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que cette faute est réelle, mais pour se tirer d'affaire, il la rejette sur son imprimeur, et il oublie qu'outre, cette erreur, il y en avait une autre dans la même phrase, et qu'au lieu de uju, il y fallait զայն.

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y

Pour se justifier de la première faute, il dit que << deux lignes après l'endroit en question, le même mot «< arménien carrosse est répété une seconde fois et avec «<le signe du pluriel, mais que le malveillant critique se garde bien d'en dire un mot ». Je suis fort aise que M. C. me fournisse lui-même les moyens de justifier son imprimeur. L'exemple allégué ne prouve rien; car en cet endroit ce mot étant réellement au pluriel, il ne pouvait être écrit autrement, soit qu'il s'agît d'un chardon ou d'un carrosse. Mais je trouve un autre exemple bien plus concluant; deux lignes au-dessus de l'endroit en question, il y a un passage que je n'avais pas cité, et où la même faute se retrouve. M. C. s'est bien gardé d'en parler; comme il n'est pas long, je vais le rapporter en entier, et on verra que trois fois, ou au moins deux fois en cinq lignes, M. C. a pris un chardon pour un carrosse et on jugera si c'est l'imprimeur qui se trompe: 0 զուար_ ձութիւնն՝ զոր տայը ինքեան ԿՍՈՆ՝ ընծայեալն ՚ի մալգոլմ ասպետէ, այլ այսու ամենայնիւ՝ կար_ ծեմ թէ ոչ ՛ի գործ ածէ նա .ՕԿՍԻՆ այն յաճախաբար. զի թագաւորք պարսից՝ ոչ ճա նաչեն բնաւ զանուանաւոր ԿԵՌՍ ինչ ձեւով եւ իցեն.

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a

4

Ces quatre derniers mots contiennent encore une erreur d'écolier que je n'avais pas relevée. Il fallait au moins զինչ ձեւով , ou plus exactement զիարդ եւ իցէ ձեւով.

En se servant du verbe wpqbad' sous la forme barbare wpqb, le professeur a commis une faute semblable à celles que j'ai relevées p. 181 et 183, et qui ne sont commises que par des gens illettrés. Au lieu de répondre, il remplit deux pages de conseils sur l'esprit et la manière dont ma critique aurait dû être faite; je le remercie beaucoup de ses avis, mais comme le verbe dont il s'agit est d'un usage fort commun, j'aurais mieux aimé qu'il eut rapporté un seul passage où il se fut trouvé sous la forme qu'il lui donne.

Partout dans la brochure de M. C. on remarque les mêmes détours, la même attention à ne jamais répondre aux choses alléguées contre lui, en accumulant au contraire une multitude de passages qui tiennent de la place, et qui sont relatifs à des choses toutes différentes. On serait tenté de lui appliquer ce proverbe arménien qu'il comprendra, puisqu'il est dans le langge vulgaire, Ես գանծ կըսեմ, դուն տանծ կըսես. Je parle chanson, vous répondez poire.

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Je ne m'amuserai pas à réfuter tous les éloges que M. C. donne ensuite à sa grammaire; il est tout simple qu'il la trouve excellente. Il est aussi fort. naturel qu'il vante les peines qu'il s'est données pour faire graver des caractères, inspecter leur fonte, et

former des compositeurs. Il lui a fallu trois ans pour cette entreprise héroïque, ce qui ne fait pas beaucoup l'éloge de son habileté et de celle de ses ouvriers; car son caractère principal, le même que nous employons ici, ce n'est pas lui qui l'a fait graver, Le caractère italique que M. C. a fait exécuter sur ses dessins et fondre sous sa direction, est mauvais sous tous les rapports; quant à dresser des compositeurs, ce n'est pas une affaire bien difficile; ceux du Journal Asiatique ont été formés en deux jours.

