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Langue et littérature Hébraïques.

Littérature

proprement

dite.

La littérature Hébraïque, dans laquelle il faut comprendre les langues Chaldéenne et Samaritaine, que l'on étudie seulement comme accessoires, peut être divisée en deux parties: l'une a pour objet l'étude des livres de l'ancien Testament écrits en hébreu; l'autre, celle des ouvrages de tous les genres rédigés en hébreu plus ou moins corrompu, ou dans un langage mêlé d'hébreu et de chaldéen, et qui forment ce que l'on appelle la littérature Rabbinique et Talmudique.

pro

La littérature Hébraïque proprement dite, Hébraïque c'est-à-dire, la littérature Biblique, n'a rien duit de quelque importance en France, depuis l'édition critique du texte Hérbeu publiée en 1753 par le P. Houbigant, prêtre de la congrégation de l'Oratoire. Les ouvrages estimables de M. l'abbé Guénée et de M. du Contant de la Molette n'appartiennent que d'une manière indirecte à la littérature Hébraïque. Les circonstances dans lesquelles la France s'est trouvée depuis 1789, n'étoient pas propres à favoriser l'étude de cette langue, qui, privée de la chaire établie en Sorbonne, ne conserva que celle du Collège de France. On doit au professeur qui la remplit aujourd'hui, des Élémens de grammaire sous la forme de tableaux; ouvrage qui peut être d'un grand secours à ses élèves, mais qui ne doit

pas marquer dans l'histoire de la littérature Hébraïque.

S'il falloit comprendre dans cette littérature tous les ouvrages relatifs à la critique du texte Hébreu et à l'exégèse ou interprétation des livres saints, l'époque que nous parcourons, présenteroit une moisson abondante de traductions en latin ou en langues vulgaires de ces mêmes livres. Les contrées d'Allemagne où l'on professe la religion réformée, en offriroient sur-tout un grand nombre, ainsi qu'une multitude de commentaires, de scholies, dont quelques-uns mériteroient d'être distingués; mais ces travaux appartiennent plutôt à la théologie ou à la philologie sacrée qu'à la littérature Orientale.

L'ouvrage le plus important pour la langue Hébraïque que nous puissions citer, c'est celui du célèbre Michaëlis, intitulé Supplementa ad lexica Hebraica. Le nouveau Dictionnaire Hébreu de M. Dindorf, professeur à Leipsick, dont une partie seulement a été publiée, offrira l'extrait de ce que les commentateurs et les critiques du siècle dernier ont fait pour jeter du jour sur les difficultés de cette langue.

Pour la critique du texte Hébreu, les Scholia critica du professeur de l'université de Parme, M. J. B. de Rossi, peuvent être considérés comme

le complément des travaux entrepris par Kennicott et par M. de Rossi lui-même.

Parmi les traités destinés à faire connoître les antiquités Hébraïques, nous distinguerons l'Archéologie Biblique, donnée en allemand par M. Jahn, professeur en l'université de Vienne, et l'Abrégé du même ouvrage en latin.

La nouvelle édition de l'Hierozoïcon de Bochart, donnée à Leipsick par M. E. F. C. Rosenmüller, et les Collections de M. Oedmann, publiées en suédois et en allemand, méritent une mention particulière parmi les travaux qui ont pour objet d'appliquer à l'intelligence des livres Hébreux les connoissances anciennes et modernes en histoire naturelle.

L'histoire de l'ancienne littérature Hébraïque, des livres qui nous sont parvenus, des moyens employés pour l'intelligence et la critique de ces livres, a été l'objet de beaucoup de travaux en Allemagne et en Hollande. L'Introduction aux livres de l'ancien Testament, donnée d'abord en allemand, puis en latin d'une manière plus abrégée, par M. Jahn, et le Manuel de la litté– rature pour la critique et l'exégèse Bibliques publié par M. Rosenmüller, sont des ouvrages extrêmement recommandables. Une autre Introduction aux livres de l'ancien Testament par

le célèbre Eichhorn, ne se rapporte à l'époque dont nous nous occupons que par la nouvelle édition qu'il en a donnée. L'édition critique des livres Hébreux de la Bible, par Doederlein et Meissner, mérite que l'on en fasse mention; mais elle sera effacée par celle que M. Jahn vient de publier à Vienne. Beaucoup de journaux ou de collections littéraires en Allemagne appartiennent, du moins en grande partie, à la littérature Biblique; et l'on doit distinguer dans ce nombre la Bibliothèque universelle Biblique de M. Eichhorn.

Les secours que la littérature Hébraïque peut retirer de la connoissance des usages de l'Orient, ne permettent pas de passer sous silence les Oriental customs de Burder, qui ont ajouté quelchose à ce que que Michaëlis et Harmar avoient déjà fait en ce genre.

Littérature Rabbinique et

La littérature Rabbinique et Talmudique ; après avoir occupé long-temps dans la littéra- Talmudique. ture Orientale une place beaucoup plus importante qu'elle ne le méritoit, est tombée, en France sur-tout, dans un discrédit absolu; et parmi les personnes qui apprennent l'hébreu, il en est à peine quelques-unes qui travaillent à se mettre en état d'entendre le Talmud, ou les ouvrages écrits en hébreu par les rabbins anciens et modernes,

Littérature

Ce discrédit est excessif; car la littérature Rabbinique est utile sous plusieurs points de vue, et mériteroit de n'être pas entièrement abandonnée.

M. O. G. Tychsen, professeur à Rostock, et M. J. B. de Rossi, de Parme, sont presque les seuls hommes aujourd'hui, si l'on en excepte les Juifs, qui soient versés dans cette littérature, ou du moins qui en aient donné des preuves par leurs ouvrages.

Le dernier s'est formé la bibliothèque la plus riche en manuscrits et en anciennes éditions d'ouvrages de ce genre, et il en a publié le catalogue raisonné. On lui doit aussi un Dictionnaire historique des écrivains Hébreux les plus célèbres, et plusieurs ouvrages relatifs à l'histoire de la typographie Hébraïque. L'autre, fréquemment consulté par les tribunaux sur des controverses judiciaires dont la décision exige la connoissance du droit actuel des Juifs, a prouvé, par ses consultations imprimées, qu'aucune question de ce genre ne lui étoit étrangère.

La littérature Chaldaïque et la littérature SaChaldaïque et maritaine occupent si peu de place dans la litté

Samaritaine.

rature Orientale, qu'elles ne doivent pas nous arrêter: ce qui les concerne se trouve dans les ouvrages relatifs à la littérature Hébraïque.

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