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au revers cette inscription: Inspectori suo paternæ per XXIV annoscuræ memores stud. Sinuentus apud Smolandrid M. DCCC. XVIII.

Ayant été en 1741 nommé général de l'artillerie, il chassa en 1745 les Français et les Bavarois qui occupaient le Palatinat, et prit Neumark de vive force. En 1746, il entra en Bohême et en Silésie, et le 4 juin il se distingua par sa valeur à la bataille de Hohenfriedberg. Ayant eu le pied emporté par un boulet, il tomba entre les mains de l'ennemi et mourut le même jour. G-Y.

M-R-T. THUNGEN (JEAN-CHARLES, comte de), feld-maréchal autrichien, né en Franconie, le 5 février 1648. Ayant servi avec distinction dans l'armée de l'empire, il fut, en 1677, commandant à Wurzbourg, puis à Strasbourg. En 1683, il commandait les troupes du cercle de Franconie, et s'étant distingué en Hongrie contre les Turcs, il fut, en 1686, fait général des armées impériales et commandant de la forteresse de Cinq-Églises. En 1690, l'électeur de Mayence lui confia le commandement des troupes et des forteresses de son électorat. En 1704, il reprit la ville d'Ulm, occupée par les Français. Après avoir commandé en chef pendant quelque temps l'armée de l'empire, il mourut le 8 octobre 1709, au camp de Spire. Son corps fut transporté à l'église de Freudenthal, dans le royaume de Wurtemberg, où l'on voit son tombeau. Il ne dut son avancement qu'à sa valeur et à la sévérité avec laquelle il faisait observer la discipline. Quand on paraissait hésiter, il faisait d'une voix élevée le seul jurement qu'il connut: Cela se fera, disait-il, aussi vrai que je m'appelle Hans Karl (Jean-Charles); et il n'y avait plus de réplique possible, il fallait obéir. THUNGEN en 1721. à la sollicitation de ses Adolphe Sigismond, baron de), neveu du précédent, aurait pu arriver à la réputation que son oncle s'était acquise, si la mort ne l'avait arrêté dans sa carrière. Il fit, trèsjeune, ses premières armes contre les Turcs. En 1735 il leur enleva la ville de Nissa ou Nischa en Servie.

THURA (LAURENT), évêque el poète danois, naquit en 1656, dans l'île de Laaland, à Nakskov, petite ville où son père exerçait les fonctions du ministère pastoral. Après avoir fait de bonnes études à l'université de Copenhague, il fut pendant neuf ans recteur de l'école de Koëge ou Kioge, et en 1690 il partit, accompagné de quelques jeunes nobles, pour visiter les universités étrangères. Ce voyage dura cinq ans, pendant lesquels Laurent augmenta beaucoup la somme de ses connaissances, et s'acquit l'estime et l'amitié d'un grand nombre de savants, surtout en Angleterre et dans les Pays-Bas. De retour dans sa patrie, il desservit jusqu'en 1702 l'église hollandaise de Copenhague, puis fut nommé pasteur et en même temps préposite à Aarhuus dans le Nord-Jutland. Enfin en 1714, son souverain l'appela à l'évêché de Ribe ou Riben qu'il gouverna jusqu'à sa mort arrivée en 1731. Il avait fait en 1720 de sages règlements pour son école diocésaine, et

nombreux amis, il s'était déterminé à publier, en un vol. in-4o, à Copenhague, la collection de ses poésies danoises, auxquelles il avait joint quelques poésies latines. Les unes et les autres furent bien accueillies. Il laissa en mourant une traduction de Pia desideria, du

