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Il était le fils aîné de neuf enfants, de Pierre-François, comte de la Rochefoucauld-Bayers, seigneur de Puy-Rousseau et autres lieux, époux de Marie-Louise-Gabrielle de Rivaudeau de la Jollonnière.

Pierre-François était lui-même fils de Pierre-Joseph de la Rochefoucauld-Bayers, seigneur de la Ferronnière, chef de la deuxième branche de la Rochefoucauld-Bayers (1).

Ont signé au registre: La Rochefoucauld du Puy-Rousseau; Louis Macé de la Barbelay; Anne Durand; Julienne de la Rochefoucauld; Louise de la Rochefoucauld; Charlotte de la Rochefoucauld; P. de la Rochefoucauld; de la Rochefoucauld du Breuil; de la Rochefoucauld de Beaulieu; Dame de Louchérie; J. Rivière; de la Rochefoucauld du Puy-Rousseau; J. Blanchet, prieur-curé.

Je certifie l'acte ci-dessus conforme à son original.

A la Garnache, ce 1er août 1788.

GOURRAUD, Curé.

Nous Eugène-Marie Voyneau de la Picaudière, avocat, sénéchal, juge ordinaire du marquisat de la Garnache, certifions à tous qu'il appartiendra que la signature apposée au bas du certificat de l'autre part est véritablement celle du sieur Gourraud, curé de cette paroisse de la Garnache et que foy doit y être ajoutée partout ou besoin sera, en témoin de quoy nous avons signé et fait apposer par le greffier, le sceau de notre juridiction.

Fait en notre hôtel à la Garnache, le 2 août 1788.

VOYNEAU, Sénéchal. Papier scellé du sceau en cire rouge du marquisat de la Garnache. (1) Nous donnons ci-après un extrait du contrat de mariage. Contrat de mariage de Monsieur de la Rochefoucauld de la Jollonnière,

Et Mademoiselle de la Touche-Limouzinière, 24 May 1778. Pour parvenir au mariage proposé entre haut et puissant seigneur Messire Pierre-Louis- Marie de la Rochefoucauld, chevalier, seigneur de la Jollonnière, enseigne des vaisseaux du Roy, fils de haut et puissant seigneur Messire Pierre-François de la Rochefoucauld-Bayers, chevalier, seigneur du Puy-Rousseau, la Bonnetière, Beauregard, Boulogne,la Voye et autres lieux, et de feue haute et puissante dame Marie-Louise-Gabrielle de Rivaudeau de la Jollonnière, son épouse.

Et Demoiselle Marie-Adélaïde de la Touche Limouzinière, fille de feu haut et puissant seigneur Messire Henri-Louis de la Touche-Li mouzinière, chevalier seigneur de Mareuil et de haute et puissante dame Jeanne-Marie Cocu, dame de Greix, son épouse, à présent sa

veuve.

Par devant les Notaires du Roy à Nantes soussignés, furent présents le dit seigneur de la Rochefoucauld, futur époux, majeur, demeurant ordinairement à son département à Rochefort, paroisse

de Saint-Louis, et actuellement paroisse de la Garnache, diocèse de Luçon, en Bas-Poitou, contractant de l'agrément et avec le consentement dudit seigneur de la Rochefoucauld, son frère représenté par Messire Jean-Casimir-Pierre de Charbonneau de l'Etang, prêtre, docteur en Sorbonne, chanoine de l'église cathédrale de Nantes, demeurant en son hôtel, rue et paroisse de Notre-Dame, sur le présent et stipulant pour et au nom dudit seigneur de la Rochefoucauld...

Et ladite demoiselle Marie-Adélaïde de la Touche-Limouzinière, future épouse, mineure, contractante de l'avis de Messieurs ses parents paternels et maternels décrété par sentence des Reguaires de Nantes du vingt-deux de ce mois, assistée et autorisée de la dite dame de la Tousche Limouzinière, sa mère et tutrice, sur ce présente, demeurantes ensembles en leur hôtel à Nantes, cloître et paroisse de Notre-Dame, d'autre part.

Entre lesquels ont été arrêtées les conventions qui suivent dans les termes énoncés en la procuration dudit Seigneur de la Rochefoucauld, sans aucun changement, augmentation, diminution, ni interprétation, ainsi qu'il en a fait la loi pour le mariage dudit Seigneur de la Rochefoucauld fils, et de ladite Demoiselle de la Tousche Limouzinière, être solennisé en face de l'Eglise à la première réquisition de l'une des parties.

Article premier

Le dit seigneur abbé de Charbonneau stipulant comme dessus pour et au nom du seigneur de la Rochefoucauld père, déclare marier le dit seigneur de la Rochefoucauld fils, futur époux, avec tous ses droits maternels seulement et non comme son fils aîné et principal héritier noble.

Article deux

Le seigneur de la Rochefoucauld et la demoiselle de la Touche Limouzinière, futur époux, seront communs en tous biens, aussitôt la bénédiction nuptiale relativement à la coutume du Poitou, dérogeant pour ses effets à celle de Bretagne, bien entendu que la dite communauté ne comprendra que les effets mobiliers.

Article trois

Madame de la Touche Limouzinière, mère de la future épouse lui donne en nature de pur don et avantage, sur la portion du mobilier, que l'aîné en sa succession sera fondé à y prendre et recueillir ainsi qu'elle a droit de le faire suivant la disposition de l'article 199 de la coutume de Bretagne, une som ne de douze mille livres, payable le jour de la bénédiction nuptiale, laquelle entrera dans la future communauté.

