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Z.

THOMSON (Mistriss), femme avec l'assentiment de l'auteur, Pa du précédent, était aussi distinguée ris, 1825, 2 vol. in-8°; 3o Voyage par ses vertus que par ses talents en Suède pendant l'automne de littéraires. Elle a publié : 1o Les 1812. 1813, in-8°. C-M-P. Labyrinthes de la vie, nouv., THORIGNY (J.-BAPTISTE in-12; 2o Sensibilité excessive, BEAUFORT DE), né à Paris, le 18 in-12;-3o Les fatales folies, nouv., septembre 1761, entra au service à in-12; -4° L'orgueil des ancêtres, l'âge de 14 ans, dans le régiment 4 v. in-12, 1804. de Languedoc d'où il passa dans THOMSON (THOMAS), géolo- celui d'Orléans-Dragons. Successigue et chimiste anglais, était mem- vement fourrier, sergent-major et bre des sociétés royales de Londres adjudant sous-officier, il obtint un et d'Édimbourg, des sociétés li- avancement rapide, au moment de néenne et géologique,et de l'aca- la Révolution. Nommé adjudantdémie impériale de St-Pétersbourg. major dans la 31. division de genIl naquit à Édimbourg, fut profes- darmerie à pied, il fit en cette quaseur de chimie à Glascow, publia lité, sous Dumouriez, la première un grand nombre de Mémoires et campagne de l'armée du Nord, et rapports aux sociétés ou académies fut nommé adjudant-général avec dont il était membre. Il était en le grade de colonél le 23 mars outre rédacteur du Journal de Ni- 1793, après la bataille de Nercholson et d'autres recueils. Il fit winde où il s'était distingué. La beaucoup de voyages scientifiques valeur qu'il montra dans les afen Suède, en France et en Italie, faires de Commines, Warwick, à où il s'était lié avec plusieurs sa- la prise de Bréda et au siége vants, notamment avec Dolomieu. de Gertruidenberg, lui valut le Son procédé ingénieux par lequel, grade de général de division. A au moyen d'un fer à gaufre, sculpté l'armée des côtes de Cherbourg ad hoc, il fit, dans l'éruption du dont il eut le commandement par Vésuve du 13 août 1805, un certain intérim, il obtint quelques succès nombre de médailles ou gaufres de contre les royalistes de la Bretagne laves, fut mentionné dans tous les et les Vendéens. On lui attribua journaux du temps. Un de ces mé- encore quelques faits d'armes qui daillons était à la mémoire de Do- lui valurent un décret de la Conlomieu, portant d'un côté : Memo- vention déclarant qu'il avait bien riæ Deodat. Dolomieu Galli, de mérité de la patrie. A l'époque du l'autre : Thomson anglus. suum cui- 9 thermidor, Thorigny, se trouvant que. Thomas Thomson a publié en à Paris, se joignit au parti qui anglais 1o Système de chimie, 4 triompha en renversant Robesvol. in-8°, 1802, 3e édit., 1807, tra- pierre; et il retourna à l'armée duit en français par Riffault, avec d'où il revint encore pour la révoune introduction par le sénateur lution du 1er prairial, où la ConBerthollet, 9 vol. in-8°, avec 300 vention triompha des Jacobins du tables et planches, Paris, 1809; faubourg Saint-Antoine qui vinrent supplément au même ouvrage éga- l'attaquer au lieu de ses séances. lement trad. par Riffault, 1822, A la journée du 13 vendémiaire in-8°; 2o Éléments de chimie an IV (octobre 1795), le général établis par les expériences, trad. Beaufort de Thorigny commandait

