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CLASSE DES SCIENCES

RAPPORT

SUR LES

TRAVAUX DE LA CLASSE DES SCIENCES

ANNÉE 1909-1910

Par M. A. GASCARD, Secrétaire.

Pendant l'année 1910, qui comptera pour une des plus néfastes, la classe des Sciences a perdu trois de ses membres: M. Canonville-Deslys, M. le D' Giraud et M. Suchetet.

Vous avez écouté avec émotion les notices biographiques qui ont été consacrées à ces trois confrères par MM. Lecaplain, Merry Delabost et Edward Montier; je n'essayerai donc pas de retracer leurs mérites: qu'il me soit permis seulement, en saluant leur mémoire, de rappeler les principaux événements de leur vie académique.

M. Canonville-Deslys, entré à l'Académie en 1889, siégea au bureau pendant huit ans comme Trésorier, Vice-Président, Président en 1899, puis Secrétaire de la classe des Sciences, fonctions qu'il abandonna en 1906 pour raisons de santé.

Ses communications doivent une grande partie de

leur saveur à la variété de ses moyens; je n'en veux pour preuve que les titres suivants :

Les Rouennaises qui obtinrent une certaine célébrité au XVIIe et au XVIIIe siècle;

Les Merveilles de la céramique rouennaise;
Décadents et symbolistes;

L'Amiante et ses emplois.

En M. le Dr Giraud, l'Académie perd l'un de ses membres les plus actifs et les plus assidus. Chaque année il nous donnait quelques notes originales et une analyse des travaux les plus intéressants de la Société d'anthropologie ou de la Société de médecine légale. Pendant cinq ans, il assuma les délicates fonctions de trésorier.

Frappé cruellement, au cours de l'année de sa présidence, il ne devait plus revenir parmi nous, bien qu'une amélioration manifeste de sa santé nous en eût donné l'espoir.

M. Suchetet avait pris pour sujet de son discours de réception, en 1891: Les Hommes de l'époque quaternaire qui ont habité notre région.

Les devoirs parlementaires ont retenu fort longtemps notre confrère loin de Rouen et ont privé l'Académie d'un concours que l'activité inlassable de M. Suchetet eût rendu très précieux.

La classe des Sciences, diminuée si cruellement en 1910, a eu la bonne fortune de s'adjoindre le Dr François Hüe. Elle n'est pas seule à s'en réjouir; la classe des Belles-Lettres pourrait, en effet, à juste titre, réclamer notre nouveau confrère; son Histoire de l'Hos

pice-Général et son Discours de réception en sont la preuve. Mais nous voyons en lui, avant tout, le chirurgien habile et expérimenté, dont la réputation a franchi les limites de notre province, le professeur de pathologie externe et de médecine opératoire dont la verve a séduit de nombreuses générations d'étudiants.

Nous attendons de lui d'intéressantes communications.

La classe des Sciences compte aussi un membre correspondant de plus, M. le Dr Xavier Gouraud, dont les travaux déjà nombreux ont été analysés dans le rapport complet de notre confrère M. le Dr Boucher.

Sous le titre De Tizi-Ouzou à Beni-Mengallet, M. Layer a rendu compte d'une intéressante excursion. faite dans les montagnes de la Kabylie; il a décrit l'aspect de cette contrée pittoresque, le caractère de ses habitauts rudes au travail et àpres au gain, poussant la vengeance jusqu'à la vendetta.

Il signale, en passant, l'effort constant de l'Administration française pour prévenir et réprimer l'effet de ces mœurs vindicatives.

La vue du pays, où crêtes et pitons s'élèvent de toutes parts coinme une trombe terrestre arrêtée aux pieds du Djudjura, rappelle au prix de quelles fatigues put être réalisée la conquête de ces réduits naturels défendus par une population vaillante, passionnément attachée à son indépendance.

Quel est l'état d'âme du Kabyle? dans quelle mesure l'école exerce-t-elle une influence favorable au rapprochement des indigènes et des conquérants? Notre con

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