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On trouve dans les comptes de Jean Abonnel, rendus du 1er janvier au 31 décembre 1431:

« A Lambert de Heck (Van Eyck) frère de Johannes de Hech, peintre de Monseigneur, pour avoir esté à plusieurs fois devers mon dit seigneur, pour aucunes besognes, etc.... 7 l. 9 s.

« A Messire Regnaut Gossuin, prêtre, pour avoir relié deux romans, l'un nommé Lancelot, l'autre les Cent Nouvelles...... 7 l. 16 s.

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«< A Antoine de Rochebaron et Philippes de Courcelles, pour la momerie de deux jours faite en l'hostel de la ville, à Bruxelles..... 26 l. 12 s. A Michaut Taillevent, valet de chambre et joueur de Monseigneur, pour acheter un cheval..... 19 l. 19 s. << A Colard le Voleur, peintre de Monseigneur, demeurant à Hesdin, sur ce qui lui est dû à cause d'aucuns ouvrages de paintrerie qu'il a faiz et fait encore au chastel de Hesdin..... 300 1. Nous lisons encore dans l'Extrait d'un compte de Jean de Ghim, penninkmaistre de la reine Marie, pour l'année 1535:

.....

«< A maître Bernard Dorlet, peintre à la reine, pour un tableau de la portraiture de la reine fait après le vif, de deux pieds en carré, duquel elle a fait don à la comtesse de Salm....

......

13 I.

« Pour trois autres pareils tableaux faits au mois de juillet 1533, lesquels elle a retenus en sa chambre pour en faire son noble plaisir... 39 1.

<< Pour les portraits de l'Empereur, du roi des Romains, de la reine et de mademoiselle Lucrèce, de deux pieds en carré, lesquels ont été délivrés à la dite Lucrèce...

52 1. << Pour la façon de la portraiture et figure au vif du feu roi Louis (Louis XII), fait sur toile, de la grandeur qu'il estoit en son

vivant....

28 1.

Nous devons encore signaler dans le même volume une liste chronologique des trésoriers et gardes des chartes de Flandre, depuis l'année 1399 jusques à la fin du dix-huitième siècle, et deux itinéraires curieux, dont voici l'indication : Itinéraire de Charles-Quint pendant l'année 1515, les six premiers mois de 1516 et l'année 1531. Itinéraire de la reine Marie, douairière de Hongrie et de Bohême, régente des Pays-Bas, pendant les années 1537 à 1540, tiré des comptes rendus par Jean de Ghyn, son penninkmaistre. M. Gachard a fait remarquer tout le parti que l'on peut tirer pour l'étude de l'histoire, de ces itinéraires dressés avec des documents originaux. Il serait bien à désirer qu'une main patiente, habile et exercée, voulût entreprendre le même travail pour la France.

Dans son Rapport sur les archives de Dijon, M. Gachard a publié un travail du même genre que les deux essais cités précédemment, mais d'une plus grande étendue. Ce travail contient l'itinéraire de Philippe le Hardi, duc de Bourgogne, du 1er février 1395 au 31 janvier 1403, et celui de Jean sans Peur, du 1er juillet 1411 au 10 septembre 1419. Nous regrettons que l'itinéraire de Philippe le Bon ne s'y trouve pas joint; M. Gachard eût

par là complété le travail, relativement aux quatre ducs de Bourgogne de la branche des Valois, puisque Lenglet du Fresnoy (tome II, p. 190 de son édition in-4° des Mémoires de Comines) a publié l'itinéraire du dernier de ces ducs, depuis l'année 1467 jusqu'en 1476.

Le Rapport sur les archives de Dijon contient encore nombre de pièces publiées pour servir à l'histoire du quinzième siècle, et des détails étendus sur l'origine et l'organisation du dépôt. L. R. DE L. ws

CHRONIQUE.

Dans sa séance solennelle du 28 mars, la Société de l'École royale des Chartes a procédé au renouvellement de son bureau et de ses commissions. Ont été nommés :

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M. LACABANE.

M. GÉRAUD.

M. MARION.

M. LE ROUX DE LINCY.
MM. Jules QUICHERAT,
GUESSARD,

BORDIER,

LALANNE (membre adjoint).

