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Parmi les magnifiques éloges donnés au soleil, il en est un qui nous a particulièrement frappés, c'est celui-ci le Soleil est Adam; il est père du genre humain. Ovpn. 30, Brahm. 139.

» Pour trouver (Dieu) la vérité des vérités, le so>>leil retient ses sens et son esprit ; il pratique la re» ligion; et de là sa grandeur, de là sa brillante lu» mière qui éclaire, échauffe l'univers.

>> Quiconque s'est dévoué à la pratique de la reli>> gion doit invoquer d'abord le secours du soleil ; il » doit dire : Avec le secours du soleil, qui est lumière, » puissé-je acquérir la dévotion, parvenir au monde » du Créateur, obtenir le salut, garder mon cœur >> affermi dans la foi! que le soleil m'accorde sa lumière, » que sa voie m'éclaire et me fasse arriver au paradis, >> devant les bons anges! car le soleil est la porte du » paradis............. La voie de sa lumière fait parvenir au >> monde du Créateur. Sous ce rapport, il mérite nos >> respects et nos louanges. Sa lumière fait croître et » décroître la lune; et nos ames proviennent de la lu» mière de la lune. » Oupn. 13, p. 103 et 104.

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La nature de l'homme, sa destination et ses devoirs, ses moyens d'arriver au bonheur : nous rangerons sous ces trois principaux chefs ce qui concerne l'homme dans le système indien, et les fragmens corrélatifs tirés des Oupnek hats.

Nature de l'homme.

D'après ces anciens textes, les corps n'ont qu'une

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existence relative et réellement illusoire. Mais l'illusion même a ses phénomènes. Les sages de l'Inde avaient étudié avec beaucoup d'application les phénomènes du corps humain, et leur physiologie qui est assez détaillée n'est pas sans intérêt pour ceux qui aiment à connaître les premiers pas, et à épier les progrès de l'esprit humain dans toutes les sciences,

La question qui a fait quelque bruit de nos jours, sur le moyen de procréer les sexes à volonté, est traitée et résolue de deux manières différentes dans les Oupn. 14, Brahm. 112, et 28, Brahm, 136; mais les deux solutions ne sont que des hypothèses comme celles de nos Européens, qui ont examiné le même problème avec un grand appareil d'érudition et de raisonnement.

Les caractères qui distinguent les hommes des animaux et des végétaux, sont tracés dans le fragment qui suit : « Le signe de la présence de l'Atma (ou de Dieu) dans les végétaux, c'est la sève; dans les ani» maux, c'est le sentiment. Dans les animaux, il y a » mouvement des liqueurs, et de plus il y a senti» mens: c'est que l'Atma s'y montre plus apparent, » plus lumineux. Les végétaux ont des liqueurs; mais >> ils n'ont point de sentiment comme les animaux.

>> Dans les animaux, dans l'homme, l'Atma se >> montre plus apparent, plus lumineux: en effet, >> l'intelligence est parfaite dans l'homme.

>> L'homme pense et exprime sa pensée; il aperçoit, » il sait plusieurs choses, même futures. Il distingue >> ce qu'il faut apprendre et ce qu'il ne faut pas ap

prendre; et, dans un corps qui meurt, il désire >> connaître l'Atma qui ne meurt point. Ce trésor de » la science est particulier à l'homme : c'est là sa préé>> minence sur les autres animaux; tous savent manger >> et boire, mais l'homme seul parle et vit dans l'a» venir. Les autres animaux ne savent pas distinguer » ce qu'il faut savoir, ce qu'il faut ignorer; leur » science ne va pas jusque-là. Oupn. XI, Brahm. 99». De l'Ame humaine.

<«< Dans le corps (de l'homme), au milieu de l'ou» verture du cœur où réside la science, il y a deux »ames, le Djiw-Atma (l'Atma lié, ou l'Ame humaine, » parcelle de l'Ame universelle), et le Param-Atma » (la première ame, Dieu). Tous deux goûtent le plai» sir de la récompense des œuvres, ou plutôt le Djiw» Atma seul goûte ce plaisir : le Param-Atma n'y est » que spectateur; les deux ne font qu'un seul; c'est

sous ce rapport que les deux goûtent le plaisir. Les » Brahmanes savans comparent le Param-Atma à la lumière, et le Djiw-Atma à l'ombre. » Oupn. 37, Brahm. 151.

