Chez J. DE BOFFE, libraire, Gerard-street, à Londres. B. G. HOFFMANN, AUGUSTE CAMPE, } libraires à Hambourg. DE PHYSIQUE, DE CHIMIE, D'HISTOIRE NATURELLE ET DES ARTS, AVEC DES PLANCHES EN TAILLE-DOUCE; NIVOSE AN X I. TOME L VI A P Chez J.-J. FUCHS, Libraire, rue des Mathurins, no. 334. AN XI DE LA RÉPUBLIQUE (1802 v. st.) JOURNAL DE PHYSIQUE, DE CHIMIE ET D'HISTOIRE NATURELLE. IN IV OSE AN 11. ES DISCOURS PRELIMINAIRE; PAR J.-C. DELAMÉTHERIE. Les amis des sciences, qui ont quelqu'appréhension que leur marche ne soit entravée, et que le bonheur des hommes n'en souffre, doivent être bien rassurés. Les connoissances humaines n'ont jamais fait de progrès plus rapides; chaque partie en est cultivée avec ardeur par un grand nombre de savans distingués. La géométrie y a adapté sa méthode analytique, et les a soumises au calcul; ce qui a porté dans toutes les sciences un degré de certitude qui étoit inconnu auparavant. Les communications entre les gens de lettres sont devenues plus faciles; des écoles nombreuses où président les hommes les plus instruits s'élèvent de toutes parts, et attirent un nombre considérable d'auditeurs: les instrumens se perfectionnent. Que ne devons-nous pas aux télescopes de Herschel? Les collections dans tous les genres se multiplient : les observateurs recueillent tous les faits intéressans, et ils interrogent la nature par de nouvelles expériences: la gravure consacre son burin à en transmettre les plus mémo rables. Enfin le philosophe réunit ces faits, les rapproche, les compare, et fort de tant de travaux, s'élève aux plus hautes spéculations. Comment les sciences pourroient-elles donc rétrograder? En vain essaieroit-on de les persécuter en quelques contrées; elles |