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rut; et, 'bien que le coup de pilon de son antagoniste ait eu d'assez funestes conséquences, on sait que l'art pharmaceutique n'en fut pas complètement écrasé. A la création de l'école spéciale de pharmacie de Paris, Trusson en fut nommé directeur-adjoint. En 1809, il avait cédé son office à Moutillard, son élève et son parent; mais il ne jouit pas longtemps d'un repos si bien acheté par une vie laborieuse et honorable. Trusson n'avait été qu'un instant époux et pèré: après trois années d'une union aussi douce que bien assortie, il avait perdu sa femme et ses deux enfants. Il mourut lui-même à Paris, le 6 mars 1811, à l'âge de 66 ans.

G-P.

voyaient que je puisse m'en faire
absoudre avec tant de facilité? » Le
roi tenant ferme dans son refus,
Trustan resta près du pape. En 1121,
à la prière des États-Généraux du
royaume, Henri permit à Trustan
de revenir à York, de prendre pos-
session de son siège, mais de n'exer-
cer aucune fonction hors de son
diocèse, jusqu'à ce qu'il se fût ré-
concilié avec l'église de Cantorbéry.
Trustan remplit cette condition, et
en 1125 il assista avec Guillaume,
archevêque de Cantorbéry, au con-
cile tenu à Londres. Il dédia à ce
prélat, comme à son supérieur, la
plupart des ouvrages savants qu'il a
publiés sur les questions alors si
vivement agitées, comme sur les
privilèges du Saint-Siège, sur les
droits d'investiture que les princes
s'arrogeaient, sur les conflits entre
l'autorité civile et la puissance ec-
clésiastique; on remarquera sur-
tout les suivants: 1 De suo prima-
tu ad Calixtum papam secundum
lib. unus; 2° Contra Anselmum ju-
niorem lib. unus. Élant avancé en
âge, Trustan résigna son archevê-
ché, et entra dans l'ordre de Citeaux,
où il a vécu jusqu'à sa mort, arrivée
en 1140. Il avait fondé dans son dio-
cèse une maison de cet ordre, ap-
pelée des Fontaines.
G-Y.

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TRUSTAN ou TURSTAN, un des chapelains de Henri Ir, roi d'Angleterre, fut élu en 1114 ar chevêque d'York. Ayant refusé de se soumettre à la juridiction de l'archevêque de Cantorbéry, il fut, malgré le roi, confirmé par le pape Pascal II. Etant allé trouver le pontife Calixte II, il se fit sacrer; ce que le roi ayant appris, lui défendit de paraitre en aucun lieu soumis à sa domination. Trustan assista au concile de Reims, présidé par le pape (1119). Le roi Henri ayant eu à Gisors une conférence avec le pape, le pontife le pria ins- TRY (BERTRAND), l'un des matamment de rendre son amitié à gistrats les plus distingués de notre Trustan, et, pour l'amour du Saint- époque, naquit à Paris en 1754. Il Siège, de le faire mettre en posses- était, avant la révolution, avocat au sion de son archevêché. Henri ré- conseil du Roi, puis au Châtelet. pondit que cela ne serait point tant Après la suppression de ce tribunal, qu'il vivrait, qu'il en avait fait ser- en 1790, ne voulant prendre aucune ment. Calixte lui dit que comme part aux désordres qui agitaient la pape il le relevait de son serment. France, il vécut retiré dans sa faHenri lui fit dire le lendemain : « Il mille, ne s'occupant que de l'éducan'est point convenable à ma dignité tion de ses enfants, et il réussit à de recevoir l'absolution que vous échapper aux dangers que courum'offrez quelle foi mes sujets au- rent alors tous les gens de bien, raient-ils en mes serments, s'ils en évitant de se faire remarquer.

f

manquer à un seul point de ses de-
voirs de magistrat, il avait pris une
part très-utile à toutes les discus
sions relatives aux Codes et à l'or-
ganisation judiciaire.
M-Dj.

