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laisser dominer par la peur, rallier rité semblait pencher en ce sens la plus forte partie de l'armée et y Valazé ramena les esprits à l'opiorganiser une défensive redoutable. nion contraire; de plus, il émit sur! Valazé, nous en avons ici la preuve, le plan à suivre, sur les précautions! n'avait pas vu en vain l'héroïsme de à prendre, sur les obstacles à tour résistance des Espagnols, ou plutôt ner et à vaincre, des idées qui furent! il. nourrissait depuis longtemps en mises à profit pour l'exécution défison cœur ce principé d'énergie et nitive. Lui-même, d'ailleurs, prit part d'impassibilité qui combat et dompte personnellement à cette campagne, la tempête. Ni pour la sagesse, ni dernier soupir de la gloire des Bour pour la trempe d'esprit, il n'avait bons, et première aurore d'une ère? dérogé de celui qu'on absolvait du nouvelle pour ces plages barbarese suicide en l'appelant Caton d'Utique ques si longtemps closes à la civi Valazé. Il est inutile de s'apesantir lisation, et repaire de la piraterie sur l'inutilité d'un dévouement que y commanda le génie avec la paralysèrent et l'aveuglement d'une même supériorité qu'en Allemagne chambre hostile, et l'antipathisme et en Espagne, et il contribua es du parti des Bourbons. L'épisode sentiellement à la prise d'Alger et des Cent-jours bien définitivement de ses forts. De retour en France, il clos, le général Valazé sé résigna. reçut de Louis-Philippe, avec le titre Rien d'exagéré n'avait signalé son de ministre plénipotentiaire, la misattitude à l'égard du régime d'in- sion d'aller en Hollande faire recontérim; sa naissance le rendait plu- naître par le roi des Pays-Bas le tôt agréable qu'antipathique à la régime ou plutôt la dynastie que noblesse qui ressaisissait le haut venait de se donner la France. Va-: du pavé; ses manières et ses croix lazé réussit, malgré le peu de pro-1 ne faisaient pas tache, même en pension qu'avait ce monarque, à face des ailes de pigeon et des croix sanctionner de Son approbation un de Saint-Louis. Il était d'ailleurs, changement dont il appréhendail: · sinon dans toute la force de l'âge pour lui, non sans cause, le contre(ses blessures et les fatigues l'avaient coup. Le 13 novembre suivant (tou brisé avant le temps), du moins très- jours en 1830, par conséquent), les jeune encore. Nul ministre donc plénipotentiaire était promu au n'attaqua sa position, et on ne le grade de lieutenant-générale, mit pas en disponibilité. Dix ans de quelques mois après, l'horizon po suite (de 1818 à 1828)-il siégea au litique commençant à se marbrer Comité des fortifications. Quand, en de quelques nuages, l'Autriche et 1829, fat instituée la commission le Nord laissant percer leur mau-7 mixte chargée de donner ses vues à es à vaise volonté contre la politique eu-TM propos de l'expédition qu'on com- yahissante et hardie qu'on suppo mençait à projeter contre Alger, il sait au pacifique Louis-Philippe, et fut un des premiers portés sur la le système de la paix à tout prix liste des membres; c'est lui qui joua n'osant encore s'épanouir si près des dans la discussion le premier role. chaudes effluves du courant galva-sh Plus d'un officier supérieur contes- nique de 1830, il fut chargé de mettait la possibilité du succès, et re- tre Paris en état de défense. C'était p mémorait la malencontreuse tenta précisément ce qu'il avait tenté de tive de Charles-Quint, et la majo- faire en 1815, ce qu'en 1814 Napo

