Test. Un bourrelet de terre d'un relief assez sensible atteste que tout cela fut caché autrefois sous un tumulus qu'on a détruit. M. Amé induit de là que le tumulus encore apparent fait la même fonction au-dessus d'une autre cellule, à la recherche de laquelle il ne lui a pas été possible de se livrer. Mais peu importe la conformation intérieure de ce tumulus. Il n'est pas douteux, d'après le monument qui l'avoisine, qu'il ne recèle une sépulture, et le fait intéressant qui ressort de la communication de notre correspondant, c'est que les alignements de la montagne de Faillitou sont subordonnés à des tombeaux. Dès lors, il est impossible de ne pas songer qu'à Carnac aussi les alignements se combinent avec l'immense tumulus de Saint-Michel, reconnu pour un tombeau par les antiquaires bretons qui l'ont fouillé récemment, et l'opinion qui attribue une signification funèbre aux menhirs alignés commence à prendre de la consis

tance.

J. QUICHERAT,

Membre du Comité.

ENVOI DE DIVERS DOCUMENTS ET DE MONUMENTS ÉPIGRAPHIQUES.

Nous avons eu déjà l'occasion de citer l'obituaire, commencé en 1510, que notre collègue, M. Dauvergne, a retrouvé au presbytère de Villeneuve-le-Comte. M. Dauvergne vient de nous en communiquer un extrait. On y voit figurer, en première ligne, l'obit du marguillier Pierre Anoyaulx, marchand laboureur, qui fit abattre et refaire de neuf le vieil clocher, ainsi que le constatait d'ailleurs son épitaphe sur parchemin mentionnée dans un de nos précédents rapports.

L'énumération d'un certain nombre d'objets à l'usage du culte, donnés à l'église par divers paroissiens dans le cours des xvii et XVIII siècles, ne nous a présenté aucun autre détail intéressant que l'indication d'un beau tableau représentant le Triomphe de la religion, offert, en 1714, par un sieur Lacoste, pour la décoration du maître-autel. Ce tableau avait-il en effet quelque mérite, et que peut-il être devenu?

Nous avons classé à leur ordre quatre inscriptions des trois derniers siècles, dont M. Nozot nous a envoyé les copies et qui ne donnent lieu à aucune observation particulière : ce sont deux titres

de cloches, une épitaphe et une fondation. Dans sa notice sur la commune de Vrigne-aux-Bois, notre correspondant assure que l'église paroissiale, rebâtie en 1864, pouvait dater du vIII° ou du 1xo siècle. Une pareille attribution ne nous paraît autorisée ni par la description, ni par le dessin de l'ancien édifice. L'autel principal, refait en 1680, était accompagné de trois statues en pierre, grandescomme nature et non sans valeur, représentant le Christ, saint Pierre et Charlemagne. Il était facile, sans doute, de les conserver; fa-t-on fait?

M. Nozot nous transmet aussi quelques détails sur l'abbaye de Signy, fondée, en 1134, par saint Bernard. Les bâtiments conventuels étaient très-considérables. L'église, commencée vers 1240 et terminée dans les premières années du XIV° siècle, avait 270 pieds de longueur; un dôme très-élevé la surmontait. Il ne reste plus que de vastes caves, et deux pans de murs avec leurs fenêtres. Une partie des livres et des manuscrits a été recueillie par la bibliothèque de Charleville.

M. le comte de Mellet a exploré à notre profit l'ancienne abbaye d'Hautvillers. Ce monastère, dont l'origine remonte à la fin du vi° siècle, donna neuf archevêques à l'église de Reims et vingt-deux abbés à diverses églises conventuelles. L'église d'Hautvillers est moderne et sans caractère. Elle possède une châsse très-simple, contenant, dit-on, les restes de sainte Hélène, mère de Constantin. Le chœur est garni de quelques belles stalles, sculptées au commencement du XVIIIe siècle. M. de Mellet a relevé, sur les dalles de la nef et du chœur, trente épitaphes très-courtes de religieux, dont quelques-uns ont laissé un souvenir honorable dans les annales de l'ordre de Saint-Benoît. Entre tous brille le nom justement célèbre de Dom Thierry Ruinart.

On peut citer aussi, mais à un autre titre, celui de Dom Pérignon, cellérier de l'abbaye pendant quarante-sept ans, qui apporta de notables perfectionnements à la fabrication des vins de Champagne. Un de nos collègues de la section d'histoire reconnaissait, il y a quelques années, dans la Revue des Sociétés savantes, le mérite des procédés mis en usage par l'habile religieux.

