Pagina-afbeeldingen
PDF
ePub

réuni beaucoup d'autres pièces qui ont rapport à sa famille, à ses frères, à ses sœurs, relatives à sa vie privée, ses chagrins domestiques, et à ses premiers pas dans la carrière. M. Tachereau rend compte des jugemens qui ont été portés jusqu'ici sur les ouvrages de Molière, il discute les opinions des critiques de Boileau, de J. J. Rousseau dont il rétorque et pulvérise les sophismes avec les ménagemens d'un admirateur et d'un disciple; il improuve et condamne avec énergie les emportemens de Bossuet, et se joue avec hilarité des mines/ et des cris des Tartuffes irrités de se voir arracher le masque. Ce livre est bien écrit; il plaira aux hommes instruits, et conviendra parfaitement à ceux qui veulent apprendre; il aura le succès soutenu d'un ouvrage dont le but est honorable, patriotique et utile.

Biographie des Quarante de l'Académie française.. in-8. Chez les marchands de nouveautés. 6 fr.

Après avoir dit l'humble origine de l'Académie française, rappelé sa première « sottise», et décrit les différentes formes qu'elle a subies pour arriver usqu'à nous, MM. les biographes élèvent leur tribunal sur la place publique, et s'attribuent la mission de juger les Quarante, «de séparer l'ivraie du Son grain, et de créer dans le savant aréopage un côté droit et un côté gauche. » Comme tous leurs dévanciers, ls commencent par proclamer leur rare impartialité, tout en demandant au ciel « que leur livre déplaise à 'Académie » et divertisse le public. Ce dont le public leur tiendra compte, c'est d'avoir rappelé à la mémoire du siècle qu'après la mort dù cardinal Richelieu, «le chancelier Séguier se déclara le second père de la société orpheline, et lui donna un asyle dans son hôtel. » Ce souvenir ajoutera à la vénération et à la reconnaissance des Français pour un nom cher à la patrie. Mais nous ne croyons pas que ce même public, tout moqueur et tout malin qu'il est;

lise avec plaisir, ou même avec indifférence, les personnalités qui sont échappées à leur plume. S'ils s'étaient bornés à discourir sur le mérite littéraire des académiciens, leur opinion bien ou mal fondée était inoffensive; mais il n'est pas plus permis à un biographe d'accuser publiquement ses concitoyens, même académiciens, de ridicules et de vices honteux, que de salir la figure de ceux qui lui déplaisent. Il est à craindre que, malgré les progrès toujours croissans de la civilisation, MM. les biographes ne se corrigeront qu'après avoir reçn quelqueslegons sévères et énergiques. Nous nous garderons bien de devenir l'organe de leurs jugemens qui déplairont à ceux qu'ils déchirent comme à ceux qu'ils louent, et nous faisons des vœux sincères pour que le talent de bien écrire ne soit plus prostitué à l'odieuse manie de déchirer des hommes honorables qui peuvent bien paraître avoir usurpé une illustration imméritée, mais dont tout nous fait un devoir de ne pas scruter les pensées et les actions privées, pour les livrer à la haine et au mépris de leurs concitoyens.

ANTIQUITÉS.

Dictionnaire de l'antiquité sacrée et profane, contenant, etc.; précédé de tables chronologiques, des fastes consulaires, de la série des archontes et des empereurs, et suivie de tableaux. synoptiques des poids, monnaies et mesures de toute espèce, de la série des chiffres et des calen-driers des anciens. Par N. Bouillet. 2 vol. in-8. avec pl. Chez Lasneau, rue du Paon, no 8.: 18 fr.

Antiquités romaines, ou Tableau des mœurs, usages et institutions des Romains, etc.. Par Alex. Adam. Trad. de l'angl..

sur la 7 édition. Seconde édition, augmentée, 2 vol. in-8. Chez Verdière. 9 fr.

Antiquités égyptiennes nouvellement apportées à Paris par M. Passalacqui. Rapport sur ces antiquités, par Alex. Lenoir. in-8. Chez Delaunay. 1 fr. 25c.

GÉOGRAPHIE. TOPOGRAPHIE.

Les Antilles françaises, particulièrement la Guadeloupe, depuis leur découverte jusqu'au 1a novembre 1825. Par le colonel Boyer-Peyreleau. 2° édition. 3 vol. in-8. avec 11 tableaux et une pl. C. ez Ladvocat. 24 fr.

Description de l'Égypte. in-8. (Voyez les cahiers précédens.)