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léon avaît regretté amèrement d'a- Tuileries l'adoptèrent et commencèvoiro regardé comme superflu au cèrent à la couver, valait, ce nous temps où tout lui souriait, ce que semble, la peine d'être signalé. Val'on avait projeté en 1792 à la veille lazé ne vécut pas jusqu'à cette réadu jour où la première coalition jeta lisation. D'abord, il donna sa démislegant à la France par l'invasion sion du comité, ne voulant pas coode la Flandre française. Mais bien- pérer, même par son silence, à ce tot deux systèmes rivaux furent en qu'il regardait comme une mauvaise présence: l'un qui, de tout temps, mesure. Puis, sa frêle constitution, avait semblé le seul pratique et le minée déjà par suite d'excessives faseul offrant de complètes garanties tigues et par les réminiscences trop pour la sécurité, l'enceinte continue, fréquentes de ses blessures, acheva bastionnée, qui se prévalait du grand de s'user dans les agitations de la nom de Vauban, comme s'il était vie parlementaire. Deux collèges du sûr qu'aujourd'hui, et en présence département de l'Orne l'avaient d'un nouveau mode de mener la nommé leur mandataire à la Chamguerre, Vauban n'aurait rien vu au- bre des Députés (1834). Evidem. delà de ce qu'il imagina au xvu ment, il ne pouvait, et sous aucun >> siècle; l'autre, plus savant, plus en prétexte il n'eût voulu, décliner cet harmonie avec les idées modernes, honneur, ressemblance de plus qu'il a plus scabreux aussi, l'on doit l'a- avait avec son père, et précieux tévouer, le système des forts déta- moignage de la popularité depuis chés. Valaze se prononça pour l'an- longtemps revenue à leur nom. Dire cienne méthode, et il faut reconnaî- qu'il brilla parmi ses collègues, ce tre que l'objection qu'on fait à Vau- serait écrire plutôt en panégyriste ban, à raison de son ignorance de qu'en historien; mais il déploya de la tactique inaugurée en 1796 par le l'activité, de l'indépendance, de la vainqueur de l'Italie,ne pouvant s'ap- sagesse, et, dans les comités, on pliquer à l'ingénieur d'Astorga, de eut souvent à se louer tantôt de ses Ciudad-Rodrigo, de Mühlberg et vues judicieuses, tantôt des cond'Arcis-sur-Aube, son opinion reste naissances spéciales qu'il apportait une autorité d'un grand poids en à la discussion des mesures propoa faveur de l'enceinte continue. Ce- sées. Cette assiduité lui fut fatale, pendant, ce furent les forts détachés chés et, finalement, les médecins lui inquid'emportèrent dans la lutte, nous timèrent l'avis, puis l'ordre d'un re-...¿ ne disons pas dans la discussion, à pos absolu. Bientôt les rigueurs de laquelle donna lieu ce simulacre de l'arrière-saison de 1837 le forcèrenter velléité guerrière auquel la France à quitter Paris, à quitter la France: crut un instant; et, quelques années il alla demander au ciel de Nice un plus tard, on vit que la préférence air plus tiède, plus moelleux, plus dès lors acquise en haut lieu aux parfumé pour ses poumons; il était of forts détachés était devenue une idée trop tard. Ni Pise, ni Naples, ni fixe. Il fallut bien des comédies et Corfou, sans doute, n'aurait triom des revirades parlementaires pour phé désormais des ravages de la arriver à la réalisation de cette idée, phthisie. Il expira, dans l'ex-chefque ne nécessitait plus nulle immi- lieu des Alpes-Maritimes, le 26 mars nence un peu sérieuse; mais l'ins- 1838, n'ayant, on le voit, qu'un mois, ! tantooù, pour la première fois, les et quinze jours au-delà de cinquante

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huit ans. - Valazé réunissait à ses orateur et publiciste espagnol, na-^^! talents les plus aimables qualités de quit, le 6 mai 1806, au village de l'homme né pour le monde et la Valle-della-Serena, en Estramasociété; on reconnaissait en lui l'homme élevé par des parents en même temps éclairés, vigilants et tendres, avec certaine prépondérance de l'influence maternelle. La délicatesse de cœur et d'esprit qu'il dut à cette éducation lui fit toujours éviter toute espèce d'excès, et certainement prolongea sa vie, qui, sans doute, n'atteignit pas la vieillesse, mais qui, sans cette vertu qu'on nous permettra de qualifier d'hygiénique, eût pu s'éteindre trente ans plus tôt sans exciter de surprise. Il avait, du reste, un célèbre médecin dans sa famille, Dufriche-Desgenettes, qui fut un des médecins de l'Empereur: c'était son cousin germain. Il n'existe nul ou vrage intégralement rédigé par Valaze; mais on trouve de lui bon nombre d'articles très-intéressants, et dans l'Encyclopédie et dans le Spectateur militaire, dont il fut un des fondateurs. Dans ces derniers, il développe les idées de Vauban sur la défense des places, et il s'applique

