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mandé et sévèrement observé sur « qui fait des recherches et a décette scandaleuse affaire. Si nous a couvert des traces de leur assasne craignons pas de l'interrompre «sinat. Les auteurs présumés, aujourd'hui, c'est que, grâce à « étant des rayas israélites de DaDieu, la face de l'Europe est un peu « mas, ont été arrêtés, leur procès changée depuis l'an 1840, c'est que « a été instruit par l'autorité loles ministres n'y sont plus les mê « cale, une condamnation s'en est mes, et que nous sommes bien assu- « suivie, à l'exécution de laquelle rés qu'aujourd'hui les assassins du « le consul de France a cru devoir père Thomas ne trouveraient plus « demander un sursis, afin de conde protecteurs. Pour compléter no- « tinuer les recherches relatives au tre récit, nous y ajouterons la ré- « meurtre du domestique. Il s'agit ponse que fit, à la date du 7 mai « donc d'une affaire entre le con1840, au consul général d'Autriche, « sulat de France à Damas, partie le consul général de France Coche- « plaignante, et l'autorité locale let. Cette noble réponse explique « appelée à juger, et à punir les tout, et elle mérite de parvenir à la « rayas. Les consuls - généraux dernière postérité. Nous faisons « d'Autriche, d'Angleterre, de tout ce qui dépend de nous afin « Prusse et de Russie ne peuvent qu'il en soit ainsi, et pour tout le « intervenir en faveur de ceux-ci reste nous nous plaçons sous la « que dans un but d'humanité, protection du pouvoir qui, aujour- « afin d'empêcher l'emploi de d'hui mieux qu'en ce temps-là, ac- « moyens rigoureux qui, malheucorde son appui aux défenseurs de « reusement, n'ont pas encore été la vérité et de la justice. << retranchés de la législation mu

«

« Monsieur, je viens de recevoir « sulmane; or, monsieur, je n'ai « la circulaire que vous avez cru « attendu l'intimation de personne « devoir adresser aux consuls-gé- « pour prendre l'initiative à cet «néraux des grandes puissances à « égard, et aussitôt que j'ai été in« Alexandrie, ainsi que le projet de « formé du crime, j'ai écrit à M. de « note que vous leur proposez de « Ratti-Menton: «Vous veillerez à ce « mettre sous les yeux du vice-roi. « que les poursuites et les arresta« Je regrette, quant à moi, de ne tions, qui auront lieu, pour arri« pouvoir donner suite à l'ouver- « ver à connaître la vérité, soient «ture que vous me faites, et je « faites avec les ménagements qui « vous en donnerai les motifs que « sont dans notre législation; nous « Vous apprécierez sans doute, « devons veiller à ce que la vérité « lorsque vous serez mieux infor- « se découvre sans que l'on soit «mé des circonstances de l'affaire « obligé d'employer des mesures « dont il s'agit. Le P. Thomas, re- « qui répugnent à nos mœurs, et «ligieux de la mission française « qui ne sont plus de notre éro« des capucins en Syrie, desser- « que. » C'était la seule initiative «vant l'hospice français à Damas, « que je pusse prendre dans une « et son domestique protégé fran- « affaire judiciaire, et je l'ai prise «çais, ayant subitement disparu, « aussitôt que le crime m'a été M. le comte de Ratti-Menton, « dénoncé. Si la législation du pays « consul de France à Damas, a « permet aux condamnés d'appeler « dû en prévenir l'autorité locale, « de la sentence prononcée contre

