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d'Oliergues, dite d'Auvergne, que la vicomté de Turenne a passé dans cette dernière maison. Z.

sicale dans les pulsations du pouls, découverte dont on a faittant de bruit en 1756, lors de l'invention du pulsologue. Turegua remarque que le goût TURLOT (François-Claude), trop prononcé des Bordelais d'alors l'un des savants et des hommes de pour la bonne chère et pour les bons lettres attachés à la bibliothèque du vins leur causait une multitude de roi à Paris, naquit à Dijon, d'une maladies. Les personnes qui connais- famille honorable qui comptait dans sent la capitale de la Guienne n'i- son sein plusieurs magistrats estignorent point que, à trois siècles et més, mourut dans cette ville le 20 dédemi de distance, les mêmes causes cembre 1824, âgé de quatre-vingts subsistent encore et produisent les ans. Il était auteur de deux ouvrages mêmes effets. En somme, ce médecin remarquables. L'un, d'une utilité était un excellent praticien, et il pratique et réelle, est intitulé : avait beaucoup vu, et bien vu. Son De l'instruction (1816, in-12). Un livre est extrêmement rare. La bi- discours préliminaire très-étendu y bliothèque impériale et la bibliothè- présente l'analyse de nos connaisque Mazarine à Paris le possèdent, sances, et le fil qui les attache et les mais incomplet de quelques-unes unit. L'objet de cet écrit est de des cinq parties qui le forment. Il guider les études d'un jeune homme se rencontre entier à la bibliothèque qui, au sortir du collège, veut perpublique de Bordeaux. Si l'on était fectionner l'éducation qu'il y a curieux de plus amples détails, il reçue, et étendre son instruction faudrait revenir à deux notices: par de bonnes lectures. La seconde l'une (sans nom d'auteur, mais ré- édition, publiée en 1819, a été trèsdigée par le docteur Cuillum, auquel ameliorée par l'auteur. L'autre oula Biographie universelle a consacré vrage de Turlot est le fruit d'une un article; voir au Supplément) se imagination plus brillante; il est introuve dans l'Almanach de la so- titule: Etudes sur la théorie de ciété royale de Bordeaux pour 1820; l'avenir (1810, 2 vol. in-8). L'aul'autre, due à la plume de M. Jules teur y développe, dans un style pur Delpit, fit partie des Actes de l'aca- et souvent élégant, des idées douces, démie de Bordeaux, 3° cahier de consolantes et religieuses sur l'ave1848. B-N-T. nir de l'homme. Ses théories sont TURENNE (RAYMOND-ROGER, quelquefois abstraites, quelquefois comte de BEAUFORT et vicomte de), paradoxales, mais toujours revêtues fils de Guillaume Roger de la maison d'une forme agréable. La Théorie Canillac en Limousin, était neveu du de l'avenir est certainement l'oupape Clément VI et père de Grégoire vrage d'un esprit élevé et d'un cœur XI. Ce fut vers l'an 1385 qu'il vint en excellent. Turlot a encore publié Provence, où il exerça, sous le pré- sous ce titre : Abailard et Héloïse, texte d'une injustice, toutes sortes avec un aperçu du XIIe siècle comd'horreurs. Tous les historiens de paré sous tous les rapports avec le cette province ont parlé de la féro- siècle actuel, etc. (Paris, 1822, in-8°), cité de ce tyran féodal, qui mit pen- une traduction française presque dant dix ans la Provence à feu et à complète de la fa neuse lettre dans sang. C'est par l'alliance de la mai- laquelle Abailard trace l'histoire de son Roger avec celle de la Tour ses malheurs. Dans sa jeunesse,