la légion de police qui attaqua les francs par an, et il avait plusieurs royalistes de la rue Lepelletier. Il paroisses à administrer. Une petite retourna ensuite à l'armée du Nord cabane entre les montagnes, au alors sous les ordres de Jourdan, milieu d'une nature sauvage, était puis sous ceux de Hoche, et y resta sa demeure. Sa chambre à coucher jusqu'au 18 fructidor, époque à la- qui était aussi son cabinet de traquelle il fut appelé à Paris par le vail, où l'on entrait par une porte parti qui triompha sous les ordres de quatre pieds de haut, contenait d'Augereau. En 1798 il obtint le à peine un lit, une table et une commandement de la 4e division chaise. Thorlaksen cultivait la poéde l'armée dite d'Angleterre, des- sie nationale; il traduisit en islantinée à une descente que l'on an- dais le Paradis perdu de Milton, et lionça avec tant de faste et qui ne les quatorze premiers chants de la fut pas même tentée. De là il passa Messiade de Klopstock; mais trop dans le département de la Cha- pauvre pour publier ces ouvrages, rente-Inférieure, où il resta jus- i les laissa manuscrits. Le voyaqu'en 1800, époque à laquelle il fut réformé par le gouvernement consulaire. Rentré au service le 20 août 1809 comme commandant de l'Isle de Cadsan sous les ordres de Bernadotte, lors de l'invasion des Anglais, il partagea la défaveur de cette entreprise faite sous les auspices de Fouché (Voy. Fouché 378, 64), et fut réformé de nouveau dans le mois de novembre suivant, puis mis définitivement à la retraite le 15 janvier 1810. Beaufort de Thorigny vivait retiré à Duc, près Versailles, lorsqu'il y recut sa nomination à l'emploi d'inspecteur des droits-réunis dans le département du Cantal, emploi qu'il occupa jusqu'en 1814. Les événements de cette époque le ramenèrent bientôt à Paris, et le 17 janvier 1815, il fut créé chevalier de Saint-Louis par Louis XVIII, puis admis à la retraite. Nous ne pensons pas qu'il ait obtenu d'autres faveurs du gouvernement royal. Il est mort en 1830.

geur anglais Headerson, en visitant l'Islande, fit connaissance avec ce poëte caché dans les montagnes. Étonné de son talent, il intéressa pour Thorlaksen les amis de la littérature du Nord en Angleterre, par le récit qu'il en fit dans la relation de son voyage. On envoya des secours au pasteur islandais, et le gouvernement danois lui assigna une petite pension. Thorlaksen est mort au commencement de 1820, dans un âge très-avancé. Nous ne croyons pas qu'on ait imprimé quelque chose de ses poésies.

D-G.

THORLAQUE, évêque de Skalholtz, en Islande, s'est acquis une certaine célébrité dans ce pays, par l'ardeur avec laquelle il a cherché à y introduire les principes de Grégoire VII dans leur plus sévère application. Né en Islande en 1133, s'étant distingué dans ses études et ayant reçu la prêtrise, il vint à Paris, pour y suivre les écoles de l'Université. De là il se rendit à LinTHORLAKSEN (JEAN), poëte coln en Angleterre, et, après une islandais, était pasteur au village absence de six ans, il entra dans de Bægisa. Cette place, qui l'obli- un monastère du diocèse de Skalgeait d'administrer deux paroisses, holtz, duquel il était prieur en ne lui rapportait que cent cinquante 1168 et abbé en 1172. L'évêque de

