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Dans la même séance, on a communiqué à la Société un mémoire sur Benarès, accompagné d'une carte et d'une notice sur les principales familles hindoues et musulmanes de cette ville, par M. James Prinsep. Les traditions mythologiques font remonter l'origine de cette ville, qui portait d'abord le nom de Kaschi, jusqu'à une époque prodigieusement reculée. Aussi célèbre par sa magnificence que par sa sainteté, elle était bien déchue dans l'àge actuel du haut degré de splendeur où elle était parvenue autrefois, puisqu'elle était réduite à n'être, il y a environ huit cents ans qu'un misérable village, nommé alors Benarès. On voit par les écrivains persans, qu'à l'époque de l'invasion de Mahmoud le Ghaznevide, un radja nommé Bounar, possédait cette ville avec un vieux fort. L'un et l'autre furent pris et saccagés par le général Masoud, en l'an 1020 de J. C. Le sultan Ghauride Kotb-eddin la pilla aussi en 1193, Il y a une vingtaine d'années, on comptait dans la même ville, 650,000 habitans logés dans 3,000 maisons qui ont pour la plupart six étages de hauteur. Chacune de ces maisons contient ordinairement 200 locataires.

On a encore lu dans la même séance des remarques du lieutenant A. Gérard, sur les parties hautes du Kounawer, région située sur les deux rives du Setledj, dans l'Inde septentrionale, vers les frontières du Tibet et de la Tartarie.

Dans la séance du 26 décembre 1822, la Société Asiatique de Calcutta, après la réception des programmes, lettres et livres qui lui ont été adressés par le Secrétaire de la Société Asiatique de Paris, a décidé, à l'unanimité, qu'elle enverrait à cette dernière Société la Collection de ses Mémoires.

BIBLIOGRAPHIE.

ALLEMAGNE.

Alterthümer am Nordgestade des Pontus, von Peter von Koeppen. Vienne, 1823, in-8".

Ce petit volume, relatif aux antiquités grecques trouvées dans les provinces russes qui avoisinent la mer Noire da côté du nord, contient plusieurs inscriptions grecques fort intéressantes. Ou en remarque une très-grande et très-belle qui a été trouvée dans les ruines de l'antique Olbia. Cette inscription qui paraît être du premier ou plutôt même du second siècle de notre ère, nous présente un décret rendu par la république d'Olbia en l'honneur d'un citoyen nommé Protogènes, fils de Héroson, qui avait rendu de grands services à sa patrie. Ce monument renferme une multitude de détails intéressans sur l'économie politique, sur l'histoire, le commerce et les usages des Grecs et des Scythes qui habitaient ces régions.

Vocabularium Vet. Test. Hebræo-chaldaicum, ut cum Bibliis hebraicis manualibus compingi queat, concinnavit F. C, Rosenmüller. Hall, 1822, 1 vol. in-8°.

Maimonidis medici, qui seculo florebat XII, Specimen diæteticum, iterum ex hebraico textu vertit notisque adjectis edidit, L. S. Kirschbaum. Berlin, 1 vol. in-8°., 1822.

Reise nach der Insel Kreta im griechischen Archipelagus, (Voyage dans l'île de Crète et dans l'Archipel grec fait en 1817) par F. W. Sieber. Leipsick, 1822, 2 vol. in-8°. avec planches et cartes.

Locmani fabulæ, et plura loca ex codicibus maximam partem historicis selecta, in usum scholarum arabicarum, edidit G. W. Freytag. Bonnæ, 1823, in 8°. de 94 pages.

Outre les fables de Locman, cet ouvrage contient trois

Fragmens historiques inédits: 1°. Un extrait du Tarikhed-doual de Fakhr-ed-din-alrazi; 2o. un autre de l'Akhbared-doual el-monkatiat de Djemal-ed-din elhalebi el-azedi ; 3. un long fragment de l'Histoire d'Alep, dont M. Freytag a publié déjà plusieurs morceaux choisis. Le livre se termine par trois fables tirées de l'ouvrage inédit d'IbnArabschah intitulé : Fakeet el-kholafa.

Ce nouveau travail de l'un des plus laborieux orientalistes de l'Europe, sera non-seulement utile aux jeunes gens qui se livrent à l'étude de la langue de Mahomet, il fera encore le plus vif plaisir à tous les arabisans, qui, ne pouvant avoir toujours des manuscrits à leur disposition, liront avec intérêt les morceaux choisis qu'il contient.