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dure, non loin du domaine de Valdégamas, propriété de ses på-rents. C'était au moment de l'invasion napoléonienne, devant la quelle tout fléchissait. Le jeune couple était en fuite comme presque tout ce qu'il y avait de riche et d'important dans la localité; la dame, surtout, Dona Elena de Canedo, avait grand'peur des féroces Français. Les féroces Français, cependant, ne troublèrent pas ses couches, le village ne fut pas incendié, l'épouse ne fut pas ravie à l'époux, la nourrice et l'enfant në furent pas égorgés. Dona, Elena vit là ce què d'impies et frivoles Français n'y eussent pas soupçonné, un miráclé de la Providence, ou tout au moins une intervention toute spéciale de la mère de Dieu; et, comme justement il se trouvait dans la vallée une image dé Nuestra Senorade-la-Salud très-hantée des pèlerins, le miraculeux dénouement de cette fuite précipitée fut pour elle un épisode de plus à joindre à la légende de la sainte, et il fallut que

avec ses deux premiers noms, celui dé

ces fortes pour la défense de la le nouveau-né reçût au baptême, France. De plus, il a donné du Traité sur la défense des places, de Maria-de-la-Salud. Que ce fut ou non Vauban, une édition nouvelle, qui probablement ne sera jamais sur passée, et que rend précieuse le soin qu'il a pris d'élaguer les nombreuses contradictions introduites par des éditeurs précédents, dont l'inadvértance avait confondu les idées de Vauban, postérieures à l'invention des parallèles, avec le discours de Deshoulières, étranger à cette belle découverte. VAL. P.

VALDEGAMAS (Don JUAN FRANCISCO MARIA-DE-LA-SALUD DONOSO CORTES, marquis de), célèbre

par suite de la protection de Marie, le jeuné Donoso Cortès montra de bonne heure des dispositions extraordinaires pour l'étude. Avant cinq ans, non-seulement il savait lire mais il dévorait les volumes, il les ravissait à la sourdine aux rayons de la bibliothèque paternelle, et il les lisait, la nuit, en cachette; plus › d'une fois dona Elena, aux aguets, alla, la nuit, le surprendre en flagrant délit et souffler sa bougie on éteindre sa lampe. Bientôt, il fut mis à l'école, et, pour lui, ce jour

fut une fête.sqlb était, de beaucoup, professeur de dix-neuf ans. Le suc le plus jeune de tous ses condisci cès dépassa l'attente même du malples; à onze ans il avait clos ses hu- tre, et fut colossal. La province, qui manités, à douze ans il abordait rarement assiste à des fêtes éloquenles écoles spéciales; les universités tes, fut électrisée, elle ordinairement de Salamanque et de Séville le vi- si mauvaise conductrice de l'élec rent! successivement étudier sans tricité. La jeunesse et l'âge mûr, les désemparer, sous leurs plus célè- hommes d'affaires et les hommes bresp professeurs, toutes les bran- de loisir, accoururent à ses leçons; ches du droit; les récréations, pour ajoutons les femmes, qui ne furent cet esprit insatiable de science, pas les dernières, et qui, l'élan donétaient un mythe, et les vacances né, se rassemblèrent au pied de sa une plaje, à laquelle il savait se sous- chaire, se jaugeant et se cotant. En traire. Aussi, l'école entière le te dépit de ses vingt ans et en dépit nait-elle, à seize ans, comme réu- du premier de ses prénoms, il ne nissant toutes les connaissances se posa pas en don Juan, il se marequises pour le grade de licencié, ria. Une de ses auditrices les plus Mais l'école avait, entre autres sla- forventes le captiva par l'ardeur de tuts,pune clause qui défendait de son enthousiasme peut-être autant conférer la licence au candidat qui que par les charmes de sa person comptait moins de vingt-cinq ans, ne: sa naissance, d'ailleurs, la ratet, chose rare de ce côté-ci des Py tachait aux premières familles de rénées, elle observait son règle Caceres, et sa fortune passait encore ment. C'était huit ans et plus qu'il sa naissance. Dunoso, par cette s'agissait d'attendre. Le jeune hom- union, se vit jeté au milieu du monde me attendit en agrandissant de plus libéral, auquel d'ailleurs l'étendue en plus le cercle de ses travaux. La d'esprit, résultat de ses études si littérature d'une part, de l'autre la diverses et de méditations tantôt siphilosophie et l'histoire, se parta lencieuses, tantôt jetées, avec son gèrent ses instants, Il ne s'y livra pas ami, au creuset de la discussion, ne sans guide pourtant un écrivain la rendait pas antipathique, et, habile, un savant, un penseur, don sous ce rapport, on peut dire que Manuel Quintana, lui vint en aide; de son mariage date une ère noumais bientôt il se sentit ou surpassé velle de sa vie, quoique le corolou à la veille d'être surpassé par son laire ne dût pas s'en manifester à élève, devenu son ami, et il disait l'instant. Du reste, ces jours heuà qui voulait ou ne voulait pas l'en- reux, qu'il avait essayé de se protendre Donoso est un diamant. » mettre en entamant la vie de famille, Un grand public fut bientôt à même passèrent avec la rapidité de l'éclair; de s'en apercevoir: nommé à une au bout d'un an il perdait et sa femme chaires récemment fondée au col et son enfant. L'impression de cette lèges de Caceres, don Manuel s'ex- double calamité fut profonde sur casaq suri són âge, mais en même son esprit comine pour son cœur, temps présenta, comme apte en tous et il eut besoin, pour n'en pas ètre poifits à remplir sa place, le jeune atterré, de se créer des occupations aspirant àdas licence. L'on accepta, ou des sollicitudes passionnées qui non sans étonnement: l'étonnement l'absorbassent tout entier. La polis'accrutencore quand on entendit le tique n'en offrait que trops

