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siècle. Son corps, qui était au Sarlat en Périgord, fut brûlé par les huguenots, en 1574; mais on retrouva depuis six ossemens qui ont fait des milliers de miracles. Les reliques de sainte Mondaine sa mère opéraient avec les siennes.

Le bon prêtre saint Riquier, qui hérita de la chemise que saint Sadroc, portait sur lui quand il décéda, n'en voulut plus mettre d'autre tant qu'il vécut; et l'on ajoute que cette sainte chemise n'était pas très-blanche lorsque Riquier la déposa.

SAINTS.

DE LA CONGRÉGATION DES RITS A ROME.

« Cette congrégration a été fondée par le pape Sixté V, pour régler les cérémonies et les rits des nouveaux offices des saints, qu'on ajoute au calendrier romain, toutes les fois qu'il se fait quelque canonisation.

» Elle est composée de huit cardinaux et d'un secrétaire, qui est du collége des prélats référendaires; il y entre aussi deux maîtres des cérémonies du papė.

» Tous ces députés s'assemblent une fois le mois, chez le plus ancien cardinal, qui en est le préfet, et qui a la faculté de l'intimer plus souvent, à proportion que son bureau est plus chargé d'affaires.

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Quand il s'agit de la canonisation de quelque saint, les trois plus anciens auditeurs de la rote şe trouvent dans cette assemblée, comme canonistes experts en telles matières, avec un proto

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notaire apostolique participant, et le promoteur de la foi, qui est ordinairement l'avocat fiscal de la chambre apostolique.

Il y entre encore pour ce sujet plusieurs consulteurs, qui sont théologiens et profès de différens ordres, entre lesquels sont le maître du sacré palais, et le préfet de la sacristie du pape.

>> Tous ces assesseurs extraordinaires, joints aux députés ordinaires de la congrégation, examinent les preuves de la sainteté de ceux qu'on souhaite de faire béatifier ou canoniser; et si elles sont trouvées bonnes et suffisantes, le pape rend ensuite un jugement en leur faveur, sur le vu des actes et procédures juridiques de cette congrégation, en ordonnant que leurs noms soient écrits dans le catalogue des bienheureux, s'il n'y est pas encore, et s'ils n'ont déjà été béatifiés par un jugement antérieur à celui-ci.

que

» L'ordonnance du pape se rend en forme d'arrêt par lequel il est enjoint et commandé, en vertu de l'autorité absolue du souverain pontife, les noms de ces bienheureux soient mis dans les diptyques des saints, afin qu'ils soient invoqués par tous les chrétiens dans le service public de la religion, et que le sacrifice de la messe soit offert en leur honneur.

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Le pape ne prononce cet arrêt qu'après en avoir fait une déclaration préalable, dans un consistoire secret, de l'avis de tous les cardinaux et de tous les évèques et abbés qui se trouvent alors dans la ville de Rome, et qui forment une espèce

de concile, tout différent des assemblées générales du clergé romain, auxquelles on donne ordinai

rement ce nom.

» Les preuves que tous les opinans de cette assemblée, ou congrégation consistoriale, tiennent pour valables et suffisantes, dans les actes et procédures de canonisation, sont le martyre, les miracles non contestés, les témoignages de bonne vie et les vertus héroïques de ceux qu'on souhaite de faire canoniser.

>> On observe maintenant cette coutume, qui n'est suivie que depuis environ deux siècles, de ne pas commencer à faire le procès de la canonisation, qu'il n'y ait au moins cinquante ans passés depuis la mort de celui qui doit être béatifié, c'està-dire, selon le style du Vatican, déclaré bienheureux, et on diffère tout ce temps-là de faire ces sortes de procédures, afin d'ôter les soupçons qu'on pourrait avoir, que les parens de celui qu'on désire faire canoniser ne rendissent quelques faux témoignages en sa faveur, soit par intérêt, ou par amour-propre, s'ils étaient encore vivans et sur les lieux où se doivent faire les enquêtes (1). »

Voyez les articles Corps saints, Reliques, Chasses, Catacombes, etc., et l'introduction.Nous avons déjà dit que l'église romaine honore plus de cent mille saints, et plus de deux cents mille.

(1) Extrait du Tableau de la cour de Rome, par Jean Aymon, cinquième partie, chap. 15.

SALOMÉ,

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mère des apôtres saint Jacques et saint Jean. Son corps était à Jérusalem et aux Trois-Maries en Provence, où l'on prétend qu'elle vint avec la Madeleine. Voyez l'article Me

ries.

SALOMON.-Pour les chrétiens, ce n'est pas un saint, parce que l'Écriture marque ses crimes sans parler de sa conversion; et saint Augustin ne le traite que comme un scélérat (1).

Il est vrai qu'ayant reçu de Dieu tant de bienfaits, il devait être meilleur qu'un autre.

Les philosophes admirent la sagesse qu'il montra, en donnant la liberté des cultes à son peuple, et en permettant d'élever des autels à des dieux différens.

Les Juifs regardent toujours Salomon comme un saint roi, qui entendait le langage des oiseaux, et qui avait bien d'autres priviléges.

Quelques Orientaux disent qu'il fut enterré dans l'île de Ceylan. D'autres mettent son sépulcre dans un pays inaccessible, où il est gardé par un serpent terrible qui tue les téméraires. On prétend qu'il n'est qu'endormi dans son cercueil.

Les musulmans font surtout grand cas de l'anneau de Salomon, qui porte sur une pierre précieuse le grand nom de Jéhova. C'est le plus précieux de tous les talismans. Au moyen de cet

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anneau, Salomon avait un pouvoir absolu sur les esprits, les génies, et sur toute la nature. Celui qui pourrait se le procurer aurait la même puissance. Mais il est toujours au doigt du roi juif, et il n'est pas possible à un homme ordinaire de le lui ôter.

Il y a aussi dans la Palestine beaucoup de fontaines et de lieux saints qui portent le nom de Salomon. On montre son tombeau à Jérusalem. Il ne reste plus rien de son temple.

SALVE OU SAUVE, évêque d'Angoulême. Un jour qu'il allait dire la messe à Valenciennes, chargé de ses habits pontificaux, qui étaient fort riches (car il courait ainsi par les provinces), des voleurs le dépouillèrent, lui coupèrent la tête et l'enterrèrent dans une étable à vaches.

<< Dieu voulut manifester sa gloire par plusieurs miracles. Il permit qu'un taureau nous apprît le respect que nous devons aux serviteurs de Dieu, ne souffrant pas qu'aucune vache vînt se coucher ou faire ses ordures à l'endroit où il était, et cela pendant l'espace de trois ans ; Superius, compagnon de saint Salve, avait été tué et enterré avec lui. C'est pour cela que toutes les nuits il paraissait dans l'étable deux belles lu

mières.

» Au bout de trois ans on songea à y faire attention ; et Charlemagne fit mettre les corps sur un chariot traîné par des bœufs qui s'arrêtèrent à Valenciennes, où les reliques de saint Sauve et

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