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riis, in vasculis de auro, argento, cristallo, et aliis, et ampliavit multum reditus episcopatus et istius ecclesiæ. »

Philippe de Dreux mourut le 4 novembre 1217. Il fut remplacé sur le siége épiscopal de Beauvais par Milon de Nanteuil, qui avait été l'un de ses compétiteurs à l'archevêché de Reims. Philippe avait tout ce qu'il fallait pour se faire un nom soit dans les armes, soit dans l'Église; il est fâcheux pour sa mémoire que le déplorable régime sous lequel il a vécu l'ait forcé à être à la fois prêtre et soldat.

H. GÉRAUD.

PIÈCES JUSTIFICATIVES.

I.

1191. Philippus Dei gratia Belvacensis episcopus omnibus presentes litteras inspecturis in Domino salutem. Notum facimus quod, si forte dilecti nostri Robertus de Flavinei, Guido de Carnotis, Hugo de Abovalle et Johannes de Cuneriis resilirent a convencionibus quas habent cum Waleran de Casanova, Pisano cive, super mutuo centum marcharum argenti eisdem facto, sicut in litteris ipsorum super hoc confectis plenius continetur, nos fide interposita teneremur dicto civi vel suo mandato dictam pecuniam reddere infra mensem post terminum solucionis prefixum. In cujus rei testimonium, cartulam istam sigilli nostr munimine fecimus roborari. Actum in castris juxta Accon, anno gratie MCXCI.

Il n'y a plus que l'attache du sceau.

II.

1191. Ph. Dei gratia Belvacensis episcopus, omnibus presentes litteras inspecturis in Domino salutem. Notum facimus quod, si forte dilecti nostri Nicholaus de Chambli, Hugo de Mosseio, Petrus de Follosia, et Hugo de Franssureis resilirent a convencionibus, etc. (le reste comme dans la charle précédente.)

(1) Les quatre chartes qui suivent, et celle de Philippe-Auguste que nous avons citée p. 15, note 3, font partie de la collection de M. Courtois.

III.

1191. Ph. Dei gratia Belvacensis episcopus omnibus presentes litteras inspecturis in Domino salutem. Notum facimus quod erga Waleran de Casanova, Piseum civem, et ejus socios constituimus nos plegium in centum et quinquaginta marcas argenti pro karissimis nostris Johanne de Credelio, Philippo de Alemonte, Hugone de Cantulupi et Radulfo de Riencort; tali modo quod si predicti domini a convencionibus suis resilirent, nos, infra mensem post terminum solucionis prefixum, teneremur dicto civi vel sociis suis dictam quantitatem restituere integre. In cujus rei testimonium, presentem cartulam fecimus sigilli nostri munimine roborari. Actum apud Accon, anno gratie MC nonagesimo primo.

Sceau ovale en cire jaune, représentant un évêque debout et mitré, avec la légende Sigillum Philippi Belvacensis episcopi. Le contre-sceau offre une empreinte qui ressemble à celle d'une pierre antique.

IV.

3. Aug. 1191. Ricardus Dei gratia rex Anglie, dux Normannie et Aquitanie et comes Andegavensis. Universis presentes litteras inspecturis salutem. Sciatis quod, cum quosdam fideles nostros pro negotiorum nostrorum oportunitate ad transmarinas partes remittendos duxerimus, nichil autem de proprio in hoc casu, secundum peregrinationis votum, alienare possimus, dilecto nostro Jacobo de Jhota (1) curam potestatemque commisimus dictis fidelibus nostris quarumdam quantitatum mutuacionem procurandi, videlicet quingentarum marcarum ad minus Gaufrido de Haia, sexcentarum marcarum ad minus Willelmo de Gorram, septingentarum marcarum ad minus Philippo Walensi et mille marcarum ad minus Marcadero; promittentes autem, interpositione sacramenti et fidei, nos quaslibet convenciones super hoc cum dicto Jacobo vel prefatis fidelibus nostris initas, ratas confirmatasque integre habituros et fideliter servaturos. Teste me ipso apud Accon, tertia die augusti.

Il n'y a plus sur le parchemin que la trace du sceau. (1) D'autres documents contemporains prouvent que ce personnage était un marchand de Pise.

