et, exécutant ce qu'il conseillait, Rochow bâtit de nouvelles écoles dans ses terres de Reckan, Getlin et Krane, forma lui-même des maîtres habiles, et leur procura une existence honnête. Il parvint non-seulement à établir d'excellentes écoles pour ses paysans, mais à fournir des modèles qui furent suivis dans beaucoup d'autres pays. C'est à l'école de Reckan, qu'affluèrent, surtout dans les dix

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premières années, plus de mille personnes soit par simple curiosité soit pour apprendre à connaître sur les lieux la méthode de Rochow. Non-seulement il a eu le grand mérite d'établir un mode d'instruc

tion plus facile et plus adapté aux basses classes, que le plan suivi jusqu'alors; mais l'exemple d'un homme de son savoir, de son rang et de sa fortune, s'occupant de l'enseignement du peuple, et enseignant quelquefois lui-même avec un talent unique, appela de plus en plus l'attention des grands sur cette partie de l'instruction publique, et leur fit sentir l'importance d'avoir de bons maîtres-d'école, et de les payer en proportion de leur utilité et de leurs peines (1). Cette influence de Rochow, qu'on peut appeler une vraie réforme des écoles élémentaires, s'étendit dans toute l'Allemagne. II était l'ami, mais non le sectateur aveugle de Basedow. Avec beaucoup plus de connaissance des hommes, et un philantropisme moins vague et bien plus pur, Rochow borna ses vues et sa méthode à l'instruction des basses classes. D'après cette méthode, principalement fondée sur le développement des facultés mentales, rien ne devait être enseigué aux écoliers, qu'ils ne fussent en état de bien comprendre, et qui ne pût leur être utile un jour. Quoique les services rendus aux écoles et à l'économie rurales soient les plus grands titres de Rochow à la célébrité, sa piété, sa charité, une bonté rare envers ses paysans et ses serviteurs, le plus noble patriotisme (2) et une modestie sincère, ne le rendirent pas moins respectable. Outre le premier ouvrage dont nous avons déjà parlé, il écrivit plusieurs traités élémentaires. Nous en citerons

(1) Rochow porta le grand-chapitre de Halbers tadt à fonder un séminaire pour les maîtres-d'école, et à suivre son propre exemple en augmentant leurs appointements, et en donnant gratis aux écoliers l'instruction et les livres élémentaires.

(2) Témoin entre autres le monument qu'il fit élever sur le champ de bataille de Fehrbellin.

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