Pagina-afbeeldingen
PDF
ePub

Fondi, Terracine ou Anxur, Arpinum, Minturnes, Formies.

3. La Campanie, entre le Liris au nord, et le Silarus au sud: une des plaines les plus fertiles de la terre, mais en même temps très-volcanique. Fleuves: le Liris, le Vulturnus (Voltorno), Silarus (Selo). Montagnes : le Vésuve. Cette province tire son nom des Campani, peuple qui l'habitait. Villes : capitale, Capua (Capoue); plus loin, Linternum, Cuma, Neapolis (Naples), Herculanum, Pompeii, Stabiæ, Nola, Surrentum (Sorrento), Salernum, etc.

Les trois pays à l'est, dans le milieu de l'Italie,

sont:

1. L'Ombrie, bornée au nord par le Rubicon, au sud par l'Æsis (Gesano), qui la sépare du Picenum, et le Nar (Nera), qui la sépare du pays des Sabins. C'est en grande partie un pays de plaine. Le peuple des Ombri, dans les anciens temps, s'était étendu sur la plus grande partie de l'Italie. Villes: Ariminum (Rimini), Spoletium (Spolette), Narnia (Narni) et Ocriculum (Otricoli).

2. Le Picenum (aujourd'hui la marche d'Ancône), borné au nord par l'Aesus, au sud parl' Aternus (Pescara); ses peuplés s'appelaient Picentes. Le sol est une plaine fertile. Villes: Ancona et Asculum Picenum (Ascoli).

3. Le Samnium, pays de montagnes, s'étendant depuis l'Atarnus au nord, jusqu'au Frento (Fortore) au sud. Indépendamment des Samnites, qui étaient le peuple principal, ce pays était encore habité par plusieurs autres petites peuplades, comme les Marrucini et les Peligni au nord, les Frentani à l'est, et les Hirpini au sud. Fleuves le Sagrus et le Tifernus. -Villes: Allifæ,

Beneventum et Claudium.

III. L'Italie inférieure, ou la Grande Grèce, compre

nait quatre contrées : la Lucanie et le Bruttium à l'ouest, l'Apulie et la Calabre à l'est.

1. La Lucanie: limites, au nord, le Silarus; au sud, le Laus. En grande partie, pays de montagnes. Les Lucani, peuples qui l'habitaient, lui avaient donné leur nom. Ils étaient eux-mêmes une branche des Ausones, principal peuple de l'Italie inférieure. Villes: Pæstum ou Posidonia, qui n'est célèbre aujourd'hui que par ses ruines, et Helia ou Velia.

2. Le Bruttium (aujourd'hui la Calabre), langue de terre à l'ouest, depuis le fleuve Laüs jusqu'au promontoire de Rhegium. Le fleuve Brandanus lui servait de limites à l'est. C'est un pays montagneux. Les Brutti, branche à moitié sauvage des Ausones, lui avaient donné leur nom; ils habitaient les montagnes, parce que les côtes étaient au pouvoir des colonies grecques. Villes : Cosentia (Cosenza), Pandosia, Mamertum et Petilia. (Voyez ci-dessus les colonies grecques, pag. 179.)

3. L'Apulie (la Pouille). Contrée sur la côte de l'est, depuis le fleuve Frento jusqu'à la langue de terre orientale; plaine très-fertile et particulièrement favorable à la nourriture des bestiaux. Fleuves: Aufidus (Ofanto) et Cerbalus. Elle était divisée en Apulia Daunia, au nord, et Apulia Peucetia, au sud, séparées l'une de l'autre par l'Aufidus. Villes : dans l'Apulia Daunia, Sipontum et Luceria; dans l'Apulia Peucetia, Barium, Cannæ, Ve

nusia.

4. Calabria ou Messapia, petite langue de terre à l'est, terminée par le promontoire Japygium. Villes; Brundusium (Brindes), et Callipolis (Gallipoli). Sur Tarente et les autres colonies grecques, voyez ci-dessus, pag. 179.

On compte encore, comme appartenant à l'Italie, les trois grandes îles de Sicile, de Sardaigne et de Corse.

Mais, suivant la géographie politique des Romains, elles ne faisaient pas partie de l'Italie; elles étaient seulement des provinces dépendantes de l'empire. Quoique les côtes de ces îles fussent possédées par des étrangers, cependant les anciens habitants en occupaient l'intérieur; parmi ceux-ci, les plus connus sont les Sicules, qui, sous la conduite de leurs rois, passèrent d'Italie dans l'île à laquelle ils ont donné leur nom. Sur les villes qui s'y trouvaient, dont les unes, plus considérables, étaient en partie d'origine phénicienne, et surtout d'origine grecque, voy. ci-dessus, p. 35, 184 et suiv.

PREMIÈRE PÉRIODE.

depuis la fondation de rome JUSQU'A là conquête de

L'ITALIE ET AU COMMENCEMENT des guerres AVEC CAR

thage. 754—264 (a. u. c. 1—490).

