La légende des siècles: Histoire -- Les petites épopées. Première série, Volume 2

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Michel Levy frères, 1859

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Pagina 107 - L'espace immense entra dans cette forme noire ; Et, comme le marin voit croître un promontoire, Les dieux dressés voyaient grandir l'être effrayant ; :' Sur son front blêmissait un étrange orient; Sa chevelure était une forêt ; des ondes, Fleuves, lacs, ruisselaient de ses hanches profondes ; Ses deux cornes semblaient le Caucase et l'Atlas ; Les foudres l'entouraient avec de sourds éclats; Sur ses flancs palpitaient des prés et des campagnes...
Pagina 82 - Au-dessus de l'Olympe éclatant, au delà Du nouveau ciel qui naît et du vieux qui croula, Plus loin que les chaos, prodigieux décombres, Tournait la roue énorme aux douze cages sombres, Le Zodiaque, ayant autour de ses essieux Douze spectres tordant leur chaîne dans les cieux; Ouverture du puits de l'infini sans borne; Cercle horrible où le chien fuit près du capricorne; Orbe inouï, mêlant dans l'azur nébuleux Aux lions constellés les sagittaires bleus.
Pagina 91 - Et l'Enigme sacrée, au loin, sans vêtement, Montrant sa forme blanche au fond de l'insondable. O nature terrible ! ô lien formidable Du bois qui pousse avec l'idéal contemplé ! Bain de la déité dans le gouffre étoile...
Pagina 99 - Hommes, tuez, traînez les chars, roulez les tours; Maintenant, pourrissez, et voici les vautours! Des guerres sans fin naît le glaive héréditaire; L'homme fuit dans les trous, au fond des bois, sous [terre; »« Et, soulevant le bloc qui ferme son rocher...
Pagina 196 - S'il me bat, je dirai : Tu fais bien. — Est-ce lui ? — Non. — Tant mieux. — La porte bouge comme Si l'on entrait. • — Mais non. — Voilà-t-il pas, pauvre homme, Que j'ai peur de le voir rentrer, moi, maintenant ! » Puis elle demeura pensive et frissonnant.
Pagina 137 - En partant du golfe d'Otrante, Nous étions trente ; Mais, en arrivant à Cadiz, Nous étions dix.
Pagina 198 - C'est la mère, vois-tu, qui frappe à notre porte ; Ouvrons aux deux enfants. Nous les mêlerons tous. Cela nous grimpera le soir sur les genoux. Ils vivront, ils seront frère et sœur des cinq autres.
Pagina 240 - Où va-t-il, ce navire? Il va, de jour vêtu, A l'avenir divin et pur, à la vertu, ' A la science qu'on voit luire, A la mort des fléaux, à l'oubli généreux, A l'abondance, au calme, au rire, à l'homme heureux; II va, ce glorieux navire, Au droit, à la raison, à la fraternité, A la religieuse et sainte vérité Sans impostures et sans voiles, A l'amour, sur les cœurs serrant son doux lien, Au juste, au grand, au bon, au beau... - Vous voyez bien Qu'en effet il monte aux étoiles!
Pagina 144 - Étouffé dans les rangs, s'échappe et se délivre Sous le chapeau chinois aux clochettes de cuivre; Le tambour roule avec un faste oriental, Et vibre, tout tremblant de plaques de métal; Si bien qu'on croit entendre en sa voix claire et gaie Sonner allègrement les sequins de la paie; La fanfare s'envole en bruyant falbala.
Pagina 102 - Oui, peut-être on verra l'homme devenir loi. Terrasser l'élément sous lui, saisir et tordre Cette anarchie au point d'en faire jaillir l'ordre, Le saint ordre de paix, d'amour et d'unité, Dompter tout ce qui l'a jadis persécuté, Se construire à lui-même une étrange monture Avec toute la vie et toute la nature, Seller la croupe en feu des souffles de l'enfer, Et mettre un frein de flamme à la gueule du fer ! On le verra, vannant la braise dans son crible, Maître et palefrenier d'une bête...

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