P. Hermann Hugo, qui doit avoir été imprimée, et une histoire (en vers) de Jean de Rotsgaard, que le fils de celui ci, le célèbre Frédéric de Rotsgaard (Voy. ce nom, XXXIX, 61), ami de Thura, s'empressa de donner au public. THURA (Albert), maître-ès-arts, fils aîné de Laurent, mort peu d'années après son père, avait été d'abord recteur de Kolding, et ensuite pasteur à Leirskon (Diction. de Moréri, dern. édit.). Il composa des vers latins et danois, et quelques opuscules en prose; mais le principal titre d'Albert à la reconnaissance de ses compatriotes, c'est son application constante à l'étude de l'histoire littéraire du Danemark. Il consigna le résultat de ses recherches à ce sujet dans les deux ouvrages suivants, que les travaux récents et plus complets de Nyerup et de ses collaborateurs n'ont pas fait entièrement oublier: 1o Idea historia litterariæ Danorum, in duas partes divisa, etc., Hambourg, 1723, in-8° (dédié au prince héréditaire de Danemark, depuis roi sous le nom de Christian VI). Dans la Préface, l'auteur nous apprend luimême que, deux ans auparavant, il avait déjà publié comme specimen deux chapitres de cet ouvrage intéressant (Copenhague, 1721, in40). L'Idea, etc., est terminée par d'amples Index (des personnes et des choses), dont le premier contient près de 1408 noms. 2o Gynæceum Daniæ litteratum, feminis Danorum eruditione vel scriptis claris conspicuum, Altona, 1732, in-8°. Ce livre, recherché et peu commun est le complément du précédent. Albert Thura avait deux frères, dont l'un servit avec distinction dans la marine danoise, et l'autre fut officier supérieur d'in

fanterie et intendant des bâtiments du roi. B-L-U.

THURA (LAURITZ DE ), général Danois, second fils du précédent, naquit le 4 mars 1706. Ayant, par ordre du roi Christian VI, voyagé pour étendre ses études dans l'architecture, il fut, à son retour en 1733, nommé architecte de la cour, en 1744 colonel dans le génie, en 1753 major-général, et en 1754a rchitecte en chef du royaume et commandant le génie. Il mourut, le 6 septembre 1759, au milieu des matériaux qu'il rassemblait pour publier une Description du Danemark avec le plan de ses édifices et constructions les plus remarquables. Il avait publié les deux premiers volumes de Vitruve, traduits en Danois. Lorsque la mort le surprit, les planches pour le troisième volume de ce bel ouvrage étaient gravées et le manuscrit prêt à être donné à l'impression, qui s'est faite depuis. Lauritz de Thura avait encore publié: 1o Le Vitruve danois, qui contient les plans, les élévations et les profils des principaux bâtiments de Danemark, en danois, allemand et fran çais. Kiobenhavn, 1746, 2 vol. infol. fig. 2o Description circonstanciée de la résidence royale et capitale de Copenhague, aussi bien que des provinces allemandes qui dépendent du roi, avec une explication en danois, etc. Kiobenhavn (1). 1748, gr. in-4o fig. G-Y.

(1) Ce mot ou plutôt ces deux mots danois

(Kjoben havn), dont nous avons forgé Cochands. Voyez la curieuse Introduction penhague, signifient le Port des Marpag. x de l'excellent Dictionnaire géographique et statistique, rédigé sur un plan nouveau, par Adrien Guibert (et MM. F.

Jules Renouard et comp., un vol.grand inDesenue el Verd de Saint-Julien). Paris, 80 de 2000 pages à 5 trois colonnes).

THUREY ou TUREY (GUIL- chevêque aurait, pour sa part dans LAUME DE) était doyen de l'Eglise la dépouille, 15 florins de bon or, de Lyon lorsqu'il en fut élu arche- pour celle d'un simple chanoine, vêque, en 1358, après la mort de 10 florins, et6 pour celle d'un chaRaymond Jaquet. L'année suivante, pelain perpétuel. Cette même anre il rendit, sur les plaintes réunies des 1363, un corps d'Anglais s'étant arreclus de Lyon, une ordonnance rêté à Savigny, bourg à cinq lieues par laquelle il rétablit en leur fa- de Lyon, d'où il ravageait les camveur l'ancienne aumône que le cha- pagnes, le Chapitre promit cent flopitre primatial avait depuis long- rins à un maréchal qui avait promis temps cessé de leur faire, de trois de les chasser; mais, pour trouver ânées de seigle par an, et de dix cette somme, il fallut mettre en deniers par semaine, aumône dont gage les chandeliers d'argent de la il paraît que l'origine remontait au cathédrale. Tel était alors l'état de ye siècle. Alors les reclus conti- la province, que, par lettres patennuaient, comme ils l'avaient fait tes de Charles V, tous les habitants sans interruption, à enseigner gra- de Lyon et même les ecclésiastiques tuitement à lire, à écrire, et même furent contraints de faire la garde la grammaire. Ce n'étaient donc de la ville. Il est à présumer qu'en point des moines oisifs, comme 1364, Philippe de Thurey avait rél'ont dit plusieurs auteurs et no- signé ses fonctions épiscopales, ou tamment Saint-Foix dans ses Essais avait fui, car le roi tenait alors le sur Paris (tome 3, p. 310 de ses temporel de l'archevêché, et le ChaOEuvres). En 1361, Guillaume de pitre, qui s'était saisi de la régale, Thurey fit commencer le registre l'avait remise à l'évêque d'Autun. des actes capitulaires de son église, Le 12 mai de l'année suivante, Guildont la volumineuse et importante laume décéda et fut remplacé par collection se trouve maintenant Charles d'Alençon, prince du sang. dans les archives de la préfecture A-P. du Rhône. Vers le même temps, THUREY (PHILIPPE DE), neveu les chanoines d'Ainay avaient fait de Guillaume, conseiller d'Etat de compiler le précieux cartulaire de leur antique abbaye, cartulaire où l'on trouve des diplômes des rois de France et des chartes antérieures au XIIe siècle (1). Un différend s'était élevé entre l'archevêque et le Chapitre, au sujet de la dépouille des prêtres de l'église primatiale; une transaction du 26 juin 1363 mit fin à ces débats. Il fut convenu qu'à la mort d'un chanoine titulaire, l'ar

