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Exemple: ms pr minus, hc pr hoc, tn pr tamen, os pг omnes, na p1 natura, dr pr dicitur, qd pr quod, apd pr apud, mo pr modo, nr pr noster, nc pr nunc, lt pr licet, sb pr sub, em pr enim, mo pr meo, om pr omnium, st pr sunt, tc pr tunc, etc., etc. Les mots d'une ou de deux syllabes offrent plus spécialement des contractions de ce genre.

On trouve encore des mots qui ne sont contractés que dans la dernière ou les deux dernières syllabes.

Exemple Supert på supersunt, inst pr insunt, fuert pr fuerunt, dixert pr dixerunt, alr pr aliter, pluralr pr pluraliter, interdm pr interdum, actm pr actum, etc., etc. Donc les syllabes latines qui se contractent le plus ordinairement sont celles-ci: sunt par st, runt par rt, liter par lr, dum par dm, tum par tm, cunt par ct, super par sr, bene par bn; et cellesci encore qui se rencontrent très-fréquemment en français comme en latin : ão pratio et oe pratione ou ione. Exemple: oroes, orationes; generao, generatio; receptoe, receptione; obligaon, obligation; raoe, ratione.

Suivant les accidents qui résultent de la déclinabilité ou de la conjugabilité des mots, la variation des terminaisons se fait sentir immédiatement après la lettre caractéristique, et, à leur défaut, après l'initiale, ce qui permet de reconnaître le même mot abrégé, malgré la différence de sa terminaison.

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Il en est de même pour tous les substantifs, adjectifs et verbes contractés, dont toutes les désinences ont été observées par les copistes avec beaucoup de régularité; comme on le voit, dans cette sorte d'abréviation, la terminaison est toujours indiquée. Cela n'empêche pas cependant ce genre d'abréviations, utilisé aussi par les graveurs en lettres, d'offrir quelques difficultés. On trouvera dans le Dictionnaire le moyen de les résoudre.

La contraction se retrouve encore dans les mots composés ou dérivés.

Exemple: dr (dicitur) se remarquera dans contradr (contradicitur); epi (episcopi) dans epatus (episcopatus) en retranchant i et ajoutant atus; dcos (dictos) dans supradcos (supradictos); fcis (factis) dans confcis (confectis), a se changeant en e dans les composés; pri (patri) dans pria, priarcha (patria, patriarcha); sci (sancti) dans scionem (sanctionem), et une foule d'autres semblables.

Toutes ces abréviations par contraction sont ordinairement tranchées ou surmontées d'un trait horizontal, comme nous en donnons quelques exemples en traitant des signes abréviatifs.

III

ABRÉVIATIONS PAR SUSPENSION

Les scribes, les copistes et les graveurs en lettres ont encore abrégé beaucoup de mots en les laissant inachevés ; tels sont les suivants : Rothom' pr Rothomagensis; testim' pr testimonium; den' p2 denarios; offic' p officialis; aut' p' autem; ben' p' benedictum, benedictionem; sol' pr solidos; Ebroic' pr Ebroicensis; Ocť p2 Octobris; dioc' pr diocesis ;

Henr pr Henricus; inc' pr incipit; Archid' p' Archidiaconus; test' pr testibus; ven' pr venerabilis ; dil' pr dilectis; Cur' p Curiæ; sexag' pr sexaginta; Tur' pr Turonenses; And po Andegavenses; canon' pr canonicos; relig' p2 religiosis; sciať pr sciatis ; libr' pr libras; cont' pr contrà; dat' po datum, et mille autres de cette nature.

Ces abréviations, quelque resserrées qu'elles soient, offrent en général moins de difficultés que celles par contraction. Leur terminaison se fait toujours connaître par l'accord logique et grammatical, et quelquefois même par un signe abréviatif, ou par une petite lettre supérieure représentant la syllabe finale, ainsi que nous l'expliquerons en parlant de ces deux sortes de signes.

Les mots simplement abrégés par suspension 1 sont ordinairement accompagnés d'un signe : tantôt c'est une barre horizontale qui tranche les hastes supérieures des lettres, ou qui surmonte celles-ci, à défaut de hastes, avec un point au pied de la dernière lettre; tantôt c'est un petit trait, approchant plus ou moins d'un 7, placé au-dessus de la dernière lettre.

1 C'est-à-dire qui ne sont pas soumis à l'action de plusieurs modes abréviateurs à la fois.

IV

ABRÉVIATIONS PAR SIGNES ABRÉVIATIFS

Le mode d'abréger le plus généralement suivi dans les écritures du vie au XVIe siècle inclusivement fut de supprimer dans les mots des syllabes ou des lettres, et de les remplacer par des signes abréviatifs de convention. Ce mode, comme on pourra le remarquer, ne consiste que dans l'emploi de sigles simples ou composés, combinés avec quelques signes tironiens.

La connaissance de ces signes, des formes diverses qu'ils affectent, des différentes fonctions qu'ils remplissent, est indispensable pour expliquer le grand nombre d'abréviations qu'ils constituent, puisqu'ils en donnent ordinairement la clef.

Les scribes et les copistes employaient communément huit sortes de signes abréviatifs, qu'il faut, pour plus de clarté, distinguer par le son des syllabes ou des lettres dont ils tiennent lieu et par leur fonction la plus générale, sans avoir égard aux modifications que la suite des temps et la différence des mains ont fait subir à chaque signe en particulier.

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