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alors.

Deux ou trois grandes convulsions ils comptaient que le roi, malgré politiques venaient de secouer la son quatrième mariage, ne pour vieille Espagne. Une lutte opiniâtre rait avoir d'héritier måle. Toutl'avait soustraite au danger d'un coup un bruit se répand, qui fail asservissement ou du moins d'une pâlir les Apostoliques (tel est, on le annexion à la France; mais, pour sait, le nom des amis de Carlos): on elle, la délivrance n'avait pas été prétend que le roi est jaloux de son la paix. Replacé sur le trône paternel frère, qu'il prétend le déshériter de en grande partie par le patriotisme la couronne, qu'il songe à révoquér énergique d'hommes qui compre- la loi salique introduite en Espagne naient et souhaitaient les libertés à par Frédéric V, et à déclarer hérll'intérieur comme l'indépendance tière l'aînée des infantes qu'il a de dans les relations avec le dehors, la reine Christine. La reine, dit-on, Ferdinand VII s'était complu à pousse dans ce sens ; époux docile, froisser l'opinion de ses plus hé- chevaleresque amant, Ferdinand roïques défenseurs et à reconstituer n'est que trop tenté. Les Apostoli une omnipotence monarchique dont ques alors, ces fauteurs quand même il se proposait comme le modèle et du pouvoir absolu, commencent à le type à l'Europe. L'insurrection s'apercevoir que le pouvoir absolu de l'ile de Léon en 1820 avait ensuite peut devenir chose fortfacheuse remis momentanément sa chimère quand on ne les possède pas ou par au néant; et, ballottée sans cesse en- soi-même ou par les siens, et de tre deux excès contraires, l'Espagne mandent«comment le souverain ose avait vu son rey neto captif et presque violer la constitution.»Leurs antago esclave d'une assemblée qui chaque nistes, qui tant de fois ont proclame jour le dépouillait d'une préroga la nécessité de limites à la puissance tive, ou s'emparait d'un de ses pou royale, réclament ici l'omnipotence voirs. Puis, l'intervention française monarchique, et répondent ell de 1823 avait abattu la démocratie, brise, ne dites pas il viole; il brise, et, en relevant la monarchie, ouvert il biffe, il déchire, il détruit, il me et tracé au monarque, par l'ordon à néant la constitution parce qu'il nance d'Andujar, une voie nouvelle, est reynetolo C'est votre théorie où, tout en restant le maître, il pou qu'il pratique, c'est votre vœu qu'i vait donner aux idées et aux ten remplit, c'est l'omnipotence par yous dances modernes une juste satis- prêchée qu'il déploie Apostolique faction. Il n'en avait rien fait, et Dandin, tu l'ass voulu » Chacu plus aveugle, plus routinier et plus ainsi se réclamait du principe, and despote que jamais, il semblait ne pathique à son parti, et chacun ayat s'appliquer qu'a méconnaîtres et à un côté de vérité pour Juil Toutefois mécontenter le libéralisme chaque la plus grosse part et de logique et jour croissant en nombre et en for de chances heureuses, était duce ces les absolutistes triomphaient, du libéralisme etaj v desplus, leš bien qu'abasourdis un instant par la Apostoliques prêtaient le flanc catastrophe de Bessières, ils triom- risée. A la veille de perdre tou phaient à la fois dans les présent pouvoir par suite mêmes de l'excis et dans l'avenir, car le frèrendu de forces dont ils avaient entouré de roi était encore plus selon leur pouvoir, ils étaient pris dans leurs cœur que le roi lui-même, et propres filets, ils tombaient dans