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33. Revue de Bruxelles. 4o année. Mai 1841.

Nouveaux détails sur le banquet de Warfuzée (Levae). — Les fous de St-Liévin, chronique du temps de Charles-le-Téméraire (Jules de St-Genois).

34. Juin 1841.

L'ommeganck et les autres fêtes des serments de Bruxelles (Alph. Wauters). Épisodes de la révolution brabançonne.

35. L'Émancipation, jeudi, 10 juin 1841.

Traduction des articles du Heidelb. Jahrbucher, cités p. 363, no 58, relatifs à des écrits historiques de M Altmeyer, ainsi que d'un examen de son ouvrage sur les Relations du Nord et de la Belgique au XVIe siècle, inséré dans le même recueil littéraire.

Vendredi, 25 juin.

Article de M. Gachard, sur l'Examen critique des historiens de Jacques Van Artevelde, par M. Voisin.

36. De Vrey Fries, tweede dcel, eerste stuk. Leeuwarden, G.-T.-W. Suringar, 1840.

Formules de témoignages anglo-saxonnes (Telting).—Quelques chartes frisonnes (W. Eekhoff). Sur l'harmonie dans la poésie frisonne (J.-G. Van Blom.) De la division du jour chez les Scandinaves (trad. de Finn Magnussen, par J.-H. Behrns). Quelques mots et locutions de la Frise (R. Posthumus).

37. Revue de Paris, nouv. série, année 1841, tom. VI, juin, éd. de Bruxelles, in-18.

Pages 1-19. Histoire de la formation de la langue française, par M. J.-J. Ampère (analyse par M. Louandre). Voy. plus haut, p. 87.

M. Ampère enseigne que la grammaire française est sortie tout entière de la grammaire latine, et qu'il n'est aucune de ses formes dont une forme latine ne soit le principe. La partie du vocabulaire est savante et curieuse. En parlant des étymologies, M Ampère pose ces deux principes: 1o la simple ressemblance des mots ne doit rien faire préjuger sur la question de leur origine ; 2o l'extrême dissemblance des mots ne doit rien faire préjuger contre leur parenté. Pour connaître l'origine d'un mot, il faut donc un autre guide que l'analogie; il faut connaître surtout l'histoire de ce mot. En dernière analyse, M. Ampère est amené, par la recherche des étymologies, à conclure que l'immense majorité des mots

français a une origine latine, et que le fonds du vocabulaire, comme de la grammaire, est entièrement latin. Après le latin, mais à une grande distance, ce sont les idiomes germaniques qui ont donné le plus de mots à la langue française. M. Dietz porte à mille environ le nombre des mots français qui correspondent à un mot allemand, et M. Ampère ne croit pas ce nombre exagéré. M. Louandre parle en passant du hollandais Bekan: on voit bien qu'il veut désigner le flamand Goropius Becanus. 38. Algemeene Konst en Letterbode voor het jaer 1841. Vrydag, den 7ste april, no 16.

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Pp. 251-252 Portrait de Guillaume Ier, prince d'Orange, à l'âge de 25 ans, tiré par M. J.-J. Dodt van Flensburg des œuvres de Gilb. Cognatus, Basil. Henr. Petri, 1562, in-fol., I, 356. Il se trouve dans une géLéalogie des comtes de Nassau. En voici les endroits les plus saillants :

Annos nunc P. M. 25 natus, statura est procera, forma conspicuus, fertis viribus, etiam militaris rei peritissimus, aditu facilis, ac imprimis summus populį sui amator, quibus regiis dotibus omnes in sui amorem pellexit, princeps ad summam virtutem exspectatus..... Hujus Guillielmi vita et gesta peculiari libello a me memoriae traduntur. Rogandus Dominus, ut hic illustrissimus, ut prodentissimus princeps et ad res bene gerendas aptus et felix, tum bellicosus et constans, non modo prospera, sed constanti, perpetua ac bona valetudine fruatur, quo amplissimis suis ditionibus diutissime praeesse ac christianae reipublicae prodesse queat. Amen.

39. Bibliothèque de l'école des chartes. Tome second, cinquième livraison, mai-juin. Paris, Schneider et Langrand, 1841, gr. in-8°.

Pp. 425-436. De la formule cum stipulatione subnexa, qui se trouve dans un grand nombre de chartes (M. Pardessus, membre de l'Institut). Pp. 437-460. Analyse du roman de Godefroid de Bouillon, considéré principalement sous le rapport historique et dans des rédactions différentes de celle que j'ai fait connaître (M. le Roux de Lincy).

Pp. 478-498. Examen critique de l'histoire de la formation de la langue française, par M. Ampère (1er article, par M. Guessard). Nous avons vu tout à l'heure à quoi se réduisait le système de M. Ampère. M. Guessard, le traite avec une grande sévérité et conclut que la solution générale du problème posé par l'auteur lui a échappé. Il décide que M. Ampère n'a pas fait ce qu'il a voulu faire, qu'il n'a pas été plus loin que ses devanciers, et que, plus ambitieux qu'eux sur la forme, il n'est pas plus riche au fonds. Ce résultat est rigoureux. M. Guessard n'en est encore qu'à la partie négative de sa critique. Nous verrons si son second article

justifie l'acerbité de sa sentence et si, après avoir détruit, il sait édifier à son tour.