Lorsque l'ordre fut rétabli, après la tère au choix des électeurs, Try fut chute de Robespierre, il exerça des élu député, et il vint siéger dans la fonctions municipales dans le on- nouvelle assemblée, où il parla peu, zième arrondissement de Paris. mais vota invariablement avec la ma Après la révolution du 18 brumaire, jorité dans le sens ministériel, et il fut nommé commissaire du Gou- fut, en conséquence, nommé maître vernement près le tribunal d'appel, des requêtes et chevalier de l'ordre et, en décembre 1810, avocat-géné- de Saint-Michel, le 8 décembre ral près la Cour impériale. Peu de 1819. En 1821, il donna, pour cause temps après, M. Berthreau, premier de santé, sa démission des pénibles président du tribunal civil, ayant fonctions de président de la premièété admis à la retraite, Try fut nom- re chambre du tribunal civil, et fut iné son successeur, et remplit pen- nommé conseiller à la Cour de dant plusieurs années, avec beau- cassation; mais il n'y siégea pas coup de distinction, ces fonctions longtemps, étant mort le 22 avril de difficiles. S'étant soumis l'un des la même année. C'était un magispremiers à l'autorité royale, en trat éclairé et très-laborieux. Sans 1814, il fut nommé chevalier d'honneur par Louis XVIII; et destitué par Napoléon le 29 mars 1815. Réintégré dans ses fonctions aussitôt après le second retour de Louis XVIII, puis nommé membre de la Chambre des Députés par le département de la Seine, il défendit avec beaucoup de force, le 24 octobre de la même année, le projet de loi présenté par le ministère contre les écrits séditieux, et qui fut adopté par une grande majorité. Il parla encore plusieurs fois dans cette session, notamment dans la discussion sur l'abolition du divorce, qu'il appuya avec beaucoup de chaleur; << Quant au principe de sa suppres«sion, dit-il, nous sommes tous d'accord; le mal fait sans cesse « des progrès; les fonctions que je remplis à Paris m'en donnent « tous les jours la preuve, et, je dois << vous le déclarer, la loi proposée << est un véritable bienfait : hâtez<< vous' donc de l'accorder à la na<«<tion et à la morale publique.» Nommé président de l'une des assemblées électorales de Paris après la dissolution de la chambre introuvable, et désigné ainsi par le minis

TRYPHON d'Alexandrie, contemporain de l'empereur Auguste, était un grammairien grec que Priscien mentionne comme le premier écrivain qui ait composé une grammaire basée sur des principes scientifiques. Il s'était surtout occupé des dialectes et de quelques portions de la rhétorique. Plusieurs de ses ouvrages nous sont parvenus et gisent en manuscrit au fond des grandes bibliothèques de l'Europe. Il en a été publié des fragments de peu d'étendue dans divers journaux consacrés à la littérature de l'antiquité, tels que le Museum criticum de Cambridge, 1813, le Philologicum Museum d'Oxford, 1832, et le Museum criticum de Breslaw. On peut aussi consulter les Anecdotes de Bachmann, tom. II, et de M. Boissonnade, tom. II, ainsi que l'édition d'Ammonius donnée par Walkenaër. Leyde, 1739.

B-N-T. TRZESIESKI, ou TRICESIUS (ANDRE), littérateur polonais du sei

voy.

