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honte. Si cela ne réussit point, on les mettra à genoux à la porte de l'école pour leur faire encore plus de honte; dans l'un et l'autre cas, la durée de la peine sera déterminée par celle de la combustion d'une baguette d'encens. Enfin, si ces punitions ne les déterminent point à se corriger, frappez-les, mais gardez-vous de leur infliger ce châtiment après leurs repas, de peur de les rendre malades, ou de les frapper rudement sur le dos de peur de les blesser.

98. Les honoraires du maître doivent être présentés aux époques fixées par l'usage. Alors point de ces ́évasions ni de ces mauvaises excuses qui indiquent le peu de cas que l'on fait du maître.

99. L'enseignement des enfans est de toutes les bonnes choses celle qui intéresse le plus la société. « Il y a des parens stupides qui n'apprennent point à lire à leurs enfans, et il y a des enfans stupides qui ne se servent point de leurs livres. » C'est ainsi les que cœurs se dépravent et que les meilleures dispositions demeurent infécondes; les hommes qui n'ont point étudié dans leur enfance, sont ceux qui dans l'âge mûr se livrent au mal et finissent par violer les lois et encourir les châtimens publics. Mais combien il est rare que les hommes qui savent lire et comprennent l'excellence de la justice, soient entraînés à mal faire.→ Les cultivateurs eux-mêmes, dont les travaux ne souffrent point de retard, devraient chaque année envoyer leurs enfans à l'école vers la dixième lune, et ne les rappeler qu'au printems vers la troisième; par ce

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moyen leurs enfans pourraient faire leurs humanités en quatre ou cinq ans.

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Le 100 et dernier article s'adresse aux précepteurs et maîtres d'école ; il est ainsi couçu: Ceux qui enseignent les autres doivent être d'une sagesse consommée, et se respecter eux-mêmes; ils ne doivent s'occuper que de l'enseignement de leurs élèves; ils ne doivent point être paresseux à leur donner des explications, enfin ils ne doivent se permettre aucune intermittence dans l'accomplissement de leurs fonctions. Par là ils amasseront un trésor de vertu, et se concilieront le respect des maisons de l'Orient, c'està-dire des parens de leurs élèves. → Mais on voit depuis peu des maîtres d'école qui joignent à leurs fonctions la pratique de la médecine, qui disent la bonne aventure et vendent des horoscopes, qui rédigent des placets pour le public, qui s'entremettent dans les marchés et entreprennent des assurances. Toutes ces choses partagent leur attention; occupés d'affaires extérieures à l'école, comment trouvent-ils le tems d'enseigner? Cette conduite est très-préjudiciable aux écoliers qui, sous de pareils maîtres, ne peuvent atteindre à la perfection. Elle est encore préjudiciable au maître, en ce qu'elle nuit à sa réputation et lui attire le mépris des parens de ses élèves. de ses élèves.- Maî tres et précepteurs, félicitez-vous des reproches que je vous adresse! changez de corde, c'est-à-dire de ton, de conduite, et respectez votre caractère; c'est ce que j'attends de vous avec la plus vive impatience. (La suite à un prochain numéro.)

Explication de cinq Médailles des anciens rois musulmans du Bengale; par M. REinaud.

a

Ces médailles sont en argent, et portent des inscriptions arabes; elles ont été trouvées au milieu des ruines d'un fort, sur les bords de la rivière Barhampoutz, dans le Bengale, par M. Duvaucel, naturaliste français, qui les a offertes à la Société Asiatique. Elles étaient accompagnées d'une transcription des légendes en caractères européens. C'est M. Prinsep qui est l'auteur de cette transcription, et l'on voit en la lisant qu'il bien lu les noms et les titres des deux princes auxquels les médailles appartiennent; mais il s'est abstenu de tout développement : il a même laissé en blanc le nom de la ville où elles ont été frappées. Ces médailles sont les premières des rois du Bengale qui soient parvenues en Europe dans un bel état de conservation; celles qu'on a publiées jusqu'ici (1), et qui se tronvent dans le cabinet de l'académie de Goëttingue, paraissent mal conservées et les explications en sont défectueuses. Nous croyons donc faire une chose agréable à la Société en essayant de jeter quelque jour sur ce genre d'antiquités musulmanes. Nous donnerons d'abord les légendes en caractères orientaux avec une traduction française; ensuite nous présenterons les réflexions auxquelles ces médailles ont donné lieu.

(1) Voy. les Commentationes Societatis Gottingensis, tom. XIV, pag. 164.

No I.

Médaille de Schems-eddin Elias-Schah, roi du Ben

gale, de l'année 754 de l'hégire, ou 1353 de J.-C.

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des croyans.

هذه السكة بحضرة جلال سنار گانو سنة اربع : Legende ضرب

و خمسین و سبعمايه

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Cette pièce a été frappée dans la brillante résidence (la ville) de Sonarganou, l'an 754.

No II.

La même médaille que la précédente, mais d'un travail plus grossier.

N° III.

Médaille de Sekander-schah fils d'Elias-schah, roi du Bengale, de l'an 760 de l'hégire ou 1359 de J.-C.

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هل السكة بحضرة جلال ستارگانو سنة ستين ؛ .Leg

ضرب وسبعماية

Cette pièce a été frappée dans la brillante résidence de

Sonarganou, l'an 760.

.

No IV.

Médaille du même prince.

Le fort par la puissance

de Dieu, le zélé

Sekander-schah fils d'Elias

schah, Sultan,

bras droit

du calife de Dieu, protecteur du

commandeur

الواثق بتایید الرحمن أبو المجاهد سکندر شاه ابن الیاس شاه السلطان

یمین :

خليفة الله ناصر امیر

الاسلام و -des croyans, défenseur de l'isla المومنين عون

المسلمين خلد خلافته

misme et

des musulmans

que son califat soit éternel.

Cette médaille a cela de particulier, qu'elle porte une légende de chaque côté. On lit du côté opposé au revers, les titres du calife qui vivoit sous le roi Sekander, avec les noms des quatre premiers califes placés entre des espèces de parenthèses. Voici cette légende :

الامام ابو بكر الاعظم (عمر) والخليفة (عثمان) المعظم

( على )

C'est-à-dire : L'imam suprême et le calife magnifique : Abou-becr, Omar, Othman et Ali.

La légende du revers est tronquée. On y lit:

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السكة المباركة في بلدة المحروسة

Cette pièce bénie a été frappée dans la ville la bien gar

dée de.

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Le reste de la légende manque.

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