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L. Mehus, de l'académie étrusque démie de Dessin, et François I le de Cortone, retrouva l'original qu'il nomma, avec Jean Rondinelli, bibliofit paraître à Florence, pour la pre- thécaire de Saint-Laurent, le 4 juilmière fois, en 1749, in-8°. L'abbé let 1589. Il fut deux fois consul de Goujet en a publié une traduction l'académie Florentine, la première.. française (in-8%, 1761), dédiée, au fois en 1564 et la seronde en 1587,, marquis de Valori, ambassadeur en et il ne cessa de donner des preuves Prusse Philippe Valori en avait de son zèle pour l'honneur et la donné une traduction italienne, que prospérité de cette compagnie.. Baccio, son fils, offrit aux Giunti, Dans son premier consulat, il fit et que ces célèbres imprimeurs mi- faire en marbre le buste de Dante, rent au jour en 1568, in-4°, avec deux et le fit placer sur la porte exléépitres dédicatoires, l'une à François, rieure de l'académie. Après avoir de Médicis et l'autre à Cosme I. vécu moins pour lui-même que pour elmo Xues 35 22 les autres, il mourut, regretté de VALORI (BACCIO) naquit à Flo- tous les savants de l'Europe, dans rence le 30 octobre 1535. Docteur la maison de plaisance d'Empoli en droit et savant jurisconsulte, il le-Vieux, le 4 avril 1606. Varchi a fait son éloge dans les vers suivants

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Bacci, delicium meum deusque,

Vel tu ad me propera statim, vel ipse
-Statim ad te properabo; nam videre

Te diù excrucior, loqui que tecum. Borghini lui adressa un grand nombre de lettres intéressantes, où l'on lit ses opinions sur la littéra ture du temps. C'est dans la personne d'Alexandre, son petit-neveu, que finit en 1687 la branche ainée des Valori, dont le second rameau, dit un vieil historien toscan, suivait de si près le premier en fidélité, en savoir et en courage à la cour des rois de France.

fut nommé successivement chevalier de Saint-Etienne de Hongrie, commissaire de Pistoie et de Pise, conseiller secret du grand-duc Ferdinand Ier et enfin sénateur, l'an 1580. Versé, dans la philosophie, dans les lettres grecques et latines, qu'il avait apprise de Cherico Stroz zi, en un mot littérateur consommé, il s'était attiré l'estime des savants les plus distingués de son temps, Pier Vettori, Pier Angelio da Barga, le chevalier Fra Paolo del Rosso, Benoit Varchi, François Vieri, dit le-Verino-Secando, Alde Manuce le jeune, Pier Rucellai, Leonard SalZ. Vili François Bocchi, Flaminio. VALORI (ANTOINE D'ESTILLY, Rai Antoine Benivienni, etc., et marquis de, issu de la famille des beaucoup d'autres littérateurs tant précédents, se siguala dans les arnationaux qu'étrangers s'honoraient mées de Henri IV. Il fut d'abord d'être ses amis et de suivre sa cor- page de M Marguerite de France; il respondance; ils lui dédiaient leurs reçut jeune encore commission du Ouvrages ou soumettaient à son roi de i de lever une compagnie de cent jugement. Non seulement Baccio Va- arquebusiers à pied, à la tête des lori avait une grande perspicacité et quels il alla combattre en Bretagne une vaste littérature, mais il aimait le duc de Mercoeur. A l'époque où et cultivait les savants en protecteur, Henri III fit sa jonction à Tours avec éclairé. Le grand-duc Ferdinand Ier, le roi de Navarre, qui faisait le plus qui appréciait son merite, le nomma, grand cas de sa vale leur et desas son, lieutenant dans la célèbre, aca prudence, il fut rappelé par la lettre

201

les

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de la même année. Il eut la direc tion des places de Picardie, plus celles de Flandre partie du Hainaut.