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« eux, ou si le conseil de France « donné lieu. Ce n'est pas à l'épo« à Damas provoque la révision a que où nous vivons que l'on ren⚫ de la procédure, dans le cas où il a dra responsable des interpréta« aurait eu des motifs de soup- «tions criminelles, que les rabbins çonner les juges de partialité, a ignorants et fanatiques, vivant « nous n'avons ni vous, ni moi, ni « au milieu de peuples exaltés par • nos collègues le droit de nous y « leurs religions respectives, ont a opposer. Quant à faire revoir la a pu faire des écritures, une nation « procédure et accorder aux con- « qui jouit depuis longtemps de «damnés le droit de choisir des « l'émancipation la plus large, et a défenseurs, S. A. le vice-roi est « qui est admise en France et en libre de faire, à cet égard, ce « Angleterre à l'exercice des droits << que prescrit la législation mu- « civils et politiques. J'ai l'hon<< sulmane, et il n'a pas besoin du « neur, monsieur, de vous ren« concours de MM. les consuls-gé- « voyer la circulaire adressée à nos « généraux des grandes puissan- « collègues, et la note qui y est « ces, car ce n'est pas d'une affaire « jointe, en vous priant de met« politique qu'il s'agit, mais d'un « tre sous leurs yeux la réponse << assassinat, dont la poursuite et que j'ai cru devoir vous faire. » « le jugement appartiennent à Nous voudrions pouvoir dire que « l'autorité locale. Quant à moi, M. Cochelet a reçu la récompense monsieur, après avoir fait tout d'une conduite aussi honorable; « ce qu'un sentiment d'humanité mais nous l'ignorons compléte« me prescrivait, je cherche à con- ment. Quant à M. Ratti-Menton, a server la plus grande impartia- nous savons que peu de temps alité, dans ce qui se rattache à un après l'événement il fut envoyé en « épouvantable assassinat, dont la Chine pour remplir des fonctions a procédure a déjà passé sous mes diplomatiques d'un rang inférieur « yeux, et a été transmise aujour→ à celles qu'il remplissait à Damas, « d'hui même au département des et que plus tard il a été envoyé à « affaires étrangères, qui appré- Athènes, où nous pensons qu'il est a ciera toutes les circonstances du encore. a crime; je ne crois pas, d'ailleurs, a devoir me constituer le défen«seur de quelques rayas, meur« triers d'un religieux franciscain a sous la protection de la France, « APRÈS TOUTES LES OFFRES ÉNOR« MES D'ARGENT ET DE CADEAUX représentant les costumes, les usa◄ FAITES A TOUS LES EMPLOYES DU « CONSULAT DE FRANCE A DAMAS, << pour chercher à ébranler les con« victions de M. le comte de Rattia Menton, et l'engager à retirer la a plainte. Je déplore plus que per« sonne la publicité qui a été dona née à l'affaire de Damas, et les « révélations auxquelles elle a

M-DJ.

THOMAS (JEAN-BAPTISTE, peintre célèbre, né à Paris, le 31 octobre 1781, est mort en cette ville le 15 janvier 1854. On a de lui: Un an à Rome et dans ses environs, recueil de dessins lithographiques

ges et les cérémonies civiles et religieuses des Etats-Romains, et généralement tout ce qu'on y voit de remarquable pendant le cours d'une année. Paris, 1823, in-fol. de 44 pages de texte et 72 planches. A. J. B. Thomas obtint, au concours de 1816, le premier grand prix de peinture. Ses principales

compositions sont: 1o Le Christ chassant les vendeurs du temple. Ce tableau a été donné par la ville de Paris à l'église de Saint-Roch; 2o Achille de Harlay résistant aux menaces de Bussy-Leclerc; 3o La journée des Barricades. Ce tableau et le précédent appartiennent au Conseil-d'Etat; 4o La procession de Saint-Janvier à Naples ; 5o Ermite cherchant un abri par un temps orageux.

A-B-T.

premier appel, ne compta pas pour la mort, toutes celles auxquelles la condition indivisible du sursis était jointe ayant été déclarées nulles; mais il n'en fut pas de même de la demande de sursis qui termina le procès. En 1816, ainsi que ceux de ses collègues qui se trouvaient dans le même cas, il se flatta d'échapper à l'exil par cette exception. Une consultation fut même demandée pour cela à l'illustre défenseur du malheureux roi; et qui mieux que de Sèze aurait eu le droit de de décider une pareille question. Nous savons personnellement que son avis fut selon les désirs de Thomas; mais les ministres de Louis XVIII, alors mécontents de n'avoir pu faire amnistier les régicides de toutes les catégories, et voulant rejeter sur la chambre tout l'odieux de la loi, bien loin de l'adoucir, comme on l'avait espéré, firent au contraire tous leurs efforts pour en augmenter la rigueur.

