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journellement son inventaire, ce qui est incontestable

ment un progrès.

Cette méthode, toutefois, présente des obstacles à sa propagation que la nôtre évite, par exemple d'employer des livres difficiles à manier, de dimensions coûteuses, et de nécessiter à chaque page une multitude d'additions qui, pour beaucoup de comptables, sont un véritable motif d'éloignement.

Cependant, appréciant ce moyen de comptabilité à toute sa valeur, j'ai pensé qu'en transportant au GrandLivre, c'est-à-dire à sa véritable place, le tableau des comptes généraux qui se trouve à la droite du Journal-GrandLivre, l'on pouvait obvier aux deux inconvénients à la fois; il sera facile d'acquérir la preuve que j'ai réussi, en jetant un coup-d'œil sur les résultats qu'offrent mes exemples. En effet, par le Journal-Grand-Livre on aurait eu, pour correspondre avec notre Journal, 22 pages en tableaux au lieu de 4 que nous avons, et par conséquent 396 additions au lieu de 72; établissant le -même calcul pour les reports à faire au haut des pages, on verra que cet avantage est immense, tant pour la dimension du Livre-Journal, qui eût dû être nécessairement d'une grandeur double, ce qui est très gênant dans la pratique, que pour le nombre de ces additions et de ces reports.

On remarquera aussi qu'au bas de chaque page du tableau des comptes généraux, les additions sont établies sur deux lignes : la première pour les totaux débiteurs et la seconde pour les totaux créditeurs, et que sur chacune de ces pages une ligne est réservée en dessous des deux autres pour y placer le produit des additions représentant la balance générale qui doit cadrer avec le total du Livre - Journal, ce qui remplace le petit tableau mis au haut de chaque page du JournalGrand - Livre, sur lequel on fait le relevé des additions pour obtenir également le total de la balance générale.

Bien que les balances ou vérifications des GrandsLivres, par l'emploi du tableau des comptes généraux, soient diminuées d'une manière sensible, cette partie de la comptabilité demandait encore des améliorations d'autant plus importantes pour le succès complet, que le travail qu'elles exigent est aussi un obstacle à l'emploi de la méthode.

Le tracé que nous présentons lève la difficulté, et dorénavant ceux qui voudront bien l'employer pourront, en partie double, solder les comptes au GrandLivre à toutes les époques de l'année, comme avec la partie simple, sans ajouter au travail et sans nuire aucunement à la clarté; c'est là une véritable con

quête qui est bien le complément des améliorations. Pour arriver à démontrer cette méthode d'une manière convenable et afin que les jeunes gens qui voudraient la suivre ne soient pas obligés de recourir à d'autres ouvrages, j'ai cru devoir entrer dans tous les détails d'une gestion commerciale. D'un autre côté, ayant reconnu que les principes nécessaires à l'intelligence d'un bon comptable étaient omis dans les ouvrages qui ont précédé le mien, j'ai pensé qu'il était utile de combler cette lacune en publiant un traité dans lequel ils seraient renfermés.

Le plan de mon livre, par l'ordre et la manière de traiter les articles, permettra de rechercher facilement les renseignements, car j'ai renfermé dans chaque chapitre toute une démonstration, afin de ne pas distraire l'esprit, et, par des indications, j'ai renvoyé à toutes les parties du livre où on peut se renseigner.

Pour les exemples pratiques, j'ai commencé une maison à sa naissance, conduite par un seul chef, et l'ai continuée ainsi jusqu'à l'inventaire qui devait lui servir à former une association; enfin j'ai recontinué la maison sous le nom social, pour la liquider ensuite et la transformer en société en commandite par actions.

J'ai donné tous les calculs, et les explications pratiques pour les exécuter, tant pour les comptes courants

et d'intérêts que pour les échéances communes et le partage des bénéfices, ainsi qu'un tableau pour le cours des changes étrangers.

J'ai cru devoir donner aussi le moyen de faire les preuves abrégées de la multiplication et de la division, si avantageuses par leur brièveté, qu'elles se font sans perte de temps et en quelque sorte sans travail, ce qui est d'autant plus utile, que ces différents calculs sont très multipliés et que les erreurs qu'ils occasionnent peuvent être très onéreuses. Je pense donc que l'on me saura gré de les y avoir introduites, bien que mon travail ne soit pas un traité d'arithmétique.

Une recommandation pour les additions et pour la manière de chercher le solde des comptes a été également jointe à ces divers calculs.

Je répète ici, comme je l'ai dit dans l'ouvrage, que les jeunes gens, devant toujours s'assurer des moyens qui servent à l'exécution des calculs, ne pourront mieux faire que de repousser toute espèce de barêmes, comme dangereux par les erreurs qu'ils peuvent faire commettre et par la paresse et l'ignorance qu'ils entretiennent.

J'ai aussi expliqué toutes les parties de la gestion avec le plus de soin possible, en me reportant toujours aux articles de la loi qui règlent chaque matière, et

en indiquant les habitudes de la pratique; et comme ma méthode remplit les principes d'ordre, d'économie et de célérité que demande la prospérité commerciale, j'ose espérer qu'on l'accueillera avec d'autant plus d'intérêt, qu'elle se recommande également par la clarté.

Un chef de maison et même un bon teneur de livres doivent connaître les lois qui régissent le commerce; j'ai donc pensé qu'il est indispensable que le code de commerce accompagne un traité sur la tenue des livres, de manière que l'on ait, en même temps que l'application, l'explication de la loi. J'y ai joint aussi les lois sur les faillites, sur les brevets d'invention, sur les patentes, et enfin celle du 24 mai 1834 relative aux effets de commerce non timbrés, avec un extrait du tarif sur le timbre et l'enregistrement, un état des poids et mesures, ainsi que les articles du code civil cités dans la première partie, et un formulaire d'actes qui pourront être utiles. Réunis ainsi, ces documents devront abrégerles recherches, les faciliter, et enrichir l'esprit en développant l'intelligence.

Toutes les classes de la société peuvent avoir besoin de la connaissance des comptes; nous en conseillons donc l'enseignement dans l'éducation ordinaire des jeunes gens comme dans celle des demoiselles.

Une comptabilité claire et facile, avec laquelle on peut

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