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Cela sera plaifant.

Monfieur SOPHANÉS.

Très plaisant.

SCENE VII.

ARTENICE, ERMINIE, HORTENSE, LES ACTEURS PRÉCÉDENS, & MARTON,

qui se tient à portée de servir.

HORTENSE, à Rofalie.

A

H! ma chère,

N'allez pas nous gronder. Vous semblez en colère?
Nous n'avons pas perdu le plus petit moment.
Vous pouvez en juger par notre ajustement.
Le Bal sera, dit-on, d'une magnificence

Mémorable à jamais. - Bon soir, Monfieur Gernance.

Monfieur SOPHANÉS, à Gernance, au fond du

Théâtre.

Lysimon vous promet des éclaircissemens :
Lui-même peut avoir fabriqué ces Romans.
L'amitié n'eut jamais cette ardeur menaçante.

GERNANCE.

Rosalie à mes yeux n'en est que plus touchante.

ERMINIE.

Mais, nous n'avons pas vu la Berline là-bas.

HORTENSE.

Oh! Mondor est exact, & ne tardera pas.

ARTENICE.

Je l'espere. - A propos, on dit qu'il se prépare
Pour Vendredi prochain, une merveille rare.

Quoi donc ?

ROSALIE.

ARTENICE.

Un Opéra, dit-on, du dernier beau,
Un spectacle étonnant, des chœurs d'un goût nouveau,
Et, des paroles même, on fait beaucoup d'éloge.
ROSALIE, appellant un Laquais.

Marin! - Courez ce foir me fermer une Loge
A l'Opéra. - Tachez d'avoir celle du Roi.
N'allez pas l'oublier. - C'est un régal pour moi
Que de voir dans sa fleur une Piece nouvelle.

ERMINIE.

Eh bien, cette Berline enfin arrive-t-elle ? HORTENSE, à M. Sophanès, qui parcourt une brochure.

Ah! Monfieur Sophanès, que lisez-vous donc-là?

Elle regarde le titre.

ANGOLA ? Mais vraiment je connais Angola;

C'est un conte charmant. N'est-il pas de Voltaire?

Monfieur SOPHANÉS.

Très-certainement, non.

ERMINIE.

De qui donc? de Moliere?

Monfieur SOPHANÉS.

L'auteur est inconnu.

ERMINIE.

Mais très-injustement,

Car il fait tout gazer fi délicatement,

D'un ton fi-je croyais entendre la Berline,

ARTENICE, à Rosalie.

En vérité, mon cœur, ce retard me chagrine.
Nous n'arriverons pas.

Montrant Lyfimon.

Quel est ce loup-garou?
ROSALIE.

Un parent de Gernance, une espèce de fou.

HORTENSE, à Rofalie.

Ma chere, nous perdrons les frais de nos parures.
Ah! Mondor doit s'attendre à de belles injures!

LYSIMON, en lui-même.

Et Gernance, à la fin, n'ouvrirait pas les yeux!

ERMIΝΙΕ.

Le traître de Mondor! le tour est odieux!

ROSALIE.

Peut-être, le Cocher a fait quelque méprise.

HORTENSE.

Il faut, ma Reine, il faut qu'on nous cherche un Remise.

ROSALIE.

Que l'on ait un Remise, au plus vite, Marton.

ERMINΙΕ.

Parbleu! Monfieur Mondor, vous m'en ferez raison!

ARTENICE.

Il aura sûrement oublié sa parole.

HORTENSE.

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Oui, c'est son maudit jeu, son chien de cavagnole.

Puiffe-t-il éprouver des revers inouis!

ARTENICE.

Non vraiment, j'en serais d'un écu par louis.

ERMINIE

Comme ils font impolis, tous ces gens de Finance!

HORTENSE.

Ah! c'est une noirceur qui doit crier vengeance.

On ne vous trouve rien, ce qui s'appelle rien.

MARTON, qui rentre.

Le Vaux-hall a tout pris.

HORTENSE.

Oh! je m'en doutais bien!

Mais il faudrait pourtant parer cette disgrace.

MARTON.

J'aurais bien une idée- on pourrait, sur la place,

Trouver quelque cocher.

ARTENIC E.

Un fiacre! ah! quelle horreur!

HORTENSE.

Pourquoi pas? dans le fonds, cest un petit malheur.
MARTON.

Voyez, consultez-vous, il ne fait pas de lune.
Vous aurez, au retour, cent voitures pour une;
Car tous nos élégans font les honneurs du bal.
HORTENSE.

Il serait trop piquant de manquer le Vaux-ha.
Cours bien vite, Marton, un peu d'étourderie,
De désordre, d'excès, anime une partie.

A Artenice, à demi-voix.
Nous bravons l'étiquette & le qu'en dira-t-on.

UN LAQUAIS, apportant une lettre à Lisimon.

Cette Lettre s'adresse à Monfieur Lisimon.
LYSIMON, avec joie.
Ah! je respire enfin. - Jusqu'ici, cher Gernance,
J'espérais que blessé de ce ton d'indécence,
Vous vous reprocheriez la honte de vos feux.
Ce dernier trait, du moins, va desfiller vos yeux :
Lisez, détrompez-vous d'un indigne artifice.
On vous avoit vanté le brillant sacrifice

De Mylord Carlinfort - cette lettre est de lui.

Monfieur SOPHANÉS, couvrant son embarras d'un

ton de persiflage.

(

Et de Londres, sans doute, elle arrive aujourd'hui!

ROSALIE, du même ton.

La supposition par bonheur est notoire,
Carlinfort est parti.

LYSIMΟΝ.

Vous avez dû le croire;

Moi-même, ce matin, je le croyais aussi :
Mais comment récuser le témoin que voici..

A Gernance

A Gernance.

Lifez.

GERNANCE, avec du trouble, du dépit & un refte

d'incertitude.

Vous le voulez-il faut vous satisfaire,

Mais craignez.

LYSIMON, avec noblesse.

Respectez l'ami qui vous eclaire.

ERMINIE.

D'où peut donc provenir tout ce grabuge-là?

HORTENSE.

Vraiment, après le bal, cela s'éclaircira.
Enfin voici Marton.

:

SCENE VIII. & derniere.

MARTON, UN FIACRE, LES ACTEURS précédens. Gernance est tour-à-tour occupé de la Scène, & de la Lettre de Carlinfort. Il doit marquer dans fon jeu l'étonnement & l'indignation.

MARTON.

CE

E vilain homme est yvre.

Je n'ai pu m'en défaire, il a voulu me suivre;

Il veut faire fon prix, dit-il.

LE FIACRE.

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Dans notre état, ma mie, on doit être prudent.
Vous ne voudriez pas me payer à la course.

Vous savez qu'un Vaux-hall est un jour de ressource.

HORTENSE.

Va, tu seras content, partons.

LE FIACRE.

C'est très-bien dit;

Mais, j'aurais mieux aimé, pour éviter le bruit,
Convenir de nos faits: chacun a fa marotte.

Regardant Rosalie avec une attention marquée.
Mais je me donne au diable - ou c'est ma fœur Javotte.
ROSALIE, confondue & s'appuyant sur Marton.

Quel funefte embarras!

LE FIACRE.

Oui, parbleu! c'est ma sœur.
Elle est, ma foi, très-bien dans ses meubles ! d'honneur,

F

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