THOMAS (CHARLES - JEANETIENNE), conventionnel régicide, fut exilé comme tel en 1816, bien que, dans le procès de Louis XVI, il eût voté pour l'appel au peuple et le sursis à l'exécution. Du reste, ce n'était pas un méchant homme, ni un révolutionnaire très-ardent. Amené à la Convention nationale en septembre 1792 par les illusions, les fausses doctrines qui alors entraînèrent toute la France et qui naguère ont été bien près d'entraîner l'Europe entière, il croyait de bonne foi qu'une république, gouvernée Après ce déplorable procès, Thopar des charlatans et des avocats, rendrait les Français plus heureux qu'ils ne l'avaient été sous leurs rois. Il n'avait certainement aucune raison d'en vouloir à Louis XVI, et il ne niait pas que ce fût un excellent homme. Cependant il le condamna à mort, tout en espérant le sauver par l'appel au peuple et le sursis à l'exéculion. Il est bien permis de croire que les menaces des Montagnards ses collègues, les vociférations des tribunes et celles de la populace qui entourait la salle eurent quelque influence sur son vote, et qu'il en eût été tout autrement s'il eût obtenu que ce vote eût lieu par un bulletin secret, comme il l'avait demandé. Au reste il est juste de dire que la voix du représentant Thomas, au

mas n'avait pris d'autre part aux travaux de l'Assemblée, que par son invariable, mais silencieuse adhésion aux mesures les plus violentes. Lorsque la session fut terminée, en 1795, il passa par le sort au Conseil des cinq cents, d'où il sortit en 1797, pour se retirer dans le département de l'Orne qui l'avait envoyé à la Convention nationale, et qui l'envoya en 1815 à la Chambre des représentants. Bien que, selon sa coutume, il eût mis tous ses soins à ne pas se faire remarquer à cette époque d'incertitude, sa seule présence à cette chambre suffit pour le faire comprendre dans la loi d'exil comme régicide relaps, ainsi qu'il fut dit. dans la discussion. Il se réfugia d'abord en Angleterre, d'où il fut

bientôt obligé de sortir par une mesure générale que prit le ministère britannique. Alors il se rendit en Belgique, où il resta à peine une année, le ministère français, par une nouvelle bizarrerie du système de l'époque, s'étant hâté d'annuler complétement en sa faveur la loi d'exil qu'il avait d'abord combattue, puis exécutée avec une excessive rigueur! Thomas s'empressa de profiter de cette indulgence inespérée pour revenir dans sa patrie; mais il profita peu de ce bienfait, car il était mort quand survint, en 1830, une révolution qui aurait pu lui faire espérer de plus grandes faveurs.

M-DJ.

THOMAS (ARTUS). Voy. VIGENÈRE, XLVIII, 458-59, note 1.

THOMASSIN (JEAN-FRANÇOIS), né à Rochefort près de Besançon vers le milieu du xvir siècle, se livra fort jeune à l'étude de la médecine, et après avoir pratiqué à Dôle en Franche-Comté, fut nommé premier chirurgien à l'hôpital militaire de Neuf-Brisach, puis à Besançon et enfin chirurgien-major du 1er régiment de chasseurs à cheval. Thomassin était associécorrespondant de l'Institut et membre de plusieurs sociétés savantes. Il mourut, en 1828, à Besançon, où il s'était retiré et où il était membre du jury de médecine. On a de lui : 1o Dissertation sur le charbon malin, ouvrage couronné à l'Académie de Dijon, 1780, 2e édition 1783 in-8°; - 2o Remarques et observations sur les pustules malignes, pour servir de réponse à quelques parties du Traité de Lumbrux par M. Chambon; 3o Observations sur quelques points de la structure de l'œil en réponse à la section 8e des Mémoires et observations de M. Pallier. 1783, in-8°; - 4o Dis

sertation sur l'extraction des corps étrangers des plaies et spécialement de celles faites par des armes à feu. Strasbourg, 1788, in-8o ;

50 Mémoire sur l'ensevelissement

des morts, par M. Durand, précédé de quelques réflexions sur les propriétés du principe de la vie. Strasbourg, 1789, in-8°; -6° Observations intro-chirurgicales pleines de remarques curieuses et d'événements singuliers, par Covillard ou Couil lard (1639), avec des additions considérables, par J.-F. Thomassin. Strasbourg, 1794, in-8°; — 7o Dissertation sur la pustule maligne; Strasbourg, 1791, in-8°; - 8o Description abrégée des muscles avec la nouvelle nomenclature rédigée en faveur des commençants d'après les anatomistes les plus connus, Besançon, Paris, in-8°, 1800. L'ancien Journal de médecine contient uu grand nombre d'articles produits par Thomassin, la plupart de polémique sur des sujets de l'art médical et chirurgical, en 1778 et 1779.