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l'abbé Turlot avait été chargé par 1805 (avec M. L. W. Dillwyn); 5° le roi Louis XVI de l'éducation de Les fards (fuci), ou figures coloriées, l'abbé de Bourbon, fils naturel de et description des plantes dont il est Louis XV. Il perdit cet élève qu'il parlé dans le Genus fuci, 3 vol. inchérissait, et dont il était chéri, à 4o, 1809 à 1811; 6° Histoire des Rome, où il l'avait conduit, dans le fards, 2 vol. in-4°, 1809.-TURNER cours des voyages qui devaient com- (SHARON), savant anglais, membre pléter cette éducation. Ce fut un coup de la société archéologique de Lonbien douloureux pour son âme ai- drés, s'est fait distinguer par ses remante; et, trente ans après, il ex- cherches sur les ouvrages des temps primait encore ses regrets, d'une anciens de l'Angleterre. On a de lui: manière touchante, dans un de ses 1° Histoire des Anglo-Saxons, deécrits. A la suite de cette éducation puis leur première apparition jussi malheureusement terminée, Tur- qu'à la mort d'Egbert, 4 vol. lot fut nommé aumônier de madame in-8°, 1799 à 1805; 2° Apologie Victoire, bientôt après vicaire-gé- des anciens poëmes anglais d'Anéral du diocèse de Nancy, et pourvu neurin, Taliessin, Llywnch et Merdd'un bénéfice ecclésiastique. La Ré- din, avec des extraits de ces poëvolution lui enleva tous ces avan- mes, in-8°, 1803; 3° Histoire d'Antages; il soutint cette perte avec gleterre, depuis la conquête des beaucoup de fermeté, se consolant Normands jusqu'à l'avènement d'Epar l'étude, la composition d'ou- douard Ier, in-40, 1814. Z. vrages utiles, et l'accomplissement de ses devoirs dans une place modeste, mais conforme à ses goûts, qu'il avait obtenue à la bibliothèque du roi. Son esprit agréablé et orné, son caractère aimable et bienveillant, lui avaient fait un grand nombre d'amis.

M-D J.

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TUROT (JOSEPH), né en Champagne vers 1760, était de la même famille que Royer-Colas,et commelui vint très-jeune à Paris, où ils se trouvèrent placés sous les auspices de Danton, leur compatrioté, qui, pour nous servir de ses expressions, les mena brailler dans les clubs des Jaco TURNER (DAWSON), savant bins et des Cordeliers(Voy.ROYER-CObotaniste, membre de la société LAS,LXXX, 101). Plus avancé que son royale de Londres, de celle des anti- cousin dans le parti révolutionnaire, quaires, linnéenne, et de l'acadé- il s'attacha davantage à Danton, et mie impériale d'histoire naturelle eut par conséquent beaucoup plus à de Pétersbourg, a publié différents souffrir de sa chute (5 avril 1794). articles fort importants dans les Ce ne fut qu'après la mort de RoTransactions philosophiques,dans les bespierre, tombé sous les coups des Mémoires de la société linnéenne, et thermidoriens, qui n'étaient autres dans d'autres recueils. Il est aussi que les partisans ou les vengeurs de auteur de 1o Synopsie du fard an- Danton, qu'il recouvra un peu de glais, 2 vol. in-8°, 1802; 2° nou- crédit, sous l'influence de Barras et velle édition des remarques d'Ives de Fouché. Il publià alors quelques sur le Garianorum des Romains, brochures politiques, auxquelles il in-8°, 1805; 3° Muscologia hiber-ne mit point son nom, et concourut nice privilegium, in-4°, 1804; 4o le à la rédaction de plusieurs journaux Guide du botaniste en Angleterre et dans le sens révolutionnaire. Ayant dans le pays de Galles, 2 vol. in-8°, pris quelque part à la révolution du

18 brumaire, qui porta Fouché au dut la disgrâce dans laquelle il tomministère de la police, il en devint ba; mais ce n'est qu'une conjecture lé secrétaire-général; mais il ne douteuse, car nous avons connu conserva cet emploi que peu de plusieurs personnes qui se la sont temps, et se consacra exclusivement, également attribuée sans recevoir dès qu'il l'éut perdu, à la rédaction de démenti. M-D j. de la Gazette de France, dont il était TURPILIUS SİLVINÜS (TIpropriétaire. Toujours fort incons- Tus ou TITIUS), appartenait à une tant dans ses projets et ses opinions, famille distinguée du Latium, liée il vendit bientôt ce journal à Belle- depuis longtemps par les nœuds de mare, ancien rédacteur du Gron- l'hospitalité à celle des Météllus. deur, journal très-royaliste, et qui Ami particulier de Quintus-Cœciavait é1é, comme tel, condamné à la lius Métellus le Numidique (voy. ce déportation au 18 fructidor. Turot, noni, XXVIII, 453), il l'accompagna renonçant alors aux publications en Afrique dans la guerre contre Jupolitiques, se jeta dans des entre- gurtha (109 ans av. J.-C.). Il eut prises de fournitures militaires qui d'abord à l'armée la charge d'intenné lui réussirent pas mieux, car il dant des ouvriers: prépose ensuite fut accusé de concussion en 1806, par Métellus à la garde de l'imporet traduit à un conseil de guerre, tante ville de Vacca (1), il en traita qui l'acquitta mais ne lui rendit pas les habitants avec beaucoup de douson emploi. Il revint alors à Paris ceur et d'humanité. Ceux-ci, cepenoù il resta sans fonctions ostensibles dant, un jour de grande solennité, jusqu'en 1815, après le retour de ayant invité les officiers romains à l'ile d'Elbe. Fouché, ayant alors re- de somptueux festins, les égorgecouvré le portefeuille de la police, rent tous, et puis massacrèrent le l'en nomma secrétaire général dans reste de la garnison qui se trouvait le département du Nord; mais il dispersée, désarmée et sans chefs. perdit encore une fois cet emploi Le gouverneur Turpilius fut seul après le second retour de Louis épargné. Dut-il cette faveur au haXVIII. Forcé alors de vivre dans la sard, à la pitié, au souvenir de ses retraite, et n'ayant plus de fonc- bons procédés, ou à quelque pacte tions, il mourut à Paris le 18 mars secret avec les rebelles? c'est ce 1825. Outre un grand nombre de que l'on ignore; mais elle le rendit brochures anonymes, il avait pu- suspect, et on l'accusa d'avoir préblié en 1799 sous son nom : De l'op- féré une vie honteuse à la gloire de position et de la liberté de la presse. mourir en défendant ses compaOn lui a attribué une épigramme à triotes. Métellus les vengea bienlaquelle donnèrent lieu les dévasta- tôt d'une manière éclatante. Lés tions de l'Helvétie en 1798, sous la habitants de Vacca, auteurs de l'afdirection de Rapinat, le trop fa- freux désastre, ne se réjouirent que meux beau-frère de Rewbell: deux jours de leur perfidie. Le troisième, Métellus, à la tête d'une légion et d'un détachement de cavalerie, rentra dans la place, et la li

