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1606, in-4o, d'où ils ont été réim- Judæum dissertatio. 11o Adversus primés en latin dans la Bibliothèque Nestorianum data est mihi omnis

des Pères, Cologne 1618 et Lyon potestas. 12° Interrogatio contra 1677; en grec et en latin dans la Nestorianum. 13° Interrogatio alBibliothèque des Pères, Paris, 1644, tero adversus Nestorianum. 14 Dia1654. Voyez la version latine de logus cum Nestoriano. 16o Quæstio Génébrard dans la Bibliothèque des ab infideli Abucaræ proposita... Pères, Paris, 1576 et 1579. Les plus 18° Ex concertationibus cum Saremarquables parmi ces opuscules racenis, ex ore Joh. Damasceni. sont les suivants, selon l'ordre 19° Mahometem non esse ex Deo. observé, dans l'édition du Père Gre- 220 Dialogus cum Saraceno, ostsar. 2o Explanatio vocum quibus tendens panem mystica benedicphilosophi utuntur, et confutatio tione fieri corpus Christi. 23° Quod hæresis Acephalorum, Severiano- Christus homo factus sit simul rum, id est Jacobitarum. 3o Dia- verus Deus 24° Alio in conventu logus cum præfecto cursus publici Saracenus... 25° Disceptatio cum Emeseno qui petierat ut ratiocina Saracene de autore boni et mali. tione demonstraret Deum esse. A. Arnold de Nuremberg a pu40 Epistola continens de Christo blié, d'après un manuscrit anglais, fidem orthodoxam Chalcedonensis l'opuscule suivant: de Unione et Inconcilii, missa à B. Thoma pa- carnatione, quodque persona fuerit triarcha Hierosolymitano ad hære- incarnata, divina autem natura ticos in Armenia, arabicè vero humanæ unita in persona Dei dictata à Theodoro Abucara, et in Verbi, gr. lat., Paris, 1685 in-8°. Ce græcum sermonem translata à Mi- qu'il y a de plus remarquable dans chaele presbytero et syncello Eccle- les opuscules de Théodore, ce sont sia Hierosolymitana (1). 5° Quare, ses dialogues ou disputes avec les sicut dicimus, humanitas Christi Mahométans. Ayant établi la diviest ipsa humanitas Petri et Pauli, nité de notre religion par les proet unius cujusque hominis, non sic phéties et les miracles de Jésusdicimus, corpus Christi quod su- Christ, il faisait voir que la mission mus et participamus, idem est de Mahomet ne s'appuie sur auPetri et Pauli et cujusvis corpus. cune preuve raisonnable. En con6o Exemplum quo ostenditur quo- versant avec un musulman qui ne modo macula peccati Adami, et pouvait comprendre la doctrine per incarnationem Salvatoris nos- catholique sur la présence de Jésustri, expiatio ad universum genus Christ dans l'Eucharistie, il le préhumanum pervaserit... 8° Interro- pare en lui disant : « Votre mère gatio Arabum contrà Christianum. ne vous a pas mis au monde aussi 90 Quæstio, ab Agoreno, eidem grand que vous êtes; le Dieu toutChrist. proposita. 10° Adversus puissant vous a fait croître par la nourriture que vous avez prise. Le pain est devenu votre corps, vous ne savez comment, en se mêlant avec votre sang et en se répandant dans vos veines. Représentez-vous que le mystère de l'Eucharistie s'opère d'une manière encore plus

(1) Cette lettre dogmatique du patriarche de Jérusalem, écrite en arabe par Théodore, fut, comine on voit, traduite, par un prêtre de Jérusalem. Il est probable que parmi les opuscules de Théodore, il en est d'autres qui auront été également traduits de la langue arabe.

quoique déposé par un concile général, reprit, de concert avec Théodore, ses fonctions épiscopales qu'il exerça publiquement. Saint Ignace étant mort de vieillesse, peu de temps après, Photius remonta aussitôt sur son siége, et, afin de récompenser les bons offices que Théodore lui avait rendus, il lui promit tous les évêchés qui seraient à sa conve nance dans les environs de Cons

