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XVII siècle. in-32. Chez Werdet. 4 fr.

Inspirations poétiques. Par le comte Gaspard de Pons. in-18. Chez Urbain-Canel. 3 fr.

La nouvelle Muse, ou Recueil inédit de poésies et romances notées; paroles et musique de Mlle Félicité Coulon de Thévenot. in-18. avec fig et musique. Chez Garnier. 3 fr.

Les Bourbons et la France; poëmes, odes, stances, épîtres, etc., suivies de la traduction en vers de la Boucle de cheveux enlevée, de Pope. Par T. M. Ourry. in-18. avec fig. Chez Bouquin de la Souche. 3 fr.

Walpole; poëme dramatique en trois chants. Par Ed. Alletz. in-8. Chez Ponthieu. 3 fr. 50 c.

Deuxième Vendéenne adressée à M. le comte de Villèle. Par J. P. Gavand, de Lyon. in-8. Chez les marchands de nouveautés. 1 fr.

Cette nouvelle production poétique d'un ultra-royaliste armé de toutes pièces semble avoir pour objet d'insulter à la mémoire des rois. Défenseur de la liberté constitutionnelle, il reproche à un ministre, avec le ton d'un charbonnier, d'être sorti d'une charbonnière, et son style, « Gascon ner un empire! » Si l'on peut saisir un sens dans le fatras de la 10e page, n'y découvre-t-on pas la source de tant d'injures, et ne semblent-t-elles pas publiées pour autoriser la censure ? Que prétend l'auteur? Que le président des ministres ne voulait pas la guerre, qu'il s'entendait avec Mina, puis il se plaint qu'on l'a déclarée, puis qu'on l'a faite trop tard,qu'entreprise et terminée plus tôt,

Ferdinand VII eût été plus généreux, plus humain, plus juste, plus sage. 11 connaît bien Ferdinand VII et sa situation! Comme il est heureux de rencontrer Ouvrard pour rimer à Andujar! Il plaint les « pauvres émigrés;» on ne leur refuse pas l'indemnité décrétée en leur faveur. Il se lamente sur le sort des colons, ne recevront-ils pas de même une indemnité? Veut-il bien nous dire ce que nous avons perdu en cédant Saint-Domingue, et comment la situation de nos îles, encore soumises au code noir, était moins alarmante avant la cession qui lie le gouvernement d'Haïti par les clauses d'un traité qu'elle a tant intérêt à exécuter ? Vient le « dissolvant Corbière », l'épithète fait image. et « Bérard qui mange la soupe.» Voilà du sublime! Et puis << Floricourt qui joue l'amour en Corse>> et « le tonnerre qui n'a plus de camp pour caracoler, » et « le marin Chabrol avec les porteurs d'eau. » Quelles dégoûtantes inepties! Mais voici du curieux: « Le royalisme actuel, par le jésuitisme du fils d'un charbonnier, est devenu carbonarisme, etc. » Mais ce qui n'est vraiment pas tolérable, si l'auteur n'est ni fou, ni soufflé, c'est d'avoir porté le cynisme jusqu'à troubler la cendre des morts dans l'affreuse intention de sacrifier une mémoire auguste aux survivans qui rejettent avec indignation un pareil encens. C'est d'accuser « la majorité de la chambre de n'être pas française ; » c'est de reprocher au pape d'avoir sacré Napoléon, légitimé par tous les souverains; c'est d'accuser le clergé de France « de cupidité et de parjure envers l'ex-empereur, » sous les pas duquel, après un dévouement sans bornes, il a creusé un abîme; » c'est de couronner enfin ce chef-d'œuvre par engager ce clergé « traître et parjure » à « consacrer aux Bourbons des cœurs brûlans de flamme. Et l'on viendra, de pareils preuves à la main, demander l'asservissement de la presse! lorsqu'on fera exécuter les lois et respecter la morale publi