La pauvre Suisse, qu'on ruine,
Voudrait bien que l'on décidât
Si Rapinat vient de rapine,
Ou rapine de Rapinat.

(1) Aujourd'hui Vegia ou plutôt Vedja, dans le

On a même dit que ce fut à cette
éphémère composition que Turot royaume de Tunis.

de la littérat. rom., p. 136). Dans l'ouvrage en vers qu'il avait composé sur les poètes latins, Vulcatius Sedigitus n'assignait à Térence que le sixième rang parmi les comi

vra entièrement au glaive et à la beaucoup ses comédies, dont il ne rapacité de ses soldats. Turpilius reste que des fragments tirés de fut cité en justice comme coupable quatorze ou quinze d'entre elles, qui, de haute trahison, et, ne s'étant que la plupart, ont des titres grecs (Cafaiblement justifié, il fut condamné, néphore, Demiurge, Epire, Hébattu de verges et décapité. Tel est à tairie, Thrasyléon, etc.). « Autant peu près ce qu'en dit Salluste (Bell. qu'on en peut juger, dit un savant Jugurthinum, LXVI-LXIX). Mais, si professeur (M. Alexis Pierron), le l'on en croit Plutarque, Turpilius fut style de Turpilius ne manquait ni condamné injustement. « Il eut pour de grâce, ni d'élégance, et ses perun de ses juges Marius, qui, très- sonnages devisaient avec une vivaindisposé contre lui, aigrit telle- cité et un naturel qui rappellent ment la plupart des autres, que l'Andrienne et le Phormion. » (Hist. Métellus se vit forcé, malgré lui, par la pluralité des suffrages, de l'envoyer au supplice. Peu de temps après, l'accusation étant reconnue fausse, et tous les autres juges partageant la douleur de Métellus, ques, mais il plaçait Turpilius imMarius, au contraire, en témoigna médiatement après lui. publiquement sa joie; il se vanta que la condamnation de Turpilius était son ouvrage, et n'eut pas honte de dire partout qu'il avait (Voy. Aulu-Gelle, Noct. att., lib. attaché à l'âme de Métellus une furie XV, cap. 26). Les fragments de ce vengeresse qui le punissait d'avoir fait mourir son hôte. » (Voy. Plut., Vie de Marius.) Il est difficile de prononcer entre deux autorités qui paraissent également graves. D'un côté, on sait que Plutarque était prévenu contre Marius; de plus, il est étonnant que Salluste n'ait pas su que l'innocence de Turpilius avait été reconnue. Mais, d'un autre côté, on ne voit pas quel motif aurait eu le malheureux gouverneur de Vacca pour commettre une action aussi

infâme que celle de trahir son ami, son général et sa patrie. B-L-U. TURPILIUS (SEXTUS), poète latin, ami et contemporain de Térence, suivit comme lui la carrière du théâtre. Nous n'avons aucuns détails sur sa vie. On croit qu'il mourut à Suessa, dans un âge avancé, environ cent ans avant l'ère

