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VOSGES, Épinal. Société d'Émulation du département des Vosges.

YONNE, Sens. Société Archéologique de Sens. Société des Sciences historiques et naturelles de l'Yonne. ALGÉRIE, Constantine. Société Archéologique de la province de Constantine.

Sociétés étrangères,

ANGLETERRE, Londres. Société royale des Antiquaires.
AUTRICHE, Vienne. Académie impériale des Sciences.

Laybach. Société historique de la Carniole.
BADE, Manheim. Société Historique.

BAVIÈRE, Munich. Académie royale des Sciences.
Bamberg. Société Historique.

Ratisbonne. Société Historique du haut Palatinat.

BELGIQUE, Bruxelles. Académie royale de Belgique.

Liége. Académie d'Archéologie.

DANEMARK, Copenhague. Société royale des Antiquaires du Nord.

Odensée. Société Littéraire de Fionie.

ESPAGNE, Madrid. Académie royale d'Histoire.
ÉTATS-UNIS, Boston. Société des Antiquaires.

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New-York. Société Ethnologique.

Philadelphie, Société Philosophique américaine.
Washington. Institut Smithsonien.

GRÈCE, Athènes. Société Archéologique.

HESSE-CASSEL, Mayence. Société des Antiquaires.
ITALIE, Turin. Académie royale des Sciences.

LUXEMBOURG, Luxembourg. Société Archéologique.
NASSAU, Wiesbaden. Société des Antiquaires.
PORTUGAL, Lisbonne. Académie royale des Sciences.

RUSSIE, Saint-Pétersbourg. Académie impér. des Sciences.

26

SUÈDE, Stockholm. Académie royale des Inscriptions et Belles-Lettres, Histoire et Antiquités.

STYRIE, Gratz. Société Historique.

SUISSE, Bále. Société nationale des Antiquaires.

Zurich. Société des Antiquaires.

Lausanne. Société d'Histoire de la Suisse Romande.

Lucerne. Société historique des cinq cantons.

TURQUIE, Constantinople. Sociéte centrale.

NOTICE

SUR

LA VIE ET LES TRAVAUX

DU P. ARTHUR MARTIN,

Par M. FERDINAND DE LASTEYRIE,

Membre résidant,

Lue dans les séances du 18 février et du 4 mars 1857.

Une triste nouvelle, que rien ne pouvait faire prévoir, est venue surprendre la Société des Antiquaires dans les derniers jours de 1856. M. l'abbé Martin, parti de Paris, quelques semaines auparavant, plein de vie et d'ardeur, pour un voyage d'exploration archéologique en Italie, venait de succomber à une mort prématurée, au milieu même de ses recherches. Pour lui, c'était mourir au champ d'honneur. Une telle fin, sans doute, est presque à envier, lorsqu'elle vient, à son heure, couronner une longue et laborieuse existence; mais que de regrets ne laisse-t-elle pas après elle, quand, frappant 'homme au jour de sa plus grande force intellectuelle, elle brise ainsi tout à coup une carrière qui promettait encore tant de travaux utiles!

Hâtons-nous du moins de recueillir, au milieu de souvenirs récents, tout ce qui se rattache à la mémoire du savant et studieux confrère que nous avons perdu. L'histoire de cette vie si simple, si pleine de foi, partagée entre

le service de Dieu et l'étude des arts qui se rapportent à son culte, est digne, à tous égards, de trouver place dans les annales de notre Société.

Arthur- Marie Martin naquit le 4 septembre 1801, à Auray (Morbihan). Il était l'aîné de dix enfants. Son père, négociant justement considéré, qui fut pendant vingt ans maire de la ville d'Auray, consacrait à la culture des beauxarts tous les loisirs que lui laissait son commerce; et il semblerait que ce goût fût héréditaire dans sa famille; car, outre le P. Arthur Martin, un de ses frères, actuellement supérieur du séminaire de Montréal, et une de ses sœurs, consacrée comme lui à la vie religieuse, cultivent les arts du dessin avec un égal succès.

Ce goût s'annonça de très-bonne heure chez le jeune Arthur. Dès les bancs de l'école, il s'y livrait avec ardeur, et lorsqu'à dix-huit ans il fut envoyé comme novice au collége des jésuites de Rome, on peut bien penser que le séjour de la ville éternelle ne fit que développer cette heureuse disposition. Peut-être l'amour des arts, l'enthousiasme auquel il était si enclin, et la vue de tant de chefs-d'œuvre si bien faits pour exalter son imagination, eussent-ils entraîné alors M. Martin vers une tout autre carrière, si sa conscience n'eût déjà vu une sorte de lien moral dans le noviciat dont il subissait les épreuves.

Rappelé en France au bout de quatre années, il ne tarda pas à prononcer ses vœux, et, à peine ordonné prêtre, il fut envoyé, à Dôle pour y professer la grammaire chez les pères jésuites. Plus tard, de 1828 à 1833, on l'employa successivement à la prédication dans les diocèses de Vannes et du Puy, après quoi il alla passer une année dans la Suisse romande, et particulièrement à l'abbaye de Saint-Maurice en Valais, toujours en qualité de prédicateur.

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Cette date est importante dans la vie du P. Martin, car on peut dire que c'est là que sa vocation se dessina complétement. Relégué, avec son amour des arts, dans un pauvre pays qui n'a de monuments que quelques vieilles

églises délabrées, commensal d'une abbaye récemment re➡ construite, mais qui, dans son trésor, renferme une foule d'objets mobiliers, de châsses, de vases sacrés, d'ornements du plus haut prix, M. Martin ne pouvait manquer de mettre à profit une si riche pâture. Il fit là de nombreux dessins, et il faut croire que la vue habituelle de ces curieux débris du passé développa rapidement chez lui le goût des études archéologiques; car, à partir de ce jour, il paraît en avoir toujours fait l'affaire principale, et, en quelque sorte, le but intellectuel de son existence. En 1837 et 1838, étant revenu en France, il prêcha bien encore à Laval et à Nantes; mais, dès la fin de cette dernière année, il était rappelé à Paris par ses supérieurs ecclésiastiques, pour s'y appliquer désormais principalement à l'étude de l'art chrétien.

L'abbé Martin avait déjà commencé alors le grand travail qui devait populariser son nom. Entre toutes nos belles cathédrales, celle de Bourges avait surtout captivé son admiration. Saisi d'enthousiasme à l'aspect de ses antiques verrières, il y vit aussitôt le sujet d'une vaste et intéressante monographie, à laquelle viendraient se rattacher tout naturellement, par une étude comparative, les plus curieux monuments de la même époque. C'était, en quelque sorte, soumettre l'archéologie aux procédés de l'anatomie comparée. Une telle pensée, grande et ingénieuse tout à la fois, n'était pourtant pas sans quelques inconvénients dans l'application, surtout avec la disposition d'esprit de celui qui l'avait conçue. Heureusement pour lui, le P. Martin rencontra, dans l'ordre même dont il faisait partie, un savant collaborateur dont la froide raison devait modérer fort à propos les entraînements de son enthousiasme.

Assuré du concours de M. l'abbé Cahier, le P. Martin poursuivit son œuvre avec cette ardeur qu'il apportait en toutes choses. Bientôt un atelier de dessin, dont il était tout à la fois le chef, le meilleur et le plus actif ouvrier, fut organisé à Bourges. La reproduction des plus anciennes verrières de cette illustre église y fut rapidement menée à

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