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soirs à la lampe; mais si l'on pousse ses lectures trop avant dans la nuit, les esprits animaux en souffriront. Le lendemain on se trouvera encore plus fatigué que la veille, et l'on reconnaîtra (contrairement à ce qu'on avait cru) que l'excès de diligence est préjudiciable aux études. Si dans ces circonstances on s'obstine à faire sa tâche, on tombera malade. Quand on ne se couche point à minuit, le sang ne retourne point au foie, et quoique on ne s'en aperçoive pas, tant que le sang et la force vitale sont dans un état prospère, on s'en ressent plus tard d'une manière cruelle.

25. L'étudiant, quelque pressantes et nombreuses que soient ses occupations domestiques, lira chaque jour quatre ou cinq sections écrites dans le style moderne, afin que l'élégance littéraire soit toujours présente à ses yeux et à son esprit. Cela sera pour lui d'un grand avantage.

26. En approchant du tems des examens, un étudiant doit éviter particulièrement de travailler avec trop d'ardeur. Qu'il choisisse vingt ou trente sections de la meilleure composition, et les ressasse douce ment dans sa tête, jusqu'à ce qu'il en saisisse l'esprit et en goûte les beautés. Cela lui donnera des forces pour l'examen.

27.

En ce qui concerne une collection de livres, la chose importante n'est pas leur nombre, mais l'aptitude à les choisir et les étudier. J'ai rencontré souvent dans le monde des gens qui avaient accumulé dix mille volumes dans leur bibliothèque, sans en avoir jamais lu plus de dix. Ces gens-là se contentent

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عاق الله

Bour fecit.

Lith.de C. de Lastevie, dev" par R.L. Brégeaut r:da Bay, N.58.

Puble parDendey-Dupre et fils, imp. lib. r.§ Louisau Marais et r. de Richelieu, N.67.

pour

d'acheter des livres et de les placer sur des rayons ou dans des étuis comme autant de curiosités faites amuser les yeux. Ils ont des livres fraîchement reliés que la main n'a jamais touchés, que l'oeil n'a jamais lus. Mais que sont-ils auprès d'un pauvre lettré qui, pour quelques pièces de cuivre, achète un livre qu'il emporte chez lui, et ne le quitte plus qu'il ne s'en soit pénétré?

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Observations générales sur les médailles musulmanes à figures, par M. REINAUD.

Parmi les médailles musulmanes, postérieures au onzième siècle de notre ère, il en est plusieurs qui portent des figures d'hommes, d'animaux, de monstres, etc. Ce sont celles surtout qui ont été frappées en Mésopotamie, en Perse, et dans les pays septentrionaux situés près des bords de la mer Caspienne. On a, jusqu'à ces dernières années, peu parlé de ces figures, et encore ce qu'on en avait dit était loin d'être satisfaisant. Cela devait être. Avant de s'occuper des figures, il était plus pressant de chercher à quels princes appartenaient les médailles sur lesquelles on les trouve, et dans quel pays elles avaient été frappées. En général, il en est de l'étude des monumens, comme de tout ce qui est du ressort de l'esprit humain; on ne peut s'occuper de plusieurs objets à la fois. Ce n'était qu'après l'explication des légendes qu'on pou

vait songer aux figures et en déterminer le caractère. C'est ce qui est arrivé. A l'époque (septembre 1820) où nous publiâmes notre Lettre à M. le baron Silvestre de Sacy sur la collection de monumens orientaux de M. le duc de Blacas, nous avions déjà expliqué la presque totalité des médailles de cette collection, et du cabinet du Roi. Nous renvoyons à cet égard à ce que nous avons dit dans cette lettre. Mais jusque là nous n'avions rien trouvé de probable sur la question des figures. Ce ne fut que quelques mois après, c'està-dire dans le printems de l'année 1821, que revenant sur notre premier travail, nous nous livrâmes avec quelque suite à cette étude intéressante. En peu de tems nous parvînmes à reconnaître la nature et le caractère de la plupart des figures qui se trouvent sur les médailles arabes. Dès le mois de juillet de la même année, nous fîmes part à M. de Sacy des rapprochemens que nous avions faits sur ce sujet. Ce célèbre orientaliste voulut bien s'intéresser à nos découvertes. Il prit la peine d'examiner avec nous les monumens et les preuves sur lesquelles nous nous fondions. Enfin, au commencement de septembre de la même année, nous adressâmes à M. le duc de Blacas, alors ambassadeur à Rome, une longue lettre sur ces mêmes figures. Nous comptions alors publier bientôt notre travail, mais diverses causes nous en ont empêché, et même nous ne pourrons le faire paraître d'ici à quelque temps. Cependant M. Freehn, savant orientaliste de Saint-Pétersbourg, a récemment fait connaître, par la voie de l'impression, son opinion sur quelques-unes

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