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arsenal de Carthagène; Vue du Pantano de Tibi, près d'Alicante; Plans des antiquités romaines trouvées a Calp; Vue de la, Grotte du Cap-Martin; Vue de la ville de Valence, prise du côté du nord; Vue du pont de Valence, dit de la mer; Carte représentant la distribution des eaux du Guadalaviar, pour arroser la campagne de Valence; Plusieurs planches de CharTues de différentes provinces.

Paris, chez Dentu, imprimeur-libraire, éditeur de la Géographie de Pinkerton, rue du Pont de-Lodi, n°. 3, près le I ont-Neuf.

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Ce Voyage en Espagne, long-tems attendu et qui manquoit à nos bibliothèques vient enfin d'être mis en vente. Il ne pouvoit paroître dans un moment plus favorable, où tous les regards sont tournés vers ces champs où jadis les Carthaginois, les Romains, les Visigots, les Maures déployèrent leurs étendarts victorieux, et que l'aigle français vient encore d'illustrer. C'est à M. PictetMallet de Genève que nous devons cette traduction de Townsend, qui a obtenu un si grand succès en Angleterre.

Le voyageur commence par visiter la Catalogne, et décrit avec soin le spectacle des mœurs et des usages qui le frappent sur son passage. Il parcourt successivement toutes les provinces, tous les lieux qui rappellent de glorieux souvenirs, et de grands hommes. Mais une des parties les plus curieuses de ce voyage est sans contredit la description des Asturies. On y trouve une foule de

détails intéressans.

Les Asturiens ne se nourrissent que de châtaignes, de feves, de pois et de pain fait avec du maïs; quoique réduits à une nourriture si frugale, ils parviennent à une extrême vieillesse. Un pauvre laboureur mourut, en 1786, à l'âge de 146 ans. On trouve, sur l'histoire naturelle de cette province, berceau de la monarchie espagnole, les détails les plus satisfaisans. Les insensés jouissent, ainsi qu'en Orient, d'une sorte d'estime : ils entrent par-tout. On leur permet de s'asseoir, même à table, sans y être invités, et de s'y distraire comme ils l'entendent. Les hommes regardent comme une courtoisie de présenter des cigarres aux dames' qui ne refusent jamais de fumer. Les possessions sout enfermées par des liaies vives et par des rangées d'arbre que assez bette

venue. Piès de Zamora, sur les frontières du Portugal, s'étend une épaisse et longue forêt de chênes, redoutée des voyageurs, à cause des brigands qui l'infestent, et dans Laquelle on découvre des éminences appelées confessionarios, d'après la supposition, écrit Townsend, que les voyageurs » s'arrêteront sur ces élévations, quand ils auront besoin » d'un confesseur pour se préparer à leur sort; » ce qui n'est pas fort rassurant pour un voyageur isolé.

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De Léon à Salamanque, l'espace de trente-trois lieues, se déploie une plaine dégagée de toute végétation, capable d'arrêter la marche d'une armée. Aux environs de cette dernière ville, centre des lumières de l'Espagne, la culture est parfaitement adaptée au sol léger et chargé de mica blanc. A quelques lieues de là, on trouve une forêt dont les arbres fournissent des glands aussi doux, et aussi bons à manger que nos châtaignes.

Sur les montagnes qui séparent les deux Castilles, et qui sont couvertes d'une neige éternelle, on ne rencontre ni figure humaine, ni habitation, ni sentier tracé, ni d'autre végétation que des sapins et des genèvriers; on se croiroit, pour le moment, transporté aux régions les plus froides du nord de l'Europe où la terre n'est parée que de ces tristes ornemens. Une des merveilles de l'art est Saint Ildefonse, maison de plaisance des rois, placée dans une vallée profonde et qui renferme un jardin délicieux, planté artificiellement sur un roc aride, dont le terrain a été apporté d'une distance éloignée : « On y trouve, dit l'auteur, tout ce que l'on peut » desirer dans une saison brûlante: la libre circulation de » l'air, une ombre épaisse et des vapeurs rafraîchissantes » pour absorber la chaleur. »

Si l'on est curieux de prendre des notions exactes sur les manières des grands, sur les mœurs, les coutumes du peuple de l'Espagne, si l'on veut connoître les ressources territoriales de cette contrée, la nature des impôts, des revenus, de la milice et l'état industriel, on ne sauroit consulter un meilleur livre que celui de Townsend, que tant de voyageurs ont mis à contribution. Un volume entier est consacré à ces renseignemens si précieux.

Il nous reste à parler de l'Atlas qui accompagne cet ouvrage. Il est composé de plusieurs vues très-intéressantes ; telles sont celles de la montagne et du couvent Montserrat, où le respectable évêque de Troyes, M. de la Tour du Pin,

passa les années de sa proscription. Plusieurs planches représentent des monumens romains, découverts à Calpé, entr'autres la grotte du Cap-Martin, remarquable par les belles stalactites qu'on y voit et la carte fort ingénieuse de la distribution des eaux du Guadalaviar, servant à l'arrosement de la campagne de Valence. Le nom du géographe qui a dressé cette carte (M. Lapie) suffit pour la recommander au public. On doit aussi à cet habile géographe l'excellente carte de l'Espagne et du Portagal qui orne cet ouvrage, carte dressée d'après don Lopez et Tofino.

719. HISTOIRE DE FRANCE, par Velly, Villaret, et Garnier; seconde partie, depuis la naissance de Henri IV, jusqu'à la mort de Louis XVI; par Ant. Fantin Desodoards.

Paris, chez l'Auteur, cul-de-sac Sainte-Marine en la Cité, près le Parvis de Notre-Dame, no. 4.

