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campagnes à différentes distances, excepté un petit nombre qui se trouve à côté de l'église ou de la chapelle.

J'observe également que les maisons des peuplades indiennes établies par les jésuites,、 sont couvertes de tuiles, et que les murs en sont de brique cuite que celles des autres indiens et des gens de couleur, ainsi que des bourgs et des paroisses sont, en général, telles que je les ai décrites au Chapitre précédent, et que la plupart des édifices des villes sont de briques cuites ou de pierres liées par un mortier d'argile; que les joints extérieurs sont crépis de chaux et de sable, et que les toits sont de tuiles.

L'ASSOMPTION. On commença à bâtir cette ville en 1556, sur la rive orientale de la rivière du Paraguay, latitude, 25° 16′ 40′′, longitude, 60° 1' 4" : elle fut la capitale de l'Empire espagnol dans ces contrées, jusqu'à ce qu'on établit, en 1620, un autre gouvernement et un autre évêché à Buenos-Ayres. Il en sortit plusieurs colonies, telles que les bourgs d'Ontiveros, de Villarica et de Talavera, et les villes appelées Ciudad real, Xerez, SantaCruz-de-la-Sierra, Corrientes, Concepciondel-Vermejo, San-Juan, Santa-Fé de la

Vera-Cruz et Buenos-Ayres. Le sol est en pente et sablonneux; les rues sont tortueuses et inégales dans leur largeur. Il y a une cathé drale, deux paroisses, une succursale, et une population de 7,088 ames. Il y a aussi trois couvens de Cordeliers, de pères de la Merci et de Dominicains, un commissaire de l'inquisition, et un collége où l'on enseigne les premiers élémens des lettres, la grammaire, la philosophie et la théologie.

VILLARICA-DEL-ESPIRITU-SANTO. Elle fut fondée, en 1576, dans la province de Guayrá, à deux lieues de la rivière du Paraná; mais bientôt après on quitta cet emplacement pour aller s'établir à l'est, à côté de la rivière d'Huibay, et ensuite au confluent de cette rivière et de celle de Curubatý. Les portugais ayant ruiné, en 1631, les peuplades indiennes de ces cantons, on transporta l'établissement de Villarica, réuni à celui de Ciudad-Real, à dix lieues au nord de l'endroit où existe aujourd'hui Curuguatý. En 1634, on forma une colonie, entre les ruisseaux Jejuy-Guazu et Jejuy-Miri, ensuite où est Curuguatý; et les portugais ayant détruit les peuplades indiennes du voisinage, on établit, en 1676, ce bourg à côté de la paroisse de Los Ajos, d'où il a été

transféré, en 1680, à l'endroit qu'il occupe actuellement, où il y a un couvent de Cordeliers. Lorsque ce bourg était situé dans le Guayra, il en sortit la colonie appelée Segunda Xerez (second Xerez); et, en 1715, le bourg actuel de Curuguatý.

CURUGUATY. Ce bourg est une colonie du précédent.

YTA. C'est la peuplade la plus ancienne d'indiens carios ou guaranys. Ils furent vaincus par Jean d'Ayolas, dans une bataille livrée en 1536. Ils habitaient aux environs de l'endroit qu'ils occupent à présent.

YAGUARON. Les indiens guarany's qui l'habitent vivaient sur les bords du ruisseau Yaguarý qui se jette dans la rivière Tebicuary. Ce fut à un détachement de ces indiens que la peuplade de San-Ygnacio-Guazú dut son

commencement.

YPANÉ. Il fut fondé dans la province d'Ytati, à l'endroit marqué sur le tableau du Chapitre XII. Il s'appelait alors Pitun. Les indiens guarany's dont il était formé, craignant les mbayás, passèrent, à la fin de novembre 1673, à l'endroit qu'ils occupent, et où ils ont eu à essuyer plusieurs attaques de la part des indiens du Chaco.

GUARAMBARÉ. Il est composé de guaranys, et fut fondé à la même époque que le précédent, et à l'endroit que j'ai indiqué dans le tableau du Chapitre XII. Les habitans, réunis à ceux d'Y pané, ont émigré à l'endroit où ce bourg est actuellement situé.

ATIRA. Il était composé de guaranys, et fut fondé en même tems que les deux précédens, à l'endroit où est aujourd'hui celui de Belen, à ce que je crois. La crainte des mbayas engagea ces trois peuplades à se réunir dans leur émigration, et celle d'Atirá s'incorpora à une bourgade appelée de Los Yois, qui perdit son nom.

AREGUA. Je ne doute pas qu'elle n'ait été fondée, en 1538, dans le même endroit où elle existe, et formée d'indiens guaranys, nommés mongolás. Il paraît que le visiteur Alfaro les donna au couvent des pères de la Merci, en qualité de yanaconas, ou de domestiques; et comme ces religieux en jouirent pendant long-tems, ils s'imaginèrent que ces indiens étaient leurs esclaves, jusqu'à ce qu'il fût déclaré par jugement contradictoire rendu en 1783, que ces indiens étaient de la classe des yanaconas.

ALTOS. Fondé, en 1538, dans l'endroit où

il est, et formé de guaranys, réuni le 7 novembre 1677, à la peuplade d'Arecaya qui s'y incorpora. Cette peuplade avait été fondée, en 1632, aux environs de la rivière de Curuguatý, dont j'estime la position à 24° 23′ de latitude, et à 58° 36′ de longitude. Le gouverneur la détruisit en 1660, et dispersa parmi les espagnols, les indiens qui la composaient; mais, en 1664, elle se réunit et s'établit au 25° 11 45" de latitude, et au 59° 54′ 18′′ de longitude, et s'incorpora ensuite à celle de Los Altos, ou d'Ybitiruzu.

TOBATY. On forma cette peuplade d'indiens guaranys, en 1538, à l'endroit indiqué dans le tableau. Les mbayás leur ayant tué beaucoup de monde, ils allèrent habiter, le dernier de février 1699, l'endroit qu'ils occupent aujourd'hui.

YTAPÉ. Deux divisions de guaranys, qui vivaient dans les bois près de la source de la rivière Tebicuarý, et dont les deux tiers étaient composés de femmes, mourant de faim, demandèrent de quoi vivre, et à être réunies en peuplade, l'année 1673. Le gouverneur les mit en sûreté dans les peuplades voisines, Caazapá et Yuti; et, en 1680, on en II. a.

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