SOURCES. L'écrivain qui a traité avec le plus de détail l'histoire ancienne de Rome et de l'Italie, et qui ( à son système près de considérer tout dans Rome comme venant de la Grèce, et malgré sa prolixité) a cependant le plus de critique, est Denys d'Halicarnasse, dans son Archéologie, dont il ne nous est resté que les onze premiers livres, qui vont jusqu'à l'an de Rome 433; auxquels il faut rapporter les extraits des neuf livres suivants (Liv. XII-XX), découverts et mis au jour en 1816, par l'abbé Mai à Milan. A cet historien on joint Tite-Live, dont les premiers livres sont une des sources principales, jusqu'à l'an 292. C'est encore à cette période que se rapportent les vies de Romulus, de Numa, de Coriolan, de Publicola et de Camille, par Plutarque; ces vies, pour la

connaissance et la critique des sources, ont presque un plus haut degré d'importance que Tite-Live et Denys (1). Les sources de l'histoire romaine, dans les plus anciens temps, étaient d'espèces très-différentes. Les traditions des pères furent en partie conservées dans des chansons historiques (il n'est pas question d'une grande épopée); dans ce sens, il existait une Histoire poétique mais ce n'était pas pour cela une histoire purement fabuleuse; car déja les traditions des institutions de Numa n'ont rien de poétique. L'art d'écrire étant connu en Italie avant la fondation de Rome, on ne sait jusqu'où pouvaient remonter les annales publiques, comme les Libri Pontificum. Beaucoup de récits sont évidemment relatifs à des familles, soit qu'ils aient été conservés par des traditions orales, ou par des documents écrits. A quoi il faut ajouter les monuments, tant les édifices publics et les ouvrages de l'art, que les traités gravés sur des tables d'airain, mais dont, au reste, on paraît avoir fait trop peu d'usage. Les Romains n'apprirent que des Grecs l'art d'écrire l'histoire, et la leur a été écrite de bonne heure, et peut-être aussi souvent en grec qu'en latin, non-seulement par des Grecs, comme Dioclès de Péparèthe ( une des Sporades), mais encore par des Romains, comme Fabius Pictor. C'est donc dans ces dernières sources qu'ont puisé Denys et Tite-Live. L'histoire qu'ils ont donnée des premiers temps de Rome repose donc en partie sur les traditions et la poésie, que l'art oratoire, surtout celui des Grecs, a fort amplifiées; mais ce ne sont pas là ses seuls fondements. On ne peut déterminer, en général, l'époque où l'histoire romaine perd entièrement son caractère poétique; car quelques parties isolées en offrent encore des traces, dans la période qui suit le

(1) Voyez mes Dissertations: De fontibus et auctoritate vitarum Plutarchi, dans Commentationes recentiores Soc. Scient. Gott. Comment., I, II, Græci ; III, IV, Romani, et imprimées à part, Gottinga, 1821, apud Dieterich, pour servir d'appendix aux éditions de Plutarque, par Reiske et par Hutten.

bannissement des rois jusqu'à la conquête de Rome par les Gaulois. Pour la chronologie, ce qu'il y a de plus important sont les Fasti Romani, qu'on trouve en partie dans les inscríptions (Fasti Capitolini), et en partie dans les manuscrits. Ces fastes ont été rassemblés et complétés par Pighius, Noris, Sigonius, etc., in GRAEV. Thes. A. R. vol. XI, et dans ALMELOVEEN Fast. Rom. 1, II; Amstel. 1705, etc.

PIGHII Annales Romanorum Anteverp. 1615 fol. 2 vol. Essai de chronologie; il va jusqu'à Vitellius.

Parmi les modernes, indépendamment des ouvrages sur l'histoire ancienne en général (voy. p. 2), l'histoire romaine a été traitée souvent à part, et d'une manière très détaillée. Nous indiquons seulement les plus remarquables.

Histoire Romaine depuis la fondation de Rome jusqu'à la bataille d'Actium, par Rollin; 13 vol. in-8°. Paris, 1823 (édition revue par Letronne (elle va jusqu'à l'an 89 avant J. C.); continuée et terminée par Crévier.

The History of the progress and termination of the Roman Republic by Ad. FERGUSSON, 3 vol. London 1783. Au total, c'est l'ouvrage le mieux fait sur l'histoire romaine et qui a fait oublier le travail plus ancien de Goldsmith sur le même sujet.

Histoire critique de la république romaine, par P. Ch. Lévesque, 3 vol. Paris, 1807. Celui qui veut encore conserver son enthousiasme aveugle pour la gloire de l'ancienne Rome ne doit point lire cet ouvrage.

Histoire Romaine par B. G. Niebuhr (en allemand), première partie 1811, seconde partie 1812. Cette histoire va jusqu'à l'an de Rome 417. Cet ouvrage est plutôt critique qu'historique ; l'auteur s'y efforce sans cesse de renverser tout ce qui a été admis jusqu'ici. La subtilité d'esprit n'est pas toujours le sentiment de la vérité et on ne croit : pas aussi légèrement

à une constitution, qui non-seulement est contraire à l'esprit dominant de l'antiquité, mais encore, suivant l'aveu de l'auteur lui-même, t. II, p. 5, contraire à toute analogie dans l'histoire. Car les inductions qu'on tire de quelques passages

« VorigeDoorgaan »