[ocr errors]

158€ Livraison.—Antiquités. Vol. IV. pl. 12. Denderah (Tentyris). Détail colorié d'une colonne du portique, 2.... .7. Profil et plan de la colonne ; dessiné par Lepère, architecte, gravé par Allais. Vol. V. pl. 48. Papyrus, hieroglyphes, inscriptions et médailles. Plan, coupes et détails hiéroglyphes d'un monolithe égyptien trouvé à Damiette; dessiné par M. Jomard, gravé par Smith. Vol. V. pl. 59. Papyrus, hieroglyphes, inscriptions et médailles. 1 médaille trouvée à Tyr; 3 médailles d'Alexandrie; 4, 18, 21, médailles des Ptolomées; 19 de Cyrène; 2, 5...17, 24, 25, médailles grecques; 20, 22, 23, médailles romaines; 26, 27, tortue en or. Communiqué par le général Vial; dessiné par Dutertre, gravé par Rochard.-Vol. V. pl. 48. Collection d'antiques. 1....4, 6....14, 20, 21, 23, 26....34,40....42, 44, 45, 49....55, 57.....64, 67.....75, 77.....82, figures, amulettes en scarabée et autres, en terre cuite; 5, 36, fragmens de sculpture; 15, 16, 18, 19, 24, 56, 65, 66, vases en terre cuite; 17, en

[ocr errors]

basalte; 22, 38, 39, 76, en verre ; 25 en albâtre; 35, 37, pierre gravée er cornaline; 43, en bronze; 46, 47, médaille en or; 48, en pierre de touche dessiné par M. Dutertre, gravé par Carrée. Vol. V. pl. 88. Collection d'antiques. 1, 2, 7....31, 33....36 38, 39, 41...44, 46, 47, 49, 52...65 68.. .70, amulettes en terre cuite 3,6, 45, 51, amulettes en forme de scarabée; 4, 5, figures en terre cuite 32, 37, 48, 50, fragmens à fond de couleur émaillé et verres colorés avec hieroglyphes en blanc; 40, en bronze; 66,67, pierres gravées, trouvées en Syrie; dessinées, 1...62, par M. Dutertre, 66, 67. Communiqué par M. de Corancez, gravé par Chally et Auboin.

,

159e Livraison-Antiquités. Vol. V. pl. 20. Babylone. Plan, vue et détails d'un édifice de construction romaine; dessiné par MM. Lancret et Dubois Aymé, gravé par Semen. Vol. V. pl. 28. Tanis (San). Plan des ruin es et des environs; dessiné par M. Jacotin gravé par Blondeau. — Vol. V. Pl. 49. Papyrus, hiéroglyphes, inscriptions et médailles. Inscriptions, hiéroglyphes et coiffures copiées à Denderah; dessiné, 1.... .31, par M. Lenoir, 32, par M. Lancret, gravé par Smith.-Vol. V. pl. 79. Collection d'antiques. Amulettes en forme de scarabées, en terre cuite, en jaspe et autres pierres dures;dessiné par M. Castex, gravé par Gauthier aîné. -Vol. V. Pl. 8o. Collection d'antiques. Amulettes en forme de scarabée, en terre cuite, en jaspe et autres pierres dures; dessiné par M. Castex, gravé par

Gauthier aîné.

[blocks in formation]

gouste bordée.
Divers insectes.
Quelques papillons. Champignons

rares.

Relation d'un voyage en Italie, suivie d'observations sur les anciens et modernes ; avec des tableaux historiques à l'appui. Par Alphonse Dupré. 2 vol. in-8. avec pl. Chez Boucher. 14 fr.

Cinq années de séjour au Canada. Par Edw. Allen Talbot. Traduit de l'anglais par M***; suivi d'un extrait du voyage de J. M. Duncan en 1818 et 1819, traduit de l'anglais par Eyriès. 3 vol. in-8. avec atlas gravé par Ambroise Tardieu. Chez Boulland et comp.

Cet ouvrage a pour objet de donner une idée exacte de l'état actuel du Canada et de présenter les avantages et les inconvéniens de l'émigration dans ce pays. L'auteur décrit les mœurs et les usages des habitans, la législation, le mode de défrichement et de culture, les productions naturelles, etc. etc.; le traducteur a élagué tout ce qui lui a paru pouvoir l'être sans nuire à l'ensemble de l'ouvrage, il a retranché lés détails trop minutieux et les récits d'anecdotes ou d'aventures étrangères au sujet et quelquefois trop longuement racontées. L'ouvrage est divisé en trentesept lettres. A la fin du second volume est ajoutée une excursion dans l'état de New-York, et une notice sur les Indiens de l'Amérique. Le troisième volume contient l'extrait du voyage de M. Duncan au Canada, trois cartes et six vues au lavis. Les extraits suivans donneront une idée de l'intérêt que le livre pré

sente.

