Œuvres complètes, Volume 9

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Hetzel, 1883

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Pagina 29 - Puis plus grand que Typhon qui hurle et qui blasphème Et qui heurte ses poings ainsi que des marteaux, Puis plus grand que Titan, puis plus grand que l'Athos, L'espace immense entra dans cette forme noire; Et, comme le marin voit croître un promontoire, Les dieux dressés voyaient grandir l'être effrayant; Sur son front blêmissait un étrange orient; Sa chevelure était une forêt; des ondes, Fleuves, lacs, ruisselaient de ses hanches profondes...
Pagina 71 - En partant du golfe d'Otrante, Nous étions trente; Mais, en arrivant à Cadiz, Nous étions dix.
Pagina 51 - C'est à moi." Il sort d'elle un amour mêlé d'un vague effroi. Si quelqu'un la voyant si tremblante et si frêle, Fût-ce pour la sauver, mettait la main sur elle, Avant qu'il eût pu faire un pas ou dire un mot, Il aurait sur le front l'ombre de l'échafaud.
Pagina 1 - Un satyre habitait l'Olympe, retiré Dans le grand bois sauvage au pied du mont sacré; II vivait là, chassant, rêvant, parmi les branches; Nuit et jour, poursuivant les vagues formes blanches, II tenait à l'affût les douze ou quinze sens Qu'un faune peut braquer sur les plaisirs passants.
Pagina 13 - II dit la sève ; il dit la vaste plénitude De la nuit, du silence et de la solitude, Le froncement pensif du sourcil des rochers ; Sorte de mer ayant les oiseaux pour nochers, Pour algue le buisson, la mousse pour éponge, La végétation aux mille têtes songe ; Les arbres pleins de vent ne sont pas oublieux ; Dans la vallée, au bord des lacs, sur les hauts lieux...
Pagina 15 - L'œillet, le laurier-rose ou le lys radieux, Et, pour l'homme qui pense et qui voit, la ciguë. « Mais qu'importe à la terre? Au chaos contiguë, Elle fait sou travail d'accouchement sans fin. Elle a pour nourrisson l'universelle faim. C'est vers son sein qu'en bas les racines s'allongent. Les arbres sont autant de mâchoires qui rongent Les éléments, épars dans l'air souple et vivant ; Ils dévorent la pluie, ils dévorent le vent; Tout leur est bon, la nuit, la mort; la pourriture Voit la...
Pagina 25 - Oui, peut-être on verra l'homme devenir loi, Terrasser l'élément sous lui, saisir et tordre Cette anarchie au point d'en faire jaillir l'ordre, Le saint ordre de paix, d'amour et d'unité, Dompter tout ce qui l'a jadis persécuté...
Pagina 17 - C'est lui qui, bien avant la naissance de l'heure, Surprit l'aube endormie au fond de sa demeure, Avant le premier jour et le premier moment ; C'est lui qui, formidable, appuya doucement La gueule de la nuit aux lèvres de l'aurore; Et c'est de ce baiser qu'on vit l'étoile éclore. Le chaos est l'époux lascif de l'infini. Avant le Verbe, il a rugi, sifflé, henni; Les animaux, aînés de tout, sont les ébauches De sa fécondité comme de ses débauches.
Pagina 26 - S'il n'arrachera pas de son corps brusquement La pesanteur, peau vile, immonde vêtement Que la fange hideuse à la pensée inflige? De sorte qu'on verra tout à coup, ô prodige! Ce ver de terre ouvrir ses ailes dans les cieux.
Pagina 53 - Ce qu'on distinguerait, c'est, mirage mouvant, Tout un vol de vaisseaux en fuite dans le vent, Et, dans l'écume, au pli des vagues, sous l'étoile, L'immense tremblement d'une flotte à la voile, Et, là-bas, sous la brume, une île, un blanc rocher, Écoutant sur les flots ces tonnerres marcher.

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