Enfin nous avons reçu de M. Morellet une inscription latine, gravée dans une chapelle de l'église Saint-Martin, à Colmar, qui apprend qu'en 1560 le sénat y fit transférer le font baptismal,

jusqu'alors placé près de la porte, dans un lieu trop peu honorable de la basilique. Notre correspondant voit dans ce texte la preuve d'une des nombreuses usurpations que l'autorité civile se permettait alors sur le pouvoir ecclésiastique.

F. DE GUILHERMY,

Membre du Comité.

BIBLIOGRAPHIE DÉPARTEMENTALE.

PARTIE HISTORIQUE, ARCHÉOLOGIQUE ET LITTÉRAIRE.

Société départementale d'archéologie et de statistique de la Drôme, à VaBulletin, 3o année, 1868, 8o livraison. Valence, 1868,

lence. in-8°.

Le Dauphiné en 1698, par M. Brun-Durand. (6° article.) P. 5 à 16. Notice historique sur Saint-Paul-lez-Romans, par M. A. Lacroix. (6 et dernier article.) P. 17 à 31.

Recherches sur les établissements de bienfaisance de la ville de Valence, par M. Dupré de Loire. (3′ article.) P. 32 à 41.

Notice historique sur le couvent des Cordeliers de Romans, par M. Ulysse Chevalier. (3 article.) P. 42 à 55.

Essai historique sur la baronnie de Clérieu et sur les fiefs qui en ont dépendu, par M. Anatole de Gallier. (4° article.) P. 56 à 68.

Sur une inscription romaine inédite à Saint-Laurent-en-Royans, par M. A. Allmer. P. 69 à 71.

Charte originale du xII° siècle en langue romane, par M. l'abbé Chevalier. P. 72 à 75.

Taurobole de Tain, réponse de M. Robert aux nouvelles observations de M. A. Allmer. P. 89 à 106.

Taurobole de Tain et de Valence, dernière réponse de M. Allmer à la dernière réplique de M. Robert. P. 107 à 114.

Comité d'histoire et d'archéologie de la province ecclésiastique d'Auch. Revue de Gascogne, bulletin mensuel du Comité, etc. t. VIII, 1867. Auch, gr. in-8°.

Un village de Gascogne (Sarrant) pendant les guerres de la Fronde, M. le docteur E. Desponts. P. 1, 119, 180, 263, 312, 411, 459, 5

.541.

par

Vocabulaire des termes les plus usités dans l'étude des monuments chrétiens, par M. J. F. Bladé. (Suite.) P. 16, 76, 516, 568.

Les pays d'États de la Gascogne, par M. J. F. Bladé. (Suite.) P. 23, 143, 189, 274, 336.

La chapelle du petit séminaire d'Auch, par M. Léonce Couture. (Suite et fin.) P. 32.

Trois lettres inédites d'Urbain de Saint-Gelais, évêque de Comminges, découvertes et publiées avec une notice, par M. Philippe Tamizey de Larroque. P. 42 à 49.

Quelques notes sur le général Dessolles, par M. A. Tarbouriech. P. 50

à 52.

Le petit séminaire d'Aire (Landes), par M. l'abbé Jules Bonhomme. (Suite.) P. 53 et 320.

La paroisse d'Aubiet depuis 1595 jusqu'en 1789, par M. l'abbé R. Dubord. P. 63, 358, 471, 525.

Testament de Henri de Sponde, évêque de Pamiers, publié par M. Ph. Tamizey de Larroque. P. 87 à 96.

Une sœur de Me de La Mothe Houdaincourt, archevêque d'Auch. P. 97. L'émail de Simorre, par M. le chanoine F. Canéto. P. 101 à 118.

Cris de guerre et devises héraldiques, par M. le docteur Léon Sorbets. P. 133, 230.

Prieuré de Saint-Orens d'Auch, étude historique et monumentale, par M. le chanoine F. Canéto. P. 149, 211, 249, 297, 345.

La littérature populaire en Gascogne, par M. Léonce Couture. P. 166, 373, 552.

L'amiral Bertrand d'Ornesan, baron de Saint-Blancard, par M. Ph. Tamizey de Larroque. P. 197 à 210.

Nouvelles de Gascogne (1752, 1753, 1775) dans la Gazette de France et dans l'Espion anglais, reproduites par M. Tarbouriegh. P. 283 à 286. Épigraphie: Découverte d'une inscription latine à Auch, par M. F. Canéto. P. 287.

Notes et documents inédits pour servir à la biographie de Jean de Monluc, évêque de Valence, par M. Ph. Tamizey de Larroque. P. 397, 445.

Documents inédits: 1° une lettre de Gaston Phoebus à Jean III, comte d'Armagnac; 2° attestation des plus notables habitants d'Auch en faveur des jésuites du collége de cette ville (1597), publiés par M. Léonce Couture. P. 427 à 432.

Les aventures de Guillaume de La Barre, par M. Paul Meyer. P. 493.