(1) Ce Cartulaire est aujourd'hui dans la belle bibliothèque de M. Coste, conseiller honoraire à la cour Impériale de Lyon, un des membres de la société des Biblio philes français.

Charles VI, fut élu archevêque de Lyon vers 1339, après la mort de Jean de Talaru qui avait succédé à Charles d'Alençon. De longs et scandaleux démêlés eurent lieu sous son épiscopat au sujet de l'administration de la justice dans la ville et baronie de Lyon. Des lettres patentes du 3 avril 1393, l'ayant autorisé à chasser de la ville et du palais de Roanne les officiers du roi, Philippe de Thurey fit mettre ces lettres à exécution par un nommé Givry. Celui-ci, précédé de plusieurs ecclésiastiques portant des falots, s'était rendu à l'hôtel de Roanne, et en avait expulsé le séné

Launey, xx11, 406).Thuriot s'y rendit dans la matinée du 14, et réitéra les menaces de la veille sans obtenir plus de succès. Sorti fort mécontent, ou du moins s'efforçant de le paraître aux yeux de la populace, il parvint bientôt à l'ameuter, et concourut ainsi de tout son pouvoir à un événement qui eut tant d'influence sur le renversement de la monarchie. Devenu aussitôt membre de la première assemblée électorale, qui s'empara de tous les pouvoirs et dirigea tous

chal. Il avait ouvert les prisons à deux criminels, enlevé de la salle des plaidoiries le tableau des ordonnances royales, permis à un nommé Cartula de monter à reculons sur un âne, et de traîner dans les rues, en criant: Tout est gagné, nous n'avons plus deroi! un panonceau où étaient peintes les armes du roi. Plainte fut portée au Parlement de Paris qui, par arrêt du 5 octobre 1394, cassa les lettres patentes du 3 avril 1393; punit Givry et Cartula, et condamna l'archevêque à payer des dommages-intérêts les complots, il ne sembla plus s'ocaux officiers du roi qui furent immédiatement rétablis. Malgré cet arrêt, Philippe troubla encore plus d'une fois les officiers royaux dans l'exercice de leurs fonctions. En 1409 il assista au concile de Pise. L'année suivante, il fit la relevation du corps de saint Irénée, de saint Epipode et de saint Alexandre. Il mourut le 28 novembre 1415, et eut pour successeur Amédé de Talaru. Voyez les Notes et documents pour servir à l'Histoire de Lyon, par l'auteur de cet article; Lyon, 1839, in-8°.

A-P.

THURIOT de la Ronsière (JACQUES-ALEXANDRE) était, avant la Révolution, un très-mince avocat du barreau de Reims, qui se hâta, dès les premiers symptômes de désordre, de se rendre dans la capitale, où il fut bientôt un des agents d'insurrection qui, payés et dirigés par le comité du Palais-Royal, préparèrent tous les soulèvements, et plus particulièrement celui du 14 juillet 1789. Déjà plusieurs émissaires étaient entrés, sous différents prétextes, dans l'intérieur de a Bastille, afin de connaître l'état de cette forteresse, et par toutes sortes de moyens ils avaient cherché à intimider le gouverneur. (Voy. de