F-z. THOMPSON OU THOMSON. (Voy. RUMFORD, XXXIX, 312.)

THOMSEN JEAN-HENRI), né en 1749 dans le duché de Schleswick, est connu par ses élégies et ses pièces anacréontiques. Il tient en ce genre une place distinguée parmi les poètes allemands. La fille d'un riche fermier, dont il était épris, ayant été forcée par ses parents d'épouser un négociant, en mourut de chagrin. Cet événement inspira à Thomsen ses premières élégies qui parurent en 1772 dans l'Almanach de Voss. D'autres poésies furent publiées dans l'Almanach des Muses, imprimé à Gottingue. Thomsen mourut en 1777, à peine âgé de vingt-huit ans. Fleischer, Fortel et Reichard ont mis plusieurs

de ses pièces en musique. Sa vie, avec une notice de celles de ses poésies légères qui sont encore en manuscrit, a été publiée par Gessen: Copenhague, 1783.

B-N-D.

des débats du Parlement, et parmi les nombreux journaux périodiques auxquels il travaillait, on peut citer l'English review, le European magazine, le Political-Herald et le THOMSON (WILLIAM), auteur Whitchall Evening Post. En 1792, anglais, docteur ès-lois, né en il adressa au docteur Parr une let 1746, à Burnside, dans le comté de tre sur les révolutions politiques; Perth, fils d'un charpentier peu for- que ce docteur publia avec de grands tuné; montra de grandes disposi- éloges à la suite de sa réplique à tions dès son enfance, fut d'abord M. Curtis. Le Dr Thomson aussi envoyé dans une école, puis à l'u- compilé pendant dix ans la partie niversité de Saint-André où les historique de l'Annual-Register de succès qu'il obtint lui procurèrent Dodley, et a été l'éditeur d'une in la protection du comte de Kinnoul, finité d'ouvrages qui ont paru sous qui le fit son bibliothécaire et vou d'autres noms, particulièrement lut lui faire avoir un bénéfice. En l'Histoire de la guerre d'Amérique conséquence il entra dans les or- de Stedman. Il est mort en 1818. dres et fut placé auprès d'un mi- On a de lui: 1o L'homme dans la nistre protestant où son caractère lune, 2 v. in-12, 1782; — 2o Voya et quelques aventures amoureuses ges en Europe, Asie et Afrique, l'obligèrent bientôt à quitter l'E- in-8°, 1782; 30 Mémoires de la cosse. Il se rendit dans la capitale guerre en Asie, de 1780 à 1784, avec une pension de cinquante 2 v. in-8°, 1788; 40 Manmuth livres sterling que lui assura son ou la nature humaine développée noble protecteur. Bientôt après son sur une grande échelle, dans un arrivée à Londres, il fut employé à voyage avec les croyants dans les revoir et à compléter l'histoire de parties centrales de l'Afrique, 2 v. Philippe III, roi d'Espagne, par in-12, 1789; 50 Lettres de la le docteur Waston, et s'acquitta Scandinavie, in-8°; — 6o Appel au si bien de cet emploi qu'il ob- peuple d'Angleterre au sujet de tint une grande réputation et l'a- l'affaire d'Hastings, in-8°, 1788; mitié des personnages les plus cé70 Histoire de la Grèce de Gold lèbres du temps dans les sciences smith, avec une continuation deet la littérature. L'université de puis Alexandre-le-Grand jusqu'à Glascow lui conféra gratuitement la prise de Constantinople, 2 v. les degrés de docteur ès-lois. Il in-8°; 80 Voyages dans les Héétait devenu auteur de profession. brides, in-8o, 1793; 90 IntroL'une de ses premières occupations duction à l'histoire du procès de fut de composer un commentaire M. Hastings, in-8°, 1796; 10° sur la Bible qu'il publia sous le nom Mémoires militaires, deuxième d'Harrison. Il fut aussi l'éditeur édition, in-8°, 1805; -11° Voyage d'une nouvelle traduction de José- d'Acerbi au cap Nord, traduit phe, et outre quelques ouvrages de de l'italien, in-4o; 12o Voyage à sa composition, il traduisit et pu- Surinam et dans l'intérieur de la blia l'histoire de la Grande-Bre- Guiane, parStedman et Thomson, tagne, d'Alexandre Cuningham. Il traduit par Henri, 3 vol. in-8°. Paris était aussi employé à rendre compte 1799.

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Z.

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