suivante de ce prince : << Antoine de Valori, mona ami, j'ai o occasion de vous faire connaître que le sieur de Cadenet ayant été tué, le est En 1709, après la bataille de Debien aise que vous fassiez votre ser- nain, il fit en chef les sièges de Marvice dans les Quarante-cinq. Je vous chiennes, de Douai; il fut alors prie faire état de mon contentement nommé lieutenant-général et come vous voir traiter selon vos mé- mandeur de l'ordre de Saint-Louis, rites, et vous viendrez offrir votre « Rien ne contribua plus au succès bonne volonté en notre endroit. de Bou de ces deux sièges, écrivait Villars Bonjour, Antoine de Valori, mon au ministre, que la capacité, le sangami. Ecrit à Tours, le 15 avril 1589. froid et l'intrépidité de M. de Va Henri.» Antoine de Valo de Valori suivit lori. » A Douai, il saigna les eaux partout Henri IV. Il se distingua au et arriva devant un front qui n'asiège de Vendôme, et particulière- vait pas de flancs et dont l'escarpe ment à la bataille d'Ivry, sous les découverte avait été minée par l ordres du maréchal d'Aumont. A la canon. Circonspect devant l'artilletête des gendarmes du comte de rie du Quesnoy (que défendait le Lude, il il enleva la position du mou- prince Eugène), il fut audacieux lin de Saint-André, et culbuta les Bouchain, ouvrit à 50 toises la precarabins du comte de Sagonne. En mière parallèle, et, pour éviter les 1597, après le second siège d'A- mines, sauta l'épée à la main dans miens, il reçut le collier de l'ordre le chemin couvert. Le gouvernement du roi, et fut élevé à la charge de du Quesnoy et la grand'croix de gentilhomme de la maison du rol Saint Louis furent le prix de sesserIl mourut tant de service a Lou- vices. Le comte de Valori servit à plus vre, âgé de 71 ans. 97dong de trente-six sièges, et dirigea les 90 VALORI (CHARLES, C comte de), attaques contre neuf places impor petit-neveu du précédent, fut un des tantes. Son plus bel éloge se trouve plus célèbres ingénieurs du règne dans ce passage de l'Histoire d de Louis XIV. Il naquit à Paris, corps du génie, par M. Allent, p.607 le 5 août 1658. On lit dans la Gazette et 608:«Valori, dans cette campagne, de France qu'il fut suc successivement, se montra tel qu'il avait paru dans Choyage en 1674 lieutenant au régiment de celles de Flandre, sage, habile, pru Champagne, en 1677 capitaine dans dent sans timidité, avare du sang des la Normandie; dès 1676, ingénieur soldats, et fidèle en un mot aux à tous les sièges qui se firent en maximes de Vauban, son maitre et Flandre jusqu'à la paix de Nimè son ami. Le comte de Valori gue. En: 1700, il fut fait Chevalier fait chevalier laissé une relation de son siège de de Saint-Louis, et envoyé dans la Douai. Ce mémoire est rare et culFlandre espagnole et la Gueldre rieux. Ce célèbre ingénieur mourut pour visiter les places et les mettre dans gouvernement du Quesen état de défense. En 1708, il fut fait, noy, le 3 juillet 1734. Il balança le brigadier des armées du roi après bâton de maréchal de France avec la défense de Lille, dont il dirigeait les lieutenants-généraux comes Du les fortifications; maréchal de camp puy-Vauban et de Bidal d'Asteld. avant d'entrer dans la citadelle de la On peut co consulter à ce sujet les dite ville, d'où il sortit le 12 octobre Mémoires de Villars et l'histoire Diges une areng 39 9119697% 101 9 308796 6 90 91

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militaire de Louis XIV, par Quincy. Breslau est un titre national pour aulq sibasol ab 2006 292. ΠΟΥ ses descendants; car cette diversion VALORILOUIS-GUY-HENRI, affaiblit la force des confélérés,

VALEls du précédent, lieu- comme le prouva la célèbre victoire

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mmes célèbres de son

tenant-général, grand-croix des or- de Fontenoy. Valori, dont la poli ares de Saint-Louis et de Saint-La- tesse de cour a été si souvent et zare, gouverneur des citadelles de traditionnellement citée par le due Lille et de Rue, grand-bailli d'épée de Nivernais, était non-seulement de la ville d'Etampes, etc.. naquit à un très-habile diplomate, mais enMenin, paroisse de Saint-Waast, le core un ex excellent militaire et un 11 novembre 1692. Il se signala, esprit eminemment cultivé (20 fl jeune encore, aux sièges de Fri- protégeait les gens de lettres, les bourg et de Landau, sous son père, artistes et set les savants. Son château général habile. Le maréchal de Vil- d'Etampes était le rendez-vous fa Tars (voyez ses mémoires), pour ré- vor des hommes compenser sa valeur (M. de Valori avait à peine 21 ans), le chargea de porter au roi (Louis XIV) soixantetreize drapeaux et étendards pris sur l'ennemi. Villars dans sa lettre au ministre Lepelletier de Souzy, ajoute qu'il rend justice aux ingénieurs, et à ce jeune homme en particulier, qui est un très-bon sujet, Le marquis de Valori justifia pleinement l'opinion de Villars. En nement l'opinione 1739, le cardinal de Fleury, qui appréciait son mérite et sa prudence, l'envoya, par l'ordre du roi. roi, négocier les plus grands rands intérêts à la

temps. Voltaire, qui, pendant soi
xante ans, fut tendrement attache
à la famille de Valori, ne se trou
vait, disait-il,
heureux que dans le
palais de l'enchanteur de Berlin.
Jamais personne, mieux que Valori,
ne soutint auprès du mordant Frédé
ric la dignité et l'indépendance du ca
ractère français (1). Aussi ce grand
monarque, qui l'estimait, s'exprima
sur Valori, lors de sa mort arrivée
en octobre 1774, en ces honorables
termes: Les hommes de cette trempe
ont été rares dans ce siècle 15.0-19q
091 ubanorasgat 291dels aulq.