mystérieuse. Le prêtre, ayant mis sur la sainte table le pain et le vin, fait sa prière; à son invocation, le Saint-Esprit descendant sur l'offrande, transforme par le feu de sa divinité, le pain et le vin dans le corps et le sang de JésusChrist. » Théodore est appelé épiscopus Kararón ou Cararum. On ne sait si c'est Carie en Palestine ou Charon en Mésopotamie, ou Carie en Asie Mineure (voy. ABA- tantinople. On commença par le CORA, IGNACE et PHOTIUS). G-Y. siége archiepiscopal d'Euchaïte que THÉODORE(SANTABAREN), im- l'on ôta par force à l'évêque tituposteur célèbre par ses relations laire; et on continua en venant à avec l'hérésiarque Photius et les d'autres églises que Théodore désiempereurs d'Orient, Basile Ier et gnait et dont Photius l'investissait Léon Vl. Elevé à Constantinople au mépris des canons. Ainsi chardans le monastère de Stude, il fut gé d'évêchés, Théodore fut nommé fait évêque par Photius (voyez ce protothrone ou évêque du premier nom). A l'époque de sa première siége dépendant du patriarche, qui, intrusion sur le siége patriarcal dans les cérémonies, le faisait asde Constantinople, son protecteur seoir près de son trône patriarcal. ayant été chassé, Théodore lui con- Peu après, l'empereur Basile ayant seilla, dit-on, de faire prendre à perdu presque subitement son fils l'empereur des breuvages préparés aîné, Constantin,qu'il avait fait coupar ses enchantements, afin de ronner empereur, et les catholiques changer en amitié la haine que l'on disant hautement que cette mort avait inspirée à ce prince contre était une punition du ciel, qui vouPhotius. Quoi qu'il en soit, celui-ci lait venger les crimes commis par ayant réussi vers l'an 878 à s'insi- Photius et Théodore, ces deux innuer de nouveau près de Basile, re- trigants recoururent à leurs supercommanda Théodore au prince cheries ordinaires; ils osèrent comme un religieux d'une science, mettre Constantin au nombre des d'une sainteté extraordinaire, et saints, consacrer, sous l'invocation qui possédait même le don de pro- de son nom, des églises, des monasphétie. L'empereur voulut le voir tères, et Théodore réussit même, à et, en peu de temps, il gagna si ce que l'on assure, à faire paraître complétement ses bonnes grâces, à l'empereur, comme il traversait que le prince voulut l'avoir con- une forêt, un fantôme à cheval, restamment auprès de lui. (Voy. vêtu d'or, qui disparut aussitôt Basile, t. III, p. 479.) Se fiant sur que ce prince l'eut embrassé, le cette faveur, Théodore engagea prenant pour son fils. Théodore l'empereur à chasser le patriarche prit une part très-active au faux Ignace (Voyez ce nom) et à mettre concile, qui fut tenu,en 879,à Consde nouveau Photius sur le siége tantinople pour le rétablissement patriarcal. Cette première tenta- de Photius. Après la mort de Consve n'ayant point réussi, Photius, tantin, les affections et les espé

rances de l'empereur Basile avaient apaisé son ressentiment; mais il passé sur son second fils, le prince le laissa détenu dans une dure Léon qu'il avait eu de l'impératrice captivité. L'empereur étant mort Eudoxie et qui était couronné quelque temps après, Léon qui depuis l'an 870 (Voy. Léon VI lui succéda, instruit que Phot. XXIV, p. 141). Ce jeune prince tius et Théodore avaient formé un qui, ayant depuis succédé à son complot pour élever sur le trône père, fut surnommé le Sage, le impérial une de leurs créatures, fit Philosophe, ne pouvait se souvenir instruire leur procès; mais on ne sans en être affligé, du crédit que put les convaincre, Théodore ayant Théodore avait pris sur l'esprit de rétracté les aveux qu'il avait faits auson père; il en parlait hautement paravant. L'empereur le fit frapper comme d'un vil séducteur qui avait de verges etlui fit crever les yeux, abusé constamment de lui, de la puis il le rélégua en Natolie. Quelconfiance de l'empereur. Théo- ques années après, il le rappela à dore résolut de s'en venger. Sous Constantinople et lui donna une l'apparence de donner au jeune pension sur une église. Théodore prince un conseil d'ami, il lui dit: survécut au prince, n'étant mort Etant le premier, après votre que vers l'an 912. G-Y. père, vous devriez, lorsque vous le suivez dans ses promenades ou à la chasse, porter de quoi le défendre si cela devenait nécessaire. » Il n'était sans doute point d'usage alors que ces princes por tassent l'épée ou d'autres armes en temps de paix; Léon, donna dans le piége et, devant suivre son père à la chasse, il mit un couteau dans ses brodequins, ce que Théodore se hâta d'aller annoncer à l'empereur, en lui insinuant que son fils voulait lui ôter la vie, qu'il n'avait Méliténiote a écrit en trois livres qu'à lui faire tirer ses brodequins; un Traité d'astronomie qui n'a pas qu'il y trouverait ce que le prince y été publié. L'introduction et le avait caché. Etant sortis ensemble, premier chapitre de cet ouvrage, comme à l'ordinaire, l'empereur, tirés d'un manuscrit appartenant à pour s'en assurer, demanda un cou- la bibliothèque d'Isaac Vossius, ont teau, dont il feignit d'avoir besoin. été publiés sous ce titre : Theodori Léon qui ne se doutait de rien se Meliteniotæ, magni sacellarii mahâta de tirer le sien. Basile, le tenant gnæ Ecclesiæ Constantinopolitana pour convaincu, le fit jeter en pri- præmium in astronomiam, gr.sou, après lui avoir ôté ses brode- lat., Paris, 1663, in-4°. Ce petit ouquins rouges (c'était une marque vrage étant très-rare, Fabricius de la dignité impériale). D'après l'a réimprimé dans sa Bibliotheca les instigations de Théodore, le père græca, t. IX, p. 199. Il se trouve aurait peut-être fait crever les à la Bibliothèque royale, en grec yeux à son fils, si le sénat n'avait manuscrit, no 2290.

