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« aux frontières, après qu'ils auront manifesté l'intention de << rétablir la légitimité, est tout ce qu'on peut raisonnablement « attendre d'une population généreuse qui malgré l'oubli et l'aban« don dans lesquels on l'a laissée est encore prête à répandre son << sang pour la cause de Henri V.

« Lorsque j'ai communiqué aux braves Vendéens avec lesquels « je suis en rapport l'espoir que nous avions d'une prochaine prise « d'armes, tous m'ont montré un enthousiasme digne des beaux «jours de la Vendée, ainsi que le plus grand désir d'en finir avec « leurs implacables ennemis ; et j'ai même eu peine à empêcher << plusieurs d'entre eux de se compromettre telles sont, M................., « les dispositions des bons paysans parmi lesquels je vis depuis « huit mois. Je pense que les autres cantons de la Vendée partagent « le même esprit, et, s'il s'en trouve de plus tièdes, on ne peut en « attribuer la cause qu'au peu d'encouragements qu'ils ont reçus « et aux efforts de quelques personnes égoïstes et pusillanimes qui, <«< par un intérêt mal entendu, veulent conserver à tout prix leur << fortune et leur tranquilité.

On peut dire qu'en général la masse des paysans est toujours ............, que ces braves gens n'ont pas abandonné leurs principes <<< religieux et que leur mécontentement est considérablement

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« augmenté par les attaques continuelles faites à la religion, par << l'augmentation des impôts et les vexations de tous genres qu'on «<leur fait éprouver. Ainsi ceux qui les calomnient en disant qu'ils <«< sont changés ne les connaissent pas ou sont de mauvaise foi.

« Une chose très fâcheuse, et qui peut ralentir beaucoup le zèle « des braves auxquels j'ai annoncé un prochain soulèvement est le <«< contre-ordre que nous avons reçu il a l'air pour le moins « d'une grande inconséquence, capable de diminuer la confiance <«< qu'on a eue en nous, et ce serait un malheur irréparable. Quant « aux malheureux conscrits réfractaires, je les plains de toute mon « âme s'ils sont obligés de passer l'hiver dans la position où ils se << trouvent, poursuivis continuellement, et sans pouvoir leur << procurer aucun moyen pour vivre, éloignés de leurs familles ; je «< crains qu'ils ne soient forcés de se rendre, ce qui pourrait donner « à penser que nous abandonnons ceux que nous mettons en avant. « Je ne puis, Monsieur, répondre positivement aux diverses <«< questions qui me sont adressées, car, d'après les changements << malentendus qu'on a cru devoir faire dans l'ancienne organisation, « je n'y reconnais plus rien. Il me serait impossible de fixer la «< circonscription des différents corps. Je sais que les lignes de

« démarcation établies dans les premières guerres étaient, pour «<l'armée du Centre, la Sèvre Nantaise et la grande route de Nantes « à La Rochelle jusqu'aux plaines de Fontenay ; et il eût été à désirer, « dans l'intérêt de la cause que nous servons, que ces limites « eûssent été conservées, car les habitants de chaque paroisse et de <«< chaque canton étant habitués à combattre ensemble et à se « soutenir les uns les autres dans le danger, ce sera avec peine qu'ils << marcheront avec des gens qui leur seront inconnus ; il fallait « simplement réunir l'armée du Centre à celle du Haut Poitou dont « M. de Larochejaquelein, nommé lieutenant-général, eût été le chef, et les deux armées réunies n'eûssent pas encore égalé en « force celle du Bas Poitou, ni celle d'Anjou. Quant au nombre « d'hommes que vous me demandez, je ne puis non plus vous en « rendre un compte exact ; je crois seulement pouvoir vous assurer « que si toute la Vendée militaire est bien dirigée, elle peut mettre « sur pied une armée active de 40 à 50.000 hommes. Elle pourrait « être considérablement augmentée si on mettait à notre disposition « des fonds suffisants pour payer et entretenir des recrues royalistes « des villes et des départements limitrophes qui seraient disposés « à se joindre à nous.

« Pour les armes qui sont dans le pays, vous savez comme moi, « Monsieur, qu'il y a très peu de fusils, de munitions [?] que le << plus grand nombre est en fusils de [chasse ?]........., et j'estime « que moitié de la population n'est pas armée. Vous savez aussi «<< que nos. .... sont à peu près nulles, et que notre seule

« ressource pour nous en procurer était, si nous avions agi, de « tomber à l'improviste sur les postes militaires, tandis qu'ils sont « dispersés dans le pays. Il m'est aussi impossible de dire le nombre « des réfractaires : ce sont des informations à prendre dans chaque <<< paroisse dont je n'ai pas cru nécessaire de faire l'exact relevé. « Recevez etc...... >>

«Signé : le Maréchal de camp de Saint Hubert ».

