consuls de Béziers ou aux gens des états de la province de Languedoc, et communiquées par M. Soucaille, sont confiées à l'examen de M. Boutaric.

M. le Président désigne, pour rendre compte de publications de Sociétés savantes, MM. Levasseur, Lascoux, Marty-Laveaux et Hippeau.

Le secrétaire du Comité fait connaître le résultat du travail de la commission chargée d'examiner les travaux envoyés en vue du concours de 1867. Quatre mémoires ont été envoyés; deux ont été écartés comme ne répondant pas au programme. La commission propose d'accorder des médailles aux deux autres; la première au travail intitulé La Langue française à Metz, d'après des documents inédits du XIIe siècle, et dont l'auteur est M. Bonnardot, de la Société d'histoire et d'archéologie de Chalon-sur-Saône; la seconde au mémoire ayant pour titre Le Dialecte poitevin au XIII siècle, dont l'auteur est M. Boucherie, de la Société historique et archéologique de la Charente.

M. Servois donne lecture d'un rapport sur les Mémoires de la Commission d'archéologie et des sciences historiques de la Haute-Saône (complément du tome IV).

D'autres mémoires sont lus:

Par M. Hippeau, sur les Mémoires de la Société académique de Cherbourg (1867);

Par M. Cocheris, sur le Bulletin de la Société des sciences historiques et naturelles de l'Yonne, XX volume;

Par M. Francis Wey, sur les Mémoires et documents inédits pour servir à l'histoire de la Franche-Comté, publiés par l'Académie de Besancon, tomes IV et V (1867);

Par M. Servois, sur cinq communications de M. Lefèbre dit Faber, correspondant (documents relatifs à Pierre d'Ailly, évêque de Cambrai): le rapporteur en propose l'impression dans la Revue;

Par M. Valentin Smith, sur un mémoire de M. Matton concernant l'emplacement des camps de César et de Titurius Sabinus.

ainsi que l'emplacement de Bibrax et de Noviodunum Suessionum : il propose le dépôt aux archives de la communication de M. Matton;

Par M. Meyer, sur un fragment de la chanson de Gerbert de Metz, retrouvé et communiqué par M. d'Arbois de Jubainville, et dont il propose l'impression dans la Revue, en y joignant un court passage du même poëme qu'il a transcrit d'après un manuscrit de l'Arsenal;

Par M. Rathery, sur cinq documents tirés de diverses archives des Basses-Pyrénées, et dont les copies ont été adressées par M. Couaraze de Laà: proposition de dépôt aux archives;

Par M. Cocheris, sur une question bibliographique soumise à la section par M. l'abbé Canéto, correspondant, et relative aux mémoires de Puységur. Ces mémoires ont été imprimés deux fois la première fois en 1690, et la seconde en 1747, sous ce titre : «

«Les

Mémoires de messire Jacques de Chastenet, chevalier, seigneur de Puységur, colonel du régiment de Piedmont et lieutenant général des armées du roy sous les regnes de Louis XIII et de Louis XIV, donnez au public par M. du Chesne, conseiller du roi en ses conseils, historiographe de France, avec des instructions militaires. A «Paris, 2 volumes in-12 (11 édition) et 2 volumes in-8° (2° édition). Cette note sera communiquée à M. l'abbé Canéto.

те

Ces différents rapports sont envoyés à la commission de la Revue, et les conclusions proposées sont adoptées par la section.

C. HIPPEAU,

Secrétaire de la section d'histoire et de philologie.

SECTION D'ARCHÉOLOGIE.

SÉANCE DU 9 MARS 1868.

PRÉSIDENCE DE M. LE MARQUIS DE LA GRANGE,

SÉNATEUR, MEMBRE de l'institut, PRÉSIDENT DE LA SECTION.

M. Deloye, correspondant, adresse quelques notes ou additions. relatives à sa précédente communication sur le tourneur Maubois. Sur l'avis donné séance tenante par M. de Montaiglon, ces notes seront imprimées dans la Revue, avec la communication dont elles sont l'utile complément.

M. Servaux dépose sur le bureau une clef de bronze du musée d'Angers, que la section ne connaissait encore que par une empreinte en plâtre envoyée par M. Godard-Faultrier, lequel avait exprimé le désir d'avoir un avis sur l'authenticité de ce monument, porté sous le no 327 dans l'inventaire du musée des antiquités d'Angers, publié cette année par notre zélé correspondant. Après un examen attentif de cette clef, la section est unanime pour reconnaître que c'est l'œuvre d'un faussaire qui a moulé divers monuments pour en composer l'étrange amalgame sur lequel on l'a consultée.

