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sont les trophées des victoires de l'armée du Rhin. Enfin les Français sont à moins de 20 lieues de Vienue, lorsque l'empereur demande une nouvelle suspension d'armes, qui fut conclue le 4 nivôse à Steyer, en s'engageant à traiter d'une paix particulière. Un armistice fut aussi conclu à Trévize le 26 nivôse.

Pluviose (9f

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Enfin le congrès s'ouvre à Lunéville; le comte de Cobentzel y est envoyé en brumaire par l'empereur, Joseph Bonaparte par la république française, et le marquis de Luchesini par le roi de Prusse. Après un mois de négociations, le traité définitif de paix entre la France et l'empereur, fut signé à Lunéville le 20 1801). Ce traité, pour ce qui regarde la France, est la confirmation de celui de Campo-Formio. Le mois suivant 28 mars, fut conclu à Florence le traité de paix entre la France et le roi de Napless Le 7 vendémiaire an 10 (1801), le Portugal vient de faire sa paix avec cette première puissance; et le 9 du même mois (1 octobre), les préliminaires de la paix ont été signés à Londres et ratifiés entre la France et l'Angleterre. Un traité de paix entre la République et la Russie a été conclu à Paris le 16 vendémiaire; et le 17 courant, les préliminaires de la paix furent signés entre la France et la Turquie. Voyez la table chronologique, pour les autres principaux événemens.

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Long. 75 L (Entre 13. d. 40 m. et 8 d. de long. E

les45 d. 40 m. et 48 d. de lat. N. Lieues carrées, 3,000, à raison de 560 habitans par lieue.

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Limites.

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LA SUISSE est bornée au N. par l'Allemagne et la France; à l'O. par la France; au S. par l'Italie, et à 1'E. par l'Allemagne.

Geogr. univ. Tome III.

Noms ancien et moderne.-La Suisse faisoit partie de la Gaule et de la Rhétie; et un des peuples qui l'habitoient, se nommoit Helvetii; de là vient l'ancien nom d'Helvétie. Le canton de Schwitz a donné son nom à tout ce pays.

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19 9
161 7

3 Liechtensteig. 5 S. Gall

ALLIÉS DES SUISSES.

Tockenbourg.
S.Gall, v.et abb.

La république de Mulhausen, l'évêché de Bâle, et la république de Genève étoient au nombre des alliés de la Suisse: Ces pays sont maintenant réunis à la France, à laquelle nous renvoyons le lecteur pour leur description, p. 95. Les sujets et alliés des Suisses leur sont maintenant réunis, et forment avec eux une seule république.

La France à cédé dernièrement à la Suisse le Frickthal, a avoit acquis par le traité de Lunéville.

qu'elle

La Valteline et les comtés de Chiavenna et de Bormio, qui sont aujourd'hui réunis à la République Cisalpine, étoient sujets des Grisons.

Nouvelle division de la République Helvétique, en dix-huit départemens ou cantons (1).

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Air, climat, sol, aspect du pays. La Suisse étant un pays montagneux, et situé sur les Alpes, qui forment un amphithéâtre de plus de 33 lieues, l'hiver y est très-dur, parce que dans certaines années les montagnes sont constamment couvertes de neige. L'été, l'extrême inégalité du sol rend, dans la même province, la température très-différente. Souvent on fait la récolte d'un côté de ces montagnes, tandis que l'on ensemence de l'autre. Néanmoins, les plaines sont chaudes, productives et bien cultivées, et rien n'est plus délicieux que les mois d'été dans ce pays. Il est sujet à la pluie et aux orages. C'est pour cette raison qu'on y rencontre par-tout des greniers publics, établis pour suppléer à la destruction des moissons. En général, l'eau est excellente en Suisse. Elle tombe souvent des montagnes, en grandes et petites cataractes, qui font un effet magnifique.

Il n'est peut-être point de pays au monde, dans lequel les avantages d'une industrie active et infatigable soient plus évidens qu'en Suisse. Le voyageur, en traversant les montagnes, est frappé d'admiration

(1) Pour la comparaison de l'ancienne et de la nouvelle division, Voyez la carte.

Géogr. univ. Tome III.

