jusqu'à ce qu'elles mourussent. On établit le pèlerinage dansant; et aussitôt l'épidémie cessa (1).

Ce pèlerinage a toujours lieu. La révolution ne l'a interrompu que quelques années. Voyez l'article Vit.

le

par

WINIFRIDE. Le village de Holy-Inel, dans pays de Galles en Angleterre, est remarquable la fontaine de sainte Winifride, vierge qui y fut martyrisée, et dont les reliques paraissent perdues. On prétend qu'il sort de cette fontaine un ruisseau qui a quelque chose de sanglant, et que Dieu a fait ce miracle pour rappeler le martyre de la sainte (2).

WOLFGANG,-évêque de Ratisbonne, mort en 999. Son corps est à Ratisbonne. Son missel que l'on garde comme une relique, guérit de la fièvre ceux qui le touchent.

WULFRAN, évêque de Sens, mort en 721. Il avait un premier corps à Gand, et un second à Abbeville, dont il est le patron.

X.

XISTE, -que l'on appelle maintenant Sixte II,

(1) M. Éloi Johanneau, dans la dissertation citée à l'article de saint Vit.

(2) Thomas Corneille, Dictionnaire géographique.

vingt-cinquième pape, qui souffrit le martyre en l'an 258. Son corps est, dit-on, toujours à Rome. Il avait une seconde tête et deux bras doubles dans la chartreuse de Pettel, en Touraine. → Voyez aussi l'article Sixte.

-

Y.

YVES, curé breton, qui plaidait les causes des malheureux et des pauvres. Ilmourut en 1303. Les avocats l'ont pris pour leur patron.

Il a un corps entier à Tréguier, un demi-corps à Rome, dans l'église qui porte son nom, et diverses reliques détachées dans une infinité d'églises. Voyez l'article Chats, dans les animaux.

ZACHARIE,

Z.

père de saint Jean-Baptiste. Son corps était à Constantinople, quoiqu'on dise qu'il n'a pas quitté Jérusalem, et quoiqu'on prétende avoir sa tête à Rome, dans l'église de SaintJean-de-Latrań.

On garde à Aix, en Provence, dans le trésor de la sacristie de saint Jean-Baptiste, un anneau d'or, où est enchâssé un saphir. Les uns disent qu'il a été porté par Zacharie, d'autres par saint JeanBaptiste. D'autres accordent tout, en disant qu'i! a appartenu au fils après avoir appartenu au père.

ZENOBE,

évêque de Florence, mort au

commencement du cinquième siècle. Sa châsse a fait beaucoup de miracles chez les Florentins. Dans une procession, elle toucha par hasard au tronc d'un arbre sec, qui poussa incontinent des fleurs et des fruits. On révère à Florence un crucifix qui a été fait du bois de cet arbre (1).

[ZÉNON,- évêque de Vérone et martyr vers l'an 370. Il a un premier corps à Vérone, un second à Ulm, et un troisième à Rome dans l'église de Saint-Paul-des-trois-Fontaines.

- Ribadeneira conte qu'il y eut un jour à Vérone, un grand débordement pendant qu'on était à la messe dans l'église de Saint-Zénon; que l'eau monta jusqu'au toit de l'église, et qu'elle n'entra pas dedans, quoique les portes fussent ouvertes. Tant il est vrai que la matière et les objets sans raison respectent les reliques des saints et nous donnent bon exemple.

Malgré la longueur de ce dictionnaire, il s'en faut de beaucoup qu'il présente toutes les reliques et toutes les images que l'on vénère. Nous avons dû nous borner à examiner les objets de culte les plus curieux; et nous prenons avoir rassemblé tout ce qu'il y a de plus digne d'attention, dans les reliques et dans les images des saints.

Mais quelques articles, découverts par l'auteur ou indiqués par des personnes instruites, pendant

(1) Misson, tome II, page 338.

l'impression de l'ouvrage, ne doivent pas être négligés parce qu'ils n'ont pas été connus d'abord. On pardonnera donc à l'auteur d'avoir fait un supplément, si l'on considère que c'est la première fois qu'on traite cette grande matière, et que malgré ses longues recherches, il a pu laisser échapper quelques particularités remarquables dans des choses si multipliées. On comptait en France seulement plus de cinquante mille églises; et à la rigueur il n'y en avait pas une qui n'eût quelques reliques à miracles, quelque histoire d'image merveilleuse, quelque fontaine sacrée, etc. Mais beaucoup de curiosités n'ont pas été écrites; et il faudrait trop de volumes pour tout rassembler.

SUPPLÉMENT.

ABRAHAM, ISAAC ET JACOB. — Supplément aux articles.-L'abbaye de Saint-Gall en Suisse, se vantait de posséder les os des trois patriarches, Abraham, Isaac et Jacob. Rodolphe, comte de Pfullendorf, les y envoya de Palestine, en l'an 1180. Il avait payé ces saintes reliques dix marcs d'or à des moines du territoire de Damas, et s'était voué pour la vie au service du Saint-Sépulcre. C'est à propos de ces reliques d'Abraham, d'Isaac et de Jacob, qu'un moine de Saint-Gall assure qu'Adam fut créé dans le territoire de Damas (1).

(1) Anecdotes helvétiques, page 46, dans le tome I des Anecdotes des républiques.

AGNUS-DEI.-Supplément à l'article CIERGES, etc.— « Chaque pape, la première année de son pontificat, a coutume de baptiser solennellement les Agnus-Dei, qui sont de petits pains de cire blanche, tant soit peu ovales, et qui portent d'un côté la figure d'un agneau tenant l'étendard de, la croix; et de l'autre quelque saint en demi-relief.

y

» Quand ce baptême se doit faire, le prélat-sacristain du pape, a le soin de tenir les Agnus-Dei prêts. La cire qu'on y emploie se prend dans les restes du cierge pascal des années précédentes. Mais comme il n'y en a pas une quantité suffisante, on mêle une grande quantité d'autre cire blanche. Le mardi de Pâques, à l'issue de la messe pontificale, le pape, ayant sur la tête une mitre de toile d'argent, enrichie de perles, bénit premièrement l'eau commune, en récitant les oraisons ordinaires, auxquelles il ajoute une prière que les évêques et les cardinaux ne disent jamais. Après quoi, il prend le saint chrême, qui est un mélange d'huile d'olive, de baume du nord et de baume de Galaad en Judée. Il répand le tout sur l'eau en forme de croix; puis il dit quantité de prières sur les Agnus-Dei, qu'on lui présente dans des bassins de vermeil doré.

» Le pape se place ensuite dans un fauteuil; ses cameriers lui présentent un certain nombre de ces Agnus-Dei, qu'il plonge par paquets dans l'eau bénite. Les cardinaux les retirent et les essuient avec des serviettes qu'ils ont autour des