M. le commandant Payen, correspondant, adresse la copie et l'estampage d'une inscription latine trouvée au col d'Adjat-Sifra, au point où la route de Bordj à Sétif (Algérie) traverse la ligne de partage des eaux de la Méditerranée et du Hodna. M. Renier rendra compte de cette communication. Le monument a été déposé au musée de Bordj-Boa-Arréridj.

M. Ramé, correspondant, adresse la copie et l'estampage d'une inscription antique découverte à Rennes, dans les travaux de percement d'une rue nouvelle sur l'emplacement de l'ancienne porte

Saint-Michel. L'examen de cette communication, fort importante puisqu'on lit le nom des Rhedons sur ce titulus, est renvoyé à M. Léon Renier, qui examinera s'il n'y aurait pas lieu de publier immédiatement dans la Revue des Sociétés savantes la nouvelle inscription de Rennes.

M. Revoil, correspondant, adresse des estampages de trois inscriptions antiques inédites, trouvées à Nîmes dans un jardin, rue de l'Abattoir, ainsi qu'un autre estampage d'une inscription découverte dans la cathédrale de Vaison. La lettre de M. Revoil se termine ainsi : « Je profite des travaux importants que je fais exécuter dans la cathédrale de Vaison pour relever et estamper toutes les inscriptions antiques incrustées dans les maçonneries de ce monument. Ces inscriptions sont connues, pour la plupart du moins, mais elles ne sont pas estampées. J'ai pris l'empreinte de la célèbre inscription placée sur le mur occidental de la nef: OBSECRO -VOS FRATRES, etc. Cet estampage important m'a permis de re-lever une ou deux erreurs notables de l'interprétation de ce monument épigraphique."

Notre excellent correspondant, dont on ne saurait trop louer la science et le zèle persévérant, promet le prochain envoi de tous ces documents. Les estampages déjà parvenus seront renvoyés à M. Léon Renier.

La section des sciences a renvoyé à la section d'archéologie, comme pouvant l'intéresser, des notes à l'appui d'un Atlas statistique de l'Aveyron qui lui a été adressé par M. Ad. Boisse, formant deux cahiers, dont l'un est intitulé: Période celtique ou mégalithique et période gallo-romaine. Avec l'assentiment de la section, un membre fait remarquer qu'il est regrettable de voir des termes impropres comme le mot mégalithique se propager, et rappelle que déjà, dans un de ses rapports, notre collègue, M. Quicherat, a fait voir que ces termes étaient aussi inutiles qu'inexacts1. La communication de M. Boisse est renvoyée à M. Quicherat.

C'est à M. L. Renier que la section renvoie l'estampage, adressé par M. Lacroix de Valence, d'une inscription dont il a été parlé

Revue des Sociétés savantes, 4a série, t. II, 1865, p. 42 et suiv.

plusieurs fois à cause des interprétations diverses données au mot grada qui s'y trouve1.

M. Thuot adresse un appendice à sa note du 1 novembre 1867 sur les forts vitrifiés et sur les blocs de granit fondu du département de la Creuse. La section renvoie cette note à M. Quicherat.

M. le Président désigne, pour rendre compte de publications de Sociétés savantes, MM. Renier, de Guilhermy, Lance, Marion, Boeswildwald, Chabouillet, A. Lenoir et P. Lacroix.

La section délibère ensuite sur les propositions de titres honorifiques à conférer aux correspondants du ministère. La liste de la commission, ayant été adoptée, sera soumise à Son Exc. M. le Ministre de l'instruction publique.

M. Douët d'Arq propose le dépôt aux archives des inventaires, adressés par M. Verlaque, de tous les objets en argent qui se trouvaient, en 1670, soit dans les églises paroissiales, soit dans les communautés religieuses de la ville et du diocèse de Toulon. Les conclusions de M. Douët d'Arcq sont adoptées.

M. Paul Lacroix donne lecture d'un rapport sur les Mémoires de l'Académie des sciences, arts et belles-lettres de Caen, année 1867; puis d'un autre rapport sur les Annales de la Société littéraire, scientifique et statistique d'Apt (Vaucluse), tomes I, II et III, années 1860 à 1866.

M. Douët d'Arcq lit un rapport sur les Annales de l'Académie de Mâcon, t. VI, 1867, et un autre sur les publications de la Société des sciences et arts de Vitry-le-François, du 11 février 1861 au 14 février 1867.

M. Éd. de Barthélemy lit un rapport sur les Mémoires de la Société Dunkerquoise pour l'encouragement des sciences, des lettres et des arts, . XI volume, 1865-1866; puis un autre sur la séance publique du 23 août 1866 de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Besançon.

1 Voir notamment un article de M. Allmer, dans la 8' livraison du Bulletin de la Société d'émulation de la Drôme.