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Cour de Frédéric diplomatique très-curieux, ont été publiés en deux

M. de Valori s'acquitta cette première mission, et

de forts volumes in-8, avec portrait et fac-simile, par de Valori, son petit-neveu. Paris, décem

le

avec tant d'art la concore 18204997 De Japsieil arat ng

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de Valori au

dans Voici quelques-unes des réparties19601156

monarque prussien:

Un sois quil assistait au théâtre de Potsdam tout récemment avait vu ses près du roi, qui tout assis sce mi troupes mises en fuite par les Saxons, le machi

niste avant mal ajusté une décoration qui représ
sentait des soldats "N'est-il pas vrai, marquis, lui
dit Frédéric, que voilà des grenadiers français qui
deur, je conçois que la tête est bonne à quelque
marchent sur la tête Sire, répartit l'ambass
chose, mais Votre Majesté avouera que les jambes
sont quelquefois plus utiles" 251 79tia quoq
Un jour le
par mégards de Valori laissa

com

me I de sa vesten 19 Coisa quel le roi mit le pied. Le lendemain, ce prince, dut ce grand coup de partie recevant le corps diplomatique, lui dit en que en regarleva le puissant concours de ant le corps dant avec déric à la ligue du Nord ການ

mis la main sur

contre la prie Votre Majes Sire, répartit Valoriei

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Charles VII. Son traité signé

LXXXIV.

de croire qu'on l'a mis à ses

pieds.ca 197119 01678

Voltaire lisait un soir sa tragédie de Mahomet devant le roi Frédéric et plusieurs beaux esprits de

28

Valori mourut àgé de 84 ans, et Louis XVI, de pieuse mémoire, ordonna de décorer son cercueil du bâton de maréchal.

Z.

officier de la Daterie, préfet de la chancellerie romaine, et portecroix du pape. Ces charges lui procurèrent de grands biens dont sûreVALTRIN (1), ou plutôt ment ses parents profilèrent. S'il ne VAULTRIN (JOACHIM), fut du revint jamais dans son lieu natal, petit nombre de ces hommes que il ne l'avait pas du moins oublié. rien n'arrête et ne décourage, mais Par son testament, daté du 26 avril qui vont bravement à leur but sans 1662, il fonda à Parey-sous-Monts'inquiéter des difficultés, et sur fort un couvent de Prémontrés qui montent tous les obstacles qu'ils subsista jusqu'à la Révolution, sous rencontrent sur leur chemin. Né le titre de prieuré dépendant de dans les premières années du XVIIe l'abbaye de Flabémont. « Les bâtisiècle, au sein d'une pauvre famille ments de cette maison religieuse du village de Parey-sous-Monfort appartiennent aujourd'hui à plu(Vosges), il ne reçut probablement sieurs particuliers. L'église qui y d'autre instruction que celle que attient est un beau morceau d'arpouvait donner le magister, si tou- chitecture. » (Voy. la Statistique tefois il y en avait un alors dans des Vosges, par MM H. Lepage et l'endroit. Suivant Dom Calmet, les Charles Charton, 2e part., p. 371). guerres qui affligèrent la Lorraine, Vaultrin mourut à Rome, en 1675, sous le règne orageux du ducson ne sait à quel âge. Vainement Charles IV, déterminèrent Vaultrin nous avons cherché son nom dans à quitter le toit paternel et à s'en une Biographie des hommes maraller chercher fortune à la grâce de quants de la Lorraine (Nncy, HisDieu (Notice de la Lorraine, édit. sette, 1829, in-12, où l'on a pourtant in-fol., 11, col. 185). Par quel motif soigneusement enregistré ( nous ne se dirigea-t-il vers la capitale du disons pas que c'est à tort) les monde chrétien ? C'est ce qu'on noms des moindres caporaux qui ignore totalement. Arrivé à Rome, ont su se distinguer par quelques il se trouva dénué de toute espèce heureux coups de sabre. Ce qui est de ressources; mais il sut lutter plus étonnant encore, il n'est fait contre la misère, et, après d'in- aucune mention de Vaultrin, Voscroyables efforts, parvint à savoir gien d'élite, dans la Biographie parfaitement la langue latine. Il Vosgienne, publiée par M. F. Vuilétudia ensuite la philosophie et la lemin, membre de la société d'émuthéologie avec un tel succès, que sa lation des Vosges, Nancy, Mlle Govénération s'étendit jusqu'à la Cour net, 1848, in-86).' B-L-U. pontificale, qui honora Vaultrin du VALVERDI (BARTHÉLEMY), Dé sacerdoce, et l'appela successive- à Padoue, vers 1540, se livra partiment à de hauts emplois. Il devint culièrement à l'étude de la théologie. On le croit auteur de plusieurs ouvrages, mais on ne cite que celni qu'il composa sur le Purgatoire, el qui fut imprimé sous ce titre : Ignis purgatorius, post hanc vitam, ex