G. T.

Symbolæ ad interpretationem sac. Codicis ex lingua persica, auctore Petro a Blohen Jeverano. Leipsick, 1822, in-4°.

Fundamenta linguæ arabicæ. Accedunt selectæ quædam magnamque partem typis nondum exscriptae sententiæ primis legendi ac interpretandi periculis destinata, Auct. A. Oberleitner. Vienne, 1822, 1 vol. in-8°.

Otto Friederichs von Richter Wallfahrten im Morgenlande. (Pélerinage en Orient; par Othon Frédéric de Richter). Berlin, 1822, 2 vol. in-8°., avec planches.

Ces deux volumes, extraits du Voyage de M. Richter, par M. Ph. Gust. Evers, contiennent beaucoup de détails curieux, sur la géographie, l'histoire naturelle, la géologie et les antiquités de la Syrie, de l'île de Chypre, de l'Asie mineure et des îles de l'Archipel. Les planches qui accompagnent cet ouvrage représentent plusieurs des monumens antiques de ces régions.

Mohammed oder die Eroberung von Mekka (Mahomet, /

ou la Conquête de la Mecque); drame historique, par l'auteur de Chirin et de Rosenal. Berlin, 1823, in-8°.

Ce drame qui, dit-on, a obtenu beaucoup de succès en Allemagne, est l'ouvrage d'un savant bien connu par ses travaux sur la littérature orientale, et qui a voulu garder l'anonyme.

FRANCE.

Voyage au Mont-Caucase et en Géorgie, par M. Jules Klaproth. Paris, 1823, 2 vol. in-8°. avec une carte.

C'est une édition française du Voyage publié en allemand par le même auteur, Hall et Berlin, 1812 et 1814, 2 vol. in-8°. avec cartes. La première contient de plus un Traité sur la langue et l'écriture des Ouighours et quelques autres pièces, avec des détails que l'auteur a jugé à propos de supprimer dans l'édition française.

Mémoire sur la vie et les opinions de Lao-TSEU, philosophe chinois du VI. siècle avant notre ère, qui a professé les opinions communément attribuées à Pythagore, à Platon et à leurs disciples, par M. Abel - Rémusat, brochure in-4°. Paris, 1823, Imprimerie Royale.

Nous avons donné dans notre dernier Numéro, p. 3-15, un Extrait considérable fait par M. Rémusat lui-même, du Mémoire qu'il vient de faire imprimer. On trouve ici tous les textes chinois tirés du Tao-te-king, ou Livre de la raison et de la vertu, par Lao-tseu, qui peuvent nous faire connaître les opinions de ce philosophe célèbre, contemporain de Pythagore. Ce mémoire renferme en outre une multitude de détails fort intéressans qui n'étaient qu'indiqués dans cet Extrait. Ils contribuent à démontrer la conformité qui existe entre la doctrine des antiques sages de l'Orient et celle des plus illustres philosophes grecs.

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SCENES CHINOISES, extraites du Hoa-thou-youan, et traduites du chinois par M. F. FRESNEL.

LE morceau dont j'offre aujourd'hui la traduction m'a paru assez indépendant des choses qui le précèdent dans l'ordre de la narration pour pouvoir paraître sans une récapitulation préalable. S'il se trouve quelque part une allusion dont l'intelligence nécessite la connaissance d'un fait antérieur, je re-' laterai brièvement ce fait dans une note. Les scènes que l'on va voir se passent entre des personnes de bonne compagnie ; elles pourront servir à donner quelques idées de plus sur le genre de politesse qu'une vieille civilisation a introduit à la Chine dans les relations d'homme à homme, et à rectifier quelques opinions sur le degré de liberté dont les femmes jouissent dans ce pays.

Comme je me propose de traduire et de publier en entier le roman chinois dont je donne aujourd'hui un second extrait (1), je crois devoir profiter de l'occasion qui m'est offerte pour m'expliquer sur le mode

(1) Le premier chapitre du Hoa-thou-youan a paru dans le 4e. cahier du Journal asiatique. Le 3e. chapitre a été lu dans la séance publique du 21 avril dernier.

T. III.

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