Les bords des deux côtés du fleuve Saint-Laurent offrent au voyageur l'aspect le plus varié, et très-propre à réaliser les pompeuses descriptions don

nées par les poëtes et les romanciers : de hautes montagnes hérissées d'arbres, des cataractes nombreuses et écumantes, qui tombent de rochers suspendus, jusqu'à ce qu'elles aillent se perdre dans l'immensité de l'Océan. Il n'est peutêtre pas sur la terre de contrée qui offre des aspects plus sauvages et plus repoussans, ou qui fasse éprouver plus de plaisir aux amateurs de scènes terribles et imposantes. Une vaste portion de ces contrées est presque inconnue aux hommes civilisés, et n'est habitée que par les bêtes féroces de ce vaste désert, et par leurs chasseurs non moins indomptables. La ville de Québec a la forme d'un amphithéâtre, s'élevant par degrés; vue de la rivière, elle offre un si bel aspect, qu'un étranger qui ne connaîtrait pas son intérieur la prendrait pour une des plus belles cités du monde : l'étonnante élévation des clochers, leurs aiguilles resplendissantes et les formidables ouvrages extérieurs de la ville, sont hors de tout calcul, de manière à prévenir fortement en sa faveur l'âme d'un spectateur; mais lorsqu'il entre dans les rues, les places et les allées, surtout de la ville basse, il trouve que tout est borné, mal construit et peu élégant ; plusieurs rues sont à peine assez larges pour permettre à deux voitures de passer de front.-La septième lettre contient une description intéressante des cascades de Niagara, trop longue pour être rapportée ici, il faut la lire dans l'ouvrage.-Dans la quatorzième lettre, l'auteur parle des insectes fatigans' et innombrables dont abonde le Canada. Un homme, dit-il, peut résider pendant un demi-siècle dans quelque partie de l'Amérique que ce soit, sans recevoir la plus légère morsure d'un serpent d'aucune espèce, quoiqu'il soit à même d'en voir une centaine par jour; mais il est impossible de séjourner un seul été dans le pays, sans être extrêmement tourmenté par une variété d'insectes, dont plusieurs sont assez virulentes et dangereuses dans leurs

Journal général de la Littérature de France. 1826. N°. 1.

B

attaques, pour abreuver d'amertume la vie d'un individu, pendant la scule saison de l'année, assez attrayante pour engager quelqu'un à sortir sur le seuil de sa porte. La fortune est rarement l'objet des recherches conjugales d'un Américain. Il est notoire qu'on n'en parle jamais dans aucune partie du Canada, si vous en exceptez un petit nombre de villes et de villages où les usages d'Europe prévalent sur cenx de l'Amérique. Dans plusieurs parties de ces contrées, surtout dans les nouveaux établissemens, les femmes sont tellement recherchées, que le père qui a ce qu'on appelle une jolie fille la vend au plus haut acheteur

et en

obtient souvent un prix très-élevé. Mais cela n'est point général, et n'arrive que quand il se présente un grand nombre de concurrens; alors le plus riche d'entre eux, en graissant la patte du père, obtient la préférence sur ses compétiteurs moins heureux. Lorsqu'un Canadien part pour aller faire une demande matrimoniale, il est rarement accompagné d'un ami. Seul, et sans se faire présenter, il va rendre visite au bel objet sur lequel il veut fonder toutes ses espérances de bonheur dans ce monde. En arrivant à la maison du père, il se présente comme garçon, et si l'accueil qu'il reçoit lui parait favorable, il fait familièrement la conversation avec toute la famille jusqu'au soir. Lorsqu'il commence à être tard, il lui est permis d'avoir un entretien avec la demoiselle, seulement pour savoir si elle lui permet de réitérer sa visite le lendemain soir ou tout autre jour suivant. Si elle n'a point d'engagement antérieur, il est rare qu'elle rejette l'humble supplique de ce nouvel adorateur. Lorsque le moment fixé arrive, il paraît seul comme la première fois, et il est reçu avec des attentions marquées; tous les mets délicats que fournit la saison sont préparés pour fêter son retour; jusqu'au moment où l'on prend le thé, il a rarement l'occasion de s'entretenir avec sa future,