penser que

On doit bien M. C. continue à employer la même tactique pour se défendre; elle lui a été trop utile pour qu'il ne continue pas à s'en servir. Ainsi, au lieu de m'apprendre où il a puisé les renseignemens curieux et circonstanciés échappés à tous nos historiens, sur l'ancien état de la langue arménienne il y a deux mille ans, il me parle d'un auteur du VIIIe siècle déjà cité dans la grammaire d'Avédikian et connu de tout le monde, et qui nous apprend seulement qu'il y avait quelques mots de particuliers ly usités dans quelques provinces de l'Arménie, chose qui a toujours existé dans tous les tems et dans tous les Au lieu de répondre au sujet d'un passage arménien de Moïse de Khoren, qu'il n'a pas compris, et dans lequel il fait dire à cet auteur, que les Albaniens ne voulurent pas recevoir l'alphabet inventé pour eux, par S. Mesrob, tandis que ce fut précisément le contraire, comme il pouvait le voir par la traduction

pays.

latine, qui disciplinam ejus libenter accipientes, au lieu, dis-je, de répondre sur ce point important, il soutient que l'ancienne langue albanienne ressemblait à l'arménien, chose que j'avais déclarée assez indifférente dans cette discussion, et il cite, en faveur de son opinion, le témoignage de Ciancian (Hist. d'Arm. t. I. p. 496), dont l'autorité est, en pareil cas, aussi peu concluante que celle de M. C., puisque cet auteur vit encore à Constantinople.

C'est encore sur le compte de son imprimeur que notre professeur rejette une faute que j'ai relevée, p. 310, en disant : « Je n'imagine pas où l'auteur à

trouvé que jamais en arménien le mot fait » eu le sens de délire ». J'ai supposé, pour l'expliquer, qu'il avait cru le dictionnaire du P. Avker fautif en cet endroit, et qu'il fallait y lire délire au lieu de délivre, ce qui suppose aussi peu l'habitude du français que de l'arménien. En faisant cette rémarque, je savais quelle serait la réponse de M. C.; il est curieux de voir toutes les lamentations touchantes qu'il fait à cette occasion : malgré tout cela, son excuse n'est pas recevable, son erreur ne peut être attribuée à l'imprimeur, et ce n'était pas ici le cas de faire un errata, car le mot une signific pas plus délire que délivre; pour qu'il ait ce dernier sens, il faut y joindre mun, et alors il ne peut être cité comme exemple du sens de un au singulier. Son imprimeur ne pouvait faire cette faute; elle doit

venir d'un Arménien qui ne sait l'arménien.

pas

Je n'insiste pas davantage sur le reste de cette brochure qui ne présente rien d'important; pourquoi irai-je chercher à prouver à M. C. que les Arméniens n'ont pas d'article, et que les particules qu'il lui plaît d'appeler ainsi, sont de véritables prépositions destinées à marquer les cas? Ces prétendus articles et les prépositions elles-mêmes sont appelées en Arménien de la même façon war; s'il en veut une preuve, illa trouvera dans le dictionnaire qu'il aime à citer; il y verra funt préposition, particule mise devant les mots pour marquer les cas. Ce sont les expressions mêmes dont je me suis servi; si M. C. les avait vues, il n'aurait sans doute pas dit, p. 19, avant de quitter ce' point de chicane, où son auteur s'exprime en ré» gent de collége, je ne puis m'empêcher de le pré» venir que les expressions de particule ou de préposition, dont il s'est servi en parlant des articles, prou» vent qu'il ne connaît pas même les termes techni>> ques de la grammaire, et qu'il est absolument étran »ger à la théorie et à la pratique du langage sur lequel il prétend dicter des règles et donner des leçons ».

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Je ne sais si ce singulier docteur, qui donne des avis avec tant de modestie, a jamais été à l'école ; à coup sûr, il ne fait pas honneur à son maître, et il ferait bien d'y retourner encore, plutôt que de donner des leçons aux autres. Je crois en avoir dit assez pour faire voir combien sont vaines et futiles les réponses

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