LXXXIV.

THÉODORE (MÉLITÉNIOTE), grand sacellaire ou sacristain de l'église patriarcale de Constantinople, vécut, à ce qu'il paraît, dans le même temps que Constantin Méliténiote, qui, archidiacre du patriarche de Constantinople, mourut avec son prélat en exil l'an 1284. Allatius a publié de ce dernier : Constantini Meliteniotæ, de unione latinorum et græcorum et de processione Spiritus Sancti liber, gr.lat., Rome, 1659, in-4°. Théodore

3

G-Y.

THÉODORIC. Voy. THIERRI, XLV, 410.

une âme généreuse, sincère, capable d'amitié. Enfin, il n'était possible THÉODOSE (dom), infant de à personne de l'approcher, sans Portugal, fils aîné de Jean IV, na- éprouver du respect et un proquit en 1632. Ce prince, orné des fond attachement. Théodose fit qualités les plus brillantes, et qui éclater d'une manière touchante vécut trop peu, pour le bonheur la magnanimité de son caractère, de sa patrie et de sa famille, est dans une circonstance où l'on digne des regards de la postérité. délibéra en présence du roi, si Il était âgé de huit ans, lorsqu'il vint l'on prendrait la défense de deux à Lisbonne, après l'exécution du princes palatins, neveux de l'incomplot qui porta son père sur le trô- fortuné Charles Ier, poursuivis jusne de Portugal en 1640. A la vue de ce que dans le port de Lisbonne, jeune prince, le peuple ne put con- par le général anglais Black. Queltenir les transports de sa joie, et ques-uns des membres du conseil l'accueillit par de touchantes et ayant cherché à faire sentir qu'il vives acclamations. Les états du était de l'intérêt du Portugal royaume, le reconnurent pour le d'abandonner les deux fugitifs, le successeur légitime de Jean IV; après quoi ils lui prêtèrent serment de fidélité, sur la croix et le livre des Évangiles.

jeune prince indigné se leva de son siége avec vivacité. « Nous ne « pouvons, s'écria-t-il, violer les a droits sacrés de l'hospitalité enAu commencement de 1649, le roi « vers les princes palatins, qu'en forma une maison à l'infant Théo- « nous couvrant d'opprobre. Une dose, et lui permit d'assister à tous « action si honteuse livre nos noms les conseils. Le jeune infant reçut a au mépris de la postérité. Le devoir cette permission comme une fa- « du roi est d'éviter le déshonneur veur singulière. Jaloux de s'ins→ « que cette action attirerait sur lui truire dans le grand art de régner, « et sur toute la nation. Cependant, il se rendit assidûment aux con- « si les Anglais sont capables de seils, et n'y parla jamais, sans « raison, il est de la prudence de donner des marques de la péné- « négocier avec eux pour écarter tration, de la justesse et de l'éten- « l'orage; mais, s'ils persistent due de son esprit. Ses discours « dans leur injustice, nous ne pouinspiraient de l'admiration à tous avons éviter d'en venir aux derles ministres et au roi lui-même, « nières extrémités. La justice sera qui, dit-on, en témoignait quelque « de notre côté, et le ciel daignera jalousie. Nul prince ne méritait, en « favoriser notre cause. D'ailleurs, effet, plus d'estime que dom Théo- a espérons que notre fermeté pro→ dose. Aux grâces, à la majesté qui a duira un bon effet. Les Anglais, brillaient dans ses traits, il joi- « par une violence mal entendue, gnait une dextérité rare dans toutes a ne voudront point s'exposer à les sortes d'exercices. Il parlait « perdre tous les avantages qu'ils plusieurs langues, était instruit « tirent de notre alliance. Il est de dans la religion, l'histoire, les ma- « leur intérêt, par rapport à leur thématiques, les belles-lettres et la « commerce, de nous ménager. politique. Outre ces qualités bril→ « Ainsi, avant d'en venir à une lantes, il avait des mœurs pures, & infraction ouverte, on doit espé