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Skalholtz, vieux et infirme, le dé- a landais de nouveaux usages. » signa pour son successeur, et après On discuta pendant deux jours; sa mort, Thorlaque se rendit en mais l'évêque parlant d'excommu1177 près du prélat Eystein, arche- nication et d'interdit, Sigurde cévêque de Berghen qui, en lui don- da, et la consécration de l'église nant la consécration épiscopale, étant faite, l'évêque lui laissa en exigea sans doute de lui la pro- ferme les terres dont la propriété messe qu'il introduirait en Islande lui avait été cédée. Cet exemple fut le nouveau droit ecclésiastique que suivi par plusieurs autres grands ce prélat cherchait à établir en propriétaires qui ne voulurent point Norwège sous le nom de Gullfior. s'exposer à faire une vaine résisIl s'agissait surtout d'enlever aux tance; et Thorlaque crut que son laïcs le droit de patronage, de leur procès était gagné sans appel. Malôter la propriété des biens dont ils heureusement pour lui, les Islanassignaient le revenu aux églises dais suivaient de loin le bruit des qu'ils dotaient, et pour y arriver, contestations élevées entre le roi d'excommunier et de jeter des in- Swerre et l'archevêque Eystein. terdits. Peu après son retour dans Thorlaque ne trouvait plus la même son diocèse, Thorlaque annonça condescendance, et au moment où ses intentions. En 1179, ayant été il discutait vivement avant de coninvité à venir consacrer une nou- sacrer une église nouvellement bâvelle église érigée dans son diocèse tie, on apprit qu'un légat envoyé par un riche propriétaire appelé de Rome n'avait point trouvé accès Sigurde, en arrivant, il lui dit : près de Swerre, que l'archevêque Avant de faire cette consécra- et quelques autres prélats s'étaient « tion, cédez à l'Église de Jésus- réfugiés en Suède, et que Swerre «Christ la propriété des terres dont en appelait à son épée pour re<< vous avez assigné les revenus pousser ces nouveaux usages. A « pour l'entretien du culte dans le ces nouvelles, Thorlaque consacra « nouveau temple. » « C'est un l'église, laissant la propriété des « droit nouveau que vous voulez biens-fonds au patron, et tant qu'il «< introduire, dit Sigurde; il est vécut, il ne parla plus de ces nou« contraire aux usages des Islan- velles prétentions. Il mourut en « dais. >> -« Ce droit en vertu du- 1193, et à raison de son zèle, de sa a quel j'agis, reprit l'évêque, a été piété, et de la pureté de ses mœurs, « introduit en Norwège par l'ar- les Islandais, aussitôt après sa a chevêque Eystein qui, comme mort, commencèrent à l'invoquer. a légat apostolique, a reçu du sou- Cependant l'Église de Rome ne l'a « verain pontife pouvoirs et ins- point mis au nombre des saints. a tructions. Ce droit est actuelle- Ses successeurs immédiats imitèa ment en vigueur dans toute l'É- rent la modération qu'il avait monglise chrétienne. » — « Ce dernier trée dans les derniers temps de a fait ne me paraît rien moins que son épiscopat, et l'Islande, jusqu'à « certain, répondit Sigurde, et en la réformation du quinzième siècle << supposant qu'il soit parfaitement qui vint tout changer, sut concilier a exact, que prouverait-il? Les na- son respect pour les anciens usaa tions de la terre réunies n'ont ges avec la vénération due au point le droit d'imposer aux Is- Saint-Siége.

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geur anglais Headerson, en visitant l'Islande, fit connaissance avec ce poëte caché dans les montagnes. Étonné de son talent, il intéressa pour Thorlaksen les amis de la littérature du Nord en Angleterre, par le récit qu'il en fit dans la relation de son voyage. On envoya des secours au pasteur islandais, et le gouvernement danois lui assigna une petite pension. Thorlaksen est mort au commencement de 1820, dans un âge très-avancé. Nous ne croyons pas qu'on ait imprimé quelque chose de ses poésies.

la légion de police qui attaqua les francs par an, et il avait plusieurs royalistes de la rue Lepelletier. Il paroisses à administrer. Une petite retourna ensuite à l'armée du Nord cabane entre les montagnes, au alors sous les ordres de Jourdan, milieu d'une nature sauvage, était puis sous ceux de Hoche, et y resta sa demeure. Sa chambre à coucher jusqu'au 18 fructidor, époque à la→ qui était aussi son cabinet de traquelle il fut appelé à Paris par le vail, où l'on entrait par une porte parti qui triompha sous les ordres de quatre pieds de haut, contenait d'Augereau. En 1798 il obtint le à peine un lit, une table et une commandement de la 4e division chaise. Thorlaksen cultivait la poéde l'armée dite d'Angleterre, des- sie nationale; il traduisit en islantinée à une descente que l'on an- dais le Paradis perdu de Milton, et lionça avec tant de faste et qui ne les quatorze premiers chants de la fut pas même tentée. De là il passa Messiade de Klopstock; mais trop dans le département de la Cha- pauvre pour publier ces ouvrages, rente-Inférieure, où il resta jus- i les laissa manuscrits. Le voyaqu'en 1800, époque à laquelle il fut réformé par le gouvernement consulaire. Rentré au service le 20 août 1809 comme commandant de l'Isle de Cadsan sous les ordres de Bernadotte, lors de l'invasion des Anglais, il partagea la défaveur de cette entreprise faite sous les auspices de Fouché (Voy. Fouché 378, 64), et fut réformé de nouveau dans le mois de novembre suivant, puis mis définitivement à la retraite le 15 janvier 1810. Beaufort de Thorigny vivait retiré à Duc, près Versailles, lorsqu'il y reçut sa nomination à l'emploi d'inspecteur des droits-réunis dans le département du Cantal, emploi qu'il occupa jus- holtz, en Islande, s'est acquis une qu'en 1814. Les événements de certaine célébrité dans ce pays, par cette époque le ramenèrent bientôt l'ardeur avec laquelle il a cherché à Paris, et le 17 janvier 1815, il fut à y introduire les principes de Grécréé chevalier de Saint-Louis par goire VII dans leur plus sévère apLouis XVIII, puis admis à la re- plication. Né en Islande en 1133, traite. Nous ne pensons pas qu'il s'étant distingué dans ses études et ait obtenu d'autres faveurs du gou- ayant reçu la prêtrise, il vint à Pavernement royal. Il est mort en ris, pour y suivre les écoles de l'U1830. niversité. De là il se rendit à LinTHORLAKSEN (JEAN), poëte coln en Angleterre, et, après une islandais, était pasteur au village absence de six ans, il entra dans de Bægisa. Cette place, qui l'obli- un monastère du diocèse de Skalgeait d'administrer deux paroisses, holtz, duquel il était prieur en ne lui rapportait que cent cinquante 1168 et abbé en 1172. L'évêque de

