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» prendre; et, dans un corps qui meurt, il désire » connaître l'Atma qui ne meurt point. Ce trésor de » la science est particulier à l'homme : c'est là sa préé» minence sur les autres animaux; tous savent manger » et boire, mais l'homme seul parle et vit dans l'a» venir. Les autres animaux ne savent pas distinguer » ce qu'il faut savoir, ce qu'il faut ignorer; leur >> science ne va pas jusque-là. Oupn. XI, Brahm. 99». De l'Ame humaine.

<< Dans le corps (de l'homme), au milieu de l'ou>>verture du cœur où réside la science, il y a deux » ames, le Djiw-Atma (l'Atma lié, ou l'Ame humaine, parcelle de l'Ame universelle), et le Param-Atma » (la première ame, Dieu). Tous deux goûtent le plai>> sir de la récompense des œuvres, ou plutôt le Djiw» Atma seul goûte ce plaisir : le Param-Atma n'y est » que spectateur; les deux ne font qu'un seul ; c'est sous ce rapport que les deux goûtent le plaisir. Les >> Brahmanes savans comparent le Param-Atma à la » lumière, et le Djiw-Atma à l'ombre. » Oupn. 37,

Brahm. 151.

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» C'est le Djiw-Atma qui aperçoit par les sens; qui >> est sensible aux couleurs, aux saveurs, aux odeurs, » à l'impression du toucher, etc. Chaque sens fait sa » fonction et ne peut en faire une autre : concevez de » là que l'Atma est distingué du corps, et opérant >> partout.

» Ce Djiw-Atma est l'Atma lui-même; c'est lui qui » a des perceptions dans le sommeil de l'homme et

» pendant la veille. Il est grand, tout est est compris » dans son immensité. Quand les savans l'ont reconnu » (en eux), ils sont exempts de tout chagrin..... Ils » ne craignent rien, ils savent que leur Djiw-Atma

(leur ame) et l'Atma est Dieu même..... Qui dis<< tingue ces deux Atmas, en quelque monde qu'il par» vienne, ne sera point délivré de la mort. L'homme >> doit toujours se dire dans sa pensée je suis lui» même. » Oupn. 37, Brahm. 152.

« Le Djiw-Atma n'a pas été fait, il a été produit » (par émanation). » Oupn. 37, Brahm. 153. En effet, puisque l'ame humaine est Dieu (particularisé), elle n'a point eu de commencement, comme elle n'aura point de fin.

>> Les savans ne croient pas que le corps qui périt » soit l'ame........ Personne ne peut tuer l'ame : tuer et >>> périr sont des mots qui ne peuvent se dire que du » corps et non de l'ame. » Oupn. 37, Brahm. 150. « Le Djiw-Atma n'a point de sexe. ». Oupn. 13, Brahm. 110. »

De la destination de l'homme et de ses devoirs.

« Tous les animaux, selon le degré de science et » d'intelligence qu'ils ont eu dans ce monde, vont en » d'autres mondes (1).

» L'homme est un océan; il est plus que tous les » mondes.

(1) Le célèbre Bonnet, qui a soutenu le système de l'immortalité des ames des bêtes, n'eût pas désavoué cette doctrine du Véda.

» Quand il désire les délices du monde de la terre, >> ne lui dites pas qu'il n'en est pas digne : il en est » digne, et d'autres délices plus grandes.

» S'il désire le monde de l'atmosphère, ne lui dites » pas qu'il n'en est pas digne : il est digne d'un monde plus élevé (le supréme paradis).

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» S'il désire les délices du paradis, ne dites pas qu'il » n'en est pas digne : il est digne d'un monde plus » élévé. » Oupn. 11, Brahm. 99.

<< La science du créateur est la grande science; qui » la possède et s'abstient du péché (1), parvient au » Créateur qui est le grand par excellence. » Oupn. 18, Brahm. 121.

