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contribuer à la prospérité de ce pays en fondant, en 1665, à Buenos-Ayres une audience royale, qu'il fallut supprimer comme inutile en 1672. C'est dans cet état que demeurèrent les choses, quoique l'on permît de tems en tems à quelques particuliers d'expédier quelques navires chargés jusqu'au 12 octobre 1778, époque à laquelle on permit toute espèce de commerce sur la rivière de la Plata, et même avec l'intérieur du Pérou.

Le tableau ci-contre présente un état du commerce maritime de tous les ports de la rivière de la Plata, en prenant le terme moyen des cinq dernières années de paix qui se sont écoulées pendant mon séjour dans le pays. Les prix sont fixés d'après les tarifs des douanes de ces colonies. En comparant l'importation avec l'exportation, on voit que celle-ci donne un excédant de 1,908,427 piastres fortes, ce qui paraît indiquer que le tarif est plus faible à proportion pour les objets d'importation, ou qu'il se fait beaucoup de contrebande pour l'introduction des marchandises.

Une très-grande partie des objets d'importation dont parle ce tableau passe au Chili, à Lima, au Potosý et aux provinces de l'inté

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rivière de La Plata.

ES BATIMENS.

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21 Cadix....

21 Barcelone et Mal 2941,798 6447,483 5 2,391,845 5 6 Corogne.

3 Saint-André.6 83,281 6277,301 » 561,568 4

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rieur; le reste se consomme dans les gouvernemens de Buenos-Ayres et du Paraguay, qui sont l'objet de ma description.Ces mêmes gouvernemens envoient annuellement au Chili, et dans les autres endroits dont je viens de parler, cent cinquante mille arrobes d'herbe du Paraguay, et soixante mille mules; mais, en échange, ils reçoivent, par an, sept mille trois cent treize barils de vin de Mendoza, trois mille neuf cent quarante-deux idem d'eaude-vie de San-Juan, et cent cinquante mille ponchos, couvertures et cuirs du Tucuman. J'ai dressé cet état d'après le résultat moyen de cinq années, c'est-à-dire, de 1792 à 1796.

Le gouvernement du Paraguay fait un commerce particulier avec celui de BuenosAyres, auquel il envoie cent quatre-vingt seize mille arrobes d'herbe du Paraguay, du tabac, beaucoup de bois, et d'autres objets, qui, d'après le relevé de cinq ans, de 1788 à 1792, montaient à la somme de 327,646 piastres fortes. Ce que Buenos-Ayres fournissait ent retour n'allait qu'à 155,903 piastres : ce qui prouve que le Paraguay s'enrichera bientôt, quoiqu'on n'y conuût pas la monnaie, lorsque i'y arrivai.

CHAPITRE XVI.

Notice abrégée de toutes les Villes, bourgs, Villages, Paroisses, soit d'Espagnols, soit d'Indiens, soit de gens de couleur, qui existent dans le Gouvernement du Paraguay.

COMME tout ce qu'il y a à dire sur toutes ces colonies, ou du moins sur la plupart, se réduit à l'année de leur fondation, au nombre de leurs habitans, à leur situation géographique, ou leur latitude et leur longitude, toutes choses que l'on peut marquer trèsfacilement dans un tableau, je me bornerai uniquement à rapporter quelque chose de celles qui offrent quelque particularité; et pour le reste, je renverrai au tableau que je placerai à la fin.

Il faut savoir aussi que les villes des espagnols et les peuplades des indiens et des gens de couleur, sont disposées comme en Espagne, c'est-à-dire, que les maisons sont réunies, et que leur assemblage forme des rues et des places; mais que tous les bourgs et les paroisses ont leurs maisons répandues dans les

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