cuper que d'affaires politiques, sans néanmoins se faire trop remarquer. Il fut nommé, en 1790, lors de la formation des premières autorités, juge au tribunal du district de Sézanne; et, en 1791, député à l'Assemblée législative par le département de la Marne, où il avait d'abord habité. Il ne se hâta pas de faire connaître, au moins publiquement, le système qu'il devait suivre. Mais lorsque le parti le plus exalté lui parut assuré du succès, il s'y plaça décidément au pre-mier rang, et, dès le mois de mars, 1792, il provoqua des mesures de rigueur contre l'émigration. Il parla ensuite contre le ministre de la guerre, Narbonne, qui avait envoyé à l'armée, de sa propre autorité, un règlement militaire, et, pour ce fait seul, il le déclara digne de mort. On sait qu'à cette époque, il faisait partie avec Barère, Couthon. Robespierre, Chabot, etc.,du fameux comité de Charenton, où se préparè rent les catastrophes du 10 août et du 21 janvier. On a cité, dans quelques écrits du temps, d'atroces discours qui furent prononcés dans les séances de ce comité, et l'on peut être assuré que ceux de Thuriot ne furent pas les moins vio

lents. C'est en sortant de l'une de des rois de France fussent brisées. ces réunions qu'il menaça, à la tri- Dans ce même moment, la po bune de l'Assemblée, d'une insur- pulace attaquait celle de Louis XV; rection de la part du peuple de Pa- toutes furent immédiatement mi→ ris, si l'on n'augmentait pas sur-le- ses en pièces. Le 14, on rapchamp les secours pécuniaires qui porta, sur sa motion, la loi qui orlui étaient accordés. Il s'opposa donnait la formation d'une cour ensuite à la cérémonie que l'As- martiale, et l'on y substitua le semblée ordonna, malgré son op- tribunal du 17 août. Le 29 du mêposition, pour célébrer en l'honneur me mois, il fit attribuer à ce tribude Simoneau, maire d'Etampes, qui nal le droit de juger sans appel les avait été tué par une émeute, dans prévenus de contre-révolution. l'exercice de ses fonctions. Le 25 Nommé à la Convention par le démai, il se déclara vivement contre partement de la Marne, il fit déles prêtres insermentés, et pressa créter, le 4 décembre, que tous les leur déportation. Le 2 juillet i membres absents eussent à revenir prononça un long discours, ten- à leur poste, et demanda, le 12, dant à obtenir le licenciement de que Louis fût jugé sous trois jours, l'état-major de la garde constitu- déclarant hautement qu'il devait tionnelle, ou plutôt la désorganisa- porter sa tête sur l'échafaud..... tion de cette garde, qui inquiétait Thuriot fut un des quatre comles chefs de l'insurrection, au mo- missaires chargés, dans la mêment où ils se préparaient à atta- me séance, d'alier demander à quer Louis XVI dans son palais. Il ce malheureux prince le nom des demanda en même temps que la conseils qu'il voulait choisir. Quelpatrie fût déclarée en danger, ce ques jours après il déclara, à la triqui était alors un grand moyen d'a- bune des Jacobins, que si la Congiter et d'ameuter la populace. vention usait d'indulgence envers Thuriot y eut plus d'une fois re- le TYRAN, il irait lui-même lui brûcours, et dans cette occasion il y ler la cervelle... Dans tous les apajouta la permanence des sections pels, il vota pour la mort sans apde Paris, qu'il proposa de décréter, pel et sans sursis. Enfin, il fut un puis la vente des biens d'émigrés de ceux qui repoussèrent avec tant et l'arrestation du ministre Tarbé de cruauté l'intervention du roi qu'il fit envoyer à l'Abbaye. C'était d'Espagne en faveur de son couainsi que se préparait la terrible sin. « Quoi! dit-il, ce despote casjournée du 10 août, où Thuriot, parlant au nom de la fameuse commune de Paris, fit rendre un décret d'accusation contre d'Abancourt, « fluence étrangère. Nous devons ministre de la guerre, et Laporte, ministre de la liste civile. Il fit en même temps décréter des visites domiciliaires, sur la proposition de Danton. Le lendemain, il demanda, en présence de Louis XVI, qui était encore, avec sa famille, dans une loge de journaliste, que les statues

«tillan ose nous menacer ! Il atta« che sa neutralité au jugement de « Louis! Loin de nous toute in

« prononcer avec une fermeté ré– «publicaine. Calculez les mouve« ments des cours de Madrid et de « Londres; tout est d'accord; tout << est en harmonie. Mais nous sommes montés à une hauteur, où <toutes les puissances de l'Europe ne sauraient nous atteindre... Je

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