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en événemens remarquables. Depuis la révolution des États-Unis et les guerres des Anglais dans l'Inde, il est peu de nations sur le globe qui n'aient ressenti quelque violente commotion politique. Aucune époque n'a vu naître un aussi grand nombre de personnages célèbres dignes de fixer l'attention universelle. Aussi, le goût des études historiques est depuis long-temps répandu dans presque toutes les classes de la société, et chaque jour voit naître de nouveaux amateurs qui recherchent avec empres sement, et recueillent à grands frais, les portraits des hommes illustres dont le nom a souvent retenti à leurs oreilles. Ces causes nous semblent avoir puissamment contribué à répandre les recueils iconographiques dont le succès se soutient depuis plusieurs années. Il était naturel que l'on commençât par consacrer la gloire nationale. Un recueil dirigé sur ce plan, et dont le succès est dû principalement au talent de MM. Grévedon et Mauzaisse, présente les images des contemporains français. L'ouvrage que nous annonçons, exécuté sur un plan plus vaste, se rattachera à l'histoire des principales nations du globe. Dans cette galerie universelle, de laquelle aucun genre de célébrité ne sera exclu, figureront le souverain, le général, l'homme d'état, à côté du savant, du poète, de l'historien et de l'artiste. Autorisés à puiser dans de riches collec.tions tant publiques que particulières, nous n'admettrons dans notre recueil que des portraits reconnus authentiques. Les nombreux matériaux que nous avons déjà rassemblés nous permettent d'en donner l'assurance. Tous les dessins seront de la main de MM. Grévedon et Mauzaisse. Ces deux habiles artistes, dont le talent assure le succès de notre collection, ont contracté l'engagement formel d'exécuter chacun cinquante portraits de leur main, etsans employer aucun secours étranger.

L'ouvrage, composé de cent portraits, format in-folio demi-jésus, sera publié en 25 livraisons de 4 portraits

chacune, qui paraîtront de deux en deux mois. Les éditeurs s'obligent à ne pas dépasser le nombre de cent portraits. Chaque portrait sera accompagné d'une Notice biographique laquelle sera joint, le plus souvent, un fac simile. Le prix de chaque livraison sera de 10 fr. jusqu'au 1er juin prochain. Passé cette époque, le montant de la livraison sera de 12 fr. pour les nouveaux souscripteurs. Il sera tiré 25 exemplaires sur papier de Chine, dont le prix sera de 15 fr. (Extrait du Prospectus.)

POÉSIES.

Contes de La Fontaine. in-48. Chez Roux-Dufort. Tome I.

2 fr.

Ce volume fait partie des Classiques en miniature.

Poésies fugitives. Par le vicomte Leprevost d'Iray. in-8. Chez Gosselin. 3 fr. 50 c.

Les Mois; poëme en douze chants. Par Roucher. in-3 2. avec. Chez Froment. 3 fr. 60 c.

OEuvres de J. Delille. Nouv. édit. in-8. Chez Michaud. Tome I— XIV. Prix de chaque volume, 10 fr.; grand papier vélin, 25 fr.

L'édition aura seize volumes.

L'Empire de la fortune; poëme en six chants. Par Blandeau. in-8. Chez Delaunay. 1 fr. 50c.

L'Orlando furioso di Lod. Ariosto, publicato da A. Buttura. 8 vol.in-32. Chez Lefèvre. 18 fr.

Choix de poésies de P. Ronsard et de ses devanciers du xvi au

xyn siècle. in-32. Chez Werdet. 4 fr.

Inspirations poétiques. Par le comte Gaspard de Pons. in-18. Chez Urbain-Canel. 3 fr.

La nouvelle Muse, ou Recueil inédit de poésies et romances notées; paroles et musique de Mile Félicité Coulon de Thévenot. in-18. avec fig et musique. Chez Garnier. 3 fr.

Les Bourbons et la France; poëmes, odes, stances, épîtres, etc., suivies de la traduction en vers de la Boucle de cheveux enlevée, de Pope. Par T. M. Ourry. in-18. avec fig. Chez Bouquin de la Souche. 3 fr.

Walpole; poëme dramatique en trois chants. Par Ed. Alletz. in-8. Chez Ponthieu. 3 fr. 50 c.

Deuxième Vendéenne adressée à M. le comte de Villèle. Par J. P. Gavand, de Lyon. in-8. Chez les marchands de nouveautés. 1 fr.

Cette nouvelle production poétique d'un ultra-royaliste armé de toutes pièces semble avoir pour objet d'insulter à la mémoire des rois. Défenseur de la liberté constitutionnelle, il reproche à un ministre, avec le ton d'un charbonnier, d'être sorti d'une charbonnière, et son style, « Gasconner un empire! » Si l'on peut saisir un sens dans le fatras de la 10o page, n'y découvre-t-on pas la source de tant d'injures, et ne semblent-t-elles pas publiées pour autoriser la censure ? Que prétend l'auteur? Que le président des ministres ne voulait pas la guerre, qu'il s'entendait avec Mina, puis il se plaint qu'on l'a déclarée, puis qu'on l'a faite trop tard,qu'entreprise et terminée plus tôt,

