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Le froid hiver est loin, la vigne en fleurs prodigue
Ses parfums; le ciel pur nous annonce l'été,
La branche du figuier a sa première figue;

Levez-vous, ma colombe; hâtez-vous, ma beauté !

Au murmure des eaux sa voix était pareille;

Je me levai, j'ouvris ma porte et ma maison ;
Ses paroles chantaient encore à mon oreille,
La trace de ses pas restait sur le gazon,

Mais il était parti! Bien loin dans nos campagnes Je l'ai cherché, bien haut j'ai monté sur la tour, Bien souvent j'ai crié son nom; ô mes compagnes, Si vous l'apercevez, dites-lui mon amour!

Entre mille et dix mille on peut le reconnaître ;
Ses yeux ont la douceur du regard des ramiers,
Ses cheveux m'ont paru les feuilles que font naître
Les Avrils verdissant la cime des palmiers,

Sa poitrine et ses bras gardent l'éclat des marbres ;
L'hyacinthe remplit ses mains; il semble roi
Parmi ceux d'Israël, comme parmi les arbres
Le cèdre du Liban!... Ramenez-le vers moi !

...

Il vient, il a vaincu les chariots du rebelle;

Il vient, mais le soleil a terni mes couleurs;

Il vient, mais je suis noire et pourtant je suis belle
Entre les reines comme un lis entre les fleurs.

Il vient, il a vaincu l'ennemi dans la plaine;
Il vient, il a rompu les piques des piquiers
D'Aminadab; il vient et ma corbeille est pleine
De pommes de grenade et du fruit des figuiers.

Il vient, il a vaincu l'autour et la vipère;

Il est le roi des rois et le roi de mon cœur!

Je vais ouvrir pour lui la maison de mon père
Et j'y préparerai le lit de mon vainqueur.

GABRIEL DE PIMODAN.

DU TRACÉ DE LA CHAUSSÉE ROMAINE

ENTRE

ARIOLA ET FINES

Documents à consulter dans la recherche des voies antiques du Pagus Barrensis.

Lecture faite par M. L. MAXE-WERLY dans les Séances des 2 juillet et 6 août 1884.

Messieurs,

La connaissance des voies antiques, qui reliaient entre elles les cités les plus importantes, au temps de la Gaule romaine, s'impose à tous les esprits sérieux qui veulent étudier dans son passé l'histoire d'un pays, d'une région; nul ne peut ignorer l'existence des grands chemins qui traversaient le territoire. En effet, à toutes les époques, le récit des expéditions militaires formant en quelque sorte le fonds des chroniques, comment se rendre compte de la marche des armées envahissantes, et suivre les phases de la lutte qui, dans notre pays, commence au Ive siècle avec les grandes invasions, et se poursuit sans relâche pendant tout le moyen âge?

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