P

à la vue de rochers autrefois stériles, et aujourd'hui couverts de vignes, ou de riches pâturages: il y apperçoit les traces de la charrue sur les flancs de précipices si escarpés, qu'on conçoit à peine comment les chevaux ont pu y monter. En un mot, les habitans paroissent avoir vaincu tous les obstacles que le sol, la position, le climat, y avoient accumulés : ils out rendu fertiles des cantons que la nature sembloit avoir condamnés à une stérilité éternelle. Le pied des montagnes, et quelquefois leur sommet, sont couverts de vignes, de champs de blé, de prairies et de pâturages. Dans d'autres quartiers, le pays est affreux: ce ne sont presque par-tout que des rochers inaccessibles et stériles, dont quelques-uns sont toujours ensevelis sous les glaces et les neiges. Les plaines qui sont situées entre ces montagnes de glace, blanchies par la neige, ressemblent à autant de lacs congelés, d'où se détachent d'énormes glaçons qui vont tomber dans les endroits plus productifs, qu'ils dominent. Dans quelques cantons, il existe une gradation régulière de l'extrême stérilité à la culture la mieux entendue; dans d'autres, le passage de l'une à l'autre est rapide, et très-frappant. Ailleurs, une chaîne, non interrompue de montagnes cultivées, richement garnies de bois, couvertes de hameaux, de chaumières qui s'élèvent les unes sur les autres en forme d'amphithéâtre, de pâturages qui paroissent suspendus dans les airs, forment le paysage le plus délicieux que l'on puisse imaginer. Plus loin, ce sont des rochers escarpés, des cataractes, des montagnes d'une hauteur prodigieuse, où règnent d'éternels frimats. Voilà nos murailles et nos citadelles, disoit un Suisse, en montrant les montagnes, Constantinople n'est pas si bien fortifiée. Enfin, en Suisse, on rencontre à chaque pas les tableaux les plus pittoresques: la nature y est toujours sublime, soit qu'elle s'y montre généreuse, soit qu'elle y paroisse sous des formes épouvantables; il en est de même de ces Alpes orgueilleuses, dont la cime s'élève jusqu'aux cieux.

Glaciers. Il n'est point dans l'histoire naturelle

de sujet plus curieux que l'origine de ces glaciers. Ce sont des plaines immenses de glace, qui d'ordinaire sont dans une direction inclinée. Ces glaces sont poussées en avant par la puissance de leur propre poids, et foiblement supportées par les rochers escarpés sur lesquels elles dominent; elles sont entrecoupées en travers par d'immenses précipices. Elles représentent des murailles, des pyramides, et ont mille autres formes bizarres, à quelque hauteur et dans quelque situation qu'on les considère, par-tout où leur pente surpasse trente ou quarante degrés.

M. Coxe décrit ainsi la manière de voyager sur ces glaciers:

« Nous avions, chacun de nous, dit-il, une longue >> perche garnie de fer, et afin de nous empêcher de » tomber, autant que possible, nos guides attachèrent » à nos souliers des crampons ou petits morceaux de » fer, garnis de quatre petites pointes du même mé» tal. La difficulté de traverser ces plaines de glaces >> vient des vides immenses qui s'y trouvent.. Nous >> fimes tomber de grosses pierres dans plusieurs de » ces crevasses, et le long espace de temps qu'elles >> mirent à parvenir jusqu'au fond, nous donna quel» que idée de leur profondeur. Nos guides nous assu>> rèrent qu'il y en a qui n'ont pas moins de 500 pieds » de profondeur. Je ne peux vous donner une idée de » cette masse de glaces, entrecoupée par des émi» nences irrégulières et d'immenses crevasses, qu'en >> la comparant à un lac glacé tout-à-coup, au fort >> d'une tempête violente».

En parlant de quelques personnes qui essay èrent inutilement d'atteindre le sommet du Mont-Blanc, il fait à ses lecteurs un tableau effrayant des dangers que l'on court à cause du grand nombre de ces crevasses. «< Ils retournoient à la hâte, dit-il, parce que » le jour étoit très-avancé. Un d'eux glissa, en es»sayant de sauter par-dessus une crevasse. Il avoit » à la main une longue perche garnié de fer: heu>> reusement il l'enfonça dans la glace, et il y resta » quelques instans suspendu de la manière la plus

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