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Séance du 2 décembre.

Présidence de M. BRUNET DE PRESLE, président.

Correspondance.

M. With, associé correspondant national, résidant à Manheim, entretient la Société de fouilles exécutées récemment à Mayence, et qui ont amené la découverte d'un certain nombre de chaussures antiques. Il annonce l'envoi d'une notice détaillée sur cette intéressante découverte.

Travaux.

M. le président annonce à la Société qu'un de ses membres résidents, M. Alfred Maury, vient d'être élu membre de l'Académie des inscriptions et belles-lettres de l'Institut de France, et il le félicite, au nom de la Compagnie, de cette nomination.

Le troisième numéro du Bulletin est déposé sur le bureau et distribué aux membres présents.

La Société décide qu'elle échangera ses publications avec celles de la Société historique du Cher.

M. Bataillard, membre de la commission chargée de présenter un rapport sur la demande de Mme Kerr, candidat au titre d'associé correspondant, annonce que cette dame a fait parvenir à la Commission, à l'appui de sa candidature, deux mémoires archéologiques. Le premier, sur l'architecture religieuse et civile de la Servie et de la Bosnie, le deuxième sur un retable de l'abbaye de Baumeles-Moines, près Dijon. M. Bataillard donne lecture du premier de ces Mémoires.

La Société procède à la révision de la liste de ses correspondants.

Séance du 9 décembre.

Présidence de M. BRUNET DE PRESLE, président.

Travaux.

M. Vallet de Viriville entretient la Société d'une découverte faite par M. J. Renouvier, de Montpellier, et qui a fourni à ce savant le sujet d'un mémoire publié par la société archéologique de Montpellier, sous ce titre : une Passion de 1446, suite de gravures au burin, les premières avec date. 1857, in-4o, fig. « La gravure au burin, dit M. Vallet de Viriville, d'après ce que nous savons de ses origines, aurait commencé par le nielle. Or le monument daté, le plus ancien connu dans cette branche de l'art, est l'estampenielle, exécutée au moyen de la Paix de Maso Finiguerra, qui remonte à 1452. « Le hasard, dit M. Renouvier, a fait < tomber entre mes mains une suite de sept pièces de la Passion, dont l'une porte la date de 1446. Elles sont gra«vées au burin entre des traits carrés de 103 millimètres « de hauteur, sur 80 millimètres de largeur, et imprimées « sur du papier de coton, à travers lequel on voit un fili"grane formé de trois cercles accolés et surmontés d'une tige. Suit la description de ces sept pièces. L'une d'elles, reproduite par la photographie, accompagne la brochure. On y voit, en effet, sur une frise, l'inscription suivante, qui paraît être la date de la gravure:

α

1

m. cccc. xlvj.

Le style de la composition dénote, comme l'observe M. Renouvier, le caractère allemand. Les tailles sont menues, parallèles et cunéiformes. Cette découverte, si elle se confirme par une enquête plus approfondie, modifierait consi

1. Page 8 du mémoire cité.

dérablement l'histoire des origines de la chalcographie. Le nielle italien de Finiguerra n'aurait plus engendré l'estampe italienne; et l'Italie n'aurait plus été en ce genre l'initiatrice de l'Allemagne; car l'art allemand, avant le nielle de Florence, et vingt ans avant le maître de 1466, aurait produit non pas un simple nielle, mais une suite de véritables estampes. Ainsi l'Allemagne, à qui revient déjà l'honneur d'avoir inventé l'imprimerie typographique, y joindrait encore celui d'avoir découvert l'imprimerie en taille-douce. »

Séance du 16 décembre.

Présidence de M. BRUNET DE PRESLE, président.

Travaux.

M. le président annonce à la Société qu'un de ses membres résidents, M. Léopold Delisle, vient d'être élu membre de l'Académie des inscriptions et belles-lettres de l'Institut de France, et il le félicite, au nom de la compagnie, de cette nomination.

M. Renier communique à la Société un article emprunté par le Moniteur universel et par le Journal général de l'instruction publique, à un journal de Périgueux, sur les fouilles récemment exécutées dans les ruines des thermes romains de cette ville, article dans lequel se trouve reproduite une curieuse inscription latine découverte à Périgueux en 1820, et publiée, dès l'année suivante, d'une manière plus exacte, par un ancien associé correspondant de la Société, le comte Wlgrin de Taillefer, dans l'ouvrage intitulé: Antiquités de Vesone, t. I, p. 295. L'explication que ce savant avait proposée de ce monument n'était sans doute pas exacte; mais celle qu'en donne l'auteur de l'article dont

il s'agit l'est encore moins, et il y a lieu de regretter, ajoute M. Renier, que le Moniteur et le Journal de l'instruction publique lui aient donné en quelque sorte une consécration officielle, en la reproduisant sans observations.

M. Léopold Delisle fait la communication suivante :

« Notre confrère M. l'abbé Cochet nous a communiqué, à plusieurs reprises, des croix de plomb trouvées dans un ancien cimetière du diocèse de Rouen et sur lesquelles étaient gravées des formules d'absolution. Un texte relatif à l'usage d'enterrer avec le mort un certificat d'absolution se trouve dans l'ouvrage qu'André, moine de Fleuri-surLoire, a composé, au x1° siècle, sur les miracles de saint Benoît. Cet ouvrage a été copié dans un manuscrit du Vatican par M. Eugène de Certain, ancien élève de l'École des chartes.

« Après avoir raconté qu'un homme du diocèse de Troyes, nommé Robert, était mort sans avoir réparé les graves dommages qu'il avait occasionnés à l'abbaye de Saint-Benoît, André de Fleury ajoute :

Atqui pervasorem ecclesiasticarum rerum terra non ferens, a se exponit, a se ejicit.... Mane itaque facto, ita repertus, iterum quantocius sepulturæ traditur. Sed denuo bis terque miraculum geminatur.... Confestim igitur uxor ejus super his inquiritur, res in propatulo pernoscitur, quid consulto opus sit communi consilio definitur. Unde ad id ventum est quo Benedicti res injuste pervasæ cum digna satisfactione relaxentur, Floriacum mittatur, a fratribus indulgentia absolutionis misero impertiatur. Quo facto, atque eadem relaxatione in scedula pectori mortui superposita, non enim tellus pepulit ultra, Benedicti patris pia miseratione ab illo die et deinceps pacata.

« Ce passage se trouvera à la page 223 de l'édition des Miracula sancti Benedicti, que M. de Certain va publier, pour la Société de l'Histoire de France. »

La Société procède au renouvellement de son bureau; sont élus dans autant de scrutins successifs,

Président, M. le comte DE NIEWERKERKE.
1or Vice-président, M. HUILLIARD-BREHOLLES.
2o Vice-président, M. Jules MARION.
Secrétaire, M. MARIETTE.

Secrétaire-adjoint, M. COCHERIS.

Trésorier, M. le commandant De La Mare,

Bibliothécaire-archiviste, M. DE MONTAIGLON.

Membres de la commission des impressions, MM. L. RENIER, MICHELANT et BOURQUELOT.

Membres de la commission des fonds, MM. GRÉSY, Maury et VALLET DE VIRIVILLE.

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