Le froid hiver est loin, la vigne en fleurs prodigue Levez-vous, ma colombe; hâtez-vous, ma beauté ! Au murmure des eaux sa voix était pareille; Je me levai, j'ouvris ma porte et ma maison ; Mais il était parti! Bien loin dans nos campagnes Je l'ai cherché, bien haut j'ai monté sur la tour, Bien souvent j'ai crié son nom; ô mes compagnes, Si vous l'apercevez, dites-lui mon amour! Entre mille et dix mille on peut le reconnaître ; Sa poitrine et ses bras gardent l'éclat des marbres ; ... Il vient, il a vaincu les chariots du rebelle; Il vient, mais le soleil a terni mes couleurs; Il vient, mais je suis noire et pourtant je suis belle Il vient, il a vaincu l'ennemi dans la plaine; Il vient, il a vaincu l'autour et la vipère; Il est le roi des rois et le roi de mon cœur! Je vais ouvrir pour lui la maison de mon père GABRIEL DE PIMODAN. DU TRACÉ DE LA CHAUSSÉE ROMAINE ENTRE ARIOLA ET FINES Documents à consulter dans la recherche des voies antiques du Pagus Barrensis. Lecture faite par M. L. MAXE-WERLY dans les Séances des 2 juillet et 6 août 1884. Messieurs, La connaissance des voies antiques, qui reliaient entre elles les cités les plus importantes, au temps de la Gaule romaine, s'impose à tous les esprits sérieux qui veulent étudier dans son passé l'histoire d'un pays, d'une région; nul ne peut ignorer l'existence des grands chemins qui traversaient le territoire. En effet, à toutes les époques, le récit des expéditions militaires formant en quelque sorte le fonds des chroniques, comment se rendre compte de la marche des armées envahissantes, et suivre les phases de la lutte qui, dans notre pays, commence au Ive siècle avec les grandes invasions, et se poursuit sans relâche pendant tout le moyen âge? |