Membres de la commission MM. DOUET D'ARCQ,

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S. M. le roi de Naples a récemment nommé une commission chargée de publier tous les documents inédits qui se trouvent dans les bibliothèques publiques et particulières du royaume de Naples et de la Sicile, concernant l'histoire de ces deux pays depuis l'invasion de l'Italie par les Lombards (570) jusqu'à l'avénement de Charles de Bourbon au trône des Deux-Siciles (1735). La commission à laquelle ce travail a été confié se compose de vingt-deux membres, parmi lesquels se trouvent les philologues et les historiens les plus distingués du pays. On estime à plus de 60,000 le nombre des documents à étudier.

- Le 17 mars dernier, a eu lieu l'ouverture du musée des Thermes et de l'hôtel Cluny. La grande salle voûtée du palais romain, comparable à ce que l'Italie a conservé de plus beau en ce genre; certaines parties de l'hôtel, bâti par le cardinal d'Amboise, surtout la chapelle supérieure et l'escalier qui y conduit, ont excité l'admiration et la surprise du public parisien, qui, d'après les apparences extérieures, n'avait jamais soupçonné l'existence de semblables curiosités. La collection de M. Dusommerard, mieux distribuée

qu'autrefois, produit aussi un effet beaucoup plus satisfaisant; toutefois, il faut l'avouer, c'est moins là un musée que le noyau d'un musée. A côté de monuments d'un prix réel, figurent des vieilleries qu'on ne supporte que dans l'idée qu'elles seront remplacées au plus tôt. On ne saisit pas non plus la méthode qui a présidé au classement de tant d'objets, plus variés quant à leur espèce que sous le rapport de leur âge. A peu d'exceptions près, toutes les grosses pièces sont du seizième siècle. La partie des armures n'est ni choisie, ni ancienne, et quant à celle des manuscrits, elle est si pauvre qu'il eût mieux valu la supprimer. C'est à l'administration à poursuivre, par une recherche patiente et par des acquisitions éclairées, l'accomplissement d'un dessein en si bonne voie d'exécution. Il faut qu'on voie se reconstituer là quelque chose qui remplace dignement et dans des proportions encore plus vastes, le musée formé il y a cinquante ans aux Petits-Augustins. Sans doute, par la suite du temps, les chambres se montreront disposées encore à plus d'un sacrifice. Espérons aussi que la générosité des particuliers se joindra à la munificence de l'État, de manière à ce qu'on voie s'exercer au profit de notre nouvelle collection des monuments français, cette puissance attractive dont M. Arago parlait l'année dernière dans son rapport à la Chambre des députés.

-On trouve dans l'un des derniers numéros de la Revue de bibliographie analytique, une lettre de M. le capitaine Azema de Montgravier, adressée à M. Hase, où sont rapportées huit inscriptions, dont trois découvertes à Tenez et cinq à Orléansville. L'épitaphe de l'évêque Reparatus, que nous avons déjà reproduite (p. 103), fait partie de ces dernières. Parmi celles de Tenez, nous en distinguons une qui est de la plus haute importance, parce qu'elle établit que Tenez est l'ancienne Cartenna colonia, et que les Baquates (Baxovata), mentionnés par Ptolémée, occupaient l'intérieur de la province d'Oran; d'ailleurs elle est destinée à perpétuer la mémoire d'un fait historique. La voici :

C. FVLCINIO MFQVIR
OPTATO...LAMAVGIIVIR
QQPONTIFIIVIRAVGVR

AEDQV...STORIQVI

INRVP....NEBAQVA

TIVM.....NIAMTVI

TVSEST.. ...IMONIO

DECRETI ORDINISET

POPVLIC.RTENNITANI

ETINCOLA. PRIMO IPSI
NECANTE VILLI

AERE CONLATO

Caio Fulcinio Optato Marci filio, Quirina, flamini Augusti, duumviro quin· quiennali, pontifici, duumviro augurali, ædili, quæstori, qui inruptione Baquatium coloniam tuitus est; testimonio decreti ordinis et populi cartennitani et incolarum ; primo ipsi nec ante ulli, ære conlato.