zième siècle. On a de lui, en latin: prévenu à temps, se sauva de Paris 1o des Épigrammes, Cracov., 1565; au moment où il allait être arrêté, et 2o Silvarum liber, ibid., 1568; 3° un ilest probable qu'il eût été traité avec poëme intitulé: Triumphus mosco- non moins de sévérité que Michel viticus regis Stephani, ibid., 1582. s'il eût été atteint. Après la bataille On lui attribue aussi des poé- de Borodino, en 1812, il se rensies en polonais et une vie de Nico- dit, par ordre de l'empereur, aulas, rey de Naglovitz. Un autre près du feld-maréchal Kutusoff, Trzesieski (Jean) fut l'ami intime puis à l'armée que commandait d'Erasme, et travailla à la traduc- Tchitschagoff, qui lui donna le tion de la Bible par les sociniens commandement d'un corps de troupolonais. V. Biblioth. poetar. polo- pes légères, qui obtint, dans cette norum de Zaluski, et Biblioth. poet. mémorable époque, les succès les polonorum de Latichius. C-AU. plus importants. Il fit un grand TSCHERBATTOF, nombre de prisonniers, et, s'étant CHTCHERBATTOFF, LXI. ensuite avancé dans le gran -duché TSCHERNISCHEFF(ALEX- de Varsovie, il parcourut une conANDRE), général russe, né à Saint- trée de plus de cinq cents verstes Pétersbourg le 30 décembre 1786, fut en huit jours, s'empara de plud'abord officier aux chevaliers-gar- sieurs villes, occupa cette contrée des,puis aide-de-camp de l'empereur tout entière, et parvint enfin à étaAlexandre en 1809,et général major- blir des communications entre cette adjudanten 1812. Il avait fait, comme armée et celle du général Wittgenaide-de-camp du général en chef stein, ce qui était le but principal de Ouvaroff, la campagne d'Autriche son expédition. Ce fut dans une de en 1805, celle de Prusse en 1807, ces marches rapides qu'il délivra le et s'était distingué dans plusieurs général Winzingerode et le major occasions, notamment à Depen et Nariskischin, que des hussards à Volsdorf, ce qui lui avait valu la français emmenaient prisonniers. décoration de l'Epée d'or, qui ne se Nommé général-major à la suite de donne que pour des faits d'une très- ces brillants exploits, Tschernischeff haute valeur, et lui mérita de la ne tarda pas à former une entrepart de l'empereur Alexandre des prise encore plus glorieuse. Ayant témoignages de la plus entière con- été mis à la tête d'un corps de fiance. Ce prince le chargea, dans troupes légères et d'une compagnie les années 1808 à 1812, de plusieurs d'artillerie à cheval, il s'empara sucmissions importantes, et dans les cessivement de plusieurs villes imquelles son habileté et ses manières portantes, parcourut tout le grandséduisantes lui valurent à la cour duché de Varsovie, s'avança jusde France des succès de plus d'un que sous les murs de cette capitale, geure. Les secrets politiques qu'il et ne rejoignit l'armée qu'en amese procura par d'autres moyens fu- nant un grand nombre de prisonrent achetés d'une manière moins niers. Après une marche de neuf honorable, et l'on n'a pas oublié le milles, à la tête de cinq cents CosaSot du malheureux Michel, qui paya ques et de deux pièces de canon, il de sa tête un abus de confiance dans attaqua un corps de deux mille les bureaux du ministère de la guerre hommes sur la Wartha, le battit où il était employé. Tschernischeff, complètement, et fit prisonniers un

cheff le seconda encore très bien par des attaques de postes. Il marcha ensuite sur Cassel, repoussant un corps chargé de couvrir cette villé sous les ordres du général Bastineller, et, après l'avoir repoussé jusque dans la ville, y entrant à sa poursuite peu de temps après que le roi Jérôme en était sorti pour se retirer à Francfort. Bastineller ayant ensuite essayé de rentrer à Cassel, Tschernischeff marcha à sa rencontre avec autant d'audacé que de célérité, et, après un nouvel engagement, resta encore une fois victorieux et maître de la capitale de Hesse-Cassel. Ce nouvel exploit fut doublement récompensé par l'ordre de Saint-Wladimir que Tschernischeff reçut de l'empereur Alexandre, et par un éloge pompeux qu'en fit, dans son seizième bulletin, le prince royal de Suède, qui commandait en chef ce corps de l'armée des alliés : « Il est rare, dit-il, de porter

corps de deux cents soldats avec le prince Guédroitsch qui le commandait; puis il osa tenter le passage de l'Oder à deux milles de Custrin, au centre de la ligne ennemie, et y réussit complètement. S'étant réuni aussitôt après au colonel Tettenborn,qui marchait sur Berlin, il se dirigea avec lui vers cette capitale, et y pénétra malgré l'énorme supériorité des troupes qui la défendaient, engagea successivement plusieurs combats dans les rues, et n'en sortit que pour résister à un corps prussien qui venait le cerner. Ayant chargé luimême cette troupe plusieurs fois à la tête de sa cavalerie, il la repoussa complètement, et rentra triomphant dans la ville, qu'il occupa plusieurs jours, et d'où il ne sortit que pour attaquer un autre corps ennemi qu'il poursuivit jusqu'à Boucholz et dispersa entièrement. Cette campagne de 1813 est réellement la plus brillante qu'ait faite le général Tschernischeff. Le 21 mars, de concert avec plus loin la hardiesse, les talents le major-général Doernberg, il atta- « et la valeur..... » On voit encore qua encore dans Lunebourg le corps dans un bulletin du même prince, du général français Morand, fort daté de Hanovre, le 10 novembre: de quatre mille hommes, s'empara « Le général Tschernisch-ff a conde cette ville après huit heures de stamment fait l'avant-garde de combat, et fit plus de deux mille « l'armée française pendant sa reprisonniers. Ayant appris, le lende- « traite, et il a beaucoup contribué main, qu'un corps plus nombreux « au succès de la bataille de Hanau. encore, chargé de l'escorte d'un parc « Il a inquiété l'ennemi pendant d'artillerie, devait arriver à Halber- « toute la journée du 30 octobre. Le stadt, il marcha vers cette ville pen- « 31, avec cinq régiments de Cosadant la nuit, y arriva au point du «ques, il chargea dix mille hommes jour, et trouva devant la porte deux « de cavalerie qui escortaient Napomille hommes qui s'y étaient parfai- « léon, les culbuta plusieurs fois, les tement retranchés. Il n'hésite pas à «força de se retirer jusque sous le feu les attaquer, et, après un combat de « de leurs batteries avec perte de quadeux heures, s'empare du convoi et « tre cents hoinmes. Depuis Erfurth de l'escorte. Un peu plus tard, lors- « jusqu'au Rhin, il n'a pas cessé de que le prince royal de Suède (Berna- « se trouver en tête de Napoléon, dotte), commandant l'aile droite « tantôt attaquant son avant-garde des alliés, s'opposa à la marche « et retardant sa marche en faisant de Napoléon sur Berlin, Tschernis-sauter les ponts, tantôt coupant

