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AVANT-PROPOS.

La Méthode de transcription que j'avais imaginée et construite pour mon usage particulier, (afin de pouvoir traduire les textes chinois des relations des pèlerins bouddhistes, hérissés de mots sanscrits, jusque-là indéchiffrables), et que des circonstances impérieuses m'ont mis dans la nécessité de rédiger sous une forme didactique et de révéler au public, se présente aujourd'hui avec la garantie de l'expérience et l'appui des plus grands indianistes de l'Europe, MM. Wilson, Lassen, Max Müller, Théod. Goldstuecker, Boehtlingk, Benfey, Schiefner, etc. J'ai reçu d'eux, à l'occasion de cette Méthode, une multitude de témoignages honorables, consignés dans une série de lettres en anglais et en allemand. D'autres jugements, non moins imposants et non moins flatteurs, ont paru dans des Revues françaises et étrangères. Je conserve précieusement ces pièces authentiques, que je considère comme la meilleure récompense de mes efforts.

Le travail qu'on va lire est par sa nature entièrement neuf. Comme le public a l'habitude de se

défier, et souvent à bon droit, de toutes les innovations, on excusera, j'espère, la liberté que je prends de citer l'opinion de quelques-uns de ces savants illustres, dont la haute autorité est faite pour inspirer une entière confiance aux personnes qui voudront se servir du présent ouvrage.

Extrait d'une lettre de M. Théodore Benfey, professeur de sanscrit à l'université de Göttingue.

(Traduction de l'allemand.)

Vous avez le droit le plus entier d'être fier de la découverte d'une Méthode sûre, pour ramener à la forme sanscrite originale les transcriptions chinoises des noms indiens. Et ce n'est point une de ces découvertes fortuites, qui, dans un domaine qui nous est familier, nous tombent pour ainsi dire sous la main, et dont nous pouvons à la vérité nous réjouir (surtout si elles étendent le domaine de la science); mais, dans ce cas, nous devons nous avouer à nous-mêmes qu'à vrai dire nous avons seulement été plus favorisés que d'autres par le hasard, et qu'une autre personne aurait été aussi capable que nous de recueillir le même fruit. Mais la découverte que vous avez faite est, au contraire, le résultat de la plus profonde connaissance de la langue chinoise, à laquelle vous avez consacré votre vie entière, d'une étude courageuse du sanscrit que, par une énergie peu commune, vous avez su vous rendre familier, et d'une combinaison aussi assidue que scrupuleuse et méthodique de tous les éléments qui pouvaient servir à fixer votre découverte. C'est en même temps une découverte dont la portée (quelque nombreux que soient les résultats qu'elle a

déjà produits) frappera, alors seulement, tous les yeux, du moins à ce qu'il me semble, lorsqu'on étudiera plus à fond toute la littérature bouddhique qui, si je ne m'abuse, offre dans les traductions des peuples bouddhistes non indiens (parmi lesquels les Chinois occupent la première place) de plus larges et de plus importantes sources de connaissances que l'on n'en trouverait dans les documents si pauvres de la littérature indienne proprement dite.

Donc, d'un côté, votre découverte est telle que, au moins dans la génération actuelle, personne, excepté vous, n'était capable de la faire, et, d'un autre côté, abstraction faite des résultats importants dont la science lui est déjà redevable, c'est une base solide pour des recherches futures dont chaque pas ultérieur, dans ce domaine, fera sentir de jour en jour la haute valeur pour l'histoire intellectuelle du genre humain....

Dans la séance publique de la Société asiatique de Londres, qui eut lieu le 19 février 1859, sous la présidence de M. le colonel Sykes, M. le professeur Wilson lut un rapport fort étendu sur ma traduction des Mémoires du pèlerin chinois Hiouen-thsang, ainsi que sur le savant Mémoire géographique de M. Vivien de Saint-Martin, qui accompagne le second volume. Ce rapport a été analysé dans le journal anglais l'Athenæum, et cette analyse a été reproduite par la Literary Gazette. Je me borne à emprunter à ce recueil le passage suivant, qui se rapporte surtout à mon système de transcription.

Jugement de feu H. H. Wilson.

(Traduction de l'anglais.)

M. le professeur Wilson accorda les plus grands éloges à l'ouvrage de M. Stanislas Julien, ainsi qu'à l'admirable méthode par laquelle il a réussi à tirer les noms sanscrits des formes bizarres dans lesquelles le système graphique des Chinois les avait enveloppés, méthode qui lui a permis de donner des tables des mots sanscrits répondant aux caractères chinois. Ces tables ne peuvent manquer d'être essentiellement utiles à tous ceux qui, à l'avenir, voudront étudier l'ancienne histoire de l'Inde d'après les sources chinoises.

Autre jugement de feu H. H. Wilson.

(Journal of the royal Asiatic Society of Great-Britain and Ireland,
vol. XVII, part. 1, p. 107.)

... L'ouvrage (Mémoires de Hiouen-thsang sur les contrées occidentales) est rempli de noms sanscrits de pays, d'hommes, et d'expressions bouddhiques, tantôt déguisés sous forme de caractères chinois, tantôt traduits (en chinois). Le déchiffrement et l'interprétation de ces mots n'ont pas été une mince difficulté pour le traducteur, et ont imposé à M. Stanislas Julien la nécessité de se familiariser assez avec le sanscrit pour se mettre en état de vérifier lui-même les termes originaux. C'est ce qu'il a accompli avec un remarquable succès.

Jugement de M. Barthélemy Saint-Hilaire, membre de l'Institut.

M. Barthélemy Saint-Hilaire a inséré dans le Journal des Savants (numéros de mars, août, septembre, novembre 1855, février, mars, juin, juil

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