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La bibliothèque d'Arras possède un manuscrit qui contient deux mystères par personnages, et en vers l'un, de la Passion; et l'autre, de la Vengeance de Jésus-Christ. Nous nous bornerons aujourd'hui à faire connaître le premier de ces poëmes, qui nous semble offrir un grand'intérêt, et qui peut servir plus particulièrement de terme de comparaison à un autre mystère de la même époque que nous avons, l'année dernière, analysé dans ce recueil (1).

Et d'abord, pour déterminer la date de cette composition, quelques renseignements préliminaires sur la condition matérielle du volume sont indispensables. Le manuscrit dont il s'agit est sur papier, de quatre cent quatre-vingt-quatre feuillets, ornés de nombreuses miniatures, et porte les désignations suivantes. La cote du catalogue est celle-ci : « No 625, quinzième siècle, K, petit in-folio; » puis, d'une main du commencement du dix-septième siècle : « Bibliothecæ monasterii sancti vedasti atrebatensis; K. Titulus libri hujus : Le Poste du Monde ; » et enfin, d'une écriture du dix-huitième siècle : « Écrit en 1390, circiter. » Nous ignorons complétement sur quelle donnée repose cette dernière appréciation, qui reporte à 1390 ou environ la confection de notre manuscrit. Mais la première, celle qui l'attribue au quinzième siècle, nous parait beaucoup mieux fondée. Le commencement du volume est écrit d'une bâtarde qui indique évidemment cette époque, et qui même permet de préciser da(1) Bibl. de l'École des Chartes, t. III, p. 448.

vantage cette appréciation, en restreignant les termes de cette date aux limites extrêmes du règne de Charles VII. Mais, à partir du fo cxliiij, le texte a été repris par une autre main, et l'aspect de l'écriture me semble indiquer le règne de Charles VIII (1).

PREMIÈRE JOURNÉE.

Le premier feuillet manque, et le mystère commence comme il suit au feuillet ij recto.

En qui tout bien prent résidence,
Que, au trosne de majesté

De Dieu, régnant en trinité
Se volt humblement comparoir
Et là, fist à Dieu apparoir
Par une supplicacion
Le contens et division
En quoi Miséricorde estoit
Contre Justice, qui vouloit
Que l'omme fust sans fin péris
Avec les mauvais esperis;
Mais Dieu en volt prendre pitié
Par le moyen de Charité.

Par no jeu arez congnoissance
De sa glorieuse naissance

Et de maint autre beau mistère
Dépendant de cette matère.

Le thème de ce sermon initial est celui-ci :

A summo cœlo egressus ejus

(1) Une signature évidemment autographe avec paraphe et grille, que l'on rencontre au bas du fo ccc. v. recto, nous apprend que le scribe de cette seconde partie se nommait DUVAL.-Les miniatures, très-curieuses et, comme nous l'avons dit, très-multipliées, nous fournissent le sujet d'observations analogues à celles que nous venons de faire pour le texte. Toutes ont été peintes à part, puis collées et ajustées dans les vides laissés par l'écrivain de la lettre. Les six premières, d'un travail exquis, attestent une période peu avancée du quinzième siècle. Elles sont lavées, à la manière de nos aquarelles actuelles. Le reste, dessiné à la plume, puis gouaché, d'un caractère plus moderne, est l'ouvrage de plusieurs mains et de talents inégaux. Parmi celles-ci, un grand nombre, sous le rapport de l'exécution, ne sont pas inférieures aux six premières.

Et occursus ejus usque ad summum. ·
Ces mots icy verrez juer,

Se paix vous nous voullés prester :
Apres la sainte Passion

De Dieu et Résurrection

Verrez comment ès cieux monta.

...

Si, faictes paix, grands et petits
Et d'oïr soyés ententis.
Angles, menés joyeuse vie
Et faites telle mélodie
Qu'il appartient à votre office,
Quant le temps y sera propice.
Et vous, Virtus, quant il vous plaist,
Commenciés; car c'est vostre fait.
Ou nom de la divine essence
Qui, par sa doulceur et clémence,

Nous veulle aidier à bien parfaire
Ce que nous commençons a faire.

Cy est la trinité en paradis. C'est assavoir Dieu le père, assis en son throsne et autour lui angles et archangles grant multitude qui font, les aulcuns, mélodie. Les aultres sont à genoulx pardevant Dieu avec Miséricorde qui tient un rainsiel d'olivier en sa main. Et Justice est emprès ly toute droite qui tient une espée en sa main. Et avec Miséricorde sont à genoulx Vérité, Sapience, et Charité.

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