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PARIS.

TYPOGRAPHIE DE FIRMIN DIDOT FRÈRES, FILS ET Cie, RUE JACOB,

56.

BIOGRAPHIE GÉNÉRALE

DEPUIS

LES TEMPS LES PLUS RECULÉS
JUSQU'A NOS JOURS,

AVEC LES RENSEIGNEMENTS BIBLIOGRAPHIQUES

ET L'INDICATION DES SOURCES A CONSULTER ;

PUBLIÉE PAR

MM. FIRMIN DIDOT FRÈRES,

SOUS LA DIRECTION

DE M. LE D' HOEFER.

Tome Vingt-Neuvième.

PARIS,

FIRMIN DIDOT FRÈRES, FILS ET CIB, ÉDITEURS,

IMPRIMEURS-LIBRAIRES DE L'INSTITUT DE FRANCE,

RUE JACOB, 56.

M DCCC LIX.

Les éditeurs se réservent le droit de traduction et de reproduction à l'étranger.

♦7 6 1915

BIOGRAPHIE

GÉNÉRALE

DEPUIS LES TEMPS LES PLUS RECULÉS JUSQU'A NOS JOURS.

LA LIBORLIÈRE (Léon - François- Marie, BELLIN DE), littérateur français, né le 25 mars 1774, à Saint-Martin, près Saint-Maixent, mort le 27 avril 1847, à Poitiers. Destiné d'abord à l'état ecclésiastique, il suivit sa famille en émigration, prit les armes, et servit successivement dans l'armée des princes et le régiment anglofrançais de Vioménil. Lors du licenciement de ce corps, il s'établit à Brunswick, où il travailla dans une imprimerie, et composa quelques ouvrages d'imagination. Rentré en France, la faveur de M. de Fontanes, qui l'avait connu en Angleterre, lui valut, en 1809, la place d'inspecteur de l'université, qu'il échangea en 1815 contre celle de recteur de l'académie de Poitiers; en 1830 il rentra dans la vie privée. On a de lui: Suite à Candide, roman; Célestine, ou les époux sans l'être; Hambourg, 1798, 4 vol. in-12, roman qui eut deux éditions à Paris, 1800 et 1801;

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L

· La Nuit anglaise, ou les aventures jadis un peu extraordinaires, mais aujourd'hui toutes simples et fort communes, de M. Dabaud, marchand de la rue Saint-Honoré, ouvrage qui se trouve partout où il y a des souterrains, des moines, des bandits et une tour de l'ouest; Hambourg, 1799, 2 vol. in-12; Paris, 2e édit., même année, critique assez piquante du genre sombre, mis à la mode par Anne Radcliffe; Anne Greenvil, roman historique; Paris, 1800, 3 vol. in-12; Voyage dans le Boudoir de Pauline; Paris, 1801, in-12; La Cloison, ou beaucoup de peine pour rien, comédie représentée à l'Odéon en 1803, sans nom d'auteur; - Histoire élémentaire de la Monarchie française; Poitiers, 1826, in-12; 4 édit., 1836; Vieux Souvenirs du Poitiers d'avant 1789; Poitiers, 1846, in-8°. Il a aussi inséré de nombreux articles dans le Bulletin de la Société des Antiquaires de l'Ouest, dont il faisait partie. P. L-Y.

NOUV. BIOGR. GÉNÉR. --T. XXIX.

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LALIVE DE JULLY (Ange - Laurent DE), amateur et peintre français, né à Paris, en 1725, mort dans la même ville, en 1775. Fils du fermier général Lalive de Bellegarde, il était frère de Lalive d'Épinay et de Mme d'Houdetot. Ayant obtenu un emploi dans les affaires étrangères, il résida quelque temps à Genève, et de retour à Paris, il fut nommé introducteur des ambassadeurs à la cour de France. Amateur distingué, il avait du talent pour peindre en miniature et pour graver à l'eau-forte. Il se composa une riche galerie de tableaux flamands, italiens et français. A sa mort son cabinet fut dispersé. On a de lui une centaine de gravures à l'eau-forte, qu'il distribuait à ses amis. Parmi ses estampes on distingue divers petits sujets et paysages d'après Boucher, des caricatures d'après Salis, Les Fermiers brûlés d'après Greuze, et une suite de portraits d'hommes illustres. J. V.

Basan, Dict. des Graveurs anc. et mod. - - Mme d'Épinay, Mémoires.

LALLEMAND (Jean-Baptiste), peintre français, né à Dijon, vers 1710, mort en 1802 ou 1803. Il était d'abord tailleur d'habits, et employait ses loisirs à manier le crayon ou le pinceau. Il vint travailler à Paris, et un jour, en causant dans la boutique où il était, une personne parla de son intention d'acheter quelques tableaux pour orner son appartement. « Je me chargerais bien de vous faire ces tableaux », dit le jeune ouvrier, avec l'assurance que lui donnait la conscience de sa capacité. Ce ne fut pas sans peine qu'il décida l'étranger à mettre son talent à l'épreuve. Lallemand exécuta quatre tableaux représentant Les quatre Saisons, et ce coup d'essai, admiré et bien payé, lui fit jeter l'aiguille pour ne se servir que du pinceau. Ayant placé avantageusement les tableaux qu'il fit, il se rendit en Angleterre, où il eut beaucoup

de succès. Mais il s'y déplut, revint en France, | résistance. Ils abandonnèrent donc les troupes

passa quelque temps dans sa famille, et partit pour l'italie. Pendant un séjour de plusieurs années à Rome, il composa un assez grand nombre de tableaux en se perfectionnant par l'étude des grands modèles. Il fit divers ouvrages pour le Vatican. Reçu membre de l'Académie de SaintLuc, il travailla, à son retour à Paris, pour le duc d'Orléans. Les moines de Saint-Martin, près d'Autun, lui firent peindre six grands tableaux pour leur réfectoire. Ce sont des paysages héroïques et des marines, morceaux très-remarquables, qui sont passés dans la famille Souberbielle. Lallemand peignait tous les genres; mais il excellait dans les paysages et les marines. La plupart de ses ouvrages ont été gravés. Le musée de Dijon en possède plusieurs. G. DE F.