<< L'homme qui avait pour but la récompense de ses » bonnes œuvres, étant mort, va au monde de la lune. » Là, il est au service des préposés de la moitié de la >> lune dans son croissant. Ceux-ci l'accueillent avec » joie; pour lui il n'est pas tranquille, il n'est pas >> heureux toute sa récompense est d'être parvenu » pour un tems au monde de la lune. Ce tems écoulé, » le serviteur des préposés de la lune en son croissant >> redescend dans l'enfer; il y renaît (2) ver, papillon, »lion, poisson, chien, ou sous une autre forme (méme » sous une forme humaine). » Oupn. 28, Brahm. 136.

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(1) Dans les Oupnek hats, les péchés sont souvent appelés les ennemis intérieurs de l'honime, ainsi que dans les psaumes.

(2) Il est dit dans le Baghavat-guita, sect. XVI, que les hommes méchans renaissent dans des matrices d'anges de ténèbres et de bêtes impures. Même doctrine dans le Chastah-bhada, publié par Hollwel.

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« Aux derniers degrés de sa descente, si on lui » demande, qui êtes-vous? Il répond je viens du » monde de la lune, prix des œuvres faites en vue de » la récompense. Me voilà de nouveau revêtu d'un » corps; j'ai souffert dans le ventre de mà mère, » et lorsque j'en sortais; j'espère enfin acquérir la >> connaissance de celui qui est tout, entrer dans la >> voie droite du culte et de la méditation sans vue de » la récompense. » Oupn. 12, Brahm. 106.

« Le monde de la lune est celui où l'on reçoit la >> récompense des bonnes œuvres faites sans avoir re» noncé à leur fruit, à leurs mérites; mais cette ré>> compense n'a qu'un tems fixé, après lequel on renaît » dans un monde inférieur, un monde mauvais, un » monde de la récompense du mal. » Oupn. 14, Brahm. 112.

« Au contraire, par la mortificatión, la renoncia>>tion à tout plaisir, et à la récompense des œuvres, >> cherchant Dieu avec une foi ferme, on parvient à » ce soleil qui est sans fin, qui est le grand monde, et » d'où l'on ne retourne point dans un monde de la ré>> compense du mal. » Oupnek. 14. Brahm. 112.

« Il y a le bien de ce monde et celui du monde » futur : l'homme est susceptible de l'un et de l'autre. >> Qui désire le bien du monde futur devient bon >> lui-même; et qui désire le bien de ce monde, est » privé de celui du monde futur, qui est le bien prin» cipal.

» L'intelligent, le savant choisit et recherche le » bien du monde futur ; l'ignorant, l'homme sans intelligence choisit le bien de ce monde; il veut en

» acquérir et en amasser. C'est illusion pure; car tous >> les biens de ce monde passeront.... les deux mon>> des sont contraires l'un à l'autre, leurs récompenses » sont contraires : il y a entre eux de la différence » comme du jour à la nuit.....

» Il y a de prétendus savans qui, par ignorance, » croient savoir, et qui choisissent le monde actuel. » Ils marchent par un chemin tortueux, et ils recueil» lent des peines. Ne croyant pas à l'autre monde, » par erreur et négligence, ils ne comprennent pas; >> ils croient qu'il n'y a pas d'autre monde, que tout » finit pour eux avec cette vie, et ils tombent dans les » liens de la mort. » Oupn. 37, Brahm. 150.

<< Ceux qui ont compris le Créateur, demeureront » éternellement..... Ceux qui ne l'ont pas compris >> avant de mourir, demeurent dans les liens des autres » mondes (inférieurs).... Il faut donc que l'homme >> avant de mourir connaisse le Créateur.

>> Comme il voit son visage dans un miroir, il faut >> que dans le miroir de sa pure intelligence, il voie >> l'Atma clairement.

>> Ceux qui ne peuvent pas le voir clairement dans » le miroir de leur intelligence pure, le verront dans » le monde des ames (la lune), comme on voit en » songe; et s'ils vont dans le monde des anges, ils le >> verront comme on voit son visage dans une eau » trouble; et ceux qui seront parvenus au monde du » Créateur, verront l'être véritable comme une lu» mière, et le monde comme une ombre.

» Le premier et le dernier de ces degrés de vision >> valent mieux que les deux autres.

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