Tomes I et II, in-12, formant les tomes XXXI et XXXII de la collection complete. Prix: 6 fr. les deux volumes brochés, et 8 fr. par la poste.

La seconde livraison sera de quatre volumes, et paroîtra dans la première quinzaine de mars. L'ouvrage étant entièrement terminé, sera imprimé avec toute la rapidité possible, sans nuire à l'exécution typographique. L'auteur s'occupe à supprimer quelques longueurs qui peuvent se trouver dans ce livre, afin qu'il n'ait que l'étendue qui est absolument nécessaire.

Nous reviendrons sur cet ouvrage important, auquel M. Fantin-Desodoards a consacré un grand nombre d'années.

720. LETTRES ET PENSÉES du maréchal prince de Ligne, publiées par madame la baronne de Staël Holstein, et précédées d'une préface de l'éditeur. Un vol. in-80 broché. Prix: 4 fr. et 5 fr. par la poste. A Paris, chez J. J. Paschoud, libraire, quai des Grands-Augustins, n. 11, près le Pont Saint-Michel, et à Genève, chez le même libraire.

Le prince de Ligne a été reconnu par tous les Français pour un des plus aimables hommes de France. Il a publié ce que les circonstances de sa vie lui ont inspiré; il y a peut-être autant d'esprit que d'originalité dans tont

ce qui vient de lui. Parmi ses divers genres de productions, l'éditeur de l'ouvrage que nous annonçons a cru devoir donner la préférence à la Correspondance et aux Pensées du prince de Ligne. On peut y suivre ce dernier dans sa vie active; on peut y apercevoir l'infatigable jeunesse de son esprit; l'indépendance de son ame et la gaîté chevaleresque qui lui étoit surtout inspirée par les circonstances périlleuses dans lesquelles il s'est trouvé pendant le cours de sa vie.

721. COURS GASTRONOMIQUE, ou LES DINERS DE MANANT-VILLE, ouvrage anecdotique, philosophique et littéraire ; seconde édition, dédiée à la Société Epicurienne du Caveau moderne, séant au Rocher de Cancalle; par feu M. C**, ancien avocat au Parlement de Paris. Avec cette épigraphe :

Tiahit sua quemque Voluptas. Un volume in-8°., orné d'une grande carte géographigastronomique, représentant le Čaveau moderne. Prix: 6 fr., et 7 fr. 50 c. par la poste.

Paris, chez Capelle et Renand, libraires-commissionnaires, rue J. J Rousseau, n°. 6.

La seconde édition d'un ouvrage doit suffire au public pour lui en prouver le mérite: celui que nous annoncons, et dont on a lu quelques chapitres dans l'Epicurien Français, ou les Diners du Caveau moderne, est digne par son originalité, et même par l'instruction qu'il renferme, d'entrer dans la bibliothèque, non-seulement des disciples d'Epicure et de Comus, mais encore dans celle des personnes jalouses de s'instruire en s'amusant.

La carte, placée en tête de cet ouvrage, et qui offre d'une manière précise les différentes productions gastronomiques de la France, ne peut manquer de flatter tous les goûts.

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Un flacon mousseux remplace l'ampoule de Reims ; une feuillette, les vignobles de la Côte-d'Or ; une bouteille au long cou, ceux des Landes de Bordeaux pâté les clochers de Chartres; un foie gras, la flèche de Strasbourg; un buisson d'écrevisses, le dôme de Navarre; un fromage arrondi, le château de Gruyère; une truite, le lac de Genève; une carpe, le cours du Rhin; une poularde, la tour du Mans; une ruche, la

cathédrale de Narbonne; un jambon, le pont de Mayence et les forts de Bayonne; une cloyère d'huîtres, port de Cancalle, etc.

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722. TABLEAU HISTORIQUE de l'institut pour les pauvres de Hambourg, rédigé d'après les rapports donnés par M. le baron de Vogth, conseiller d'Etat de sa majesté le roi de Danemarck. Traduit de l'allemand. Prix: fr. 50 c., et 2 fr. par la poste.

A Genève, Chez J. J. Paschoud, libraire; et à Paris, même maison de commerce, quai des Grands-Augustins, n. 11, près le Pont Saint-Michel.

723. RAPPORT à son excellence le Landamman, et à la Diète des 19 Cantons de la Suisse, sur les établissemens agricoles de M. Fellenberg, à Hofwyl. Par MM. Heer, Landamman de Glaris, Crud, Meyer, Tobler et Hunkeler. Un vol. in-8°. Prix: 2 fr. 50 c. et 3 fr. par la poste.

A Paris, chez J. J. Paschoud', libraire, quai des Grands-Augustins, n. 11, près le Pont Saint-Michel. et à Genève, chez le même libraire.

ROMANS.

734. LES FUREURS DE L'AMOUR,, ou Histoire et Correspondance authentiques de James Hackman et de miss Martha Ray, assassinée d'un coup de pistolet par son amant, à la sortie du théâtre de Covent-Garden. Ouvrage enrichi de notes et de deux gravures en taille douce, dont l'une représente Omaï, sauvage d'Ulaietea, ile voisine d'Otaiti, qui a figuré dans cette malheureuse affaire. Traduction de l'anglais, par T. P. Bertin. Deux vol. in-12. Prix: 3 fr., et 4 fr. par la poste. Paris, chez Anne-Denise Petit, libraire, rue de la Sonnerie, n. 1, près le Pont-au-Change.

Cette production, que d'après son titre on croiroit propre à égarer l'esprit, et à faire germer dans le cœur des jeunes-gens des principes faux et dangereux, leur apprendra au contraire à mépriser ces esclaves de l'erreur, qui, dupes des prestiges de l'amour, se livrent à tous les excès d'une imagination déréglée et d'un cerveau délirant.

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