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moins fait, comme il s'explique, en humble Efclave, & qu'il a ofé le contredire, quand il s'y eft vû obligé. Ce font principalement, dit,, il, les fautes des Grands Hommes, qu'il faut relever; parce qu'elles tirent plus à conféquence, que celles des autres. Ainfi, continue,, til, fans déroger au refpect, que ,, j'ai pour le favoir & pour la Vertu ,, des Auteurs, que j'admire le plus; ,, j'ai averti de leurs fautes, quand ,, je les ai remarquées.

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Il n'y a rien de plus jufte que cela, quand on le fait, en gardant les maniéres, qu'il a gardées, par rapport à l'Auteur du Dictionaire de la â Bible. Ceux qui n'en usent pas ainfi bleffent non feulement la Civilité mais encore la Charité Chrétienne; qui défend de mal parler du Prochain, fur tout lors qu'il s'agit de chofes de conféquence. Mais bien des Théologiens s'en croyent exemtez, même après avoir été convaincus qu'ils avoient tort.

Nôtre Auteur paffe enfuite à la Géographie Ecclefiaftique, & à la Civile, tant ancienne, que moderne, à quoi il ajoûte celle du Moyen Age, fur laquelle, il remarque qu'on

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a peu de fecours. Pour épuifer cette matiere, il faudroit lire tous les Auteurs de cet Age barbare, fort peu exacts, & ramaffer tout ce qu'on y trouveroit, fans en exempter même les Légendes des Saints; quoique pleines de Fables ridicules.

Mr. de la Martiniere parle après cela de la Geographie Moderne & marque, entre autres chofes, les Rélations des Voyages, que l'on a publiées, depuis quelques fiecles, en très-grand nombre; auxquels néanmoins on ne fe doit pas le fier aveuglément; comme il le remarque très-bien. Mais cela ne fe peut faire, qu'avec beaucoup de frais, de patience & de tems, fans parler d'un difcernement particulier. L'Auteur a donné, en ces deux Volumes, de bonnes marques de fa capacité & de fon affiduité au travail. Il ne resteroit plus, que la faveur génereufe d'un Mécenas, que les Lecteurs équitables ne manqueront pas de lui fouhaiter.

Enfin il donne à la fin de fa Préface, l'ordre & la méthode, qu'il a eue devant les yeux, en travaillant à ce grand Ouvrage. Ceux qui la liront, & qui parcourront un peu ces Volumes, lui fouhaiteront un bon

fuc

fuccès, dans une entreprise fi peinible. I eft certain qu'on n'avoit pas encore vû un Ouvrage femblable, qui foit plus complet & plus travaillé.

ARTICLE VI.

PRINCIPIA

PHILOSO

PHIE NATURALIS, in ufumScholarum privatarum conscripta & captui ftudiofe Juventutis accommodata à JACOBO ODE A. L. M. & Philofophiæ Doctore, eejusdemque Facultatis, in Academia Trajectina Profeffore Ordinario. Pars I. A Utrecht chez Visch, in 4. pagg. 324. avec 20. Tables de Figures.

MR. Ode fe propofe ici de donner

une Phyfique toute fondée, fur des Experiences, & rangée en une forte d'ordre Mathématique, avec les lieux où les Experiences fe trouvent, au deffous des Pages, & les Figures néceffaires à la fin. Au refte il n'a point mis ici de Préface. par laquelle on pourroit être inftruit de fon deffein, & des raifons qu'il a eues

de

de ranger fa matiere, comme il l'a rangée. On peut néanmoins voir qu'il a deffein de donner un Syftême de Phyfique, fur les découvertes, que l'on a faites dans cette Science, depuis que la Phyfique Experimentale s'eft établie.

Il eft certain, que l'on a découvert une infinité de Phénomenes de la Nature, que les Anciens n'avoient point connus. Mais nous n'avons nullement pénetré les principes de la Phyfique, pour rendre raifon de tout ce que l'on remarque dans les Corps. Nous ne favons pas non plus la raifon de la cohéfion des particules des Corps; en maniere que nous puiffions dire pofitivement, pourquoi ils réfiftent à l'attouchement, ou à la preffion, & même aux plus grands coups de marteaux, lorsqu'on les frappe. On ne peut pas rendre raifon des vertus, qu'on trouve dans les plantes; foit qu'on en employe une feule, eu bien plufieurs jointes enfemble, & de mille chofes femblables. Quand je parle de la maniere, dont elles agiffent, je n'entends pas les effets, qu'on a découverts par l'ExpeTom. XXVII. P. 1. Grience;

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rience; mais la Méchanique, par laquelle ces effets font produits. Qui peut rendre compte du mouvement des Planetes, autour de nôtre Soleil, ou autour des plus grandes Pianetes; comme de celui de la Lune autour de nôtre Terre, ou de ceux des Satellites de Jupiter & de Saturne ? Qui peut favoir pourquoi ils font leur mouvement à de certaines diftances, & en coupant toûjours de la même obliquité l'équateur des plus grandes. Planetes? Qui nous pourra apprendre comment tous ces grands Corps fe meuvent, avec la même vîteffe fans en perdre la inoindre partie ? Se meuvent ils dans le Vuide? Il femble que s'ils fe mouvoient dans des liquides, quelque fubtils qu'on les fuppofât, ils leur devroient communiquer une bonne partie de leur mouvement, & par conféquent, à toutes leurs révolutions, perdre quelque partie de leur viteffe ; ce qui ne fe fait point. Autrement les révolutions de la Lune, autour de la Terre; & celles de la Terre, autour du Soleil, fe rallentiroient tous les Ans; ce qui n'arrive pas. Si l'on fuppofe que nôtre Terre & fon Satellite fe meuvent dans un Fleuve,

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