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mains,

culiers, & des directions fur la maniere dont on fe devoit conduire à l'égard de ces Chrêtiens infirmes d'entre les Juifs, qui confervoient un amour exceffif ponr les ceremonies Legales. C'eft pourquoi nous finirons ici l'Ouverture de l'Epître aux Rocroyant que cela peut fuffire pour en donner l'intelligence. Non qu'il ne refte encore diverfes difficultez fur divers Textes, mais dont on peut fortir aisement; parce que quand on fçait une fois le but d'un Auteur, & qu'on poffede bien la fuite de fes preuves: on ne peut pas trouver dans le refte un grand embarras.

FIN.

103

Sur la precedente

OUVERTURE

DE L'EPISTRE

A U X

ROMAINS.

L

A mer & la terre qui tiennent élogné l'Auteur d'un petit livre, intitulé, l'Ouverture de l'Epitre aux Romains, n'a pas empêché qu'enfin les murmures qui fe font élevés contre ce livre & le grand bruit qu'on en a fait ne foit parvenu jufqu'à lui. Il n'eft point en état de dire, que s'il eût prevû de femblables fuites de cet ouvrage, il ne l'auroit pas rendu public. Car ce n'eft point lui qui l'a publié,il n'a eu aucune part à cette impreffion, comme il fçait à peu prés comment le monde eft fait il n'avoit aucun deffein d'expofer à fes caprices, cette production toute innocente qu'il la conçoive.. Il n'en avoit pas même confervé dans fon cabinet aucune copie. Au moins celle qu'il

avoit gardée fort longtems s'étoit perduë, & il n'y fongeoit plus, c'eft donc avec la derniere furprite qu'il avû qu'on avoit rendu publiques fes pensées fur l'Epître aux Romains; & cela fur une copie pleine de fautes, écrite par quelque écolier, & qui n'étoit point du tout en état pour la forme de faire honneur à fon Auteur. Il a fouffert cela comme un mal qu'il ne pouvoit empêcher, & il fe confole dans la confideration que le fcandale qu'on en prend eft un scandale injufte & malpris. Il a pourtant été furpris de ce qu'on s'eft fi fort récrié là-deffus, & il ne peut comprendre pourquoi les Theologiens de Hollande qui voyent tous les jours courir devant leurs yeux fans s'émouvoir le moins du monde, mille livrets qui ruinent la religion & la pieté, ont fait tant de bruit d'un livret, dans lequel on espere faire voir, qu'il n'y a pas une feule propofition qui doive être le moins du monde fufpecte. L'allarme a été telle, qu'un grand homme s'eft cru obligé, à ce que l'on dit, de fe defendre, fur ce quelques-uns de fes ouvrages fe trouvent imprimés en même volume que cette ouverture de l'Epître aux Romains: Parce qu'il arrive quelquefois que les innocens font envelopés avec les coupables, pour s'être trouvés en même compagnie.

Il n'y a guere d'herefie dont on n'accuse

vret, & l'auteur, il eft Papifte, il est

Pelagien, il eft Arminien, il ruine la pure doctrine de la grace & de la juftification. Il établit la juftification par les oeuvres, il détruit la juftification par la foi, il renverse toute l'oeconomie de l'Epître aux Romains. Enfin il fait tout, il eft tout; Et cependant il n'eft rien de tout ce qu'on dit. Il n'eft ni Pelagien, ni Semipelagien, ni Arminien, ni méme Univerfalifte. Il tient pour les Canons du Synode de Dordrecht, pris dans leur plus grande rigueur. Et voici fa confeffion de bonne foi fur la matiere de la grace.

1. Il croit que Dieu de toute eternité a fait un decret d'élection & de reprobation, par lefquels il a feparé les hommes en deux claffes, l'une d'élûs, & l'autre de reprouvez. Et que cette élection & reprobation ont eu pour objet l'homme tombé & naiffant en peché originel.

2. Que cette élection & reprobation se font faites fans aucune previfion d'œuvres bonnes ou mauvaifes: que la foi n'eft pas la caufe de l'élection, mais que l'élection est caufe de la foi; que Dieu n'a point élû les hommes à caufe qu'il prevoyoit le bon ufage qu'ils feroient de la grace par leur libre arbitre; Mais qu'il lesa élûsafin de leur donner la grace efficace, prevenante, vi&torieufe & irrefiftible, par laquelle ils feroient un bon ufage de leur volonté & de toutes leurs autres facultez.

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