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mauvaise Politique; qui fait qu'il re» présente les Anciens, non tels qu'ils ont été, mais tels, qu'il jugeoit qu'ils devoient être.

Il est fuivi de St. Athanafe, Evêque d'Alexandrie, qui a écrit auffi contre les Payens.

Après lui viennent S. Gregoire de Nazianze, S. Bafile de Cefarée, & S. Gregoire de Nye, frere de S. Bafile.

Enfaite on voit Titus, Evêque de Botfra, dont il nous reste une partie d'un Ouvrage contre les Manichéens, felon les principes d'Origene; par lesquels feuls on croyoit alors pouvoir réfuter ces Héretiques.

Nous en avons dit quelque chofe, en parlant du I. Tome de Canifus, en cette Bibliotheque, & nous nous aperçumes bien alors, que le Texte Grec n'avoit pas été envoyé affez correct à feu Mr. Bafnage.

Nous ne nous arrêterons pas à parler des autres Auteurs Ecclefiaftiques, qui ont dit quelque chofe contre les Payens, ou qui ont défendu, par occafion la Religion Chrétienne; fans néanmoins écrire, à deffein, contre le Paganisme, ou pour montrer la Vérité de la Religion Chrétienne.

Theo

Théodoret, qui étoit un habile homme, a écrit de la Providence un très-bel Ouvrage, contre les Epicuriens; & s'eft appliqué à montrer aux Payens, par leurs propres Philofophes, comment ils devoient fe guéric des maladies, qui troubloient leurs efprits. Il a encore écrit d'autres Ouvrages contre les Payens, que l'on trouvera au Tome IV. de fes Oeuvres, de l'Edition du P. Sirmond.

S. Cyrille, Evêque d'Alexandrie, a auffi écrit contre le I. Livre de l'ouvrage de l'Empereur Julien, contre les Chrétiens. L'Auteur marque les Editions de fes Oeuvres, comme il le fait toûjours; ce que nous mettons ici, pour ne pas le répeter.

On voit enfuite, dans cette lifte, Enée de Gaza; Zacharie, le Scholaítique; Gregentius, Evêque de Taphre; Nemefius, Contemporain de Gregoire de Nazianze, & quelques autres, qui font encore MSS. Léonce, Evêque d'Hagiopolis, dans l'île de Cypre; Jean d'Alexandrie, furnommé Philoponus, ou le Laborieux; Jerôme Prêtre de Jerufalem; Jean de Damas; Théodore Abucaras; Euthymius le Zigabenien, & divers Grecs plus Moder nes. Peu de gens les connoiffoient,

& peu de gens les rechercheront. Un ou deux Modernes leur fuffiront, & en effet les derniers Grecs ne méritent pas fort qu'on les life.

Nôtre Auteur a ajoûté à cela quelques Appendix, dont la I. eft des Ecrits Grecs des Juifs, qui font favorables à la Religion Chrétienne,qui font ceux de Philon & de Jofeph; desquels on explique quelques endroits, en faveur de la Religion Chrétienne. Mais il y a fujet de rendre graces à la Providence Divine, de ce que nous n'avons nullement befoin des témoignages de ces gens-là; qui ne prouvent rien du tout, ou font même fuppofez. Philon étoit un Platonicien, qui n'a eu aucune connoiffance du Chriflianisme, quoi qu'il femble parler, en divers endroits, comme nous; & les paffages de Jofeph, de S. Jaques & de Jefus-Chrift, font extrèmement fufpects. Nous avons tant de raifons invincibles de la Vérité de la Religion Chrétienne; que j'avoue que je ferois fcrupule d'employer des témoignages, ou fi équivoques, ou fi fuspects. Si Philon & Jo-. Seph avoient été Chrétiens ç'auroient été de très-mauvais Chrétiens, & tout à fait indignes de foi; quand ce ne feroit que pour n'avoir pas fait une profes

fion ouverte d'une Religion, qui le demande néceffairement. Mr. Fabricius donne un petit extrait d'un Livre de feu Mr. Allix, publié en Anglois, en MDCXCIX, & intitulé: Jugement de l'Eglife Judaique contre les Unitaires, dans la Controïerfe de la S. Trinité de la Déité de notre Sauveur Jesus-Chrift. Mais Mr. Allix étoit un homme, dont la lecture étoit plus grande, que le goût. Pour les amis finceres de la Verité & de la Verité feule, ils n'admettront jamais. les expreffions équivoques des Juifs, nez & morts Juifs, comme bonnes pour appuyer les dogmes du Chriftianifme. je tiens l'autorité de JefusChrift & des Apôtres pour trop bien appuyée, pour avoir befoin de Philon & de Jofeph. Je dirai encore ici, en paffant, que Mr. Fabricius affure au commencement de la pag. 141. que la Differtation fur le Paffage de Joseph que j'ai publiée, au VII. Vol. de cette Bibliotheque p. 237 eft de Mr. l'Abbé de Longuerue, fur la foi du Journal des Savans. Mais je puis dire très-fincerement que le nom de l'Auteur de la Differtation m'eft inconnu, & que long-tems après qu'elle fut imprimée, un Abbé me nomma un auB 6.

tre

tre homme, comme l'Auteur de cette Piece; fans que j'en aye ouï parler depuis. Je tiens pour maxime, qu'il eft de l'honêteté de laiffer aux Auteurs Anonymes leur fecret & qu'il n'appartient à perfonne de le dire, que du confentement de l'Auteur. Au refte, il eft dit ici 1. qui font ceux, qui ont cru ce paffage véritablement de Joseph: 2. ceux qui l'ont eru suppoté : 3. ceux qui l'ont tenu au moins pour falfifié, en quelque chofe.

La II. Appendix traite des Ecrits des Grecs, qui rendent témoignage à la verité de la Religion Chrétienne. En effet, on trouve plufieurs paffages, dans lesquels les Auteurs Payens ont dit des chofes, qui fe trouvent dans l'Ecriture Sainte; & même ils ont écrit des Traitez, qui peuvent fervir à confirmer celles qu'elle enfeigne. Mr. Fabricius marque plufieurs Traitez, compofez par des Auteurs Payens; qui peuvent fervir à prouver des Veritez, que l'on trouve dans les Livres Sacrez. On en verra beaucoup d'exemples, dans les Philofophes Grecs & Latins, que Mr. Fabricius indique. Ceux qui liront les Auteurs, qu'il nomme, pourront fe perfuader

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