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Large route aux tournants souples, harmonieux,

Tel un bras enlaçant une beauté hautaine
Tu étreins la cité qui, regardant la Plaine
Respire dans le ciel clair et silencieux !

Le vieux donjon meurtri a des airs douloureux,
Et c'est en vain hélas! que dans l'ancien domaine
Le meneau attristé attend la châtelaine

Et l'âtre abandonné un bon feu généreux !

Le bois de la Folie a mis son bonnet vert

Sur le faîte du mont ou chante le pivert,

Et les jardins charmants ont des senteurs de miel !

L'Occident lumineux, en nappe teinte d'or
S'en va jusqu'aux confins de la mer et du ciel,
Pouzauges, c'est pour Toi que fut peint ce décor!

13 Décembre 1924.

Lucie MAYEN.

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O! Temple harmonieux, vibrant et plein de miel,
Douce forêt d'Olonne ou tout vit et respire,
Ou la rose de dune étale son empire,
Sous l'accacia blanc tout fleuri d'irréel!

Pins joyeux qui jetez au loin le tendre appel
Auquel répond, là-bas, en une voix de rire,
Le pécheur enivré de l'encens et la myrrhe,
Et que mouillait l'embrun, et que piquait le sel!

Image de vitrail qu'un doux matin d'avril

Me fit voir d'améthyste, d'or, et de béryl,

Et d'émaux chatoyants peints de toutes les teintes,

Tandis que des parfums et des rêves bénis
Traversaient la forêt sous les hauts térébinthes
Je voyais la beauté venir de l'Infini!

14 Décembre 1924.

Lucie MAYEN.

Nos MORTS

M. ALAIN DE GOUÉ

Nous avons appris ave, tristesse la mort de M. Alain de Goué, décédé subitement, en son domicile, 23, cours Blossac, aux Sables-d'Olonne, le 15 novembre, à l'âge de 80 ans.

M. Alain de Goué, gentilhomme affable et distingué, « grand chasseur devant l'Eternel », avait été l'un des champions de la venerie vendéenne, et s'était fait un renom dans le monde des disciples de Saint-Hubert bien au-delà des limites de notre vieille province. Tous ceux qui l'ont approché ont pu apprécier les grandes qualités du noble personnage, digne représentant d'une famille très ancienne et fort considérée dans le Bas-Poitou.

Le défunt était le fils de Louis-Adolphe de Goué (1812-1881), qui avait acheté en 1853, le domaine de la Brunière, en la commune du Givre, et de Charlotte-Lydie Avice de Mougon, décédée en 1888. I était le frère de Mathilde-Louise-Lydie de Goué, veuve du distingué archéologue Augustin-Eugène Letard de la Bouralière, décédée à Poitiers en 1923.

La Maison de Goué, originaire du Bas-Maine la tour de Goué existe encore dans la commune de Fougerolles-du-Plessis, Mayenne), s'est divisée en plusieurs branches dont quelques-unes subsistent encore, et porte d'or au lion de gueules, surmonté d'une fleur de lys d'azur. Le blason des de Goué se voit en verrières dans plusieurs églises de Vendée, notamment à Beaulieu-sous-la-Roche et à la Chaize-Giraud, accolé à ceux des Serventeau de la Brunière et des Mercier de Lépinay.

Le défunt que nous pleurons descendait de David de Goué, seigneur du Marchais, maintenu noble en 1668. Le château de la Brunière du Givre construit par les Bodin de la Rollandière avant 1590, et ayant appartenu à la même famille jusqu'à la fin du xvre siècle, est passé par vente en 1853, aux de C..., descendants de David de Goué, et appartient aujourd'hui à Madame de la Mardière, née de la Bou ralière.

Les obsèques de M. Alain de Goué, célébrées le jeudi 20 novembre, en l'église du Givre, ont été suivies de l'inhumation au cimetière paroissial où reposent ses nobles ascendants et collatéraux.

Nous offrons au chef d'escadron et à Madame de la Bouralière, à Madame de la Mardière, à M. et Madame de Saint-Père, au commandant d'artillerie et à Madame Gain, ses neveux et nièces, l'expression de nos respectueuses condoléances.

E. GAUVRIT.

CORRESPONDANCE

Maisons et Meubles Vendéens, Poitevins et Saintongeais

Nous recevons sous ce titre de notre distingué confrère M. Albert Maumené, directeur de la Vie à la Campagne la communication suivante, que nous nous faisons un devoir d'insérer.

Je viens de lire l'appréciation un peu rapide que Monsieur Jean Guinefolle a cru devoir faire du N° extraordinaire que Vie à la Campagne a publié sous le titre ci-dessus. Nulle œuvre ne peut prétendre à la perfection, encore moins celle relative à un pareil sujet, sur lequel rien n'existe ou à peu près, sur lequel même encore, les amateurs, les artistes et artisans locaux sont en général imparfaitement documentés, ce qui oblige à l'étudier objectivement.

J'aimerais savoir de M. Jean Guinefolle, quelles sont les imperfections de ce travail, encore que le but de ce dernier ne soit pas définitif, mais au contraire destiné à constituer une première base et à réunir les premiers éléments d'un travail plus poussé. Ces précisions qui font défaut, nous seront précieuses à mes collaborateurs et à moi.

Albert MAUMENÉ,

Directeur de « Vie à la Campagne »

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A Propos d'un Procès de Canonisation. La Famille Aymer de la Chevalerie. - L'ordonnance de Mgr l'évêque de Luçon, publiée récemment et prescrivant la recherche des écrits de la R. Mère Henriette, dans le monde Mme de la Chevalerie, à la demande du R. Père Roué, vice-postulateur de la cause de canonisation, fait honneur à notre Vendée qui, sans être le berceau de l'héroïne, n'en est pas moins la patrie adoptive de plusieurs de ses collatéraux. Le haut et le bas Poitou ne sont d'ailleurs qu'une seule et même terre, celle des saints, des héros et martyrs.

Louise-Victoire-Catherine-Henriette-Monique Aymer de la Chevalerie naquit le 11 août 1767, au château de la Chevalerie, paroisse de Saint-Georges-de-Noismé (Deux-Sèvres), diocèse de Poitiers, fille du marquis Louis-René Aymer de la Chevalerie, capitaine au régiment de Piémont, chevalier de Saint-Louis, mort prématurément en 1777, et de la marquise, née Gigon de Vezansay; elle eut pour parrain et marraine le comte de Muy, lieutenant-général des armées du roi, et la duchesse de Châtillon. A onze ans, elle fut honorée de la dignité de chanoinesse de Malte, distinction fort recherchée à laquelle était attaché le titre de comtesse, et qui était associée à l'ordre des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem. Pendant la Révolution, pour avoir caché l'abbé de Vezins, leur parent, qui périt ensuite sur l'échafaud, elle fut emprisonnée avec sa mère à Poitiers, et toutes deux n'échappèrent à la guillotine que par le 9 thermidor. Après la tourmente, Henriette de la Chevalerie se fit religieuse dans une commu

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