40. Revue anglo-française (historique et trimestrielle), destinée à recueillir toutes les données historiques et autres se rapportant aux points de contact entre la France, l'Aquitaine et la Normandie, la Grande-Bretagne et l'Irlande, rédigée par une société de savants et de littérateurs, et publiée à Poitiers, sous la direction de M. de la Fontenelle de Vaudoré, correspondant de l'Institut de France, etc., 2e série, 5e livraison, Poitiers, Saurin, 1841, in-8°.

Cet excellent recueil se poursuit avec succès, grâce au zèle, aux connaissances variées et aux relations honorables de l'éditeur. Le cahier qui se distribue en ce moment, contient un article de M. Piers, intitulé : Edouard III et les Audomarois (ancienne Belgique), pp. 45-49, et l'annonce de la traduction de Meyer, par M Charles de Godefroy.

41. Messager des sciences historiques de Belgique, Gand, Hebbelynck, 1841, 2o livr.

Notice détaillée sur les archives de la Flandre orientale (M. J. De Saint-Genois.) Recherches sur l'hôtel de ville de Bruxelles, l'époque de sa construction et la destination de chacune de ses parties (Alph. Wauters). Analyses diverses d'ouvrages nouveaux. — Bulletin bibliographique. Chronique des sciences et des arts et variétés.

42. Revue nationale de Belgique, 4 série, 4 livraison. Bruxelles, 1841, in 8°.

Pp. 311-363, bon article intitulé: Esquisse biographique sur Jacques Van Artevelde.

VENTES DE BIBLIOTHÈQUES.

Quatrième et dernière partie du catalogue des livres, manuscrits rares et précieux de la bibliothèque de feu M. P.-P.C. Lammens, dont la vente publique aura lieu à Gand, le 12 juillet 1841 et jours suivants. Gand, Vander Haeghen-Hu-! lin, 1841, in-8°, 144 pp.

Les manuscrits ne sont qu'au nombre de 19 (le n° 1 est une impression); tous modernes. La bibl, roy, en a acquis les meilleurs.

WALLENSTEIN

En ses rapports avec le Gouvernement des
Pays-Bas.

Was du besitzest halte feste, was du
Ergreifen kannst, lasses dir nich entgeh'n,

OTTO VON RAVENSBERG in seinem Drama:
Wallenstein und Piccolomini.

Ce que tu possèdes tiens-le ferme; ce que tu peux
atteindre, ne permets point qu'il t'échappe.
OTHON DE RAVENSBERG dans son Drame :
Wallenstein et Piccolomini.

Il y a dans la Franconie intérieure une petite ville, maintenant bien humble et silencieuse, qu'autrefois la République Noricienne avait obtenue à titre d'engagère du HautPalatinat, et qu'elle avait su garder plus tard, malgré les protestations des Palatins et les remontrances des Empereurs. Cette petite ville est Altdorf où les patriciens de Nuremberg, toujours amis des sciences et des arts, avaient fondé une université, réunie au commencement de ce siècle, après la chute de leur république, à celle d'Erlangen, mais qui a laissé de beaux souvenirs en formant des savants que l'Allemagne intellectuelle cite avec orgueil.

Un étudiant de cette université, quoiqu'il n'ait pas marqué dans la république des lettres; un étudiant, dont les maîtres avaient une assez mauvaise opinion, a laissé à

Altdorf des traces ineffaçables. Le nom d'Albert de Waldstein s'y est conservé dans le mémoire des habitants de père en fils, et l'imagination poétique du Franconien y a rattaché de touchantes traditions.

Là, sans doute, ainsi que sur le célèbre champ de bataille du Vieux-Fort, qui n'est qu'à 6 lieues de distance d'Altdorf; là il est facile de se retracer cette colossale apparition du XVII° siècle, que l'histoire nomme Wallenstein, et qui, avec Gustave Adolphe, domine d'une puissante bauteur les plus grands capitaines de ce siècle de luttes et de combats, les Tilly, les Maximilien de Bavière, les Papenheim, comme les Turenne et les Condé, les Oxenstiern, les Mansfeld et les Bernard de Weimar. Mais ni Altdorf ni les hauteurs du Vieux-Fort ne pourraient retracer si vivement Wallenstein, le prédestiné des étoiles, le Wallenstein de la guerre de trente ans, le Wallenstein de Schiller, que ne le font ses lettres qui se trouvent dans nos archives allemandes, et qu'il adressa à l'archiduc Albert et à l'infante Isabelle pendant les années 1616-1633.

1

Déjà la forme de ces lettres, leurs signatures, nous disent l'histoire de cet homme extraordinaire 1 qui fut le créateur du système de guerre moderne, que son génie éleva et que, nous dit-on, son ambition, cette noble passion des âmes fortes, précipita de la hauteur où il s'était placé, dans ce sinistre tombeau de marbre noir que le voyageur contemple à Égra, la première ville de la Bohême en y entrant par la Franconie.

Ces lettres remplissent la majeure partie de deux gros volumes nouvellement classés et reliés, dont le reste se compose de lettres de Tilly, de Papenheim, de Montecuculi,

Voir mon rapport, tom. II, p. 292 et suiv.

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