» C'est le Djiw-Atma qui aperçoit par les sens; qui >> est sensible aux couleurs, aux saveurs, aux odeurs, » à l'impression du toucher, etc. Chaque sens fait sa >> fonction et ne peut en faire une autre concevez de >> là que l'Atma est distingué du corps, et opérant » partout.

» Ce Djiw-Atma est l'Atma lui-même; c'est lui qui a des perceptions dans le sommeil de l'homme et

» pendant la veille. Il est grand, tout est est compris >> dans son immensité. Quand les savans l'ont reconnu » (en eux), ils sont exempts de tout chagrin..... Ils »> ne craignent rien, ils savent que leur Djiw-Atma » (leur ame) et l'Atma est Dieu même..... Qui dis<< tingue ces deux Atmas, en quelque monde qu'il par» vienne, ne sera point délivré de la mort. L'homme » doit toujours se dire dans sa pensée : je suis lui>> même. » Oupn. 37, Brahm. 152.

« Le Djiw-Atma n'a pas été fait, il a été produit '» (par émanation). » Oupn. 37, Brahm. 153. En effet, puisque l'ame humaine est Dieu (particularisé), elle n'a point eu de commencement, comme elle n'aura point de fin.

>> Les savans ne croient pas que le corps qui périt » soit l'ame.... Personne ne peut tuer l'ame : tuer et du » périr sont des mots qui ne peuvent se dire que >> corps et non de l'ame. » Oupn. 37, Brahm. 150. « Le Djiw-Atma n'a point de sexe. ». Oupn. 13, Brahm. 110. »

De la destination de l'homme et de ses devoirs.

« Tous les animaux, selon le degré de science et » d'intelligence qu'ils ont eu dans ce monde, vont en » d'autres mondes (1).

» L'homme est un océan; il est plus que tous les

» mondes.

(1) Le célèbre Bonnet, qui a soutenu le système de l'immortalité des ames des bêtes, n'eût pas désavoué cette doctrine du Véda.

>>

» Quand il désire les délices du monde de la terre, » ne lui dites pas qu'il n'en est pas digne : il en est >> digne, et d'autres délices plus grandes.

» S'il désire le monde de l'atmosphère, ne lui dites » pas qu'il n'en est pas digne : il est digne d'un monde plus élevé (le suprême paradis).

>> S'il désire les délices du paradis, ne dites pas qu'il » n'en est pas digne : il est digne d'un monde plus » élevé. » Oupn. 11, Brahm. 99.

« La science du créateur est la grande science; qui » la possède et s'abstient du péché (1), parvient au >> Créateur qui est le grand par excellence. » Oupn. 18, Brahm. 121.

«

<< L'homme qui avait pour but la récompense de ses » bonnes œuvres, étant mort, va au monde de la lune. >> Là, il est au service des préposés de la moitié de la >> lune dans son croissant. Ceux-ci l'accueillent avec » joie; pour lui il n'est pas tranquille, il n'est pas >> heureux : toute sa récompense est d'être parvenu » pour un tems au monde de la lune. Ce tems écoulé, >> le serviteur des préposés de la lune en son croissant >> redescend dans l'enfer; il y renaît (2) ver, papillon, >> lion, poisson, chien, ou sous une autre forme (méme » sous une forme humaine). » Oupn. 28, Brahm. 136.

(1) Dans les Oupnek hats, les péchés sont souvent appelés les ennemis intérieurs de l'honime, ainsi que dans les psaumes.

(2) Il est dit dans le Baghavat-guita, sect. XVI, que les hommes méchans renaissent dans des matrices d'anges de ténèbres et de bêtes impures. Même doctrine dans le Chastah-bhada, publié par Hollwel.

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