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1er janvier.

VARIÉTÉS BIBLIOGRAPHIQUES,

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L. DE WAILLY. Dans la forêt de Thuringe, voyage d'étude, par E. Humbert. Ch. RIBAULT DE LAUGARDIÈRE. Noviodunum Biturigum et ses Graffiti, par Hipp. Boyer. P. BLANCHEMAIN. Lettres inédites de Gabriel Peignot. -Le prince Augustin GALITZIN. Lettres et entretiens sur l'éducation des filles, par Mme de Maintenon, publiés par Th. Lavallée. L'abbé V. DUFOUR. La Seine-Inférieure au temps des Romains, par l'abbé Cochet. -CATALOGUE DE LIVRES EN VENTE AUX PRIX MARQUÉS. Ouvrages divers anciens et modernes.- PUBLICATIONS Nouvelles. L'ancien barreau du parlement de Provence, par Ch. Ribbe. Lettres picardes. Soirs d'octobre, par P. Juillerat. Curiosités des sciences occultes, par P. L. Jacob. Blois et ses environs, par L. de La Saussaye. Les troys libvres de l'art du potier, par Piccolpassi.- Annuaire du Bibliophile, du Bibliothécaire et de l'Archiviste, par L. Lacour. 3° année. Armorial de la noblesse, par L. de La Roque.- Iconographie d'une collection choisie de 5,000 médailles romaines, byzantines et celtibériennes, par J. Sabatier.

On demande à acquérir

4° La première édition de la Règle des Carmélites, en français.

2o Les Constitutions de sainte Thérèse, en espagnol (édition originale, ou du moins une des premières éditions).

Un bibliophile demande à MM. ses confrères la communication des Trois estatz du temps qui court, par Lavacherie, imprimé en 1510 par Jehan Trepperel, petit in-8° goth... Adresse: M. Chenu, rue des Poitevins, 44.

ÉTAT DES VENTES

6-8 janvier.— Livres rares, provenant de la bibliothèque de M. Genty. (545 numéros.) J. Techener, libraire.

9

11 janvier. Livres de littérature et d'histoire, de la bibliothèque de M. Desmars. (882 numéros.) Potier, libraire.

EN PRÉPARATION:

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CATALOGUE de l'importante bibliothèque de feu M. le baron de Grandjean, sous-inspecteur des forêts.-Belle et nombreuse collection de livres de chasse et vénerie, sur les bois et forêts.-Ouvrages rares et curieux très-richement reliés.-Aug. Aubry, libraire.

CATALOGUE de la Bibliothèque d'un Bibliophile (deuxième partie).

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La Thuringe est plus célèbre que connue. Il n'est personne, à la vérité, qui n'ait entendu parler d'Iéna, d'Erfurt, de Gotha, de Weimar, que madame de Staël appelait l'Athènes allemande. Mais en dehors des lignes ferrées et des chemins battus, combien peu de touristes s'aventurent dans l'intérieur du pays plus particulièrement désigné sous le nom de forêt de Thuringe! Combien peu savent que cette contrée, dont l'étendue n'est pas très-considérable, est aussi

*Un beau volume grand in-8 de 500 pages sur papier vélin glacé, orné de nombreuses gravures sur bois, imprimé par J. G. Fick de Genève. (Paris, Aubry.) 20 fr. broché, et 25 fr. relié en demi-maroquin, plats percaline,

Iranche dorée.

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riche en sites pittoresques et en points de vue variés qu'en souvenirs historiques, en monuments, en traditions locales!

Au centre et comme au cœur de l'Allemagne, la forêt de Thuringe forme un tout harmonieux dont les diverses parties appartiennent à la Prusse et au grand-duché de Saxe, à la Hesse, à la principauté de Schwarzbourg. Partout des mœurs simples, des coutumes, des fêtes qui se sout conservées depuis le moyen âge; presque partout une population active, industriense, avec des institutions modernes. Ici de poétiques manoirs en ruine, là des châteaux habités; ici le passé, là le présent

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et l'avenir. C'est Eisenach, c'est la fameuse Wartburg, dès longtemps illustrée par sainte Élisabeth de Hongrie; c'est Smalkaden, la ville de Luther; ce sont de paisibles retraites, comme Ilmenau, comme Rudolstadt, où Schiller et Goethe passèrent tant de glorieux jours." Nature, art, histoire, poésie romantique et légendaire, hommes et choses peuvent captiver le visiteur curieux.