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Ferdinand VII cût été plus généreux, plus humain, plus juste, plus sage. Il connaît bien Ferdinand VII et sa situation! Comme il est heureux de rencontrer Ouvrard pour rimer à Andujar! Il plaint les « pauvres émigrés;» on ne leur refuse pas l'indemnité décrétée en leur faveur. Il se lamente sur le sort des colons, ne recevront-ils pas de même une indemnité? Veut-il bien nous dire ce que nous avons perdu en cédant Saint- Domingue, et comment la situation de nos îles, encore soumises au code noir, était moins alarmante avant la cession qui lie le gouvernement d'Haïti par les clauses d'un traité qu'elle a tant intérêt à exécuter ? Vient le « dissolvant Corbière», l'épithète fait image et « Bérard qui mange la soupe.» Voilà du sublime! Et puis « Floricourt qui joue l'amour en Corse>> et « le tonnerre qui n'a plus de camp pour caracoler, » et « le marin Chabrol avec les porteurs d'eau. » Quelles dégoûtantes inepties! Mais voici du curieux « Le royalisme actuel, par le jésuitisme du fils d'un charbonnier, est devenu carbonarisme, etc. » Mais ce qui n'est vraiment pas tolérable, si l'auteur n'est ni fou, ni soufflé, c'est d'avoir porté le cynisme jusqu'à troubler la cendre des morts dans l'affreuse intention de sacrifier une mémoire. auguste aux survivans qui rejettent avec indignation un pareil encens. C'est d'accuser « la majorité de la chambre de n'être pas française ; » c'est de reprocher au pape d'avoir sacré Napoléon, légitimé par tous les souverains; c'est d'accuser le clergé de France « de cupidité et de parjure envers l'ex-empesous les pas duquel, après un dévouement sans bornes, il a creusé un abîme; c'est de couronner enfin ce chef-d'œuvre par engager ce clergé « traître et parjure » à « consacrer aux Bourbons des cœurs brûlans de flamme. Et l'on viendra, de pareils preuves à la main, demander l'asservissement de la presse! lorsqu'on fera exécuter les lois et respecter la morale publi

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Les Épreuves de Marguerite Lindsay. Trad. de l'angl. d'Atlan Cuningham. Par de Barante. 2 vol. in-12. Chez Urbain-Canel. 12 fr.

Le Tartuffe moderne. Par Mortonval, auteur du Comte de Villamayor. 2° édition. 3 vol. in-12. Chez les Marchands de nouveautés. 10 fr.

Les Confessions de ma tante; suivies de la Mère et la Fille. Nouvelle. Par Me Jenny Bastide. 4 v. in-12. Chez Boulland. 10 fr.

Ce roman est fort intéressant; il est écrit avec pureté et élégance, et ne peut qu'ajouter à la réputation de son auteur, dont les talens sont connus par plusieurs autres ouvrages.

Les Gens comme il faut et les petites gens, ou Aventures d'Auguste Minard, fils d'un adjoint

de maire de Paris. Par J. B. Picard, membre de l'Institut. 2 vol. in-12. Chez Baudouin frères. 8 fr.

Bien différent de certains auteurs dramatiques, qui nous donnent chaque jour des romans dialogués pour des comédies, M. Picard, qui occupe un rang distingué parmi les auteurs qui ont enrichi la scène, qui sait que la comédie ne peut être que le tableau vivant des ridicules, et combien il est difficile de corriger en faisant rire, a saisi un moyen plus facile de parvenir au même but; il écrit des romans de mœurs. Les honnêtes gens de toutes les classes, voilà la bonne compagnie; les fripons même titrés, voilà la canaille,» Un autre avait dit : & Les gens comme il faut, sont souvent comme il ne faut pas. » Le difficile pour qui entre dans le monde, c'est de pouvoir juger en connaissance de cause. Que de fautes on commet avant d'avoir acquis l'expérience! Jeunes lisez gens, les Aventures d'Auguste Minard, et vous saurez qu'il ne faut pas ramper pour s'élever, et qu'on se perd en descendant. Vous apprendrez qu'en conservant la conscience de sa propre dignité, il ne faut chercher le bonheur ni aux faîtes des grandeurs, ni dans les derniers rangs de la société, que s'il existe réellement, il ne peut se trouver que dans une noble indépendance qu'on ne rencontre que dans l'état mitoyen. Y a-t-il donc une si grande différence entre les habitudes et les mœurs de tous les hommes, s'écrie M. Picard. « En comparant ceux qui se trouvent au plus haut dégré avec ceux qui sont placés au dernier, que de ressemblances entre un courtisan et un mendiant! Le courtisan se pare de riches vêtemens, se couvre la poitrine de plaques, de cordons, de rubans et d'étoiles, il ajuste une clef de chambellan sur la basque de son habit; le mendiant se couvre de haillons sales et déchirés, feint des infirmités, s'arrange des plaies