«rer qu'ils réfléchiront sur des généralissime de ses armées. Mais que lui importait ce vain titre, puisqu'il ne lui était pas permis de s'en montrer digne dans les combats? Quelque temps après, craignant l'ambition de son fils, le roi, l'écarta des affaires. L'infant, doué d'une ardente sensibilité, fut attéré par ce nouveau coup; il murmura, il se plaignit. Alors il devint mélancolique et sombre. Sa santé s'altéra et bientôt en proie à une fièvre lente, à des vomissements de sang contre lesquels tous les secours de l'art furent impuissants; il mourut le 15 mai 1653. La nation entière pleura le trépas d'un prince aussi brave, aussi vertueux. F-A.

a conséquences si contraires à leurs « intérêts. » Cet avis, exprimé avec feu, entraîna le roi et la majorité du conseil. Des députés furent immédiatement envoyés auprès des Anglais, pour essayer ce que pour rait sur eux le langage de l'humanité. Ils ne voulurent rien enten. dre. Alors on se mit en devoir de les combattre ; mais ils disparurent promptement, Ainsi furent sauvés les deux princes par la générosité de l'infant Théodose. Vers la fin de l'année 1651, la guerre entre le Portugal et la Castille était sus pendue, et ne se poursuivait qu'avec une extrême lenteur. Théodose, qui touchait à sa dix-huitième année, voyant cette inaction avec un vif regret, conçut le projet d'aller, à l'insu même de son père, se mettre à la tête de l'armée, pour combattre les Castillans. Déjà l'amour de la gloire commençait à fermenter dans son jeune cœur. Plein du souvenir de ses ancêtres, il lui tardaitde les imiter sur le champ de bataille; et d'ailleurs, les gentilshommes qui l'entouraient se plai saient à l'entretenir dans ces dispositions. Enfin, ne pouvant supporter l'oisiveté il partit de Lisbon ne, emmenant deux seigneurs de sa maison, et se dirigea vers l'Alenlejo, d'où il s'empressa d'appeler auprès de lui les principaux chefs de l'armée. Bientôt il parut dans Elvas, à la tête d'un détachement d'infanterie et de cavalerie, et déjà il se disposait à se jeter sur la Cas tille, lorsque son père, informé d'une démarche qu'il avait vue avec déplaisir, lui envoya l'ordre de revenir à Lisbonne. Il obéit, avec douleur. Revenu auprès du roi, il en reçut un froid accueil. Pour le consoler, son père. le créa

THÉOFRIDE, OU THÉOFROY vingt-quatrième abbé d'Epternac (ordre de saint Benoît, au diocèse de Trèves), fut un des hommes les plus remarquables de son temps. Il entra dès sa plus tendre jeunesse à l'abbaye d'Epternae, et l'on prétend qu'il s'y trouvait déjà en 1031, lors de la translation des reliques de saint Willibrod, apôtre de la Frise, par l'abbé Humbert. Il y étudia avec ardeur les lettres sacrées et profanes; acquit une parfaite connaissance des langues latine, grecque et même hébraïque. Sa science et sa piété lui méritèrent l'estime et l'affection de l'abbé Régimbert, sous lequel il vécut trente ans simple religieux. En 1078, cet abbé le choisit pour coadjuteur, mais, étant mort, trois ans après, Théofride rencontra un compétiteur, et fut obligé d'aller à Rome demander justice. Le pape Grégoire VII la lui rendit, en le maintenant en possession, par décision du 18 novembre 1083. Théofride gouverna son abbaye avec une grande sagesse, s'occupant sans cesse de l'instruction de ses religieux, et de leur bien spiri

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