Telle est aussi la variété des sujets que l'on rencontre dans l'ouvrage que nous annonçons aujourd'hui. L'auteur a merveilleusement sais le caractère de la Thuringe. Son livre, sous la forme attrayante que lui donnent des descriptions faites avec art, des récits animés, de observations pleines de finesse, est un vrai trésor d'érudition. On s'a perçoit, en le lisant, que M. Edouard Humbert aime le pays qu'il parcouru tant de fois et dont il connaît si bien l'histoire.

DANS LA FORÊT DE THURINGE, où M. Édouard Humbert s'offre à vous conduire, vous trouverez un riant pays animé par une foule de souvenirs historiques, une terre poétique où se dresseront tour à tour les grandes figures de sainte Élisabeth et de Luther, de Schiller et de Goethe. La description qu'en fait M. Édouard Humbert respire une

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sympathie qui vous gagne, et le livre, tout semé de fines gravures dans le texte et hors du texte, est imprimé avec luxe et avec le goût qui distingue la maison Fick, de Genève. Ce beau volume mériterait une mention plus détaillée.

(Illustration. 20 déc. 1861.)

L. de WAILLY.

NOVIODUNUM BITURIGUM ET SES GRAFFITI, par M. HIPPOLYTE BOYER. Paris, Aug. Aubry; in-8. 15 fac-simile. Prix 2 50

Sous un titre fait pour aiguillonner la curiosité de tous les antiquaires, la brochure du savant bibliothécaire adjoint de Bourges contient, dans ses vingt pages, l'exposé de l'une des plus merveilleuses découvertes archéologiques des temps modernes. Il est vrai de dire que déjà quelques-uns des monuments d'épigraphie biturige reproduits par M. Boyer ont été frappés de suspicion par une décision publique, un peu précipitée, du Comité des Sociétés savantes. (On prétend même qu'une opinion plus ou moins analogue aurait été formulée par l'Académie des Inscriptions.) Mais les délais pour former opposition à ces jugements par défaut, surpris faute de défendre, ne sont point passés; et fort des preuves d'authenticité qu'il a recueillies lui

même à Neuvy-sur-Baranjon (qu'il démontre clairement être la ville qui capitula devant César), les mains pleines de documents nouveaux exhumés pour ainsi dire chaque jour depuis l'apparition fortuite des premiers, le défenseur convaincu des Graffiti de Noviodunum, plaide avec talent et savoir une cause qu'il gagnera devant toutes les juridictions, nous en avons l'espoir certain.

Le mémoire de M. Boyer, adressé manuscrit, le 1er novembre dernier, au Comité établi près le Ministère de l'Instruction publique, a trouvé, dans les nos du Journal du Cher des 23 et 28 du même mois, une première publicité que le grand journalisme parisien avait refusée à la révélation berruyère: ceci explique la vive et spirituelle introduction de l'opuscule. Un supplément, daté du 21 novembre, complète jusqu'à ce jour l'historique des fouilles heureuses dues à l'initiative d'un zélé membre correspondant de la Commission historique du Cher, M. Chazereau, d'Aubigny.

Favorisée, comme toujours, à ses débuts, par le hasard, servie par l'intelligence remarquable d'un modeste artisan de campagne, le sieur Martin, la très-importante découverte de Neuvy est appelée à causer une profonde sensation dans le monde de la science. Il ne s'agit de rien moins, quant à présent, que de seize briques antiques couvertes sur l'une de leurs faces, soit de dessins gravés en creux, soit de graffiti, où l'on remarque le mélange caractéristique et déjà bien connu sur les monnaies gauloises de ces lettres grecques dont se servaient les druides, de l'alphabet romain, de quelques signes graphiques particulièrement archaïques, de lettres ibériennes peut-être, et enfin de véritables hiéroglyphes qui appellent leur Champollion.

D

Dans la commune de Neuvy-sur-Baranjon, à une certaine distance du bourg actuel, il existe, sur une immense étendue, des vestiges indiquant, comme le dit M. Boyer, le gisement d'une « Pompéi gauloise. Un petit ruisseau les traverse, et c'est de son lit que la première brique, fort grande encore quoique fragmentée, a été extraite par le sieur Martin. Elle porte, entre une double inscription, la représentation barbare d'une divinité, avec divers attributs militaires, Belen sans doute, car on lit en légende inférieure: BELENVSIII, tandis que la légende supérieure, formée également d'un seul mot, présente un vocable qu'un celtiste distingué a reconnu comme étant de pur idiome kimrique.

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A la base d'un vaste hémicyle qui pourrait avoir été un théâtre ou

Quum in reliquis fere rebus publicis, privatisque rationibus, græcis utan tur litteris. (CESAR, Guerre des Gaules, livre vi, chap. 14.)

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