Z.

D-G. THORLAQUE, évêque de Skal

Skalholtz, vieux et infirme, le dé- « landais de nouveaux usages. » signa pour son successeur, et après On discuta pendant deux jours; sa mort, Thorlaque se rendit en mais l'évêque parlant d'excommu1177 près du prélat Eystein, arche- nication et d'interdit, Sigurde cévêque de Berghen qui, en lui don- da, et la consécration de l'église nant la consécration épiscopale, étant faite, l'évêque lui laissa en exigea sans doute de lui la pro- ferme les terres dont la propriété messe qu'il introduirait en Islande lui avait été cédée. Cet exemple fut le nouveau droit ecclésiastique que suivi par plusieurs autres grands ce prélat cherchait à établir en propriétaires qui ne voulurent point Norwège sous le nom de Gullfior. s'exposer à faire une vaine résisIl s'agissait surtout d'enlever aux tance; et Thorlaque crut que son laïcs le droit de patronage, de leur procès était gagné sans appel. Malôter la propriété des biens dont ils heureusement pour lui, les Islanassignaient le revenu aux églises dais suivaient de loin le bruit des qu'ils dotaient, et pour y arriver, contestations élevées entre le roi d'excommunier et de jeter des in- Swerre et l'archevêque Eystein. terdits. Peu après son retour dans Thorlaque ne trouvait plus la même son diocèse, Thorlaque annonça condescendance, et au moment où ses intentions. En 1179, ayant été il discutait vivement avant de coninvité à venir consacrer une nou- sacrer une église nouvellement bâvelle église érigée dans son diocèse tie, on apprit qu'un légat envoyé par un riche propriétaire appelé de Rome n'avait point trouvé accès Sigurde, en arrivant, il lui dit près de Swerre, que l'archevêque « Avant de faire cette consécra- et quelques autres prélats s'étaient a tion, cédez à l'Église de Jésus- réfugiés en Suède, et que Swerre « Christ la propriété des terres dont en appelait à son épée pour re<< vous avez assigné les revenus pousser ces nouveaux usages. A « pour l'entretien du culte dans le ces nouvelles, Thorlaque consacra « nouveau temple. » « C'est un l'église, laissant la propriété des « droit nouveau que vous voulez biens-fonds au patron, et tant qu'il «< introduire, dit Sigurde; il est vécut, il ne parla plus de ces nou« contraire aux usages des Islan- velles prétentions. Il mourut en « dais. >> - « Ce droit en vertu du- 1193, et à raison de son zèle, de sa a quel j'agis, reprit l'évèque, a été piété, et de la pureté de ses mœurs, « introduit en Norwège par l'ar- les Islandais, aussitôt après sa a chevêque Eystein qui, comme mort, commencèrent à l'invoquer. a légat apostolique, a reçu du sou- Cependant l'Église de Rome ne l'a « verain pontife pouvoirs et ins- point mis au nombre des saints. a tructions. Ce droit est actuelle Ses successeurs immédiats imitèament en vigueur dans toute l'É- rent la modération qu'il avait monglise chrétienne.»> -« Ce dernier trée dans les derniers temps de a fait ne me paraît rien moins que son épiscopat, et l'Islande, jusqu'à « certain, répondit Sigurde, et en la réformation du quinzième siècle << supposant qu'il soit parfaitement qui vint tout changer, sut concilier ◄ exact, que prouverait-il? Les na- son respect pour les anciens usaa tions de la terre réunies n'ont ges avec là vénération due au point le droit d'imposer aux Is- Saint-Siége.

G-Y.

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