9

M. de Grouchy, sous-préfet de l'arrondissement de Montargis, vient de découvrir à Seaux, village du département du Loiret, quelques tombeaux gallo-romains. Seaux est traversé par une ancienne voie connue dans le pays sous le nom de Chemin de César, qui conduisait d'Agendicum (Sens) à Genabum (Orléans). Le cimetière antique qu'on vient d'y découvrir, et qui est loin encore d'avoir été entièrement exploré, mérite de fixer l'attention; des fouilles pratiquées dans ce lieu avec intelligence ne peuvent manquer de produire des résultats intéressants, si l'on en juge par ceux qui ont déjà été obtenus. Les tombeaux que M. de Grouchy a fait ouvrir sont construits avec une pierre étrangère au pays; ils renfermaient des cadavres, près desquels on a trouvé des fibules, des boucles de ceinturon, de petits poignards et quelques médailles, dont la plus moderne est à l'effigie de Crispus, fils de Constantin. Ces médailles étaient connues à l'exception d'une variété inédite, frappée au nom de Valérien, et au revers de VICTORIA GERMANICA; elle a été donnée par M. de Grouchy au cabinet du roi, ainsi que les autres objets découverts, qui, sous le rapport du dessin et du travail, offrent certaines particularités dignes de remarque. M. de Grouchy regarde ces sépultures comme étant du quatrième ou du cinquième siècle, et il y reconnaît les caractères de celles qu'on attribue généralement aux conquérants de la Gaule. Depuis quelque temps, les découvertes analogues sont fréquentes par toute la France. L'Orléanais peut, pour sa part, citer encore quatre cimetières du même genre: ceux de Tavers, de Cravant et de Rilli, canton de Baugenci; et non loin de là, celui de Briou, canton de Marchenoir (Loir-et-Cher). La multiplicité de ces tombeaux nous engagerait à croire qu'ils appartiennent plutôt aux Francs qu'à tout autre peuple, ainsi que l'a dit M. Moutier, à propos d'une découverte semblable faite près de Rambouillet, il y a quelques années. Dans tous les cas, comme le cimetière antique de Tavers est contigu au cimetière de la paroisse, et que dans celui de Briou on a trouvé une croix sculptée sur une des tombes, il est certain que la plupart des personnes inhumées là professaient la religion chrétienne. Un antiquaire suisse, M. Troyon, qui a signalé dans les environs de Lausanne une multitude de sépultures semblables, y a observé des boucles de ceinturon, sur lesquelles on avait gravé le prophète Daniel dans la fosse aux lions; ce sujet, si fréquemment reproduit dans les premiers siècles du christianisme, était accompagné quelquefois de la légende DANINIL et de la formule VTERE FELIX, formule qu'on trouva aussi sur divers objets à Rambouillet et à Asnières, lorsque, au siècle dernier, de semblables tombeaux y furent mis à découvert. Les mots VTERE FELIX se rencontrent souvent sur des ustensiles du Bas-Empire. La date assignée aux tombeaux de cette nature est donc à peu près certaine; il est constant d'ailleurs que l'inhumation ne fut substituée à l'incinération que postérieurement au deuxième siècle de notre ère.

NOTICE

SUR LES

MONNAIES ET LES SCEAUX

DES ROIS DE CHYPRE

DE LA MAISON DE LUSIGNAN.

(Extrait d'un mémoire couronné par l'Académie des Inscriptions.)

(Deuxième article '.)

IX. HENRI II. 20 mai 1285-31 mars 1324.

Le Cabinet du roi possède trois monnaies de ce prince; ce sont deux besants d'argent et une pièce de petit module qui nous paraît être, d'après son poids, le gros ou demi-besant de Chypre. La première monnaie représente, dans le champ: le roi assis sur un trône sans dossier, en forme de pliant, et dont les côtés sont terminés par des têtes de loups, ou plutôt de lions. Le prince porte une couronne ornée de trois fleurons fleurdelisés; il est revêtu d'un manteau relevé sur l'épaule droite. De la main gauche il soutient le globe surmonté de la petite croix pattée, qui vient figurer au commencement de la légende, comme dans les monnaies de Hugues III. La main droite repose sur les genoux du souverain, et retient un sceptre fleurdelisé. A la droite, dans le champ, une croisette pattée, semblable à la croix du globe. Légende henRI: REID. Un grenetis environne le tout.

Au revers + IERUSAL' ME D' ChIPRE, entre grenetis. Dans le champ, la croix potencée de Jérusalem, cantonnée de quatre croisettes pattées. Poids: 86 grains (2).

(1) Voyez ci-dessus, p. 118.

(2) M. Buchon a publié cette monnaie, pl. 6, no 4. Le trou qui traverse la pièce originale, n'est pas bien représenté sur cette planche, où il semble être un point secret

IV.

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