artificielles Ces deux toilettes si différentes sont pourtant faites dans un but semblable: Le courtisan va mendier les faveurs des puissances de la terre, le mendiant va courtiser les passans pour en tirer des aumônes. Le premier fait des révérences et prodigue des mots complimenteurs ; le second, tantôt prend une voix lamentable pour vous émouvoir, tantôt, pour charmer votre oreille, joue de l'orgue de barbarie; au fond n'est-ce pas la même chose! N'est-ce pas flatter pour obtenir ? Certes, ce n'est ni chez les courtisans ni chez les mendians que l'on doit chercher de nombreus exemples de vertu ; mais dans toutes les autres classes, les vices et les vertus ne sont-ils pas distribués avec une égale répartition? Ne trouve-t-on pas trop souvent mauvaise compagnie parmi les gens comme il faut? Par fois ne se trouve-t-on pas en très-bonne compagnie parmi les gens de rien? » L'auteur, après avoir fait faire des écoles à son héros dans les rangs extrêmes, le ramène à la place qu'il avait quittée, et où il le laisse enfin satisfait de son sort. Cette utile leçon ne sera pas perdue,bien des jeunes gens en profiteront. L'auteur écrit comme il parle, comme il lit. Ce livre obtiendra le succès qu'il doit nécessairement avoir chez un peuple dont les progrès vers le bien vont toujours croissans en dépit des Tartuffes de tout genre et de tout étage.

Raoul, ou Quinze jours de l'année douze cent vingt-huit. Nouvelle parisienne. Par G. de la Baume. 3 vol. in-12. Chez Verdière. 9 fr.

« Et me conta le saint roi, dit Joinville, que il ni sa mère qui étaient à Montlehéri, ne osèrent revenir à Paris, jusqu'à tant que ceux de Paris les vinssent quérir avec armes, et me conta que dès Montlehéri était le chemin plein de gens à armes jusqu'à Paris, et que tous criaient à notre seigneur qu'il

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lui donnat bonne vie et longue, et le défendît et gardât de ses ennemis. » (Joinville Hist. de Saint-Louis, édition de 1761. in-fol. page 16.)—Guill. de Nangis, Gesta Ludovici IX. page 3.8. - Chronique de Saint-Denis. fol. 50.) Quand les grands menaçaient et oppri maient la cour, elle en appelait au peuple, qui l'a toujours défendue : quand le peuple menaçait la cour, à cause des grands, ceux-ci l'abandonnaient. Ce phénomène s'explique; le gros bon sens du peuple lui dit qu'un fardeau réparti entre tous est moins lourd qu'une charge qui pèse inégalement, qu'elle accable les uns, pendant que les autres rient de leur malaise et de leurs douleurs. C'est ce gros bon sens que des gens sages ne perdront jamais de vue pour se ménager la ressource qui sauva Blanche et son fils de l'oppression des grands feudataires. Bloquée à Montlehéri par les troupes des seigneurs, la reine appela le peuple à sa défense, et Paris la couvrit de sa toute-puissance. Telle est l'anecdote que M. de la Baume a choisi dans notre histoire pour le sujet de son roman. Il y fait figurer un juif, un abbé, le seigneur de Couci, un damoiseau, Raoul, la jeune Isabelle, nièce du féroce Enguerrand, et un chef de brigands. Le juif souffre paye; l'abbé intrigue et conspire avec les grands, le damoiseau et son amie sont amoureux, et le brigand meurt à la peine en combattant le seigneur de Couci. Tout cela est fort naturel. Ce roman est bien conduit, il fera passer trois soirées agréables, l'intérêt parfaitement soutenu, les événemens se succèdent sans s'embarrasser, la narration impatiente quelquefois par des détours oiseux, mais cela fait des pages. Si on ne se rappelait pas que ce fait historique est traduit en roman à la Walter Scott, on s'indiguerait à la pensée que le mouvement généreux de tout un peuple n'a été que le résultat des intrigues d'un voleur qui agissait plus dans l'intérêt du jeune Raoul que dans celui du roi et de sa mère. Nous

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