Nouvelle Biogr. des Contemp.

LALLEMAND ( Charles François-Antoine, baron), général français, né à Metz, le 23 juin 1774, mort à Paris, le 9 mars 1839. Fils d'un perruquier de sa ville natale, il s'enrôla en 1792 dans l'artillerie légère, avec laquelle il fit les campagnes de l'Argonne et de Trèves; en 1793 il passa dans la cavalerie, et servit dans les armées de la Moselle et de Sambre et Meuse; aide de camp du général Élie, en l'an I, il vint à Paris, et le 13 vendémiaire il défendit la Convention dans les rangs de l'état-major du général Bonaparte. Nommé lieutenant des guides à cheval en l'an v, il partit pour l'Égypte en l'an vi, et devint capitaine aide de camp du général Junot au siége de Jaffa. Chef d'escadron en l'an xii, il fut chargé par le premier consul d'une mission auprès du général Leclerc à SaintDomingue en 1802, et à son retour il suivit Junot en Portugal comme major des dragons. Dans la campagne de 1805 en Autriche, il mérita d'être cité honorablement, et se fit encore remarquer les années suivantes en Prusse et en Pologne. Colonel après la bataille d'Iéna, il passa en Espagne en 1808, y rendit d'importants services, et obtint, le 6 août 1811, le grade de général de brigade. Il avait déjà reçu le titre de baron de l'empire. Le 11 juin 1812, il tomba, à Valencia de la Torrès, sur une colonne de cavalerie anglaise, qu'il battit complétement. En 1813 il servit à la grande armée, et commanda la cavalerie légère du treizième corps. Pendant la campagne de 1814, il se trouvait à la tête des corps danois renfermés dans Hambourg, et rentra en France au mois de mai. Le gouvernement royal lui confia le commandement du département de l'Aisne. Il occupait ce poste lorsqu'il apprit le débarquement de Napoléon à Cannes. Il se joignit alors avec son frère au général Lefebvre-Desnouettes dans le but de s'emparer du dépôt d'artillerie de La Fère; mais cette tentative échoua, grâce à la fermeté du baron d'Aboville, qui commandait ce dépôt. Les conjurés se rejetèrent sur Chauny, dont ils soulevèrent la garnison; de là ils vinrent à Compiègne, et y trouvèrent de la

qu'ils avaient entraînées, et s'enfuirent déguisés par la route de Lyon. Un maréchal des logis de gendarmerie arrêta Lallemand près de ChâteauThierry. Le général fut ramené à La Ferté-Milon, à Meaux, à Soissons et enfin à Laon. Il ne recouvra sa liberté qu'après le 20 mars 1815. Napoléon le créa lieutenant général et membre de la chambre des pairs. Lallemand alla rejoindre l'armée à la frontière du nord, se trouva aux batailles de Fleu rus et de Waterloo, et y combattit avec valeur. Après les désastres de cette dernière journée, il rentra en France avec les débris de l'armée, revint à Paris, et suivit les troupes derrière la Loire. Il rejoignit ensuite l'empereur à l'île d'Aix, et fut chargé avec Las Cases d'aller parlementer avec le capitaine anglais Maitland pour la reddition de Napoléon : le capitaine ne voulut accepter aucune condition, et l'empereur se rendit avec son entourage à bord du Bellerophon. Lallemand demandait à accompagner Napoléon à Sainte-Hélène; mais il ne put obtenir cette faveur, et, traité lui-même comme prisonnier de guerre, il fut jeté sur une frégate anglaise, conduit à Malte et enfermé dans un fort. Rendu à la liberté au bout de quelques mois, avec injonction de quitter Malte, il partit pour Constantinople; mais un firman du sultan déclara qu'il ne voulait point recevoir les adhérents de l'ex-empereur des Français. Lallemand débarqua à Smyrne, et s'en alla en Perse, où il ne trouva pas d'emploi. Il revint alors en Égypte, et n'y fut pas plus heureux. Il s'embarqua enfin pour l'Amérique, où son frère était déjà. Compris dans l'article 1er de l'ordonnance du 24 juillet 1815 et dans l'article 2 de la loi du 12 janvier 1816, sur l'amnistie, le général Lallemand fut cité devant le deuxième conseil de guerre de la première division militaire, qui le condamna à mort par contumace, en 1816. Lorsque Lallemand arriva aux États-Unis, on comptait dans ce pays une foule de militaires de tous grades, français; italiens, polonais, ayant servi dans les armées impériales. Lallemand eut avec son frère l'idée de se mettre à la tête de ces réfugiés pour fonder une colonie à laquelle il voulait donner le nom de Champ d'Asile, parce qu'elle devait recevoir surtout les Français bannis par les derniers événements. Le gouvernement américain venait de faire à l'ensemble des réfugiés de France une concession de cent mille acres de terre dans les solitudes de l'ouest sur la Mobile et la Tombeegbee. Mais cette position était avancée dans les terres; et les concessionnaires, obérés de dettes, s'étaient empressés de céder leurs droits. Lallemand abandonna ce plan. Il chercha un autre emplacement, et en attendant il détermina les colons à réunir leurs lots en une seule masse et à emprunter dessus ce qu'ils pourraient pour former la caisse du Champ d'Asile. Tandis qu'on laissait croire aux réfugiés qu'il s'agissait d'une expédition secrète, les deux frères Lal

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