la cour de Postdam. Maupertuis interrompait sans cesse cette lecture par de minutieuses remarques. Mais, Monsieur le géomètre, lui dit brusquement

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Voltaire, vous ne trouvez donc pas mon Mahomet assez grand? - Au contraire, observa Valori, qui était présent, puisque voilà Maupertuis qui le toise.» græcis et latinis Patribus affertus;

(1) En Italie, Vaultrin aura traduit son nom par le mot Valtrino; de là Valtrin,

Padoue, 1581, in-49 Ce livre ayant

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G-Y.

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en un grand tableau, le souvenir de l'Entrée du premier Consul à Anvers (1803). Pour donner plus d'intérêt à cette peinture, Van Brée revint à Paris et fit le portrait du futur empereur, de madame Bonaparte et des principaux personnages qui figurent dans son tableau. Ce fut pendant ce voyage qu'il présenta à madame Bonaparte une composition allégorique dont les journaux du temps ont donné la description, et qui, à en croire leur témoignage, devait être plus compliquée que pittoresque. Un si grand zèle méritait une récompense: Van Brée obtint le titre de peintre de l'Impératrice, et retourna dans son pays. Plus tard, lors de la nouvelle visite que l'Empereur fit à Anvers, en 1810, l'élève de Vincent fut une seconde fois l'historiographe des fêtes données à cette occasion. Il peignit Napoléon et Marie-Louise visitant l'escadre mouillée dans l'Escaut, et le Friedland lancé dans le port d'Anvers. Ces deux tableaux se trouvent au musée de Versailles, ainsi que l'Entrée du premier Consul. Van Brée consacra ensuite à l'enseignement de la peinture le meilleur de ses forces. D'abord associé à l'académie d'Anvers, il en devint directeur après la mort de Herreyns (1827), et se dévoua tout entier à sa mission nouvelle. « Il possédait, a dit un de ses compatriotes, cette souplesse d'intelligence qui sait se plier aux nécessités de l'enseignement, cette patience que rien ne rebute, cette vive conception qui, pour se communiquer et se traduire, trouve mille ressources inattendues; il avait, dans toute l'acception du mot, le génie du professorat. » Parmi les élèves qu'il a formés, on peut citer Wauters, Alexandre

→HIGVALYI (ANDRE), professeur de
♡ langue et de littérature hongroises à
l'université d'Ofen, naquit à Mis-
skolcz, en Hongrie, le 30 novembre
1764. Il se rendit célèbre par ses
Mefforts pour régulariser l'idiome
qu'il était chargé d'enseigner, et
Ja pour en introduire l'usage dans les
anactes publics, qui, jusqu'au siècle
précédent, étaient, comme on sait,
- rédigés en latin. On lui doit une to-
pographie de la Hongrie, sous ce
Sn litre: Magyar Orszag-be- Irosa;
29 Ofen, 1796-1799, 3 vol. in-8°. Ce
Savant philologue mourut à Ofen,
29.le 2 décembre 1801.
169 VAN BRÉE(MATHIEU-IGNACE),
36 peintre de l'école flamande, est né
à Anvers le 22 février 1773. Après
savoir fait ses premières études à
l'académie de cette ville, il vint
achever à Paris, sous la direction
de Vincent, l'éducation de son pin-
ceau. Il prit part au concours de
1797; mais, bien que son rival,
-Bouillon, ne fût pas très-redouta-
sible, il n'obtint que le second prix.
De retour dans sa patrie, Van
in Brée, accueilli comme l'un des re-
19 présentants des méthodes nouvelles,
fut chargé de travaux importants.
- Les évènements auxquels il assista
lufournirent le sujet de ses pre-
trimières compositions. Il a conservé,

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