Vous voyez, M. le Maréchal, dans la réponse de M. de Saint Hubert à la question sur la circonscription, un reste de susceptibilité au sujet du corps d'armée du Centre qu'il avait l'espoir de commander. Au surplus, je n'ai qu'à me louer de lui et pense que la cause ne souffrira en rien de cette affaire. M. Ulric [Pelloutier] m'ayant fait part que vous approuviez que la division de Clisson, désignée pendant un temps pour se réunir à l'Anjou, fût rendue

au deuxième corps comme en 1815, j'ai fait connaître cela à M. de Saint Hubert; il en a été fort satisfait. Cette division a été diminuée en 1815 de ce qui compose actuellement la division de..... sous Gaspard [Charette]...... [Aujourd'hui ?], Gaspard réclame deux ou trois paroisses qu'il croit dépendre de [Montaigu ?] ce sont des misères; le moment du soulèvement décide ces choses pour le mieux en ce que les paysans vont avec les chefs de leur confiance et certes, jamais entre Gaspard, Lejeune [Cathelineau] et Auguste [de Larochejaquelein], il ne s'élèvera l'ombre d'un nuage. Je vous ai, dans une lettre de P....., envoyé la délimitation du corps d'armée deuxième et de ses divisions; je vous enverrai cela en grand détail à la première occasion.

Depuis la lettre de M. de Saint Hubert, j'ai cherché à m'informer, pour pouvoir vous éclairer sur la quantité d'hommes et d'armes. Dans l'hypothèse la plus favorable, vous auriez toute la population, ainsi il faudrait compter peut-être........... pour le deuxième corps ; mais ne parlons pas ainsi, et simplement dans les circonstances que vous jugeriez les plus favorables; on aurait le premier jour un petit tiers bien décidé; et après un succès présumable, le lendemain, cn aurait les deux tiers de la population en état de porter les armes, et le troisième jour si les nouvelles sont bonnes, la population entière. Ainsi par exemple, pour les quatre divisions de M. de Saint Hubert on peut raisonnablement compter le premier jour sur 2.000 bien solides, le second sur 5 ou 6 et après sur la totalité. Il est difficile de compter les fusils; d'après mes renseignements je crois qu'on peut armer dans ces quatre divisions tant en fusils de munitions qu'en fusils de chasse trois mille, et je ne dis pas assez. Mais on en suppose peut-être mille existants et de plus hors de service jusqu'à réparation. Ajoutez à cela qu'il y a dans ces quatre divisions 850 soldats par petits détachements à désarmer et qui donneront le premier jour autant de fusils.

Quant à la deuxième brigade, j'ai moins de certitude, n'ayant pu me transporter sur les lieux. Elle est en général plus royaliste et plus brave que n'a jamais été l'armée du Centre, mais l'idée des étrangers y est plus fixe. Elle est moins pourvue d'officiers influents : M. Allard qui a mille qualités, qui est très considéré et aimé, a un peu les idées de l'ancienne guerre et croit que tout se fera mieux au moment que par avance......... Il a partagé beaucoup les défiances sur des ordres dont il ne pouvait jamais voir que des copies ou des extraits. Sa nomination même, M. le Maréchal, ne valait-elle pas la peine d'être signée de votre main ?..... Les temps et les circonstances

sont assez difficiles pour ne pas ajouter à nos embarras des obstacles de cette nature

Mais je reviens à l'évaluation. En 1815, le quatrième corps leva 4.000 hommes et le soulèvement ne fut pas général. Il faut ajouter la division Bagneux. Avec les chances les plus favorables, cette brigade fournira environ 6.000 hommes. Si l'élan n'a pas de bases aussi....., je crois que le premier jour ce corps fournira le quart de ce nombre. Il faut faire la part de l'impression que fait sur les esprits la présence d'une immense quantité de troupes qui y sont cantonnées. Après un premier succès, nous aurons une bonne moitié et peu après le reste. Quant aux fusils, au passage de ma sœur [de la duchesse de Berry, en 1828] plus de trois mille hommes - étaient en armes devant elle à Saint-Aubin, je devrais dire quatre. 'Mais en raison des mauvais......, je me borne à vous donner le chiffre inférieur.

Quant aux munitions, elles sont nulles quatre ou cinq cents [livres de plomb et deux de poudre, voilà tout ce qui est à ma connaissance dans tout le deuxième corps, les ayant achetées........ Dans la division Chabot, reste de 1815, trois cents ont été dilapidées ou avariées; dans la division de Clisson, un baril de deux cents livres est caché; dans la division de Bagneux, chez des patauds, reste de 1815; on espère l'avoir au soulèvement, mais elle est en terre et sûrement avariée. Ainsi cinq cents livres sont, avec les meilleures chances, ce que nous avons pour un corps qui comptera probablement en cinq ou six jours, 10 ou 12.000 combattants. Le but de l'ambition de nos officiers dévoués est de pouvoir donner dix cartouches à........ de nos braves le premier jour.

Vous pouvez croire, M. le Maréchal, que j'ai mis tous mes soins à ne vous faire d'illusions sur rien et à vous dire la vérité entière. J'aurais voulu ajouter quelque chose de mieux à la lettre précédente, mais il [Saint Hubert] a dit lui-même combien les informations sont difficiles.

(à suivre)

GUSTAVE GAUTHEROT.

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1. Les armoiries du Comté de Poitou

et l'ancien Carrelage de l'église abbatiale de Maillezais.
II. Les armoiries du Commandeur de Martel à Coudrie.

e « Syndicat d'Initiative de Fontenay-le-Comte et du BasPoitou » a choisi, comme timbre distinctif, les deux blasons accolés du comté de Poitou et de la ville de Fontenay ; la province et la cité. L'idée du Syndicat fontenaisien est parfaite; l'exécution héraldique l'est moins.

Au sujet du blason de Fontenay d'azur à la fontaine jaillissante d'argent maçonnée de sable, aucune critique ne peut être raisonnablement formulée, je crois, la forme à trois vasques adoptée étant acceptable.

L'autre blason de gueules aux cinq tours d'argent

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