Article quatre

La dite dame de la Touche, donne à la future épouse en avancement d'hoirie sur la succession de feu seigneur de la Touche son père et ensuite en avancement d'hoirie sur la sienne, la somme de quarante-huit mille livres en argent sonnant et non autrement de

Bayers était une terre seigneuriale située près de Mansle, en Angoumois.

La comtesse Adélaïde était d'une taille moyenne, plutôt

laquelle somme elle payera aux futurs époux l'intérêt au dernier vingt, ce qui formera une rente de deux mille quatre cents livres par an qu'elle payera en deux termes égaux..

Article cinq

La dame de la Touche Limouzinière nourrira à sa table les futurs époux et leurs enfants, leurs domestiques le seront comme les siens et cela pendant tout le temps qu'ils demeureront avec elle, sans qu'elle ni aucun de ses héritiers puissent demander aucune pension ni répétition après son décès.

Article six

Article sept

Fait et passé en l'hôtel de la dite dame de la Touche l'an mil sept cent soixante dix-huit le vingt quatre may après midy et ont signé: Pierre Louis Marie de la Rochefoucauld, enseigne des vaisseaux du Roy; Marie-Adélaïde de la Touche-Limouzinière; J.-M. Cocu Fouchardière de la Touche de Greix; l'abbé de Charbonneau; Victoire de la Touche de Greix; Rose de la Touche de Beaulieu; Marie la Touche de Bertèche; Beltgens de la Touche; de la Rochefoucauld de Beaulieu; chevalier de la Rochefoucauld; chevalier de la Rochefoucauld; Charbonneau de l'Etang; de la Tocnaye; Charbonneau de Bruc; Fresneau de la Tocnaye; Charbonneau de Jacquelot; De la Rochefoucauld des Loires; L'Abbé de la Roche de Saint-André; l'Abbé de Chevigné; Biré; Gouin du Vivier; Gouin de Saussay; la Dabaing du Sairy; l'Abbé de la Tullaye; Bureau de Valleton; l'Aumondière la Tocnay; Duteil, vic. de Saint-Laurent; Pontual de Jouvante; de Charbonneau; Leflo de la Ménardière; Fresneau de la Templerie; de la Boulaye; de la Mesnardière; Rouxeau de la Ménardière; et des notaires soussignés Allain et Jalabert.

Contrôlé à Nantes le quatre Juin suivant par Bouhier qui a reçu trois cent dix livres seize sols 310 livres 168.

Nous soussignés Messire Pierre-Louis-Marie de la Rochefoucauld de la Jollonnière, et dame Marie Adélaïde de la Touche-Limouzinière, mon épouse, à sa réquisition de moi autorisée, reconnaissons avoir reçu de Madame de la Touche-Limouzinière, notre mère et bellemère, la somme de douze mille livres qu'elle nous avait promise à l'article trois du présent contrat de mariage dont quittance, au château de Greix, 22 Juin 1778.

De la tousche Limouzinière

de la Rochefoucauld.

DE LA ROCHEFOUCAULD, Enseigne des vaisseau du Roy,

petite, mais admirablement bien prise; son visage, parfaitement ovale qu'animaient de grands yeux au caressant azur, présentait une délicieuse pureté de lignes. Une bouche fine et fraîche complétait cet ensemble gracieux. Douée d'une intelligence supérieure, elle possédait, en outre d'une instruction très variée, tous les arts d'agrément. Elle dansait surtout à ravir. Lorsque, sa blonde et somptueuse chevelure coiffée d'un feutre aux larges bords et à la plume ondoyante, on la voyait galoper, à travers la lande, courbée sur l'encolure de son rapide coursier, elle était vraiment, cette amazonne, d'une beauté ravissante (1).

D'une conformation qui semblait délicate et d'une suprême distinction, c'était le type créole dans toute son élégance native avec toute sa séduction et avec son énergie parfois étonnante.

Elevée avec une frêle indulgence par ses parents, adulée et flattée par ses noires esclaves, jamais dans son enfance, elle n'avait su ce que c'était que se refuser quelque chose, aussi avait-elle l'humeur volontaire et facilement irritable. Jeune fille, elle exigeait, de tous ceux qui l'approchaient, un humble et respectueux hommage; et tous, à leur insu, ressentaient, subissaient sa troublante influence.

(1) On remarquera que nous donnons à Madame de la Rochefoucauld tous les attributs d'une beauté blonde.

La plupart des historiens locaux ne se sont pas préoccupés de ce détail, en réalité insignifiant pour eux. Mais dans une notice qui a quelque peu la prétention d'être minutieusement biographique, on comprendra aisément que nous devions préciser ce détail, d'autant plus que notre assertion est en contradiction avec le peu qui en a été dit. Par suite sans doute de son crigine créole on a vanté sa chevelure et ses yeux noirs. Nous partagions cette opinion. Mais ayant tenu à nous entourer de renseignements plus affirmatifs, nous apprîmes qu'un membre autorisé de cette famille tenait de Madame la comtesse de Trobriaud, petite-fille de l'héroïne, que son aïeule était blonde et non pas brune. On ne saurait puiser ce détail à une source meilleure et plus digne de foi. Nous la considérons donc comme blonde... jusqu'à preuve du contraire. Ajoutons que la description physionomique donnée n'est pas de notre plume, nous n'avons fait que reproduire ce qui nous a été communiqué par la personne citée plus haut.

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