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recueil général des épigrammes Grecques, les observations sur Euripide, et les Exercitationes critica sur plusieurs auteurs, et notamment sur Philostrate et sur Callistrate, prouvent évidemment l'érudition et la bonne critique de M. Jacobs.

M. Schütz, qui a donné une édition très-estimable des ouvrages d'Eschyle; M. Heindorff, dont l'édition des Dialogues choisis de Platon montre autant de critique que de savoir; M. Spalding, qui travaille à Berlin sur le même philosophe, et qui a publié quelques discours de Démosthène avec des remarques; M Eichstædt, à qui nous devons de bonnes éditions de Diodore et de Théocrite; M. Schæfer, qui en a donné une de la Pastorale de Longus; M. Bredow, qui s'oc cupe du recueil utile des géographes Grecs dits les Petits Géographes; M. Beck, qui s'est exercé sur un grand nombre d'auteurs Grecs, entre autres sur Euripide, dont il a publié une édition trèsestimée; MM. Lange, Manso, Sturtz, Weiske, professeurs en différentes universités d'Allemagne, et qui ont donné des éditions utiles de quelques auteurs Grecs, ou des fragmens de ces auteurs, sont des hellénistes dont le nom passera à la postérité avec celui des écrivains qu'ils ont commentés et éclaircis,

On ne peut non plus, sans injustice, se dispenser de citer honorablement M. Heeren, professeur à Gottingue, qui a donné, en 1792, une très-bonne édition des Églogues physiques de Jean Stobée, et qui n'est pas moins bon antiquaire qu'habile philologue, ainsi qu'il l'a prouvé par deux mémoires archéographiques, écrits en latin, et très-justement estimés, qu'il a publiés pendant un séjour qu'il a fait à Rome.

La Hollande nous présente aussi des hommes qui cultivent avec distinction la philologie Grecque le plus célèbre est M. Wyttenbach, professeur à Leyde, qui a donné le texte complet des Œuvres morales de Plutarque, sur lesquelles on attend ses remarques avec impatience. Il est l'auteur de l'Epistola critica à Ruhnkenius, et de la Vie de ce professeur illustre, opuscules précieux pour ceux qui aiment la philologie Grecque et Latine. On lui doit une édition séparée du Traité de Plutarque de sera Numinis vindicta, et il a pareillement publié des Ecloga historica, ou choix de quelques morceaux d'Hérodote, de Thucydide et de Xénophon: il s'occupe actuellement du Phadon de Platon; et l'on peut dire qu'il est un des hommes les plus éclairés dans l'histoire de la philosophie Grecque.

M. Huschke remplace à Leyde M. Luzac,

mort victime du funeste accident qui a bouleversé l'Athènes de la Hollande : les savantes et ingénieuses conjectures qu'il a publiées sur différens écrivains Grecs, dans ses Analecta critica, sont une preuve suffisante de ses connoissances et de ses talens.

M. Borger cultive avec succès la philologie sacrée ; ses remarques sur l'Épître de S. Paul aux

Galates attestent une vaste érudition et une critique éclairée.

On desire ardemment de jouir du fruit des veilles de deux autres hellénistes Bataves, M. Van-Lennep, professeur à Amsterdam, et digne d'un nom déjà cher à la littérature Grecque, et M. VanHeusde. On sait que le premier prépare une édition d'Hésiode, et que l'autre s'occupe depuis long-temps d'un travail sur les Œuvres de Platon, dont il a déjà publié un specimen.

Mais il seroit presque impossible de citer seulement les noms de ceux qui cultivent avec succès la philologie en Allemagne et en Hollande: Non, mihi si linguæ centum sint, &c. Nous nous sommes bornés à indiquer ceux auxquels on doit de nouvelles lumières dans ce genre d'études, ou qui paroissent donner à la littérature les espérances les mieux fondées.

M. Heinrichs, professeur à Kiel, qui a publié

le Bouclier d'Hésiode, et M. Thorlacius, qui travaille maintenant à donner une édition de Photius, et qui réunissent l'un et l'autre la connoissance des monumens à celle de la langue Grecque, sont, avec M. Schow, les philologues les plus distingués du Danemarck. Nous ignorons si celui-ci, qui travailloit à une édition de Stobée, a continué de s'en occuper, depuis qu'il a perdu son porte-feuille dans l'incendie du château royal de Copenhague. Nous lui devons la première édition de Laurent de Lydie, et des travaux excellens sur Hesychius, Quintus de Smyrne et Héraclide de Pont.

Nous ne nommerons que M. Porson parmi les hellénistes Anglois : il a fait preuve de la critique et de l'érudition les plus rares, dans son travail sur Homère et sur quatre tragédies d'Euripide; et quoiqu'il n'ait donné qu'un petit nombre d'ouvrages, il n'en est pas moins regardé comme l'un des premiers hellénistes vivans.

M. Belin de Ballu, François, établi maintenant à Wilna, a donné une édition d'Oppien, où l'on trouve quelques bonnes remarques; et une traduction de Lucien, qui, sans être mauvaise, laisse beaucoup à desirer.

La Russie possède encore deux autres hellénistes qui méritent d'être cités : M. Buhle, né en

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Latine.

Allemagne, avantageusement connu par son édition d'Aratus, et plus encore par celle d'Aristote qu'il avoit commencée, et dont il a publié cinq volumes à Deux-Ponts; et M. Matthei, à qui la Fittérature doit la découverte de l'Hymne d'Homère à Cérès. Il avoit cru nous donner aussi une nouvelle tragédie de Sophocle, fa Clytemnestre; mais les critiques ont bientôt reconnu que cet ouvrage, indigne d'un si grand tragique, n'étoit que l'essai d'un grammairien qui a dû vivre à l'époque de la décadence des lettres. Philologie Les hommes remarquables dans la philologie Grecque, dont nous comptons plusieurs parmi les membres de la classe, sans avoir traité particulièrement, dans ceux de leurs ouvrages que nous avons indiqués ou dont nous parlerons par fa suite, des sujets qui appartiennent spécialement à la philologie Latine, n'ont pas laissé d'en' éclaircir plusieurs points, à l'occasion des écrivains Grecs, ou des monumens de l'antiquité qui faisoient l'objet de leurs recherches. Nous aimons' à leur rendre cette justice; mais, pour éviter la prolixité, et ne pas répéter sans cesse les mêmes noms, nous nous bornerons à citer ici les savans qui se sont fait connoître, soit par des éditions des auteurs Latins, soit par la pureté et la correction avec laquelle ils écrivent en latin, soit par

des

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