<< In sexto sequitur hos loeo Terentius, Turpilius septimum..... obtinet (1). »

poète nous ont été conservés dans les œuvres de Priscier, de Pomp. Festus, et surtout de Nonius Marcellus (voy. ces noms). Henri Estien ne en a inséré une grande partie dans ses Fragmenta poetarum veterum latinorum, 1564, in-8°, et J.-B., Levée (voy. ce nom, LXXI, 446) les a réunis tous, et en a donné une

traduction française dans le xv
vol. du Théâtre complet des Latins,
qu'il publia, de 1820 à 1823, avec
MM. Duval. Les fragments de Tur
pilius ne consistent qu'en quelques
phrases isolées et de peu d'intérêt.
citer équivaut à peu près à ce vers:
La seule maxime qu'on en puisse

Moins on a de besoins et plus on est heureux.
B-L-U.

TURPIN de Crissé (JEANNE

(1) Sedigitus donnait la palme de la comédie l

chrétienne. Les Romains estimaient tine à Cæcilius Status (voy. ce nom).

ANNE-ELISABETH DE), née en Nor- pin, toujours poursuivie et dénoncée mandie d'une famille distinguée par les républicains, fut arrêtée et (Bongars), vers 1770, épousa en incarcérée dans la prison d'Angers, 1788 le vicomte de Turpin-Crissé, où elle resta plusieurs mois, sans alors maréchal-de-camp, lieutenant cesse menacée de l'échafand, et s'y dans les gardes du corps de Mon- étant depuis longtemps résignée. sieur, frère du roi, et habita dès lors Ce ne fut que trois mois après le 9 la terre de Laferté près de Segré, thermidor, lorsque Robespierre cut où éclatèrent bientôt les premiers enfin expié ses crimes, que l'infortroubles de la Vendée. Déjà son tunée vicomtesse recouvra enfin la mari avait quitté la France pour liberté. Alors l'armée vendéenne émigrer, ainsi que son frère aîné et presque tout entière avait péri dans deux de ses neveux. Madame de son imprudente expédition d'outreTurpin était restée seule avec une Loire, et ses faibles débris, qui ade ses nièces dans le château d'An- vaient pu arriver sur la rive gauche, gré, au milieu du pays insurgé. On s'étaient formés dans plusieurs canconçoit tout ce qu'elle eut à souf- tons. Les neveux de madame de Turfrir dans une telle position. Douée pin, réunis à Henri de La Rochejad'un grand caractère et de beau- quelein et à d'autres chefs, parvecoup de résolution, elle ne s'en ef- nus à organiser quelques districts, fraya point; et lors même que sa de- yavaient organisé sinon une armée, meure fut devenue le quartier géné- du moins plusieurs corps détachés, ral des royalistes de l'Anjou, elle qui, en se réunissant, pouvaient brava tous les périls qui en furent la encore offrir quelque résistance et triste conséquence. Obligée cepen- causer aux républicains des inquiédant enfin de s'éloigner par suite des tudes d'autant plus vives que ceuxmouvements que dut faire l'armée ci étaient alors eux-mêmes pressés royale, la vicomtesse de Turpin- de toutes parts par l'esprit de réacCrissé et sa nièce, déguisées en tion contre-révolutionnaire qui anipaysanes, furent obligées de pren- mait la presque totalité des Frandre la fuite et de se cacher de chau- çais. Les hommes qui étaient alors mière en chaumière, à peu près au faite du pouvoir, voyant qu'il comme faisait dans le même temps, n'y avait de salut pour eux que non loin de là, Madame de La Ro- dans une transaction, songèrent séchejaquelein, qui a si bien décrit rieusement à porter aux Vendéens cette vie nomade dans ses curieux des paroles de paix. On sait assez mémoires. Et quand les républi- que ces paroles ne furent pas toucains abandonnaient momentanément le château, ou plutôt les ruines d'Angré, elle venait encore y passer quelques moments de douleur et d'effroi, bravant les plus grands dangers pour secourir des malheureux qui se hâtaient d'accourir. Cette vie de périls et de souffrances dura plusieurs mois, jusqu'à ce que l'armée vendéenne passat sur la rive droite succès également utiles aux deux de la Loire. Alors madame de Tur

jours sincères, et que les royalistes qui y mirent trop de confiance en furent victimes dans plusieurs occasions; mais on ne peut pas douter que madame de Turpin, qui fut chargée de plusieurs missions de ce genre, ne les ait accomplies avec autant de franchise que de loyauté, de courage, et qu'elle n'y ait eu des

partis. C'était aussi le temps où

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