<< les chemins et faisant des abattis. dans ses foyers, il exprima lui-mê« Ces opérations ont forcé Napoléon me, d'une manière touchante, les « à livrer plusieurs combats, dans sentiments qu'ils firent naître dans << lesquels Tschernischeff lui a fait son âme. « Elevé avec ces arbres, « quatre mille prisonniers. Ce géné- « je les ai revus avec une émotion «ral a toujours agi comme corps « difficile à décrire. Deux seuls ou<< volant de l'armée du nord d'Alle- «vriers vivaient encore, dont l'un « magne, de cette armée que Napo- « était aveugle. Tandis qué le tom«léon trouva à Gross-Beeren, à « beau avait recueilli une génération « Dennevitz et à Leipzig..... (c'é- « d'hommes, à la réserve de ces deux <«<tait celle que commandait Berna- « ouvriers, les arbres s'étaient élan«dotte). » Cette époque, qui fut «cés, leurs branches s'étaient croisans doute la plus brillante de la «sées, et ils avaient étouffé un grand carrière militaire de Tschernischeff, « nombre d'arbustes intéressants, en fut aussi à peu près la dernière. Il « etc. » Tschudy fit tous ses efforts fit encore la campagne de France pour rétablir parmi cette grande faen 1814, mais sans y trouver l'occa- mille végétale l'ordre et l'aménagesion de faire remarquer sa valeur; ment nécessaire à leur conservation puis il reprit sa place d'aide et à leur propagation bien entendue. de-camp de l'empereur Alexandre, Il créa ainsi une immense pépinière, avec lequel il retourna en Russie, au sujet de laquelle il publia une où il continua à jouir de la plus notice raisonnée, sous le titre de haute faveur jusqu'à la mort de ce Catalogue des arbres qu'on peut se prince. Alors il quitta le service, et procurer dans les pépinières de Comourut dans la retraite quelques lomboy, près de Metz, accompagné années plus tard. d'indications sur leur culture et leur TSCHUDY (JEAN-JOSEPH-CHAR- transplantation; Metz, Collignon, LES-RICHARD, baron de), ancien bailli 1816, in-8° de 126 pag. Il se conde Metz, né dans cette ville le 3 avril tenta d'y prendre la simple qualité 1764, hérità des goûts de son père de bourgeois de Glaris, que sà rno(1) pour les connaissances agricoles, destie lui faisait considérer comme mais, d'abord, Suivit la carrière plus convenable à un homme endes armes. Après quinze ans de tièrement livré à des occupations service, il obtint la croix de Saint- champêtres, que des titres plus fasLouis et fut officier-général. De tueux. Ce travail doit être consulté retour dans son pays natal, il se avec fruit par tous les arboriculfixa au domaine de Colomboy, près teurs. On doit au baron de Tschude Metz, créé par son père, où l'on dy la découverte, ou plutôt, si admirait une des plus belles col- l'on en croit les auteurs du Bon lections d'arbres exotiques, que Jardinier de 1830, la vérification cet habile agronome était par- d'une méthode employée pour la venu à naturaliser. Mais, attemt greffe des végétaux herbacés et liensuite par les lois de l'émigration, gneux. Il la fit connaître dans son il dut subir les vicissitudes d'un long bannissement. Lorsqu'il revint

(1) Biographie universelle, tom. 46.

M-b j.

Essai sur la greffe de l'herbe, des plantes et des arbres; Metz, Antoine, 1819, in-8. Cet essai, devenu trèsrare, est, selon l'opinion du célebre botaniste Decandolle, « plein d'ob

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