por

occupée à préparer les innombrables articles qui composent un banquet canadien. Aussitôt après le thé ou le repas de l'après-midi, ainsi qu'on l'appelle, la famille se retire pour se reposer, laissant le héros et la héroïne en pleine possession de la chambre où se fait le repas, dans laquelle, pour le plus grand agrément de semblables visiteurs, un lit occupe invariablement un coin. Il reste dans cet appartement jusqu'au lendemain matin. Après cette première nuit notre héros retourne chez lui reprendre ses occupations ordinaires, promettant de revenir dans un temps déterminé, pourvu toutefois qu'ils aient été mutuellement satisfaits l'un de l'autre. Il existe encore au Canada plusieurs coutumes probablement aptées de la France. Le nouvel an est une des fêtes les plus exactement observées, et est spécialement consacré à se visiter et se fêter mutuellement. Tout maître de maison, soit à la ville, soit à la campagne, a, ce jour-là, sa table chargée de vins délicieux, d'excellentes confitures et de gâteaux de toute espèce. Les hommes doivent aller de maison en maison, pour porter réciproquement les vœux et les complimens de leur famille, et prendre leur part des friandises qui se trouvent partout préparées. A leur entrée dans l'appartement de réception, les hommes embrassent sans cérémonie toutes les femmes. Les dames françaises présentent leurs joues: mais les auglaises, suivant l'usage de leur pays, reçoivent le chaste baiser sur leurs lèvres. Ces fêtes durent trois à quatre jours. Un autre usage,quelquefois-très déplaisant pour les uns et fort amusant pour les autres, est encore en vigueur dans le Bas Canada: c'est ce qu'on appelle le charivari. Quand un jeune homme épouse une veuve, ou un veuf une jeune fille, les habitans du quartier se réunissent, et armés de cornes de bélier, de vieilles chaudières, de trompettes d'étain, et d'autres instrumens aussi bruyans, ils se dirigent vers la maison du nouveau couple, et

demandent le paiement de la taxe imposée par un antique usage. Le taux en est fixé d'après l'état et la fortune des parties qui doivent l'acquitter; si on ne paie pas de suite, la maison est étroitement bloquée, et exposée pendant quelques heures à un feu continuel de brocards. scandaleux, Pendant tout ce temps, la bande anti-hai monieuse fait entendre the cuckold's,march (le chant du coucou) et d'autres airs également offensifs, arrangés pour la circonstance. Si la somme demandée n'est pas payée à cette première sommation, la même cérémonie se renouvelle le lendemain et les nuits suivantes, jusqu'à ce qu'enfin les assiégés, fatigués de ces hostilités, se déterminent à capituler. La somme demandée en ces occasions s'élève quelquefois jusqu'à cent livres sterl. - Nous regrettons de ne pouvoir citer un plus grand nombre de faits curieux, dont le choix seul pourrait nous embarrasser.

POLITIQUE. ÉCONOMIE

POLITIQUE.

Essai sur les garanties individuelles que réclame l'état actuel de la société. Par C. F. Daunou. Traduit en grec moderne. in-8. Impr. de F. Didot.

Mémoire sur les moyens d'exploiter par le Sénégal les mines d'or de Bambouc, et de fonder un grand commerce avec l'Afrique intérieure. Par L. M. D. L. F. in-8. avec pl. Chez Bachelier.

L'Europe et l'Amérique sont en travail, et d'après ce que nous voyons chaque jour s'exhaler de l'imagination de l'homme, il n'est plus permis de dire, en ricanant, parturiunt montes. M. Robertson, aux Etats-Unis, parvenu à diriger un ballon, il va faire le tour du monde dans cette voiture commode, avec soixante compagnons

est

[ocr errors]

de voyage, emportant des provisions pour six mois. A Londres on a essayé des canons vapeur et des vaisseaux sous-marins; avec ces canons une guerre continentale ne peut plus être de longue durée, et les vaisseaux sous-marins enlèvent toute espèce de supériorité à toutes les marines du monde. Il restait à chercher comment faire marcher des navires de la plus grande dimension sans voiles, sans vapeur et sans rames : ce moyen est trouvé, et les calculs les plus simples donnent la certitude du succès. Ce secret important est dévoilé dans une brochure à la portée de tout le monde, dont l'extrait est annexé à l'ouvrage que nous annonçons, et dont l'auteur a bien mérité de son pays, en lui indiquant une nouvelle source de prospérité par son projet d'exploiter les mines de Bambouc. Il est malheureux que ce qu'il propose soit un peu hostile contre des nations qui ne nous ont jamais offenés; mais on peut supposer qu'on n'aura pas besoin d'employer la force pour les contraindre à nous permettre de tirer un grand parti de ce qu'elles laissent perdre, et alors on ne voit pas pourquoi le gouvernement, ou une compagnie indépendante,ne tenteraient pas d'exploiter ces mines par le Sénégal. Nous avons beaucoup entendu parler de Bambouc et des mines de Galam par un ancien chevalier de Malte, M. le comte de Gestas, qui a fait ce voyage avant 1789; il était parfaitement d'accord avec les assertions de l'auteur. Nous avons connu de même M. Pruneau - Pomegorge, mort dans une extrême vieillesse, qui avait été long-temps oublié dans l'île de Boulan : il racontait des merveilles de ces mines. Dans un mémoire adressé dans le temps au directoire exécutif, il traitait de l'importance de l'occupation de cette île, où l'air est si sain, [que la garnison qu'il y commandait y a perdu moins de monde en sept ans que toute autre garnison d'Europe. Cette île, très fertile, pouvait, selon lui, devenir un excellent comptoir,

[ocr errors]
« VorigeDoorgaan »